Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a reçu, samedi 11 mai 2024 au pavillon commun au Salon du livre à Rabat, l’écrivaine franco-marocaine Leila Bahsaïn, venue présenter au public son dernier ouvrage « Ce que je sais de Monsieur Jacques », paru aux éditions Albin Michel. Elle a été interviewée par la journaliste Ghita Zine.
« Ce que je sais de Monsieur Jacques » est l’histoire d’une adolescente, « Loula », qui déménage de sa ville natale vers une ville touristique qu’elle observe curieusement afin de s’approprier son nouvel espace de vie, jusqu’à découvrir son voisin « Monsieur Jacques », un étranger aux agissements mystérieux et criminels, une expression, selon l’écrivaine « des dominations que subissent les jeunes et les adolescents ».
Contrairement à ce que l’on peut conclure, explique-t-elle, cet ouvrage est un roman d’apprentissage car « il ne traite pas uniquement un thème, ici celui de la pédophilie, c’est un travail sur la langue, qui suit des personnages comme dans la vraie et les expose en toute sincérité ». C’est aussi un ouvrage qui alerte les adultes et les plus jeunes sur le mal « qui peut se présenter sous une apparence belle et attractive et sur les malfaiteurs qui peuvent être très sympathiques, comme M. Jacques dans le roman ».
C’est aussi un exercice d’empathie, un récit sur « l’enfance et sur la société vue et vécue par les enfants qui questionne le positionnement des adultes par rapport aux plus jeunes » car, « en tant qu’adultes, nous sommes en permanence en train de jouer le jeu social, on tient tous un rôle, notamment dans la vie des enfants à la pensée beaucoup plus aiguisée qu’on ne le croit ».
Quand « Loula », la narratrice se réfugie dans les livres et les expressions artistiques, elle soulève un constat societal « celui qui fait de la langue un marqueur social, faisant la différence entre les missionnaires (élèves de la mission française), qu’elle côtoie, et les indigents, qui n’ont pas eu accès à l’éducation et qui sont, en plus d’être pauvres, privés du langage et démunis des moyens d’exprimer leurs vies et d’évoluer ».
Comme « Loula », Leila Bahsaïn pense que l’écrivain est finalement un témoin, « plus sensible que ses concitoyens aux aléas de la vie » et qui « endosse la responsabilité de transmettre cette sensibilité par rapport à la réalité au lecteur ».
Leïla Bahsaïn est aussi l’auteure du Ciel sous nos pas, prix du livre Européen et Méditerranéen et prix Méditerranée du premier roman 2019, qui a été en lice pour une dizaine de prix littéraires. Après La théorie des aubergines (2021), Ce que je sais de monsieur Jacques est son troisième roman. Tous sont publiés chez Albin Michel.
CCME
e Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a tenu, vendredi 10 mai 2024, une conférence de presse aux côtés de six autres institutions constitutionnelles avec lesquelles il partage, pour sa 15e participation au Salon international de l’édition et du livre (SIEL), un pavillon commun.
Le coup d’envoi de la 29e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) a été donné, jeudi 9 mai 2024 à l’Espace OLM Souissi à Rabat par le chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch et M. Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.
Nous voilà donc au premier salon du livre sans toi l’ami. Comme nous avons été privés de ta présence il y a quelques semaines à Oujda, à la quatrième édition du salon maghrébin du livre, une manifestation que tu n’avais jamais ratée. Nous ne te verrons donc plus courir les allées du salon, saluant tes amis, tes auteurs et les confrères, debout sur ton stand, toujours debout, sauf quelques fois l’année dernière, lorsque la maladie a commencé à t’assaillir. Debout donc sur le stand de la Croisée des chemins, offrant des livres à tour de bras et commentant tes toutes dernières parutions. Enthousiaste et infatigable. Curieux et inventif, disponible à tous et à toutes les aventures éditoriales.
Acteur et entrepreneur culturel, Younès Ajarraï a coordonné plusieurs colloques, publications et expositions et assuré le commissariat de nombreuses manifestations culturelles au Maroc et à l’étranger.
24 juin-6 juillet, Agadir et Laayoune : 6ème édition de l’université d’été EMAN AEROSPACE, organisée par le réseau des experts marocains d’Amérique du Nord en aérodynamique
27-29 juin : Forum des droits de l’Homme organisé en parallèle au Festival Gnaoua sur le thème : Maroc-Espagne-Portugal, une histoire qui a de l’avenir
Spectacle produit par le Cie Coliberté du metteur en scène Soufiane Guerraoui (en partenariat avec l’Institut français de Rabat).
20 mai, Rabat : leçon inaugurale du président à l’UIR en ouverture de l’atelier « Informer sur les migrations et déconstruire les préjugés », qui se déroule du 20 au 22 mai à destination d'ONG, de journalistes et de chercheur.se.s, du Sénégal, du Niger, de France et du Maroc.
15, 16 et 17 mai 2024, El Jadida : 13ème édition des rencontres marocaines sur la chimie à l’état solide (REMCES) à l’université Chouaïb Doukkali, évènement organisé par l’Association marocaine des sciences des matériaux, l’Université Hassan I de Settat, l’université Hassan II de Casablanca et l’université Chouaïb Doukkali d’El Jadida.
10 mai, Rabat, réunion de travail avec l’Association cultures et connaissance du monde arabe (ACCMA) Blois – France autour de leur projet intitulé « Marcheuses de Oujda », projet de mise en relation de femmes engagées au Maroc et en France autour du vieillissement
Oujda, Zagora, Taza, Lalla Takerkoust, Ahermoumou, Alhuceima....
Quelle est l’origine des noms des villes et des villages du Maroc ? Que nous disent-ils sur l’histoire, la géographie, les langues, les modes de vie, les mentalités, la mémoire des anciens événements, les substrats culturels des civilisations présentes et passées?
Les noms de lieux conrment en ce sens leur rôle de témoin de la diversité. Ils nous renseignent sur leurs auteurs que sont les peuples dont les langues et les cultures se sont interpénétrées avec des conséquences surprenantes en matière d’hybridation depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.
Présenté sous la forme pratique d’un dictionnaire, cet ouvrage puise dans un corpus ample et varié et tente de livrer des pans essentiels à la compréhension de l’histoire du Maroc sous le prisme de la toponymie.
Avec plus de 460 entrées, il couvre toutes les régions du pays dans des correspondances notables avec les autres pays du Maghreb, voire au-delà.
Mêlant histoire, étymologie, ethnologie, il regorge aussi d’inédites anecdotes et de passionnants récits mythiques...
La réédition de ce livre, Tanger : Fortunes et Infortunes d’une Ville, était indispensable. Publié pour la première fois en 2008, cet ouvrage, depuis longtemps épuisé, n’a pas manqué de susciter un vif intérêt parmi les lecteurs et les chercheurs. Aussi, l’auteur et l’éditeur ont-ils décidé de le remettre au goût du jour en actualisant les informations et en analysant les transformations de l’espace urbain qu’a connues Tanger au cours des vingt dernières années.
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