lundi 28 octobre 2024 16:19

Quelque 600 peintures, documents d’archives et photographies, exposés à l'Hôtel de Ville jusqu'au 8 octobre, retracent les relations entre le Maroc et l’Europe au fil des siècles et surtout les visions et regards croisés des uns envers les autres.

L'exposition « Le Maroc et l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » est le fruit de Paul Dahan, juif marocain né sous protectorat français, éduqué dans des établissements catholique et musulman, qui vit aujourd’hui à Bruxelles. Il a patiemment accumulé ces documents issus du fonds de son centre de la culture judéo-marocaine à Bruxelles.

Dans un article paru le 19 octobre 2010 au moment de l’inauguration à Bruxelles, La Croix s'était fait l'écho de cette exposition. C'était avant que le vent de révolte n’embrase le monde musulman de la Méditerranée.

Avec cet article

 «Il faut déminer les représentations. » Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) - une diaspora de quatre millions de personnes -, veut briser le carcan dans lequel les esprits se barricadent pour mieux rejeter l'autre. Marocains d'un côté de la Méditerranée, Européens de l'autre se renvoient des stéréotypes au visage et cultivent des liens à la « je t'aime moi non plus ».

C'est pourquoi le CCME est le premier soutien de l'exposition « Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre », qui vient d'ouvrir ses portes à Bruxelles avant d'entamer un périple international.

«Je t'aime, moi non plus»

« La France n'avait pas peur de s'appeler "puissance musulmane" pendant l'entre-deux-guerres. Il y avait bien sûr de la condescendance dans le propos, mais cela n'écorchait alors pas les lèvres », rappelle Driss El Yazami. Aujourd'hui, « la mémoire, par définition partielle et partiale, chargée négativement, est en permanence excitée par l'actualité », poursuit-il.

L'heure est au repli identitaire. Pourtant, « il y a beaucoup d'Europe chez les Marocains et beaucoup de Maroc chez les Européens, mais cette réalité est rejetée », déplore-t-il. L'exposition, qui présente des livres, manuscrits, gravures et photographies issus de la collection de Paul Dahan, ambitionne justement de combler les ornières, pour rappeler combien, depuis que les Portugais mirent les pieds sur le territoire marocain, les relations furent complexes et ambivalentes, pleines d'adversité, de convoitises et de conflits, mais aussi de curiosité, d'échanges et de fascination réciproques.

Symtômes identitaires

Le psychanalyste Paul Dahan ne s'en cache pas, la question identitaire est devenue chez lui une véritable obsession. Marocain né à Fès en 1947, sous le protectorat français, il a grandi au sein d'une famille juive, fait ses études dans une école catholique, puis dans un lycée musulman.

Ayant vécu au carrefour de ces trois mondes, il n'a eu de cesse de décrypter les symptômes identitaires, lorsque, après des périodes d'harmonie, « les sociétés se déséquilibrent, se crispent et désignent un responsable en se défoulant sur les plus fragiles, aujourd'hui les minorités qu'elles soient rom ou musulmane ».

Il a de longue date voulu remonter aux sources de l'imaginaire et des représentations de l'autre - les Espagnols, Français, Anglais, Hollandais qui découvrent le Maroc et l'univers arabo-musulman, et les Marocains qui entrent en contact avec le monde occidental. Il a recherché les traces laissées par les diplomates, les voyageurs, les écrivains ou les artisans et ainsi accumulé des milliers de livres, manuscrits et photographies devenus le fonds du Centre de la culture judéo-marocaine implanté à Bruxelles.

« En 1987, Hassan II demande l'adhésion du Maroc à l'Union européenne »

Il espère avec cette exposition malmener les clichés pour révéler la diversité de la culture marocaine, en montrant les jeux d'influences réciproques entre les deux rives de la Méditerranée et en faisant réémerger l'histoire oubliée des relations entretenues par les puissances conquérantes du Nord et le royaume du Sud qui lutta contre la domination tout en développant un tropisme européen.

Un tropisme qui se vérifie par l'ampleur de la diaspora. Sur les quatre millions de Marocains résidant à l'étranger, soit plus de 10 % de la population marocaine, 80 % vivent en Europe. « Les Marocains ont une propension à l'enracinement, ils sont les premiers à se naturaliser, fait valoir Driss El Yazemi. Néanmoins ils ne coupent jamais les amarres avec leur pays. »

Politiquement aussi, le Maroc cultive depuis des décennies son penchant occidental. « En 1987, Hassan II n'avait pas hésité à demander l'adhésion du Maroc à l'Union européenne ! », rappelle Hassan Bousetta, maître de conférences à l'université de Liège, spécialiste des questions liées à la géopolitique du Maghreb, sénateur PS et intervenant dans le colloque « Maroc-UE : les enjeux du partenariat », qui se tenait hier à Bruxelles.

Rapprochement en vue

L'accord sur le statut avancé signé il y a deux ans « consacre le rôle de bon élève du Maroc, donne une perspective de rapprochement sans statut juridique formel, analyse Hassan Bousetta, même si ce rapprochement ne se fera pas sans casse, beaucoup d'entreprises marocaines non concurrentielles risquant de disparaître ».

Le Maroc, qui se vit comme une île, cerné par une mer, un océan, un désert et une frontière quasi fermée avec l'Algérie, n'a de cesse de vouloir s'arrimer au Vieux Continent, faisant valoir la proximité géographique - 14 km de détroit le séparent de l'Espagne -, l'épaisseur historique des liens et l'importance des échanges commerciaux. Des réalités qui devraient aider à changer le regard de l'autre.

(1) Jusqu’au 8 octobre. Du lundi au samedi (sauf les 26 et 27 septembre). De 10h00 à 19h00 (dernier accès à 18h30). Entrée libre. L’exposition avait ouvert ses portes à l’automne 2010 à Bruxelles. Elle a circulé à Anvers et Rabat. Elle fait escale à Paris avant de poursuivre son périple à Leiden, Séville, Londres et New York.

22/9/2011, Marie Verdier

Source : La Croix

Nombre de députés ont exprimé des réserves, jeudi, quant au vote par procuration de la communauté marocaine établie à l'étranger, conformément à l'article 72 du projet de loi organique de la Chambre des représentants.

Lors de l'examen de ce projet devant la commission de l'Intérieur de la décentralisation et des infrastructures, ces députés ont exprimé leurs appréhensions de voir ce mode de scrutin ouvrir une brèche devant la possibilité de manipulation des voix des citoyens.

Ils ont appelé les autorités publiques, notamment le ministère des Affaires étrangères et de la coopération à trouver d'autres solutions pour garantir le vote de la Communauté marocaine à l'étranger.

Ces députés ont noté l'incompatibilité juridique entre le vote, en tant que droit acquis à une personne conformément à l'article 71 de ce projet, et le vote par procuration.

Ainsi, Driss Okamni, du Parti authenticité et modernité (PAM), a appelé à l'annulation de l'article 72 du projet en le substituant à la possibilité de vote dans les ambassades et consulats à travers le monde.

Il a appelé le ministère des Affaires étrangères à adopter le vote par le biais du courrier électronique en vue d'éviter la manipulation des voix.

Pour sa part, Abdellah Bouanou, du Parti de la justice et du développement (PJD), a critiqué le vote par procuration, relevant que ce mode est adopté de par le monde dans des cas exceptionnels surtout pour le cas de difficultés de déplacement de l'électeur à cause notamment d'une maladie.

Il a suggéré le vote électronique ou par correspondance en tant que meilleur moyen pour garantir aux membres de la communauté marocaine établie à l'étranger de participer au vote.

La députée Fatna El Kihel, du groupe Haraki, a estimé que le vote par procuration est entaché de plusieurs difficultés pour les MRE, notamment la complexité des procédures administratives, appelant à s'inspirer de l'expérience d'autres pays en la matière.

Elle a, dans ce sens, plaidé à mettre à profit l'expérience du vote des MRE lors du scrutin constitutionnel et à en optimiser les acquis en vue de permettre à cette tranche importante des citoyens de participer aux prochaines élections législatives.

L'article 72 du projet de loi organique de la Chambre des représentants accorde aux électeurs inscrits sur les listes électorales générales et résidant hors du territoire marocain de voter par procuration.

L'article stipule qu'une personne ne pourrait voter par procuration que pour un seul électeur en dehors du territoire marocain.

Par ailleurs, la commission de l'Intérieur a également examiné la question des bureaux de vote, notamment dans le monde rural et les zones montagneuses lointaines.

A cet effet, les députés ont appelé à rapprocher les bureaux des citoyens en vue de contribuer à l'augmentation du taux de participation.

Ces députés ont mis l'accent sur certaines entraves auxquels les électeurs seront confrontés le jour du vote, du fait de leur ignorance du mode de scrutin ou encore de l'analphabétisme.

Ils ont relevé la nécessité de s'assurer de la probité des présidents des bureaux de vote, compte tenu du rôle important qui leur est dévolu en vue de garantir la transparence des élections.

22/09/11

Source : MAP

Écoles et entreprises se mobilisent contre le durcissement de la politique d'immigration qui empêche l'embauche de jeunes diplômés étrangers.

Bilal* est un jeune marocain, bientôt diplômé de l'Ensta Bretagne, option architecture navale et offshore. Après six mois de stages chez CGGVeritas, il devait être recruté par l'entreprise. « Nous voulions l'embaucher après l'avoir formé, testé ses compétences et validé ses capacités d'intégration dans l'entreprise", témoigne François Monchy, le responsable RH de la division marine du spécialiste de géophysique. Mais le projet risque de tourner court... À cause de deux ministres. Le 31 mai, Claude Guéant et Xavier Bertrand ont envoyé une circulaire aux préfets portant sur la « maîtrise de l'immigration professionnelle". Les ministres de l'Intérieur et du Travail leur demandent d'examiner très sévèrement le passage du statut d'étudiant étranger à celui de salarié étranger. La raison : « Une grande part du flux migratoire à caractère professionnel provient de changements de statut demandés par les étudiants." L'objectif est clair : faire baisser les statistiques de l'immigration professionnelle.

Pour CGGVeritas, cela revient à s'engager dans un véritable parcours du combattant pour obtenir l'autorisation d'embauche. « Elle doit prouver qu'aucun Français ne peut faire l'affaire, ce qui est très difficile au niveau d'un jeune diplômé", explique Francis Jouanjean, le directeur de l'Ensta Bretagne. Jusqu'ici, une loi de 2006, dite loi Sarkozy sur l'immigration choisie, offrait une dérogation aux diplômés de niveau master : ils pouvaient disposer d'une autorisation provisoire de séjour de six mois pour trouver un job, sans que l'employeur ne soit obligé de prouver l'absence de compétences françaises sur le poste. La circulaire du mois de mai introduit des restrictions qui, de fait, font disparaître cette période de six mois. "Notre jeune ingénieur est obligé de retourner au Maroc, le temps pour nous de faire les démarches", regrette François Monchy.

L'université inquiète, les employeurs catastrophés

Ce brutal durcissement suscite l'inquiétude et la colère des écoles, des universités et des entreprises. Au début de la semaine, la Conférence des directeurs d'écoles françaises d'ingénieurs a écrit aux trois ministres concernés (Intérieur, Travail, Enseignement supérieur). « C'est une aberration de se fixer comme objectif de faire venir plus d'étudiants étrangers en France, explique son président, Christian Lerminiaux, parce que notre industrie en a besoin, de payer leur formation avec de l'argent public, puis d'empêcher leur embauche." Pierre Aliphat, le délégué général de la Conférence des grandes écoles, précise : "C'est un système qui pénalise la France en termes d'attractivité universitaire et d'un point de vue économique." Le 13 juillet, Pierre Tapie, président de la CGE, et Maurice Lévy, président de l'Association française des entreprises privées (Afep), ont d'ailleurs écrit à Claude Guéant pour lui faire part de leurs craintes. Le 3 août, le ministre a répondu en rappelant sa position : un étudiant étranger a vocation à retourner dans son pays. Réunie jeudi dernier, la Conférence des présidents d'université s'est dite inquiète de mesures qu'elle considère antinomiques à l'essence même de l'université.

La mobilisation monte d'autant plus que les refus de visas aux jeunes diplômés se multiplient. On parle de plusieurs centaines cet été, rien qu'en Île-de-France. À l'École spéciale des travaux publics et du bâtiment (ESTP), douze étudiants chinois et marocains en fin de cursus ont signalé des difficultés à leur école. Alors que tous ont des promesses d'embauche. "C'est un contresens, réagit Nicolas Orio, le directeur des relations entreprises de l'école. Dans le BTP, il y a une carence énorme en main-d'oeuvre très qualifiée. Pourquoi créer des problèmes à ces personnes qu'on a du mal à attirer ? Nous avons 66 universités partenaires dans le monde, qui vont arrêter de nous envoyer des étudiants. Ce sera bon pour l'économie française ça ?" D'autant que les étudiants français risquent de pâtir de mesures de rétorsion sur les programmes d'échanges.

À Télécom Saint-Étienne, la promotion sortante de 120 élèves compte 18 étrangers. "Les étudiants nous ont alertés sur les soucis rencontrés pour renouveler leur titre de séjour, raconte le directeur, Laurent Carraro. Au-delà de la circulaire, des consignes ont été données pour qu'il y ait des reconduites aux frontières dans les trente jours qui suivent la fin de leur titre de séjour. Nous avons dû avancer certains jurys pour leur donner une attestation de réussite au plus tôt."

Les employeurs sont aussi catastrophés. Une très petite entreprise du photovoltaïque avait prévu d'embaucher une Chinoise pour sa double compétence : architecte, après cinq ans d'études en Chine, et ingénieur après sa formation à l'ESTP. "Nous devons attendre son attestation de diplôme fin septembre pour remplir un dossier, lourd et complexe pour notre structure de trois salariés, explique une responsable. Puis patienter plusieurs mois avant la décision de l'administration. C'est très pénalisant... Mais nous voulons l'aider et la garder, parce qu'elle est super-calée. Alors nous attendrons." De son côté, le Syntec numérique a écrit au ministre pour s'insurger sur la restriction de la liste des métiers ouvrant droit à des titres de séjour et il se murmure que le Medef ne devrait pas tarder à se manifester à son tour.

Des solutions de contournement en attendant mieux

Bertrand Calmon, le responsable du recrutement de CGGVeritas, a participé la semaine dernière à une réunion avec d'autres DRH internationaux, issus d'EDF, Sodexo, Peugeot... « On a parlé de cette circulaire, dit-il, car elle nous pose de sérieux problèmes." Son entreprise, présente dans 40 pays, recrute beaucoup d'étrangers. « En Angola, on nous impose des cadres angolais. Envoyer là-bas un ingénieur formé dans nos bureaux français, qui partage notre culture d'entreprise, est primordial pour nous." "La circulaire de mai réinterprète la loi de 2006, pour que les autorisations délivrées aux étudiants de niveau master ne soient plus attribuées qu'au compte-gouttes, estime Sarah Stadler, avocate au bureau de Paris et membre du Gisti, une association qui vient en aide aux immigrés. Ces restrictions se traduisent par des centaines de refus de changement de statut des étudiants. Le contentieux s'alourdit considérablement."

Des contournements se dessinent ici ou là pour garder les étudiants en France le temps de régler les problèmes ou faire embaucher le jeune diplômé par une filiale anglaise. Est-ce une solution ? Les représentants de l'enseignement supérieur essaient encore de négocier, en comptant sur l'appui du ministère de l'Enseignement supérieur. Mais Laurent Wauquiez ira-t-il attaquer Claude Guéant sur ses terres en période électorale ? Si le dialogue ne sert à rien, les représentants de l'enseignement supérieur se disent prêts à aller plus loin. D'autant qu'une circulaire ne peut juridiquement pas être en contradiction avec une loi et qu'il serait assez simple de l'attaquer en Conseil d'État. "Si on ne fait rien, on risque de ruiner en quelques mois dix ans d'efforts", conclut, amer, un directeur d'école.

22/9/ 201, Cécile Maillard

Source : L'Usine Nouvelle

Un peu plus de 9 000 personnes arrivées clandestinement en France ont été maintenues dans ces zones, contre plus de 11 000 en 2009.

Plus de 9 000 personnes ont été retenues en 2010 en zone d'attente, où les étrangers arrivés clandestinement sont maintenus le temps qu'ils décident de repartir ou que les autorités s'assurent du bien-fondé d'une demande d'asile, a annoncé, jeudi, l'association Anafé. "En 2010, 9 229 personnes ont été placées en zone d'attente, dont 7 491 à Roissy", selon cette association, qui s'occupe de l'assistance aux frontières des étrangers.

Ce chiffre est en baisse par rapport à 2009, où il s'était élevé à 11 058 personnes, dont 3 091 demandeurs d'asile. Pour l'Anafé, cette baisse est "préoccupante", car "elle montre qu'il est de plus en plus difficile d'accéder au territoire français". La France compte une cinquantaine de zones d'attente en métropole, situées à "à proximité immédiate du point de passage d'une frontière avec un autre pays", qu'il s'agisse d'une frontière aérienne (aéroport), maritime (port) ou ferroviaire (gare).

"Zones d'attente sac à dos"

La nouvelle loi sur l'immigration promulguée en juin prévoit la création de zones d'attente spéciales sur n'importe quel point du territoire, à proximité du lieu où aura été découvert un groupe d'étrangers arrivés illégalement en France. L'Anafé les appelle "zones d'attente sac à dos". Contrairement aux centres de rétention, où sont enfermés les étrangers arrêtés après le franchissement de la frontière, il n'y a pas d'assistance juridique dans les zones d'attente, où le sort des retenus "se joue bien souvent de manière arbitraire et expéditive, sans qu'ils ne puissent se défendre", note l'Anafé. Selon l'association, "la situation actuelle crée de graves inégalités parmi les étrangers maintenus", car "ceux qui ont suffisamment de moyens financiers, à supposer qu'ils aient le temps et la possibilité d'en contacter un, peuvent rémunérer un avocat, les autres doivent s'en passer".

Face à ce qu'elle considère comme un "arbitraire", l'Anafé a décidé de mettre en place une permanence d'avocats au sein de l'aéroport de Roissy du 26 septembre au 2 octobre, en partenariat avec l'association Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE) et le Syndicat des avocats de France (SAF). Cette expérience permettra de "caractériser la nécessité et l'urgence d'une réelle assistance juridique dès l'arrivée dans cette zone d'attente", explique l'Anafé.

22/09/2011

Source : Le Point

La Bulgarie et la Roumanie ont été refoulées jeudi de l'espace Schengen, signe d'une réticence croissante des pays déjà membres à élargir cette zone européenne sans frontières à deux pays jugés inaptes à combattre les filières d'immigration clandestines.

Un seul refus suffit pour bloquer l'entrée, car toute nouvelle adhésion requiert l'unanimité des 25 membres de l'espace. Il est venu des Pays-Bas, et d'une manière très explicite, lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne à Bruxelles.

"Notre position est claire. Nous ne sommes pas favorables à une adhésion en ce moment", a déclaré le ministre néerlandais de l'Immigration, Gerd Leers. "Nous devons avoir la certitude que l'acquis de Schengen est pleinement mis en oeuvre, notamment en ce qui concerne la lutte contre la corruption et le crime organisé", a-t-il insisté.

"Si cela n'est pas le cas, alors vous avez une porte équipée des huit meilleurs verrous au monde, mais derrière cette porte, vous avez quelqu'un qui laisse passer tout le monde et cela pose un sérieux problème", a-t-il expliqué.

Créé en 1985, l'espace Schengen permet à 400 millions d'Européens de circuler sans passeport sur le territoire formé par ses 25 membres --22 pays de l'UE (Royaume-Uni, Irlande et Chypre n'ont pas adhérés), la Suisse, la Norvège et l'Islande)-- qui ont accepté en mars 2011 d'intégrer le Liechtenstein, dont l'adhésion sera effective seulement à la fin de l'année.

La Finlande a également publiquement exprimé des réserves et plusieurs autres pays les partagent, ont confié des diplomates.

Elles sont nourries par les craintes d'Europol. "L'accession possible de la Roumanie et de la Bulgarie à la zone Schengen (...) risque d'augmenter la pression sur la frontière gréco-turque et la côte bulgare de la Mer Noire risque de devenir une cible de l'immigration clandestine", a averti en juin Jean-Dominique Nollet, chef de l'unité d'analyses de l'agence européenne.

"La Roumanie et la Bulgarie remplissent toutes les exigences techniques pour devenir des frontières extérieures de l'espace Schengen, mais il faut maintenant voir dans quelle mesure ils sont capables de gérer ces frontières extérieures", explique un diplomate européen.

Les difficultés rencontrées par la Grèce pour contrôler sa frontière avec la Turquie ont échaudé les autres membres de Schengen et expliquent leurs réticences à élargir l'espace à d'autres "maillons faibles", a souligné un autre diplomate. Sofia et Bucarest, déjà rentrés trois ans après les autres pays d'Europe de l'Est dans l'UE, en 2007, car jugés à l'époque insuffisamment préparés, vivent mal ce refus.

"Le gouvernement néerlandais doit comprendre que l'on ne peut pas sacrifier une politique de consolidation européenne pour satisfaire des extrémistes", a averti mercredi soir le président roumain Traian Basescu.

La coalition néerlandaise au pouvoir est soutenue au Parlement par le Parti pour la Liberté (PVV), le mouvement d'extrême droite de Geert Wilders.

Les autorités roumaines bloquent actuellement à leurs frontières des camions transportant des tulipes hollandaises, officiellement au motif que les chargements ne sont pas munis d'un "passeport phytosanitaire", un document obligatoire dans l'UE.

Aucune solution sur l'adhésion à Schengen ne sera trouvée avant le prochain sommet européen prévu mi-octobre. Une formule de compromis est actuellement discutée. Elle prévoit une adhésion par étapes: ouverture des frontières aériennes et maritimes de Schengen à la Roumanie et à la Bulgarie au 31 octobre 2011, puis des frontières terrestres en juillet 2012.

Mais la France et l'Allemagne refusent tout engagement sur une date pour les frontières terrestres.

22/9/2011

Source : Libération/AFP

La commission des budgets du Parlement européen (PE) a décidé, jeudi, d'allouer 43,9 millions d'euros supplémentaires pour gérer les flux migratoires et de réfugiés en provenance du sud de la Méditerranée.

Suite aux récents évènements survenus dans certains pays du sud de la Méditerranée, la commission des budgets du PE a décidé de ce nouveau financement pour aider les Etats membres de l'Union européenne les plus touchés directement par les flux migratoires et de réfugiés, indique un communiqué du PE.

Le montant alloué contribuera également à renforcer les contrôles maritimes effectués par l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures (Frontex),

L'agence Frontex devrait recevoir 24 millions d'euros supplémentaires, le montant restant sera destiné au Fonds européen pour les réfugiés (12,2 millions d'euros), au Fonds pour les frontières extérieures (4,9 millions d'euros) et au Fonds européen pour le retour (2,8 millions d'euros), précise la même source.

Ce financement supplémentaire provient de fonds européens non dépensés alloués initialement à des projets énergétiques dans le cadre du plan européen pour la relance économique -(MAP).

22/9/2011

Source : MAP

 

Responsables gouvernementaux, experts et acteurs associatifs d'une cinquantaine de pays et organismes internationaux se réunissent, depuis mardi, à Taroudant, pour un débat sur les enjeux de la migration et du développement durable.

La rencontre placée sous le thème "contributions des associations de migrants au développement", intervient dans le cadre des préparatifs de la 5ème édition du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), qui aura lieu début décembre prochain en Suisse.

Dans la localité de Taliouine, dans la province de Taroudant, les participants doivent débattre, trois jours durant, sur le lien étroit entre les migrations et le développement, notamment à travers des actions concrètes sur le terrain, ainsi que sur les moyens à même de promouvoir la coopération internationale dans ce domaine entre les pays d'accueil, de transit et d'origine.

Pour le Maroc, la rencontre est l'occasion de présenter "l'approche intégrée" adoptée dans le traitement des questions de l'immigration et de mettre en valeur l'apport soutenu des Marocains du monde dans le développement de leurs régions d'origine, a souligné le secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi.
Lors de cette rencontre initiée en collaboration avec la Suisse et la France, les participants auront l'opportunité de suivre de près l'expérience marocaine à travers des ateliers thématiques dans plusieurs villages de Taliouine ayant bénéficié de projets de MRE actifs dans le domaine du développement local.

Les recommandations de ces ateliers seront présentées lors du prochain forum mondial en Suisse.

Créé en 2006, le Forum mondial sur la migration et le développement se veut un cadre permettant à la communauté internationale de traiter les questions d'interaction entre migrations et développement durable.

21/09/2011

Source : MAPF

Responsables gouvernementaux, experts et acteurs associatifs d'une cinquantaine de pays et organismes internationaux se réunissent, depuis mardi, à Taroudant, pour un débat sur les enjeux de la migration et du développement durable.

La rencontre placée sous le thème "contributions des associations de migrants au développement", intervient dans le cadre des préparatifs de la 5ème édition du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD), qui aura lieu début décembre prochain en Suisse.

Dans la localité de Taliouine, dans la province de Taroudant, les participants doivent débattre, trois jours durant, sur le lien étroit entre les migrations et le développement, notamment à travers des actions concrètes sur le terrain, ainsi que sur les moyens à même de promouvoir la coopération internationale dans ce domaine entre les pays d'accueil, de transit et d'origine.

Pour le Maroc, la rencontre est l'occasion de présenter "l'approche intégrée" adoptée dans le traitement des questions de l'immigration et de mettre en valeur l'apport soutenu des Marocains du monde dans le développement de leurs régions d'origine, a souligné le secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi.
Lors de cette rencontre initiée en collaboration avec la Suisse et la France, les participants auront l'opportunité de suivre de près l'expérience marocaine à travers des ateliers thématiques dans plusieurs villages de Taliouine ayant bénéficié de projets de MRE actifs dans le domaine du développement local.

Les recommandations de ces ateliers seront présentées lors du prochain forum mondial en Suisse.

Créé en 2006, le Forum mondial sur la migration et le développement se veut un cadre permettant à la communauté internationale de traiter les questions d'interaction entre migrations et développement durable.

21/09/2011 11:20:00

Source : MAPF

La traduction espagnole du roman "Au pays" de l'écrivain et poète marocain Tahar Ben Jelloun sera présentée mercredi prochain à Madrid à l'initiative de la fondation Casa Arabe (maison arabe).

Cette présentation sera marquée par la présence de l'auteur marocain, ainsi que l'écrivain espagnol José Maria Ridao, indique Casa Arabe.

Traduit sous le titre de "El Retorno", le livre de Tahar Ben Jelloun raconte l'histoire de Mohamed, un travailleur immigré arrivé en France au début des années soixante et qui, après une quarantaine d'années de travail, prend sa retraite.

Ne sachant pas quoi faire de ce temps offert, de cette liberté et de sa nouvelle vie, il est désemparé et déprimé.
Il a une seule idée dans la tête : rentrer au Maroc et construire dans son village une immense maison où chacun de ses cinq enfants aura sa chambre. Il pense que ses enfants vont le suivre et venir vivre avec lui et leur mère dans cette maison, mais ils ne viendront pas.

Né à Fès le 1er décembre 1944, Tahar Ben Jelloun fréquente une école primaire bilingue arabo-francophone avant d'étudier au lycée français de Tanger. Par la suite, il fait des études de philosophie à l'université Mohammed-V de Rabat où il écrit ses premiers poèmes, recueillis dans "Hommes sous linceul de silence" (1971).

Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc avant de partir en France où il écrit à de nombreuses reprises pour le quotidien "Le Monde" à partir de 1972. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale.

En 1985, il publie le roman "L'Enfant de sable", ouvrage qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour "La Nuit sacrée". Ses oeuvres ont été traduites dans de nombreuses langues, notamment "L'Enfant de sable" et "La Nuit sacrée" (43 langues) ainsi que "Le Racisme expliqué à ma fille" (25 langues).

22/09/11

Source : MAP

La traduction espagnole du roman "Au pays" de l'écrivain et poète marocain Tahar Ben Jelloun sera présentée mercredi prochain à Madrid à l'initiative de la fondation Casa Arabe (maison arabe).

Cette présentation sera marquée par la présence de l'auteur marocain, ainsi que l'écrivain espagnol José Maria Ridao, indique Casa Arabe.

Traduit sous le titre de "El Retorno", le livre de Tahar Ben Jelloun raconte l'histoire de Mohamed, un travailleur immigré arrivé en France au début des années soixante et qui, après une quarantaine d'années de travail, prend sa retraite.

Ne sachant pas quoi faire de ce temps offert, de cette liberté et de sa nouvelle vie, il est désemparé et déprimé.
Il a une seule idée dans la tête : rentrer au Maroc et construire dans son village une immense maison où chacun de ses cinq enfants aura sa chambre. Il pense que ses enfants vont le suivre et venir vivre avec lui et leur mère dans cette maison, mais ils ne viendront pas.

Né à Fès le 1er décembre 1944, Tahar Ben Jelloun fréquente une école primaire bilingue arabo-francophone avant d'étudier au lycée français de Tanger. Par la suite, il fait des études de philosophie à l'université Mohammed-V de Rabat où il écrit ses premiers poèmes, recueillis dans "Hommes sous linceul de silence" (1971).

Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc avant de partir en France où il écrit à de nombreuses reprises pour le quotidien "Le Monde" à partir de 1972. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale.

En 1985, il publie le roman "L'Enfant de sable", ouvrage qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour "La Nuit sacrée". Ses oeuvres ont été traduites dans de nombreuses langues, notamment "L'Enfant de sable" et "La Nuit sacrée" (43 langues) ainsi que "Le Racisme expliqué à ma fille" (25 langues).

22/09/11

Source : MAP

La Catalogne est devenue le théâtre de plusieurs confrontations entre immigrants de confession musulmane et les partis politiques flirtant avec l'extrême droite. Les incidents se multiplient dans les provinces à forte concentration musulmane et surtout marocaine…Suite

Clôturée dimanche à Saïdia, la rencontre internationale des ONG issues des migrations marocaines a exploré les liens entre migration et développement. Intervenant lors de cet événement, le professeur d'histoire contemporaine à la Faculté de Méknès, Mimoun Aziza, retrace l'impact de l'immigration dans le Rif…Suite

Le fameux musée Beaubourg ouvre ses portes aux artistes contemporains. Mohamed Melehi est ainsi le premier peintre marocain à accrocher une toile aux côtés des oeuvres de grands noms comme Bacon, Chuck Close, Agam et Cadere. Une distinction qui récompense le travail de cet artiste …Suite

Lors d'une rencontre organisée la semaine dernière par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) à Rabat, plusieurs experts d'horizons divers se sont penchés sur la mobilité intra-régionale au sein du Maghreb. Une alternative qui a du bon ...Suite

Ce week-end, Daarkom ouvre ses portes au cœur de la capitale belge, près de la célèbre place de la Monnaie. Maison de la culture maroco-flamande, Daarkom est pensée par ses fondateurs comme un lieu de partage et de rencontre entre les cultures et entre les êtres.

Une nouvelle page de l’histoire culturelle et artistique de la Flandre et du Maroc s’ouvre cette semaine à « la Gaîté », illustre édifice datant de 1912. A l'origine, « la Gaité » était un théâtre de revues, qui fit aussi office de discothèque puis de magasin de musique. Le talent de l’architecte d'intérieur Karim Osmani et de son équipe « A2D » l’a transformé en « Daarkom », un bijou mariant à la fois design occidental et tradition architecturale marocaine. L'édifice est situé rue du Fossé aux Loups, au carrefour de la place de la Monnaie, de la rue Neuve et du boulevard Anspach. Dans ce quartier en effervescence de jour comme de nuit, les riverains venant d’horizons divers côtoient les noctambules amateurs de culture. Tous passeront désormais à côté de « Daarkom ». Proche de la Gare Centrale, ce lieu culturel va s’offrir au désir de découverte culturelle tant des résidents que des personnes de passage dans la capitale européenne.

Un projet de huit ans d’âge.

L’idée de la création de cette institution culturelle remonte à 2003, date à laquelle la Communauté flamande entame des discussions avec le Maroc en vue de fonder à Bruxelles une Maison des Cultures marocco-flamande. En 2006, les deux parties scellent leur accord, signent une convention et portent leur choix sur « la Gaité ». « La Gaité » se transforme en « Daarkom » et Larbi Khetouta devient le président de l’ASBL, Maison des Cultures maroco-flamande. Dès le 1er févier 2007, Yamila Idrissi et Paul Corthouts entrent en fonction en tant que responsables du projet. Ils élaborent le concept et lui donnent un contenu. En mai 2010, la nouvelle directrice Roos Pauwels leur succède.

Ce vendredi 24 septembre, la fête va être au rendez-vous quand Marocains et Belges vont lever le voile sur un projet enfin concrétisé. « Daarkom » offrira l'occasion à des artistes et des créateurs de se mettre en lumière. Cette maison de la culture opte pour une offre variée : théâtre, littérature, musique, expositions, cinéma et débats. Les intellectuels et les acteurs de la vie culturelle et artistique pourront s'y exprimer et débattre des problématiques qui les interpellent dans un contexte interculturel résolument tourné vers le partage, la reconnaissance de la diversité et le vivre ensemble.

Au programme de l’ouverture de « Daarkom », une fanfare marocaine Nayda et une fanfare flamande, Koninklijke Harmonie Sint-Genoveva. Toutes deux vont s’avancer l’une vers l’autre à travers les rues de Bruxelles et se rencontrer devant le bâtiment. Une troupe d’acrobates marocains, Casa Acrobat et une équipe d’acrobates flamands ArtBoem divertiront également le public avec leurs acrobaties.

Durant tout ce week-end, le public aura à découvrir une riche programmation musicale dont, notamment, le Chœur de femmes marocaines avec l’ensemble Rhoum el Bakkali de la Hadra Chefchaounia. La scène de Daarkom sera occupée par de célèbres talents musicaux, tant flamands que marocains. Ainsi les artistes marocains Nabyla Maan, Hamid Bouchnak et Barry Maroc, et deux artistes flamands, Frank Vander Linden et Klaas Delrue (Yevgueni), viendront-ils se produire sous la direction d’un orchestre maroco-flamand.

Plusieurs personnalités du monde de la culture et des arts, des diplomates, des amis du Maroc sont attendus à l’ouverture de « Daarkom ». Devant l’entrée de Daarkom, au lieu de « couper » les rubans, la ministre flamande de l’Environnement, de la Nature et de la Culture, Joke Schauvliege, et le ministre marocain délégué chargé de la Communauté Marocaine résident à l’Étranger, Mohammed Ameur, vont relier leurs rubans respectifs, en tant qu’acte symbolique de la réunion des deux cultures.

22/9/2011, Fouzia Benyoub

Source : Portail des Marocains du monde

 « La France en situation postcoloniale ? », tel est le titre d’un dossier qui devait paraitre, initialement en mai dernier, sur la revue de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, avant qu’il ne soit censuré par cette dernière. Le dossier est finalement paru le 15 septembre 2011, Occasion pour ses initiateurs d’organiser deux grandes journées de débats, les 30 et 1er octobre, invitant le public à se pencher sur cette question.

Du vendredi 30 septembre au samedi 1er octobre prochain, se tiendra un colloque portant sur la question de « La France en situation postcoloniale », à l’Ecole normale supérieure de Paris. Organisé par « Pari(s) du Vivre-Ensemble », l’événement intervient, en réalité, quelques jours après la publication d’un dossier critique sur la question, portant le même nom.

Censuré en mai dernier par la revue bimensuelle « Histoire et migrations », éditée par la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), le dossier a été finalement rendu public le 15 septembre dernier dans un numéro hors-série du magazine Mouvements.

Esther Benbassa, coordinatrice du dossier et directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études, expliquait sur Rue89 la mésaventure : « La veille de l'envoi du dossier à l'imprimerie, le 11 mai, la rédaction de la revue m'a demandé de retirer de ce dossier un article de Nicolas Bancel intitulé « La Brèche. Vers la racialisation postcoloniale des discours publics ? » L’article censuré vise principalement à « éclairer le discours public sur les étrangers et l’immigration, sur la période comprise entre l’accession de Nicolas Sarkozy au poste de ministre de l’Intérieur en 2002 jusqu’au récent discours de Grenoble en juillet 2010 », note Nicolas Bancel dans l’introduction de son texte. Pour Esther Bebassa, il était hors de question de publier le dossier avec un article en moins. Le dossier a donc été retiré de la revue affiliée à la CNHI et mis en suspens.

Pour ce qui est du colloque, il aura pour thème principal « Des femmes de la différence, du colonial au postcolonial ». Pour débattre le sujet, les organisateurs ont fait appel à une série d’intervenants journalistes, chercheurs et professeurs. L’événement sera clôturé en musique avec un concert de Hafid Djemai et de ses musiciens. Ils interpréteront ensemble des chants d’indépendance algériens et des chants d’exil du célèbre Lili Boniche.

21/9/2011, Ghita Ismaili

Source : Yabiladi

Le nouveau président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), Arno Klarsfeld, a défendu mercredi 21 septembre la politique du chiffre de Claude Guéant, s'attirant les foudres de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH).

Le ministre de l'intérieur a demandé à l'OFII, qui est un organisme chargé du retour volontaire des migrants ou de leur intégration en France, d'augmenter le nombre de retours aidés des sans-papiers dans leur pays afin de parvenir à son objectif de 30 000 reconduites à la frontière, contre un objectif initial de 28 000.

"S'il n'y a pas de politique du chiffre, c'est-à-dire s'il n'y a pas d'aiguillon sur les préfets, alors les préfets ne font pas ce travail de renvoyer, non pas vers la mort, non pas vers Auschwitz ou vers une situation...", a déclaré Arno Klarsfeld mercredi matin sur France Inter.

Arno Klarsfeld par franceinter

"S'il n'y a pas d'aiguillon sur les préfets, c'est-à-dire si les préfets ne sont pas, disons, entre guillemets, emmerdés administrativement par leur hiérarchie, alors ils ne font pas le travail parce que c'est un travail qui est difficile, emmerdant, qui suscite des tracas administratifs, qui nécessite de recevoir les associations, ils se font mal voir", a insisté l'avocat, auquel Nicolas Sarkozy avait confié dans le passé plusieurs dossiers liés aux sans-papiers.

"DES PROPOS DÉSINVOLTES ET IRRESPONSABLES"

Selon M. Klarsfeld, les étrangers reconduits, à l'image des Roms, ne vont pas vers une "destination fatale". "Les Roms qui sont renvoyés, disons en Roumanie, vont vers un pays où ils sont moins heureux qu'en France, mais c'est pas pour autant qu'ils peuvent rester en France".

Invité à répondre à ces propos par France Inter, le président de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), Pierre Tartakowsky, a dénoncé "une légèreté, une désinvolture qui n'honorent pas la République".

"On ne peut pas attendre d'Arno Klarsfeld qu'il critique la politique du gouvernement. De là à tenir des propos aussi désinvoltes, aussi irresponsables sur la politique du chiffre, c'est proprement hallucinant", s'est-il indigné.

"Je ne crois pas que la politique du chiffre soit là pour emmerder les préfets mais elle est là pour habiller l'horreur" car "une fois qu'on a déterminé le chiffre, c'est là que l'humanité commence à reculer", a-t-il ajouté.

21.09.11

Source : LEMONDE/ AFP

Dans une note adressée à l'Office français d'immigration et d'intégration, le ministre de l'Intérieur souhaite accélérer les aides au retour pour d'atteindre le chiffre de 30 000 expulsions en 2011.

Vers un "record historique"? Dans une note adressée le 1er septembre à la direction de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii), Claude Guéant annonce vouloir multiplier les aides au retour. Le ministre de l'Intérieur souhaite: "que du 10 octobre au 10 novembre, des démarches systématiques de proposition des aides au retour aux personnes déboutées du droit d'asile soient mises en œuvre dans chaque Cada (Centre d'accueil des demandeurs d'asile) sur le territoire national".

"Pour ce faire, poursuit le ministre, vous assurerez bien sûr, la présence de représentants de l'Ofii dans le centres de rétention administrative." Il existe en France 279 centres de demandandeurs d'asile et 25 centres de rétention administratifs. "Vous rendrez régulièrement compte au secrétariat général de l'Immigration et de l'Intégration de l'effet de ce plan sur l'augmentation du nombre de retours aidés", conclut Claude Guéant dont l'objectif avoué est particulièrement clair: "atteindre de 30 000 mesures d'éloignements".

"Une fuite en avant des autorités"

Voila donc une feuille de route toute tracée pour Arno Klarsfeld qui vient d'être nommé président du conseil d'administration de l'Ofii. Et, aussi, l'occasion d'une première escarmouche avec les organisations de défense des droits de l'homme. France terre d'asile constate, ainsi, que si ces expulsions "à n'importe quel prix" sont destinées à remplir l'objectif de 30 000 expulsions en 2011. "C'est pour rattraper le retard (dans les expulsions) du premier semestre car les magistrats français et européens ont rappelé constamment la France à ses obligations."

Cette association estime donc qu'il s’agit "d'une fuite en avant des autorités(...) pour des raisons d'affichage politique". Elle précise, par ailleurs, que "cette note souligne les incohérences de l'administration qui, ces derniers mois, a refusé aux Tunisiens récemment arrivés en France de bénéficier pleinement du disposif d'aide au retour volontaire". Ces réfugiés avaient cru, en effet, pouvoir bénéficier d'un accord franco-tunisien, du 28 avril 2008, fixant le montant de l'aide à 2000 euros mais on ne leur en avait, finalement, proposé que 300...

21/09/2011, Laurent Chabrun

Source : L’Express.fr

Douze personnes ont été blessées lors de heurts entre police et immigrants clandestins sur l‘île de Lampedusa, en Italie, ce mercredi.
Les violences ont commencé quand 300 Tunisiens ont manifesté dans les rues de la ville pour protester contre leurs conditions d’hébergement et les rapapriements forcés. La police, tentant de les disperser, a finalement fait usage de la force de façon visiblement disproportionnée.

La tension a grimpé ces derniers jours sur la petite île, avec la présence de plus d’un millier d’immigrés tunisiens qui souhaitent être transférés dans des centres d’accueil en Italie, mais devraient plutôt être rapatriés, en vertu d’un accord signé entre Tunis et Rome.

Mettant le feu à des matelas, un petit groupe de migrants a provoqué un incendie mardi soir… Trois baraquements de leur centre d’accueil ont été détruits.

Certains des habitants ont jeté des pierres aux immigrés, qui ont riposté et menacé de faire exploser des bonbonnes de gaz.

La tension est réellement à son comble… et le maire de Lampedusa, qui parle d’un “scénario de guerre”, a demandé au gouvernement l‘évacuation immédiate de tous les immigrés.

21/9/2011

Source : Euronews

Le besoin constant de bénévoles dans les organismes communautaires et la possibilité pour les immigrants de mieux connaître leur terre d’accueil à travers le bénévolat sont à l’origine d’un projet pilote innovateur : PASTECQ (Projet d’accompagnement et de sensibilisation à l’engagement citoyen au Québec). Mise sur pied par le Centre d’action bénévole de Québec (CABQ), Accès Travail Portneuf et le Centre R.I.R.E. 2000, l’initiative se veut une façon de favoriser la participation bénévole des personnes immigrantes dans la société.

Issue de la Table régionale de concertation en immigration de la Conférence régionale des élus de la Capitale-Nationale (CRÉ-CN), dans le cadre du programme Action milieu immigration, le projet, qui bénéficie d’une subvention de 85 000 $, en est présentement à sa première phase : la rencontre des organismes qui démontrent un intérêt dans le projet. Dès janvier, le projet devrait être lancé à travers plusieurs organismes de Québec.

Pour le Centre d’action bénévole de Québec et ses deux partenaires, il s’agit avant tout de donner aux Québécois de souche et aux immigrants une occasion de se rencontrer. «L’approche est avant tout basée sur la rencontre et la compréhension mutuelle. L’idée, c’est de créer une société plus solidaire et plus cohérente», explique Gaspard Michardière, coordonnateur du développement et des formations au CABQ.

Pour les futurs bénévoles du programme, le projet représente une façon de découvrir leur culture d’accueil. «Ça va permettre aux personnes immigrantes de faire des rencontres, d’élargir leur réseau de connaissances, d’approfondir leur connaissance du milieu du travail ou de découvrir la culture d’ici», termine M. Michardière.

Thaïs Martel

Source : Québec Hebdo

Google+ Google+