LE MATIN : A travers la production littéraire, on mesure le chemin parcouru par les émigrés marocains. Un mot sur ces évolutions.
Driss El Yazami : Dans les années 50, nous avions les pionniers représentés par Driss Chraïbi et son livre « Les boucs », un grand livre sur l'émigration paru en 1955. Il y a eu ensuite dans les années 60 et 70 Mohammed Khaïr Eddine, Tahar Benjelloun et Abdellatif Laâbi. En célébrant aujourd'hui les créateurs marocains du monde, avec quelque 150 invités venus de 18pays, et qui écrivent en flamand, en catalan, en néérlandais, en allemand, en italien, parfois en arabe, cette seizième édition du Salon international du livre de Casablanca (SIEL) constitue une première, y compris probablement à l'échelle internationale.
En effet, de nombreux pays qui comptent des communautés expatriées plus ou moins importantes ont déjà rendu hommage à quelques-uns de leurs romanciers, poètes, cinéastes ou acteurs vivant à l'étranger, le Maroc le fait aussi, en mettant l'accent sur l'écriture féminine des romancières et poétesses du Canada, de France, des Etats-Unis, qui montre la féminisation de l'émigration. Au Maroc, comme ailleurs, des rétrospectives ont été réalisées sur tel ou tel créateur de l'émigration. Mais c'est la première fois que cette thématique est au centre d'une manifestation de l'ampleur du SIEL. C'est en soi un événement qui a été rendu possible par la disponibilité et l'engagement de nos partenaires du gouvernement et en premier lieu le département de M. Mohamed Ameur, les équipes du Conseil et des divers ministères, nos amis des éditions Marsam, Le Fennec et La Croisée des chemins, l'OFEC… et bien évidemment tous les créateurs sans lesquels cette idée n'aurait pu s'épanouir.
LE MATIN : Ces écrivains, ces artistes sont, dites-vous, en même temps les marqueurs d'une période et les révélateurs. En quoi le sont-ils ?
Driss El Yazami : Le salon permet de découvrir les mutations radicales dont ils sont à la fois les acteurs et le révélateur. On est d'abord frappé par leur grand nombre qui témoigne, entre autres, de cette expansion démographique qu'a connue l'émigration en moins de deux décennies et de l'amplification réelle du niveau socio-culturel des émigrants et de leurs descendants. Vous allez aussi entendre les sonorités de langues qui sont désormais les leurs et qui attestent de la mondialisation des communautés et des processus d'enracinement qu'elles connaissent. Nous sommes définitivement loin des années de Driss Chraïbi que j'évoquais et qui lançait, en français, presque seul, son cri d'indignation quant au sort fait aux Maghrébins de France avec « Les Boucs » paru en 1955. Au binôme franco-marocain, d'autres couples se sont ajoutés, enrichissant et complexifiant à la fois le rapport du pays d'origine, du pays d'installation et des populations elles-mêmes à l'origine, au pluralisme et à la citoyenneté. Vous remarquerez sûrement aussi la vitalité de l'écriture féminine, qui prouve s'il en était encore besoin la place que les femmes occupent désormais au sein de l'émigration. En lisant enfin le dictionnaire biographique qui leur est consacré ou l'anthologie des écrivains marocains de l'émigration, publiée à l'occasion de cette édition, vous serez frappés par l'extraordinaire diversité des cheminements et des itinéraires individuels de nos invité(e)s et l'extrême variété de leurs styles et de leurs approches.
LE MATIN : La culture, dit-on, c'est ce supplément d'âme, mais c'est aussi la mémoire revivifiée.
Driss El Yazami : Oui, nous avons le bonheur d'accueillir plus de 150 écrivains qui seront physiquement présents parmi nous. D'autres, dont certains ont disparu, le seront par leurs œuvres. Ce salon constitue une occasion rare d'écouter et de dialoguer avec ces hommes et femmes debout, enracinés dans de multiples appartenances, aux prises avec des questionnements à la fois modernes et universels, loin des enfermements ou des assignations identitaires. En tout état de cause, prenons le temps de les lire et de devenir, pour paraphraser Salim Jay, des fous de lecture.
Source : Le Matin
Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid a inauguré, jeudi à Casablanca, la 16e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), organisée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI du 12 au 21 février sous le thème «La lecture: une clef pour la société du savoir».
Après avoir coupé le ruban symbolique, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a effectué une tournée dans les différents stands de ce salon devenu au fil des années un événement culturel et un lieu de rencontre incontournable pour les passionnés et professionnels du livre et de la lecture. S.A.R. le Prince Moulay Rachid a visité à cette occasion les stands du ministère de la Culture, du Centre culturel arabe, du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger, du Royaume d'Arabie Saoudite, de la France, le carrefour du livre et de l'Institut royal de la culture amazighe.
S.A.R. le Prince Moulay Rachid a également visité un espace dédié à l'enfant, qui sera au centre de cette édition à travers l'organisation des olympiades de récitations, ainsi que d'autres activités au profit des jeunes. Sur Ordre de S.M. le Roi Mohammed VI, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a procédé à la décoration de personnalités marocaines, arabes et étrangères du monde de la culture. Il s'agit de Cheikha May Bent Mohammed Al Khalifa, ministre de la Culture de Bahreïn, Mme Siham Barghouti, ministre de la Culture de Palestine, M. Ahmed El Yabouri, critique littéraire et chercheur universitaire, M. Roger Alen, orientaliste, traducteur d'œuvres littéraires et chercheur en littérature arabe et marocaine (USA), M. Jaber Osfour, critique et académicien égyptien, M. Hammoud Boughaleb, éditeur, et M. Abdellah Hariri, artiste-peintre.
A l'issue de cette cérémonie, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a posé pour une photo souvenir avec les personnalités décorées. A son arrivée au salon, S.A.R. le Prince Moulay Rachid avait passé en revue un détachement des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs avant d'être salué par MM. Abbas Jirari, conseiller de S.M. le Roi, Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur, Driss Lachgar, ministre chargé des Relations avec le parlement, Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Son Altesse Royale avait été salué également par Cheikha May Bent Mohammed Al Khalifa, ministre de la Culture de Bahreïn, Mme Siham Barghouti, ministre de la Culture de Palestine, et MM. Mohamed Halab, wali de la région du Grand Casablanca, Mohamed Chafik BenKirane, président du Conseil de la région, le Colonel Major Mohamed Jouhari, commandant de la place d'armes, M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger et par d'autres personnalités.
Source : Le Matin/MAP
Favoriser "l'intégration" inter-religieuse et le dialogue entre différentes communautés
Un "comité" sur l'islam a été mis en place, mercredi 10 février, en Italie dans l'objectif de favoriser "l'intégration" inter-religieuse et le dialogue entre différentes communautés au sein de la société italienne.
Un communiqué du ministère italien de l'Intérieur, publié jeudi sur son site Internet, précise que cet organisme collégial aura une mission purement consultative.
Le comité, qui relève du ministère de l'intérieur, devra fournir des propositions pour l'approfondissement de thèmes intéressant la communauté musulmane, tels la formation des imams, le mariage mixte, la question des mosquées, l'immigration ou les langues.
Cette structure sera composée de 19 membres de diverses nationalités dont des experts de la sphère religieuse, des professeurs, des journalistes, et des connaisseurs du monde musulman.
Le comité nouvellement institué est différent de la précédente commission consultative pour l'Islam qui était constituée de représentants du monde musulman, a tenu à souligner le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni, cité jeudi par l'agence "Ansa".
Il s'agit d'un comité consultatif qui permettra au gouvernement de prendre des décisions plus appropriées sur plusieurs thèmes, a-t-il précisé.
Source : MAP/ La Vie eco
L'Italie a signé récemment des accords avec le Ghana et le Niger en matière de lutte contre l'immigration clandestine et les manifestations qui lui sont liées, en l'occurrence le terrorisme et le trafic de drogue.
Le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni, s'est déplacé à cet effet dans les deux pays accompagné du chef de la police, Antonio Manganelli.
Il s'agit pour l'Italie de lutter contre l'immigration clandestine et les manifestations qui lui sont liées en intervenant à l'origine du mal, selon des analystes.
"Nous voulons élargir à cette zone la ceinture de sécurité, non seulement en ce qui concerne l'immigration, mais aussi pour contrer le terrorisme et le trafic de drogue", a expliqué Maroni cité par des médias.
Durant sa visite au Ghana, le ministre italien a attiré l'attention des responsables ghanéens sur le danger de voir leur pays devenir une véritable tête de pont du trafic de drogue en direction de l'Europe, pendant que le chef de la police établissait un lien direct entre immigration et terrorisme. Ce dernier a fait état, à cet égard, du "risque que l'immigration clandestine puisse constituer une voie d'entrée pour des terroristes en Italie".
Maroni a rappelé, en outre, que de nombreux ressortissants ghanéens étaient présents lors des récents incidents de Rosarno (Calabre-Sud). Début janvier, des dizaines de ressortissants subsahariens, employés pour la plupart de manière illégale dans la collecte des agrumes, ont été blessés à des degrés divers dans des affrontements avec les habitants de cette ville et les forces de l'ordre.
En vertu de l'accord conclu avec le Niger, l'Italie fournira à ce pays des équipements sécuritaires et assurera une formation à la police nigérienne dans le but d'un meilleur contrôle de la frontière avec la Libye, haut lieu de transit des immigrés clandestins pour rejoindre les côtes européennes.
Les accords conclus par l'Italie avec le Ghana et le Niger interviennent dans le sillage de celui signé avec la Libye dont l'entrée en vigueur, l'année dernière, s'est traduite, selon les indications fournies par Maroni, par une chute en quelques mois seulement, de 90 pc des arrivées des clandestins sur les côtes italiennes.
Source : Aufait/MAP
Pour ses voisins, la France a souvent été un modèle d'inspiration et d'admiration, par l'intensité et la portée universelle des débats intellectuels dont elle a le secret. Elle est source d'accablement pour ses amis qui la voient se perdre dans une polémique stérile sur l'identité nationale. L'opportunité politicienne de ce débat, sa conduite hésitante et ses finalités floues donnent en effet l'impression désastreuse que la France a peur d'elle-même. Il y a décidément quelque chose de pourri en République française.
Le séminaire, qui s'est déroulé en catimini le 9 février, témoigne du piège dans lequel s'est enferré le gouvernement. D'abord son opportunité lui échappe : censé contrer le Front national, le débat sur l'identité nationale a au contraire remis les thématiques d'extrême droite au premier plan. Ensuite, sa conduite a fait défaut : faute de consensus politique au sein même de la majorité présidentielle, ces discussions de sous-préfecture et le site dédié sont devenus un défouloir au remugle vichyste. Enfin, quelles sont les finalités de cette affaire ? Apprendre La Marseillaise à l'école ? L'absurde le dispute au grotesque.
Non pas qu'il faille avoir honte de son chant patriotique. Mais plutôt que de se lamenter sur le fait que les jeunes connaissent mieux les paroles d'un chanteur à la mode plutôt que celles de l'hymne national, les Français devraient plutôt être fiers de savoir que La Marseillaise est connue.
Cette crispation sur les symboles nationaux est le symptôme le plus patent du malaise national transpirant à travers ce débat raté. C'est un réflexe de peur incompréhensible quand on connaît le poids et l'influence de la France en Europe et dans le monde. Tous les pays ont des problèmes d'immigration, les ex-pays coloniaux plus que les autres, mais nous savons bien que c'est moins l'islam qui pose problème que le manque de formation et le chômage.
Pour un voyou d'origine africaine ou un Maghrébin islamiste qui affuble sa femme d'une burqa, combien de jeunes issus de l'immigration parviennent à s'insérer et à vivre de leur travail dans nos sociétés ? L'immense majorité. Ce serait une insulte à l'avenir national si ce débat sur l'identité devait conduire à stigmatiser des couches de la population à cause des comportements individuels d'une minorité agissante, dont le cas relève de la police et de la justice.
Lorsque la France a remporté la Coupe du monde de football, je ne me souviens pas, bien au contraire, que les Français aient eu à se plaindre des capacités sportives que donnait à leur pays sa diversité ethnique et culturelle. C'est de cette France-là que l'Europe a besoin, un pays ouvert et solidaire, qui s'est forgée une identité plurielle et universelle. Deux concepts si bien mis en lumière par Amartya Sen et Karl Popper, dont j'ai repris et développé la pensée en 2006 dans un manifeste politique intitulé "Plaidoyer pour une société ouverte". Pour moi, l'essentiel en effet n'est pas d'où l'on vient mais où l'on va.
Au moment où l'on célèbre le 50e anniversaire de la mort de Camus, il serait paradoxal que la France s'abandonne à une posture étrangère à celle qui a fait sa réputation multiséculaire. Il existe certes une autre France, maurrassienne, chauvine qui ne s'est pas illustrée au mieux lors des grands chocs nationalistes du XXe siècle. Mais de la France qu'on aime et dont on a besoin, on attend des idées, des projets, et non pas le repli identitaire d'une vieille nation frileuse, plus occupée à ressasser les échecs du passé qu'à préparer ses succès de demain. Le légitime respect dont jouit toujours la France hors de ses frontières est un gage de reconnaissance précieux et un point d'appui pour redonner confiance aux Français. Un peuple confiant trouvera sa place dans l'Europe et le monde. Et ses gouvernants seraient bien inspirés d'en prendre conscience. par Guy Verhofstadt président du groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux au Parlement européen, ancien premier ministre belge.
Source : Le Monde
L'Espagne a été le premier pays de l'Union européenne (UE) en termes de transferts d'argent des immigrés vers leur pays d'origine, dont le montant s'était élevée en 2008 à 7,84 milliards d'euros.
Les transferts de fonds effectués par les immigrés résidant en Espagne en 2008 avaient représenté 25 pc du total de ceux effectués par les immigrés établis dans les pays de l'UE, selon des données de l'Office statistique de l'UE "Eurostat", publiées jeudi par les médias espagnols.
La même source relève que la valeur des transferts d'argent des immigrés à partir de l'Espagne a toutefois accusé une baisse en 2008 par rapport à l'année précédente, en passant de 8,44 milliards d'euros à 7,84 milliards.
De ces 7,84 milliards d'euros transférés à partir de l'Espagne, 6,35 milliards ont eu comme destination des pays extracommunautaires, alors que le reste a été envoyé à des pays de l'Union.
Les montants transférés en 2008 par les immigrés résidant dans les pays de l'UE vers leurs pays d'origine se sont élevés à 31,8 milliards d'euros, selon la même source.
L'Italie a été le deuxième pays membre de l'UE en termes de transferts d'argent des immigrés avec 6,38 milliards d'euros, suivi de la France (3,4 milliards) et de l'Allemagne (3,1 milliards d'euros).
Source : Aufait/MAP
En marge de la visite du ministre néerlandais de l’Habitat, des Quartiers et de l’Intégration au Maroc, un point de presse a été organisé le mardi 9 février au siège du Ministère chargé des Marocains Résidents à l’Etranger. La rencontre a été consacrée en particulier aux dossiers de l’immigration, du transfert d'argent et de l'apprentissage de l'arabe.
“Comparée aux autres communautés marocaines à l'étranger, celle établie aux Pays-Bas a montré une grande capacité d'intégration dans la société d'accueil. Cette communauté a réalisé des progrès considérables dans nombre de domaines d'activité: politique, sciences, art, sport...” a indiqué le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
D'ailleurs, selon le ministre néerlandais de l’Habitat, des Quartiers et de l’Intégration, “les études et statistiques réalisées aux Pays-Bas sur les communautés étrangères dans le pays démontrent l'intégration réussie de la communauté marocaine”.
“Le nombre d'enfants marocains qui parlent depuis leur jeune âge la langue néerlandaise est passé, durant les dix dernières années, de 30 à 70%. Le nombre de marocains disposant d'un emploi fixe est passé durant la même période de 30 à 50%, alors que le nombre des femmes ayant un emploi aux Pays-Bas est passé de 15 à 40%”.
Problématique de la double nationalité
Toutefois, M. Van der Laan a tenu à souligner “le souci du gouvernement de son pays à propos de la problématique de la double nationalité en relation avec les domaines récurrents, comme la liste des noms à la naissance et la faculté pour les personnes concernées d’exprimer leur libre choix sur ce sujet”.
Mais aussi, “la réciprocité de transfert des fonds notamment ceux liés à l’héritage ainsi que l’incitation des parents à une meilleure prise de responsabilité pour encadrer ou prendre en charge l’éducation et la formation de leurs enfants sur les aspects culturels de leur pays d’origine”.
Il a également mis en exergue les risques multiples qu’encourent les jeunes immigrés en mal de maîtrise de la langue néerlandaise sur leur itinéraire éducatif et professionnel tels que l’échec scolaire, le chômage et la délinquance et in fine, sur leur intégration.
Soutenir la communauté
De son côté, le ministre chargé des Marocains Résidents à l’Etranger, Mohamed Ameur, a souligné la nécessité “d'appuyer à tous les niveaux sans exclusivité aucune, les Marocains résidant aux Pays-Bas”.
Il est surtout important de “tout mettre en œuvre pour concevoir un cadre de développement culturel organisé et concerté au bénéfice de cette communauté pour éviter d’autres formes de structures déviantes”, a soutenu le ministre.
A cet effet, M. Ameur a annoncé la création d'un centre culturel marocain aux Pays-Bas qui “constituera un espace d'encadrement et d'enseignement de la langue arabe”.
Une prochaine réunion aura lieu aux Pays-Bas en vue d'approfondir les discussions.
Source : Aufait
Les immigrés travaillant dans l'Union européenne ont transféré 31,8 milliards d'euros vers leur pays d'origine en 2008, selon des chiffres publiés jeudi par Eurostat, l'office statistique des communautés européennes.
Les montants transférés par les migrants, habituellement appelés "envois de fonds des travailleurs expatriés", se sont élevés à 31,8 milliards d'euros en 2008, contre 31,3 milliards en 2007 et 19,4 milliards en 2004.
Ces chiffres incluent aussi bien les flux intra-UE que les flux extra-UE, précise Eurostat.
L'augmentation de ces envois de fonds au cours des dernières années a été principalement due à une forte hausse des flux extra-UE (de 11,5 mrds en 2004 à 22,5 mrds en 2008), les flux intra-UE ayant, quant à eux, progressé moins rapidement (de 7,9 mrds à 9,3 mrds).
Par conséquent, la part des envois de fonds extra-UE dans le montant total est passée de 59pc en 2004 à 71pc en 2008.
En 2008, deux tiers du total des envois de fonds des travailleurs expatriés à partir de l'UE provenaient d'Espagne (7,8 mrds d'euros soit 25pc du total des envois de fonds de l'UE), d'Italie (6,4 mrds soit 20pc), de France (3,4 mrds soit 11pc) et d'Allemagne (3,1 mrds soit 10pc).
Source : Aufait/MAP
L'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) participe au Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca (11-21 février) avec un programme aussi riche que diversifié comprenant notamment des conférences et la présentation de plusieurs revues qu'il a éditées.
Ainsi, une conférence sur "la culture amazighe et l'immigration" sera organisée le 13 courant à la salle Abdelkébir Al Khatibi, indique un communiqué de l'IRCAM parvenue jeudi à la MAP.
Cette rencontre sera marquée par l'intervention de MM. Abderrahman Al Aissati sur "les médias dans les pays d'accueil", Ahmed Al Mounadi "l'émigration dans la littérature amazighe", Abou Al Kacim Al Khatir "la production culturelle amazighe dans les pays d'accueil", Hussein Boudileb "l'impact socioculturel de l'immigration sur les pays d'origine", et Ahmed Al Baghdadi "les expériences sur l'enseignement de l'Amazighe en Europe et en Amérique du Nord", précise la même source.
Une lecture du livre "La route vers l'or" de Ali Assafi Moumen, sera organisée le 18 février à la salle Mustapha Al Kasri avec la participation d'El Hussein Ouazzi, Ait Bahssin Lhoussin, Abou Al Kacim Al Khatir, et Belaid Boudriss. L'IRCAM présentera, le 20 février au stand de l'Institut, la revue amazighe "Assinak".
Les centres de recherches relevant de l'IRCAM assureront l'animation du stand de l'Institut selon le calendrier suivant: le Centre des études artistiques, des expressions littéraires et de la production audiovisuelle (13 février), le Centre de la recherche didactique et des programmes pédagogiques (14 février), le Centre des études anthropologiques et sociologiques (15 février), le Centre des études historiques et environnementales (16 février), le Centre des études informatiques, des systèmes d'information et de communication (17 février), le Centre de l'aménagement linguistique (18 février) et le Centre de la traduction, de la documentation, de l'édition et de la communication (21 février).
Le SIEL représente une opportunité pour l'IRCAM de présenter les dernières publications amazighes et de montrer le rôle que joue l'Institut dans l'appui à l'édition au Maroc.
Source : MAP
La Moudawana constitue "un acte politique très fort", a souligné jeudi à Casablanca la secrétaire d'Etat française chargée de la Politique de la ville, Mme Fadéla Amara.
Ce nouveau code peut servir d'exemple non seulement pour le Maghreb mais pour l'ensemble du Monde Arabe, a-t-elle fait remarquer lors d'un point de presse donné au Salon International de l'Edition et du Livre, qui se tient à l'Office des foires et des expositions de Casablanca.
La Moudawana donne la démonstration "qu'on peut être musulman et inscrit dans une démarche d'égalité entre hommes et femmes", a-t-elle poursuivi.
Elle a par ailleurs salué l'excellence des relations entre le Maroc et la France ''qui vont dans le bon sens et qui sont marqués par une coopération et un partenariat très forts''.
"Mon déplacement à Casablanca pour ce salon important est un geste d'amitié, une amitié très forte'' a dit Mme Amara, qui a visité les stands du ministère de la culture, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et de la France.
Mme Amara, s'est félicité que cette édition du SIEL rende hommage aux Marocains du monde, ajoutant que l'immigration est un enrichissement mutuel pour le pays d'origine le Maroc et pour le pays d'accueil la France.
Concernant le débat qui a eu dernièrement en France sur l'identité nationale, elle a estimé que ce débat était nécessaire pour le pays et pour ceux qui restent attachés à vivre ensemble dans la liberté et le respect de la mixité.
"On avait besoin de débattre, de se dire les choses et de voir comment construire le vivre ensemble dans le respect mutuel '' a indiqué Mme Amara.
Source : MAP
Au moment où l'Italie affirmait devant les instances de l'ONU à Genève son engagement à combattre le racisme et la xénophobie, le porte-parole pour ce pays de l'organisation Amnesty International, Riccardo Noury, a exprimé, mardi, son inquiétude quant à "l'érosion progressive des droits de l'homme, en particulier vis-à-vis des migrants et des minorités".
Dans une déclaration à une radio italienne, Noury s'est inquiété notamment de l'existence de "lois et pratiques préoccupantes" qui touchent également de "possibles demandeurs d'asile".
Le porte-parole a cité, en particulier, "les dispositions du +paquet sécurité+ (adopté l'an passé et instaurant le délit d'immigration clandestine, ndlr) et la mise en oeuvre de l'accord entre l'Italie et la Libye (pour l'interception et le renvoi des embarcations transportant des clandestins, ndlr)". Autant de mesures, a-t-il expliqué, qui "ont toutes à voir avec des citoyens étrangers, des migrants et de possibles titulaires du droit d'asile".
Noury, qui intervenait sur radio Cnr, a jugé également inquiétants "certains aspects de la législation antiterroriste, les normes (du ministre du développement économique, Claudio Scajola) sur la régularisation des clandestins, ndlr)" et regretté "l'absence d'une clause dans le code pénal prévoyant le crime de torture".
A Genève, le vice-ministre italien des Affaires étrangères, Vincenzo Scotti, a affirmé, mardi, l'engagement de l'Italie à lutter contre le racisme et la xénophobie lors de l'examen de son bilan en matière des droits de l'homme par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies.
"La stigmatisation de certains groupes ethniques ou sociaux reste un important sujet d'inquiétude pour le gouvernement, l'Etat et les autorités locales", a assuré le responsable italien.
"Nous sommes pleinement conscients des défis que nous affrontons dans ce domaine et nous nous sommes fortement engagés à éradiquer les attitudes racistes et xénophobes de notre société", a-t-il ajouté.
Scotti a annoncé qu'un projet visant à améliorer le logement et l'intégration de travailleurs migrants avait été lancé à Rosarno (sud) après des affrontements entre immigrés et habitants de cette ville en janvier qui ont fait 67 blessés.
Lors des douloureux incidents de Rosarno, une véritable "chasse aux Noirs" avait été menée par certains habitants contre les ouvriers agricoles subsahariens, employés pour la plupart illégalement pour la collecte des agrumes. Ceux-ci n'ont dû leur salut qu'au départ précipité et sous bonne escorte à destination de centres d'accueil et de rétention dans d'autres régions de la Péninsule.
Source : Casafree/MAP
Rendez-vous annuel incontournable des bibliophiles du Royaume, le Salon International de l'Edition et du Livre de Casablanca (SIEL), dont la 16è édition s'ouvrira vendredi, donnera cette année la part belle aux écrivains marocains à l'étranger.
Durant cette édition, initiée du 12 au 21 février sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les Marocains du monde seront célébrés à travers la richesse et la diversité de leur production en littérature, en sciences humaines et sous toutes les formes d'expression artistique.
Placé sous le signé "La lecture: une clef pour la société du savoir", le 16ème SIEL favorisera rencontres, découvertes et réflexions entre les Marocains d'ici et d'ailleurs puisque "la culture marocaine ne se limite pas aux frontières géographiques du pays".
Parmi les moments forts de cette manifestation, organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, une conférence prévue vendredi (15h00) et animée par Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, sur "la culture pour vivre dans le monde d'aujourd'hui".
Le débat sur la lecture et l'écriture d'aujourd'hui sera au cœur de la programmation qui promet des tables rondes, conférences, signatures, soirées poétiques sur des thèmes variés, notamment "Influences marocaines dans la littérature néerlandaise", "La mosquée dans la cité : architectures d'Islam en Europe", " Revues en immigration, l'immigration en revues ", "Ecrire au féminin", "Présence et absence du Maroc dans leur oeuvre romanesque", "les publications on line", "Les écrivains immigrés et la langue italienne", "Comment donner le goût de la lecture à nos enfants?" et "Le livre numérique ".
De même, des hommage seront rendus à Jean Genet par Leila Shahid et Mohammed Berrada ainsi qu'à Mohamed Leftah et à Ahmed Ouled AbdelKader (Mauritanie).
En outre, l'expérience de quatre ministres de la culture sera présentée lors d'une rencontre animée par May Bent Mohammed Al Khalifa (Bahrein), Siham Barghouti (Palestine), Mustapha Cherif (Algérie) ainsi que M. Bensalem Himmich l'actuel ministre marocain de la culture.
Durant ces dix jours de fête du livre et de l'édition, le Salon accueillera plusieurs écrivains qui donneront des conférences ou signeront leurs derniers opus tels que Tahar Ben Jelloun et Kébir Mustapha Ammi, Frédéric Beigbeder (Prix Renaudot), Grégoire Polet (lauréat du Prix du réseau des médiathèques françaises 2009) et Mahmoud Hussein.
D'autres auteurs seront conviés à ce rendez-vous culturel, notamment Faïza Guène, Pierre Assouline, Bruno Nassim Aboudrar, Haluck Ilicak (Turquie), et le poète marocain Abdellatif Laâbi, lauréat du Prix Goncourt de la Poésie 2009.
Par ailleurs, la 16-ème édition réservera un stand dédié à la question des droits de l'Homme. A cet égard, un programme riche et varié sera proposé au public pour l'informer des différentes réalisations dans le domaine des droits humains, tant au niveau de la gestion que de la production intellectuelle.
Le programme d'animation au niveau du stand comprend des ateliers de sensibilisation aux droits de l'Homme au profit des jeunes et des enfants, des tables-rondes et des présentations d'ouvrages et de publications sur les droits de l'Homme en présence d'experts, d'acteurs associatifs, d'intellectuels et d'écrivains.
Le stand promet également des lectures de livres sur la justice transitionnelle, à savoir "Des crimes qu'on ne peut ni punir ni pardonner : pour une justice internationale " d'Antoine Garapon, "Juger la guerre, juger l'histoire : du bon usage des commissions Vérité et de la justice internationale " de Pierre Harzan et "Justice sans châtiment : les commissions vérité et réconciliation", d'Etienne Jaudel.
Comme à l'accoutumé, un espace sera spécialement dédié aux enfants et à la jeunesse, proposant plusieurs activités: Contes, théâtre et autres ateliers.
Les salles de conférence de 16ème édition ont été baptisées cette année au nom de Mostapha El Kasri, Abdelhadi Boutaleb, Abdelkebir khatibi, trois grandes pointures de la littérature marocaine et qui se sont éteints en 2009.
Le 16ème SIEL, qui se tiendra sur une superficie de 25.000 m2, soit une augmentation de 25 pc en comparaison avec les précédentes éditions, verra la participation de 720 exposants représentant 38 pays arabes, africains, européens, asiatiques et américains, ainsi que l'organisation de 110 rencontres et six soirées (musicales et théâtrales), promettent les organisateurs.
Source : MAP
L'Espagne ne veut plus d'immigrés particulièrement s'ils sont en situation irrégulière. Et elle le fait savoir de toutes les manières possibles. La plus récente est une nouvelle circulaire "secrète" du ministère de l'Intérieur, exigeant l'interpellation et l'expulsion du plus grand nombre d'immigrés illégaux dans le pays.
Après la décision d'une municipalité catalane de refuser d'inscrire les immigrés en situation irrégulière sur ses registres, un sésame qui permet aux immigrés d'inscrire leurs enfants dans les écoles, de bénéficier de prestations sanitaires et de prétendre à la régulation de leur situation en cas d'obtention d'un contrat de travail, voilà que les immigrés clandestins se trouvent à nouveau dans l'œil du cyclone de l'appareil sécuritaire de l'Etat.
"LA NOUVELLE OFFENSIVE CONTRE L'IMMIGRATION ILLEGALE SOULEVE L'INDIGNATION".
Dans cette circulaire en date du 25 janvier dernier, la direction générale de Police et de la Garde Civile espagnoles, pour "usage restreint pour les unités d'immigration et des frontières du Corps National de Police", ordonne l'interpellation de tout immigré qui, lors d'un contrôle de police, ne peut prouver la régularité de sa situation en Espagne et incite les policiers à accomplir le plus rapidement possible la procédure de leur expulsion.
La circulaire ordonne également "d'identifier le plus grand nombre d'immigrés, de procéder rapidement à l'expulsion de ceux en situation irrégulière et menace de sanctions les policiers qui s'y refusent.
"UN TEXTE CRITIQUE PAR LES SYNDICATS DE POLICE EUX-MEMES"
Comble de l'ironie. Le premier à réagir à cette circulaire, sera le corps de la police espagnole qui a annoncé sa décision de saisir la justice à propos de la circulaire 1/2010 du commissariat général de l'immigration et des frontières, parce qu'elle traite "les immigrés comme des délinquants".
Le Syndicat Unifié de la Police (SUP), qui affirme que l'objectif de cette circulaire est d'obliger les policiers à réaliser et atteindre un nombre déterminé d'arrestations, a indiqué qu'il allait demander le retrait pur et simple de la circulaire, recommandant aux policiers espagnols de ne pas appliquer "une circulaire qui ne respecte pas les droits constitutionnels des citoyens qui sont aussi applicables aux immigrés".
Le deuxième à réagir à cette nouvelle offensive de l'Intérieur contre les immigrés illégaux sera le corps des avocats d'Espagne.
Selon le Conseil Général du barreau espagnol (CGAE), la police est en train d'interpréter la nouvelle Loi sur l'Immigration, adoptée en décembre dernier, "sans avoir l'autorité nécessaire pour ce faire". De plus, l'interprétation que se fait la police de la législation actuellement en cours en Espagne concernant l'immigration "est tout à fait inadéquate".
"LE DOUBLE DISCOURS DU GOUVERNEMENT SUR LA QUESTION DE L'IMMIGRATION DENONCE"
Le syndicat Unifié de la Police, qui s'est fendu en critiques acerbes contre la circulaire, affirme que "le texte encourage des pratiques policières qui vulnérabilise les droits civils des citoyens et mettent en danger la situation juridique des policiers. Tout ceci dans une optique d'hypocrisie du gouvernement qui maintient un discours politique contraire à celui qu'il ordonne aux policiers".
Les associations de défense des droits des immigrés sont elles aussi montées au créneau pour dénoncer cette nouvelle circulaire du ministère espagnol de l'Intérieur sur l'interpellation et l'expulsion du plus grand nombre d'immigrés clandestins.
L'association espagnole d'Aide aux Réfugiés (CEAR) s'est élevée contre "l'obsession" en Espagne de "retirer du pays le plus grand nombre possible d'immigrés irréguliers".
En plus de porter atteinte aux droits des immigrés, cette circulaire "attise la xénophobie envers le collectif immigré en établissant un parallèle entre immigrés et délits", avertissant du danger d'une telle attitude surtout "en ces temps de crise économique".
" L'INTERIEUR DEFEND SA CIRCULAIRE ET AFFIRME QU'ELLE EST TOUT A FAIT LEGALE"
Dans une tentative de justifier sa position, le ministère espagnol de l'Intérieur s'est empêtré dans des explications techniques et juridiques sur la nouvelle circulaire interne émise par la direction générale de la police et de la garde civile, affirmant qu'elle était tout à fait "légale".
Le fait de demander aux policiers d'accomplir le plus rapidement possible les procédures sanctionnant les immigrés en situation irrégulière "apporte plus de garanties". Comment cela. Hé bien tout simplement parce que "une fois l'immigré se trouve dans les dépendances de la police, il est nécessaire d'accomplir le plus rapidement la procédure de sanction (Expulsion NDLR), qui apportera plus de garanties pour la personne qui se trouve retenue car il s'agit de résoudre son cas avant l'expiration du temps limite de détention préventive qui est de 72 heures comme stipulé par la Loi !!!".
Selon des sources du ministère espagnol de l'Intérieur, citées par les Médias du pays, la nouvelle circulaire s'ajuste "au millimètre" à la Loi sur l'Immigration récemment adoptée et à la Loi de protection de la sécurité citoyenne en vigueur depuis 1992 et qui autorise la police à transférer aux commissariats toute personne "espagnole ou étrangère" qui ne peut justifier sa situation régulière en Espagne.
Bref, "la circulaire ne sera ni retirée ni modifiée car il n'y a aucun motif pour le faire", ont tenu à souligner les mêmes sources officielles.
Ce n'est pas la première fois que les immigrés en situation irrégulière fassent l'objet d'une circulaire interne de la Police espagnole. Déjà début 2009, la police nationale avait ordonné, dans une note interne, à ses agents d'intensifier les arrestations des clandestins, en donnant "la priorité" aux Marocains dont "le rapatriement est moins coûteux".
Mais la circulaire de 2010 a ceci de nouveau qu'elle intervient après l'adoption en Espagne d'une nouvelle Loi sur l'Immigration plus dure et plus restrictive, une loi qui a été fortement critiquée par les associations des immigrés en Espagne et des ONG des Droits Humains.
Source : MAP
«En quoi cette édition sera différente des autres? ». Cette question que l’on se pose à chaque édition du Salon du livre est presque restée sans lendemain tant les éditions s’assemblaient et se ressemblaient. Les fidèles habitués de cette grand-messe auront à peu près perdu l’espoir de ce renouveau culturel tant attendu. Or, cette attente risque d’être finalement comblée. C’est en tous cas ce qu’a promis l’actuel ministre de la Culture, lors d’une conférence de presse organisée lundi 8 février à Casablanca. « Cette 16ème édition du SIEL marquera un tournant qualitatif dans l’histoire de cette grand-messe de l’édition et du livre », a annoncé Bensalem Himmich. Et ce sont ces Marocains du monde, invités d’honneur de cette 16ème édition, qui feront la différence.
C’est une première innovation, et pas des moindres, à mettre à l’actif des organisateurs. L’idée peut paraître à première vue problématique, d’autant plus que ces talents marocains d’ailleurs ne peuvent en aucune manière être des invités chez eux ! Soit. Mais qu’à cela ne tienne, il s’agit ici d’hommage que notre pays veut bien rendre à ses enfants qui ont réussi sous d’autres horizons. Ces brillants « ambassadeurs » du Maroc méritaient bel et bien ce geste de reconnaissance de la part de leur pays d’origine. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l’étranger, a parlé d’avènement d’une nouvelle élite marocaine à travers le monde, ayant fait de brillantes preuves tant en culture, politique qu’en économie. C’est cette élite qui créera l’événement de cette 16ème édition. « Certes, il n’y a pas que le Maroc qui compte l’une des plus fortes communautés à l’étranger. Mais je dois vous assurer que c’est presque la première fois qu’un pays consacre une manifestation de cette ampleur à ces ressortissants immigrés», a relevé le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, Driss El Yazami. Le ministère de la Culture, le ministère chargé de cette communauté et le CCME n’ont pas lésiné sur les moyens pour donner à cet événement sa véritable dimension. L’une des plus grandes bibliothèques de la littérature de l’immigration a été aménagée dans un stand MRE se déployant sur une superficie de 270 m2. Ce sont pas moins de 30 tables rondes et rencontres-débat autour de la littérature immigrée qui sont également au programme, ceci sans compter les hommages qui seront rendus à des symboles, morts ou encore vivants, de cette littérature, dont Driss Chraïbi, Mohamed Kheïreddine, Mohamed Leftah, Mohamed Bahi, Edmond Amrane El Maleh et Jean Genet. Et comme pour joindre l’utile à l’agréable, les organisateurs prévoient plusieurs soirées de musique qui seront animées par des artistes d’ici et d’ailleurs.
L’autre grande nouveauté de cette 16ème édition, l’organisation de ce que le ministre Himmich a appelé « les Olympiades de la récitation ». Par cette manifestation, il s’agit de tester la capacité des élèves à apprendre par cœur des textes littéraires (poésie notamment). Près de 18 élèves disputeront la finale de cette épreuve, en présence d’un jury composé d’hommes et de femmes des lettres.
S’agissant des débats intellectuels, le 16ème SIEL invite une pléiade d’intellectuels, marocains et étrangers, pour débattre de thèmes interpellant notre pays et notre époque plus généralement. Parmi les invités de marque, il y a lieu de citer l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin. Ce dernier interviendra vendredi après-midi sous le thème « La culture pour vivre dans le monde d’aujourd’hui ». Parallèlement à cette intervention, plusieurs ministres de la Culture, invités de Bahreïn, d’Algérie et de Palestine, parleront de leurs expériences respectives dans la gestion des affaires culturelles.
Et ce n’est pas tout… En signe de reconnaissance, le 16ème SIEL rendra un hommage posthume à des intellectuels marocains qui nous ont quittés dernièrement. Il est question, entre autres, d’Abdelkbir Khatibi, Abdelhadi Boutaleb et Mostapha El Kasri. Les trois grandes salles aménagées au sein du Salon ont d’ailleurs été baptisées du nom de ces regrettés intellectuels.
Source : Libération.ma
La police ressemble désormais à la France. Contrariant l'image d'un corps largement composé essentiellement de Blancs, venus de province, une étude inédite que Le Figaro a pu se procurer montre au contraire comment la diversité s'est installée ces dernières années sous l'uniforme. Un policier sur dix est d'origine étrangère. L'enquête lancée en 2008 par l'Observatoire de la diversité que Nicolas Sarkozy a créée lors de son passage Place Beauvau, dessine le portrait d'une police creuset, «loin des blagues de commissariat que l'on pouvait redouter», reconnaissent les chercheurs.
Quelque 4 500 fonctionnaires ont renvoyé un long questionnaire anonyme à l'Institut national des études démographiques (Ined) qui conduisait la recherche. Parmi eux, les trois quarts sont policiers, les autres travaillent dans l'administration. Les «métropolitains» représentent 79 % du personnel sondé. Les immigrés restent rares puisqu'il faut être devenu français pour entrer au ministère de l'Intérieur. Les fils d'immigrés européens, Portugais, Italiens, Espagnols représentent 6,7 % des fonctionnaires. Les enfants de Maghrébins et d'Africains forment eux 3,7 % des troupes, tandis que les Domiens (essentiellement des Antillais) que les enquêteurs ont voulu mettre à part, pour tester d'éventuelles discriminations sur la couleur de peau, représentent 9,2 % des sondés.
«Forte culture interne»
Cette diversification devrait se poursuivre puisque la plupart des fonctionnaires d'origine maghrébine et africaine ont été embauchés récemment. Ils représentent 6 % des recrues sur la dernière décennie. Cet afflux «de personnes issues de l'immigration maghrébine correspond en partie à l'arrivée sur le marché du travail des générations nées dans les années 1970», note François Héran, l'ancien directeur de l'Ined dans son rapport. «Toutefois, on observe une rupture de tendance en 1997 (…) qui correspond à la mise en œuvre de politiques actives de recrutement dans les zones urbaines sensibles (ZUS) et de l'ouverture de l'accès au corps des gardiens de la paix via le statut d'adjoints de sécurité (ADS)».
À l'époque, le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, voulait que la population puisse se reconnaître dans sa police. L'arrivée de ces jeunes venus des cités et cantonnés à des tâches simples avait d'abord suscité des réticences. Certains avaient été renvoyés suite à des infractions. «La police est réfractaire au changement, mais, dans le fond, elle a une immense capacité d'assimilation, car sa culture interne est forte», assure Patrice Ribeiro, secrétaire général adjoint de Synergie. Treize ans plus tard, «les apprentis sont bien intégrés, la police est à l'image du pays», se réjouit Henri-Michel Comet, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur. Beaucoup d'ADS ont finalement passé un concours aménagé pour devenir fonctionnaire. Tandis que des prépas intégrées doivent faciliter l'accès au concours d'officiers ou de commissaires de candidats ceux venus des ZUS. «Les résultats sont plus lents car, cette fois, les concours restent les mêmes pour tous», reconnaît Patrice Ribeiro. «D'ailleurs personne ne voudrait d'un concours bradé.»
Racisme communautaire
Globalement, l'évolution professionnelle des policiers issus de l'immigration se déroule «normalement», selon l'étude. «Même si nous manquons encore de recul», explique François Héran. Aujourd'hui les policiers d'origine maghrébine et africaine se sentent absolument comme leurs collègues au sein de l'institution. Ils ne signalent qu'une difficulté particulière : avec le public. Si 14 % des sondés disent subir de l'agressivité, ils sont 24 % parmi «les minorités visibles» et attribuent cette hostilité à leur couleur de peau. Un racisme essentiellement communautaire, semble-t-il : les jeunes des cités les considèrent comme des «traîtres». «Les policiers noirs sont appelés des bounty (en référence à la friandise bicolore, NDLR)», raconte le syndicaliste Patrice Ribeiro. «Pour les voyous, un policier reste un ennemi, quelle que soit sa couleur. En revanche, les gens normaux apprécient la diversité. Elle crée parfois de la proximité», reconnaît l'officier. Mais comme la hiérarchie du ministère, il refuse totalement «la police ethnique», telle qu'elle se pratique aux États-Unis ou encore au Royaume-Uni, où les forces de l'ordre reflètent le visage du quartier. À l'inverse, «nous veillons à composer des équipes invisibles, c'est-à-dire de toutes les couleurs, tous les genres».
Source : Le Figaro
Trois nouvelles vedettes des douanes italiennes ont été livrées mercredi à la Libye lors d'une cérémonie officielle au port de Gaeta (centre de l'Italie), avec pour objectif des patrouilles communes dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine.
Trois premières vedettes avaient déjà été livrées en mai 2009.
Etaient présents à la cérémonie: le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni, membre du parti populiste et anti-immigrés de la Ligue du Nord, l'ambassadeur libyen Hafed Gaddour, le chef de la police Antonio Manganelli et le commandant général des douanes Cosimo D'Arrigo.
La priorité est "la sauvegarde des vies en mer, au-delà de la lutte contre les organisations criminelles qui se livrent à ces trafics ignobles", a affirmé le général D'Arrigo.
L'Italie a conclu un accord avec la Libye pour refouler les candidats à l'immigration, très critiqué par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L'organisation a dénoncé les retours forcés de réfugiés ayant des raisons valables pour demander l'asile en Europe.
M. Maroni a affirmé que grâce à l'accord avec la Libye, les arrivées d'immigrés avaient "chuté de 90% en quelques mois". Mais "l'Italie et la Libye ne peuvent pas prendre en charge toutes seules un problème qui concerne toute l'Europe", a indiqué M. Maroni, affirmant : "la Commission européenne n'a pas fait grand chose jusqu'à présent".
Selon les derniers chiffres disponibles, 35.000 personnes avaient débarqué sur les côtes italiennes en 2008. 75% avaient demandé une protection internationale et elle avait été accordée à 50% des demandeurs, selon le HCR.
L'Italie a demandé que ces demandes soient traitées dans un pays africain riverain de la Méditerranéenne et s'est faite l'avocate de la Libye, en quête de reconnaissance internationale.
Source : Medi1/AFP
La 7ème édition du festival d'Agadir "Cinéma et Immigration", s'est ouverte mercredi soir, à l'initiative de l'association "Initiative culturelle".
Outre la projection des récentes productions cinématographiques nationales et internationales sur la migration, le programme de cette septième édition comporte des documentaires, ainsi que l'organisation de tables-rondes et d'ateliers au profit des cinéphiles.
S'exprimant à l'ouverture de cette édition, le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, président d'honneur du festival, a souligné que cette manifestation a acquis ses titres de noblesse au fil des éditions pour devenir l'un des importants rendez-vous culturels au niveau national, ainsi que dans le pourtour méditerranéen et en Afrique.
Il a également mis l'accent sur l'importance du thème de ce festival, à savoir l'immigration, un sujet important aussi bien pour les pays d'accueil que ceux d'origine.
Le phénomène de la migration a toujours constitué une source d'inspiration pour les acteurs et professionnels du 7-ème art, a indiqué M. Ameur, soulignant que plusieurs réalisateurs ont traité cette problématique à travers leurs propres expériences.
Il a également fait savoir que son département accorde un intérêt particulier à toutes les initiatives visant à renforcer les liens entre les MRE et leur pays d'origine.
M. Driss Moubarak, président de l'association "Initiative culturelle", a pour sa part indiqué que la question de l'immigration occupe une place de choix pour les industriels du 7-ème art, relevant que ce phénomène nécessite un débat sur ces causes et origines.
Organisé en partenariat avec l'Observatoire régional des migrations, espaces et sociétés (ORMES) relevant de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d'Agadir, le festival sera marqué par la tenue de plusieurs conférences sur des thèmes ayant trait à l'immigration et à la coopération culturelle entre les pays du Maghreb.
Cette édition sera l'occasion de rendre hommage à deux grandes figures du cinéma national et international, en l'occurrence l'actrice marocaine Naïma Lemcharki et le réalisateur algérien Merzak Allouache.
Au menu de cette manifestation figure également un concert organisé et animé par un nombre d'artistes marocains, et la projection du court métrage "silence à haute voix" du réalisateur marocain Driss Idrissi.
Plusieurs films seront projetés au cours de ce festival, notamment "Harragas" et "Bab El Web" de Merzak Allouache, "Ad-Dar lakbira" de Latif Lahlou, "l'Absence" de Mama Keita , "Parcours de Réfugiés" d'Ali Benjelloun et "Sin palabras" (Sans mots) de Othmane Naciri, ainsi que la projection de différents films marocains par la caravane cinématographique du Centre Cinématographique Marocain (CCM).
Source : MAP
Les écrivains marocains établis à l'étranger, comme Tahar Ben Jelloun et Kébir Mustapha Ammi, seront à l'honneur de la 16ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), du 12 au 21 février à Casablanca, selon les organisateurs. Une quarantaine de pays, dont le Maroc, représentant 500 éditeurs et 720 exposants sont attendus. Placé sous la devise "La lecture: une clef pour la société du savoir", le SIEL annonce la participation de plus de 150 invités marocains et étrangers -écrivains, critiques d'art, poètes, acteurs, peintres et chercheurs- venant de 17 pays dont la France, les Etats-Unis, la Syrie et l'Algérie.
Ces personnalités vont "faire découvrir à travers leurs expériences la richesse du patrimoine culturel marocain à l'étranger", indiquent les organisateurs. "Cette édition mettra pour la première fois à l'honneur les Marocains du monde en célébrant la richesse et la diversité de leur production en sciences humaines, philosophie, littérature et dans toutes les formes d'expression artistique", disent-ils. L'édition 2010 du Salon du livre "constituera un saut qualitatif dans l'histoire de cette manifestation culturelle", s'est félicité le ministre marocain de la Culture Bensalem Himmich lors d'une conférence de presse. La célébration des "Marocains du monde" a été dictée par "le changement de fond qu'a connu cette communauté sur le plan social, intellectuel et professionnel lors des dernières décennies", a estimé le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger Mohamed Ameur. "Ces changements, a-t-il dit, ont permis de faire émerger une élite qui joue des rôles essentiels dans tous les domaines de la vie publique des pays d'accueil". Un stand sera réservé aux écrivains marocains de l'étranger, avec des "publications inédites" au milieu d'une "grande librairie de l'immigration" dotée de plus de 1.200 titres, selon les organisateurs. Lors du SIEL, un hommage particulier sera rendu aux écrivains françaçs Jean Genet, enterré au Maroc, et marocains Driss Chraïbi, Mohamed Khair-Eddine, Mohamed Leftah, Mohamed Bahi ainsi qu'Edmond Amran El Maleh. Quelque 110 rencontres culturelles, six soirées musicales et théâtrales ainsi que des activités pour enfants (ateliers, contes, théâtre) auront également lieu pendant le salon.
Parmi les invités français, figurent l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui inaugurera par son intervention vendredi le programme des conférences, et la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville Fadela Amara. Dominique de Villepin, tout juste relaxé dans l'affaire Clearstream, "est sur notre agenda depuis longtemps et sa participation est d'ordre strictement culturel", a précisé M. Himmich à l'AFP
Source : Le Monde/AFP
Il est des conférences de presse extrêmement révélatrices, véritable baromètre d'une relation au beau fixe ou au contraire d'une relation en tension. Celle donnée ce mardi, par M. Amer ministre délégué chargé de la Communauté marocaine et Eberhardt Van Der Laan ministre néerlandais de l'Intégration, du logement et des quartiers était instructive à cet égard car les Pays-Bas sont actuellement un véritable «laboratoire » en matière de stratégie européenne de l'émigration. En d'autres terme, chaque mesure prise dans ce pays pourrait être rapidement dupliquée par les autres Etats membres de l‘Union Européenne.
D'où la «raison gardée »et une extrême vigilance des autorités marocaines en général et d'un M. Amer en particulier, resté sur ses gardes durant toute la conférence, défendant au mieux les intérêts de la communauté marocaine résidant dans ce pays ,face à un redoutable argumentaire du ministre néerlandais. Pour mieux comprendre cet état d'esprit, sans doute faut-il revenir à la nature même du pays et des Néerlandais eux-mêmes. Beaucoup confondent les Pays-Bas avec la Hollande qui n'est qu'une région de ce pays et dont le nom est plus qu'un symbole. C'est en fait une réalité physique, le pays est situé «en bas», sur une faible altitude, et plus d'un quart se trouve au niveau de la mer, parfois en dessous de celui-ci. Pour protéger le pays des inondations, pour lutter contre la férocité de la nature des travaux titanesques ont été réalisés et des digues ont été construites.La terre a été gagnée sur la mer et aujourd'hui d'immenses serres de plantes et de fleurs coupées, notamment ces fameuses tulipes, font la réputation de ce pays, à l'instar du fameux fromage Gouda.
Pour comprendre les «néerlandais» qui sont peu nombreux, à peine quelque 16 millions d'habitants, rien de mieux que la géographie et ses contraintes qui ont façonné les hommes et les femmes de ce pays, rigoureux, travailleurs, solidaires. Cette nature où il fallait survivre a également façonné le système politique et social, l'un des plus avancé d'Europe, fondé sur l'équité sociale et sur une véritable tradition de «welfare state». En témoigne la première loi sociale datant de 1800 fondée sur une idée simple : donner à chaque citoyen les moyens de se réaliser et faire mieux pour ceux qui ont le plus besoin.
Durant ces dernières décennies les émigrés marocains ont pu profiter de cette philosophie et ont pu s'intégrer comme l'a souligné Mr Amer en faisant des progrès considérables dans le domaine du sport de la politique, des arts…L'exemple le plus célèbre mais il n'est pas le seul étant celui du maire de Rotterdam, Mohamed Boutaleb ou celui de Fouad Laroui, professeur d'économie à l'université d'Amsterdam et romancier à ses heures. Une forte communauté de marocains ayant émigré dans les années 50 et 60 du Rif et de l'oriental, soit prés de 300 000 personnes ont vécu aux Pays-Bas dans une grande discrétion jusqu' à ces dernières années avant d'être propulsés sous les feux de la rampe à la défaveur d'un acte d'une extrême violence, l'assassinat d'un réalisateur connu pour ses positions anti-islamqiues.
Cet acte des plus condamnable dans un pays où la liberté est érigée en principe de vie a fait remonter une violence inouïe : incendies de mosquées et d'églises, radicalisation de part et d'autre, montée de l'extrême droite et des extrémismes sous toutes ses formes portés par la peur et la haine de l'autre, l'étranger. Depuis les mesures du gouvernement hollandais se sont multipliés : tentatives d'imposer des contributions exorbitantes pour la couverture sociale, tentative de répondre à une requête parlementaire et d'interdire la double nationalité aux ressortissants marocains résidant dans ce pays», autant de mesures qui conduiraient à dénouer les liens juridiques, culturels et spirituels de cette communauté avec son pays d'origine. Et donc d'augmenter le déracinement, les problèmes d'identité et in fine les problèmes d'intégration et de délinquance étant entendu comme le répète M. Amer que seuls ceux qui savent d'où ils viennent peuvent se frayer un chemin de vie».
Que faire face aux chocs des civilisations ?
Lentement, laborieusement et grâce à un dialogue constructif, des « bombes » ont pu être désamorcées. Les retraités marocains rentrés au pays n'auront à payer qu'1% de ce qu'ils auraient payé s'ils étaient restés aux Pays-Bas. De l'autre coté et face au rejet catégorique du gouvernement marocain qui a estimé que la perte de la nationalité marocaine d'origine ne peut être autorisée qu'à titre exceptionnel et par décret seulement, en fonction de paramètres et de critères objectifs, basés sur le respect de la légitimité religieuse ancestrale et de la légalité politique et juridique»,le débat sur l'interdiction de la double nationalité a été dépassé. Reste les questions profondes de désaccord, importantes il faut le reconnaître, qui peuvent dit le ministre néerlandais créer des obstacles à l'intégration. La première question est celle du libre choix donné à chaque individu de choisir son nom berbère ou autre. La demande est fondée et Mr Amer de déclarer qu'il n'y avait pas de listes de noms interdits. Reste cependant à assumer les conséquences jusqu'au bout, notamment en termes de droit successoral. Même chose quant au libre choix dans le mariage : pour répondre à une question saugrenue d'un journaliste néerlandais qui assurait que les Maroco-Néerlandais venaient se marier au Maroc pour chercher des « femmes de ménage » en lieu d'épouses, M. Amer a répondu que la question de mariage était une question personnelle et que le gouvernement marocain n'avait évidemment pas droit de regard sur ce choix.
Autre point d'achoppement, la question du transfert de l'argent était également au menu des discussions : faut-il, déclare le ministre néerlandais, qu'une famille achète un ordinateur pour son enfant ou transfère l'argent pour acheter une maison ? D'autre part quelle est actuellement le degré de réciprocité du transfert d'argent ? Un immigré qui hérite de ses parents peut il transférer son argent librement aux Pays- Bas ? Autre problématique de fond, l'apprentissage des langues. Celle du néerlandais est bien sûr prioritaire car déclare Mr Van Der Laan, « on ne peut pas rester une jambe au Maroc et l'autre aux Pays-Bas ». Qu'en est-il de l'apprentissage de l'arabe ? Le ministre néerlandais a opposé un niet catégorique quant à un éventuel soutien « son pays, dit-il, ne prendra aucune charge dans ce sens ». C'est aux pays d'origine d'organiser des cours, chaque pays étant libre de créer des centres culturels dédiés à cet usage.
Source : Le Matin
Plus que quelques semaines pour l’entrée en service du port roulier et passagers de TangerMed.
Le port devrait recevoir ses premiers passagers au mois d’avril, selon des sources proches du dossier. L’entrée en service réelle se ferait au mois de juin avec le démarrage de la campagne Marocains résidant à l’étrange. A noter que ce seront des installations provisoires qui seront aménagées, la gare maritime définitive du port roulier ne devra entrer en service qu’en 2012.
Source : L’Economiste
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