dimanche 20 octobre 2024 13:23

Les journalistes marocaines Jamila Atef et Wafaa Daoui se distinguent dans la presse russe à travers la pertinence de leurs apports, mettant ainsi en évidence le professionnalisme de la femme marocaine dans un métier qui n'est pas de tout repos et où il n'y a de place qu'à la persévérance et à l'effort continu.

Si les deux journalistes partagent plusieurs traits, à commencer par leur compétence et leur abnégation, qui les ont promises à intégrer la chaine "Russia Today" depuis son lancement, le parcours professionnel des deux journalistes reste néanmoins différent.

Jamila a exercé au début de son parcours à la chaîne marocaine Al Oula avant d'enrichir son expérience en travaillant pour des chaînes satellitaires internationales et actuellement en Russie.

Quant à Wafaa, elle a appris le métier en Russie en tant qu'étudiante avant de se lancer dans la presse écrite au Maroc et par la suite réintégrer la chaîne "Russia Today".

Jusqu'à une date récente, Jamila Atef reste l'une des journalistes familières des téléspectateurs d'Al Oula où elle a commencé son parcours professionnel en 1999 avant de travailler pour le compte de chaines satellitaires au Proche-Orient et à Dubaï.

Par la suite, elle s'est lancée dans le monde de la production avant de réussir à s'imposer comme l'une des meilleures journalistes présentatrices d'infos en langue arabe à "Russia Today".

Jamila (qui est native d'Azilal) estime que si la presse ne s'embarrasse pas de frontières, le journaliste doit être au service de tous et peu importe le lieu où il exerce, l'essentiel étant de s'acquitter au mieux de sa mission.

La responsabilité du journaliste marocain au sein des chaînes étrangères, poursuit-elle, est "double". Primo, il est tenu de faire preuve de compétence dans le contexte de la mondialisation de la presse, secundo en tant que Marocain représentant la presse nationale, il doit donner la mesure du travail accompli par les professionnels marocains depuis le début du 20è siècle.

Dans un entretien accordé à la MAP, Jamila a saisi l'occasion pour rappeler sa riche expérience au sein d'Al Oula qui constitue une pépinière de journalistes compétents.

Mon expérience à Al Oula a été bénéfique, ce qui m'a facilité la tâche pour m'acquitter au mieux de ma mission au sein des chaines où j'ai exercé, a-t-elle dit, exprimant sa disposition à partager son expérience avec les jeunes marocains.

Le secret de ma réussite professionnelle est la persévérance, le dévouement et la volonté d'apprendre et de mieux faire, a-t-elle confié.
En plus de la présentation et de la voix agréables, le présentateur du bulletin d'infos doit se prévaloir d'une vaste culture et du suivi quotidien de ce qui se passe à travers le monde sur les plans politique, économique et culturel, outre un sens de l'autocritique, exercice indispensable pour le perfectionnement du journaliste.

Pour sa part, la journaliste Wafaa Daoui, originaire de Casablanca, affirme avoir concrétisé le vÂœu qu'elle caressait depuis sa tendre enfance, soulignant que son succès est le fruit de la persévérance et de l'abnégation.

Qualifiant d'important l'apport de la femme marocaine dans le domaine du journalisme, elle a indiqué que cette situation a été une source de motivation pour se frayer un chemin dans le monde de la presse.

En dépit de l'éloignement du pays, le journaliste marocain est sensible aux préoccupations nationales qu'il place au centre de son intérêt, a-t-elle dit, ajoutant qu'elle se considère avec fierté comme ambassadeur du Maroc dans le domaine médiatique.

Evoquant son parcours professionnel en Russie, Wafaa a indiqué que ses confrères de la chaine Russia Today la surnomment "l'abeille active" pour ses déplacements fréquents à travers le territoire étendu de la Russie en vue de réaliser des reportages et enquêtes.

Engagée en 2007 par la chaine russe, Wafaa considère le journalisme comme étant un métier de persévérance, nécessitant des efforts soutenus afin d'être en phase avec l'actualité.

Wafaa et Jamila cultivent aussi une même passion, qui consiste à suivre l'actualité de leur pays le Maroc et témoigner attachement au patrimoine culturel du Royaume.

7/3/2011,  Abdelaziz HAYOUN

Source : MAP

Le Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada, en coordination avec la Chambre de commerce de Sherbrooke, organise, en mai prochain, une mission économique au Maroc, en vue d'"aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain", apprend-on lundi auprès des organisateurs.

Cette mission, sous l'égide du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et en partenariat avec le ministère du développement économique, innovation et exportation du Québec, vise à "promouvoir les échanges commerciaux et les investissements entre le Québec et le Maroc", précise-t-on auprès du Réseau des femmes d'affaires marocaines.

Des rencontres de groupes, réunions de travail, ateliers et tables-rondes seront organisés notamment à Rabat, Casablanca, Tanger et Tétouan, dans le cadre de cette mission d'une semaine qui verra la participation notamment d'une vingtaine de chefs d'entreprises québécois.

L'objectif de cette mission consiste à "identifier les occasions d'affaires au Maroc et au Québec, aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain, faire connaître le savoir-faire des entreprises québécoises et le potentiel économique du Québec, développer des partenariats stratégiques avec des entreprises marocaines et promouvoir la destination Maroc pour les investissements".

Selon la même source, cette mission vise en particulier le renforcement des relations économiques entre le Maroc et le Québec, ainsi que l'exploration des opportunités d'investissement et de partenariat sur les plans de développement sectoriel, à travers les occasions d'affaires interentreprises.

07/03/11

Source : MAP

Le centre hispano-marocain de Madrid accueille tout au long du mois courant une exposition sur "l'art au service de l'égalité et contre le racisme", et ce à l'occasion de la journée internationale contre le Racisme et la xénophobie célébrée le 21 mars de chaque année, apprend-on auprès des organisateurs.

L'exposition, ouverte au grand public, propose à voir les toiles d'artistes peintres d'Espagne, de France mais aussi d'Amérique Latine dont les œuvres ont été sélectionnées lors d'un concours sur le thème "l'Art pour l'égalité et contre le racisme", réalisé en 2010 par l'ONG SOS Racisme-Espagne.

Adressé aux artistes peintres "quelque soit leur origine ou leur situation légale en Espagne", le concours "l'Art pour l'égalité et contre le racisme" portait sur les thématiques de l'inter culturalité, la convivialité, l'immigration, l'égalité des droits ou encore la lutte contre le racisme et la xénophobie.

Inaugurée vendredi dernier dans le centre d'intégration et de participation (CEPI) hispano-marocain, situé dans le quartier Madrilène de Lavapiès célèbre pour accueillir une forte communauté immigrée notamment Marocaine, l'exposition ne fermera ses portes que le 3 avril prochain.

L'exposition, organisée à l'initiative de SOS Racisme, s'inscrit dans le cadre des "VIIèmes journées contre le racisme 2011" marquées par la tenue de manifestations et de rencontres culturelles, dans la capitale Espagnole, pour célébrer tout au long du mois courant la journée du 21 mars déclarée par les Nations Unies "journée internationale contre le racisme et la xénophobie".

Créé à l'initiative de la municipalité de Madrid, le CEPI hispano-marocain, se veut un centre social et culturel de soutien au processus d'intégration de la population immigrée principalement celle d'origine marocaine.

Le centre œuvre également pour la promotion de la culture arabe et marocaine auprès de la population Madrilène à travers la création d'espaces de rencontres et d'échanges culturels en vue d'encourager la participation citoyenne pour une véritable communauté interculturelle au sein de la Communauté de Madrid

07/03/11

Source : MAP

Dimanche 6 mars, vers 7h00. Le navire Barken vient d'accoster au port Tanger Med. A son bord, près  de 1.500 ressortissants marocains résidant en Libye qui ont fui le chaos libyen. Khaled, 26 ans, fait partie de ces heureux rescapés.
Sous une pluie douce et clémente, Khaled pousse doucement ses deux valises et sur son visage se lisent la fatigue et l'inquiétude. Originaire de Béni Mellal, il a dû quitter le Maroc après quelques années de galère  pour chercher un avenir meilleur.
Son destin l’a conduit à Tripoli. Il a  travaillé comme platrier-staffeur et gagne bien sa vie. Les Libyens sont très généreux et apprécient la qualité du travail des maçons marocains. “Mon salaire a été de 1000 DH voire 1500 par jour. Parfois, je gagnais plus de 10.000 DH par mois”, a-t-il raconté.

Mais le vent a mal tourné. Khaled n'a pas eu le temps d’assurer ses arrières. Aujourd'hui, il a presque tout perdu. S'il est arrivé à sauver quelques millions de centimes, il estime qu'il ne va pas tarder à faire la manche d'ici quelques mois si la situation ne s'améliore pas.

Khaled a toujours envisagé un avenir radieux et ne s’est  jamais fait de soucis  du lendemain. Il s'est habitué à vivre pleinement sa vie. Mais la révolte a tout changé. Son rêve en Libye s'est transformé en cauchemar ; il doit maintenant composer avec une réalité atroce. « On se  trouve du jour au lendemain sans boulot, sans argent et sans toit, c'est affreux», a-t-il confié. Maintenant, il n'a qu'une seule envie : dormir et ne jamais se réveiller.

Pour ces 1500 Marocains rapatriés, le retour au pays n'a pas été de tout repos. Il a fallu attendre de trois à quatre jours l'arrivée de bateaux et parfois faire des allers et retours dans des conditions lamentables. “On est resté carrément dans le froid, sans manger ni boire”, s'est  lamenté Ahmed, 33 ans, salarié.

Pour lui,  accéder au port est une vraie aventure, car il faut déjouer les chekpoints et monnayer les mercenaires qui hantent les rues désertes de Tripoli. “Les yeux des milices de Khadafi sont largement ouverts sur tout ce qui bouge dans la capitale”, a-t-il souligné.
Pourtant, il n'a pas été le seul à témoigner, plusieurs rapatriés ont rapporté que pour accéder au port de Tripoli, il faut passer près de 30 barrages. “Et à chaque passage, il faut craindre le pire, car  si on tombe entre les mains des mercenaires du Polisario,  notre sort est incertain”, a dit Khaled qui se souvient encore du calvaire de son ami qui a été arrêté et torturé pendant  huit jours dans une prison libyenne. Son crime: avoir un passeport marocain.

Khaled a indiqué que ces mercenaires sont sans pitié. Ils confisquent tout : argent, téléphone portable, habits, bijoux, parfois puce de téléphone ; une manière, selon eux, de contrôler les informations du pays... Pour Khaled, la situation sécuritaire est déplorable à Tripoli malgré une accalmie apparente. La tension est palpable et les rues sont désertes. Un silence lourd pèse sur la ville ; seul un coup de feu brise ce silence dur à supporter. “J'ai dû  partir parce qu’on vit dans un peur permanente. Et  toutes les possibilités sont à envisager. Des attaques-surprise, des actes de vengeance”, a déclaré Ali, 48 ans, père de famille.  S'agissant du conflit actuel, difficile d'arracher un mot. Les Marocains veulent rester neutres. Pas question de s'immiscer dans les affaires intérieures des Libyens. Prudence ou pragmatisme? Difficile à dire, mais quelle que soit la réponse,  pour eux, la politique porte préjudice aux affaires. Les Marocains sont respectés et ont une meilleure réputation. Une qualité qu'il faut soigneusement préserver, s'ils envisagent d’y retourner un jour. Certains n'hésitent pas à déclarer que si ce conflit était déclenché par une force étrangère, ils n’hésiteraient pas à prendre les armes et combattre aux côtés des Libyens.

Cependant, leurs histoires sont de vrais drames. Sous cette tente de soutien psychologique, les témoignages se succèdent et se ressemblent. Les gens racontent leur détresse, leur peur et leur inquiétude face à un avenir incertain. Pour eux, leur avenir en Libye dépend en grande partie du nouveau régime qui sera mis en place. Certains envisagent le pire: une expropriation, un rapatriement massif  vers le Maroc ou une confiscation collective des biens, l’exemple algérien étant encore vivace.  D'autres gardent espoir, et envisagent un retour proche. Mais, la question d'urgence : que vont-ils faire au Maroc? Pour beaucoup, ce retour a été difficile à assumer vu les conditions dans lesquelles il s’est déroulé. Ils ont dû abandonner leurs biens, leurs maisons. Pire, leur pays. Une grande majorité d'entre eux se considèrent comme des Libyens. Ils se sentent plus Libyens que Marocains. Ils sont bien intégrés dans la société. La plupart  ont quitté depuis longtemps le Maroc. Pour eux, ce retour ressemble à un vrai déphasage culturel. “Quitter une société conservatrice et tribale pour retourner dans un pays qui vit au rythme des mutations sociales et culturelles, cela peut choquer certaines personnes”, a constaté Ismail, étudiant.

Mais pour Khaled, ce débat est loin de le préoccuper, il a d'autres soucis à se  faire. Il scrute sa montre, il est 11h00. Il est  peut-être temps d'y aller. Demain sera un autre jour.

8 Mars 2011,  Hassan Bentaleb

Source : Libération

Cette année, les Nations unies ont choisi de consacrer la Journée internationale de la femme à l'égalité d'accès à l'éducation, à la formation, à la science et à la technologie. Dans son traditionnel message du 8 mars, le Secrétaire général de l'ONU fait valoir que « l'accès à ces outils ainsi qu'à l'éducation et à la formation peut aider les femmes à rompre le cycle de la pauvreté, à lutter contre l'injustice et à exercer leurs droits ». L'agenda onusien ne souffre aucune ambiguïté : l'égalité femmes-hommes est prise à le bras-le-corps. C'est exactement la devise que porte la ministre Nouzha Skalli à la tête du département du Développement social, de la Famille et de la Solidarité. A la veille de la Journée internationale des femmes, la ministre  affiche le sourire de l'activiste des droits des femmes. Au prochain Conseil de gouvernement qui aura lieu en principe le jeudi 10 mars, l'agenda gouvernemental de l'égalité  2010-2015 devrait être adopté. « Ce sont une centaine de mesures qui concernent 9 domaines prioritaires pour lutter contre toutes les formes de discrimination à l'encontre des Marocaines. On y retrouve la santé, l'éducation, l'économie, la politique, l'accès aux postes de décision, etc.  Cet agenda a été conçu selon une approche regroupant l'ensemble des secteurs gouvernementaux. Nous ne sommes plus dans l'approche sectorielle», explique Nouzha Skalli.

Celle qui a longtemps milité dans les rangs de l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) est prompte à le rappeler : si l'égalité est un long chemin, le processus sera désormais enclenché avec l'adoption de l'agenda gouvernemental de l'égalité, un agenda qui se donne 5 ans pour l'application de mesures pour que la discrimination, sous toutes ses formes, ne soit plus le triste et douloureux quotidien des Marocaines. « Il y a fort à parier qu'il y aura une focalisation et un rythme plus important en ce qui concerne les mesures relatives à l'accès des femmes aux postes de décision et à leur intégration en politique. 2012 est une année électorale pour le Maroc », a déclaré à « Libération » la ministre du Développement social, de la Famille et de la solidarité.

Les militantes des droits des femmes  sont les premières à le dire  avec amertume : en politique, la présence des femmes de ce pays se réduit en peau de chagrin. Les Marocaines se font rares dans les Chambres professionnelles, les conseils préfectoraux et régionaux alors que leur représentation syndicale est symbolique. L'élan des communales, cette étape électorale qui a vu l'élection de 3428 femmes, n'est plus qu'un souvenir. La réalité électorale, celle-là même qui donne à voir le triste spectacle des  surenchères et marchandages, a eu raison des velléités modernistes et surtout réparatrices d'une injustice. La suite du processus électoral a été une affaire d'hommes, quasi-exclusivement. Dès lors, le combat pour la parité apparaît comme une chimère.

Accès des Marocaines aux postes de décision : un domaine prioritaire cette année

Des chiffres encore qui témoignent d'une réalité amère : 40 femmes seulement ont été élues au sein des Chambres professionnelles. Dans les assemblées provinciales et préfectorales, elles ne sont que 29 à siéger alors que 27 Marocaines à peine ont fait leur entrée dans les conseils de région.

Il y a quelques mois une étude de la Commission européenne dressait en la matière un constat sans concession. Si le Maroc a fait un énorme bond en matière de droits des femmes, rien n'a été par contre effectué pour changer les comportements rétrogrades, pour agir sur les mentalités rétives et permettre aux Marocaines l'accès aux postes de responsabilité. Pas de femme wali, à peine deux femmes gouverneur en exercice sur le terrain et une seule et unique femme présidente d'université. L'étude le relevait  sans ambages : chez nous la culture de la discrimination à l'égard des femmes a encore de beaux jours devant elle.

L'agenda gouvernemental a cinq ans pour mettre fin aux effets dévastateurs de la discrimination, il n'a que quelques mois pour réhabiliter les Marocaines sur le front de la participation politique.

Reste enfin l'épineuse question de la levée des réserves marocaines sur la convention internationale relative à la lutte contre toutes les formes de discrimination à l'encontre des femmes. Annoncée il y a près de deux ans par le chef de l'Etat, cette levée continue pourtant de se faire attendre par les activistes des droits des femmes. Aucune information précise ne filtre sur le sujet et du côté du gouvernement, on se contente de répondre par un très bref « le dossier suit son cours ».

La commune du Mechouar commémore la Journée de la femme

En commémoration de la Journée internationale de la femme, l’arrondissement communal du Mechouar à Casablanca  rendra, en collaboration avec l’Association ». Tous pour la santé »  hommage à des potentialités féminines ayant marqué les secteurs de l’enseignement, de la santé et des collectivités locales. Cette rencontre aura lieu ce mardi, à partir de 16 h, à la Maison des jeunes du Mechouar.

8 Mars 2011, Narjis Rerhaye

Source : Libération

Dans le cadre du Festival « Cultures du Maghreb ACTE X » , et en partenariat avec l'association Trait d’Union, l’exposition « Générations : un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France », sera présentée à la collégiale du Saint Sépulcre à Caen, du 11 mars au 29 avril 2011.

Cette exposition se propose de raconter par le biais de parcours d'hommes et de femmes ordinaires, en particulier des artistes, la présence des Maghrébins en France. Riche de nombreux documents inédits, cet événement sera l'occasion de découvrir un aspect méconnu de l'immigration nord-africaine dans l'Hexagone.

Acteurs privilégiés dans la destinée de ces communautés, les artistes sont des témoins précieux de cette histoire. C'est aussi à partir des matériaux qu'offrent la littérature, le cinéma puis la télévision, le théâtre et les arts plastiques que cette exposition entend retracer ce siècle (Consulter le programme).

Source : Générique

La galerie d’art casaouia l’Atelier 21 a été sélectionnée pour participer à la foire d’art contemporain Art Dubai qui se déroule du 16 au 19 mars 2011.

“C’est la première fois que le Maroc participe à cette foire, considérée comme la plus importante dans le monde arabe”, précise dans un communiqué Aziz Daki, fondateur de la galerie.

Itinéraire dans l'histoire de la peinture marocaine

Ainsi, l’Atelier 21 et le CCME ambitionnent de proposer un itinéraire dans l’histoire de la peinture au Maroc à travers les œuvres d’un peintre de la première génération et les toiles d’artistes de la deuxième et troisième générations.

Ce parcours aboutira aux artistes contemporains, dont plusieurs artistes de la diaspora. Les artistes exposés à Art Dubaï sont Fouad Bellamine, Saad Ben Cheffaj, Hicham Benohoud, Mahi Binebine, Mustapha Boujemaoui, Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Hakim Ghazali, Majida Khattari, Mohamed Mourabiti, Ilias Selfati et Yamou.

Par sa participation à la 5ème édition de Art Dubaï, la galerie d’art l’Atelier 21 ambitionne “de montrer, d’une part, la vigueur des arts plastiques au Maroc et de conquérir, d’autre part, de nouveaux marchés pour les plasticiens marocains”.

7/3/2011, M.T

Source : Aufait

L'Assemblée nationale entame mardi l'examen en deuxième lecture du projet de loi sur l'immigration, sujet à controverse sur la question de la déchéance de la nationalité. Initialement adoptée par les députés, la disposition concernant les meurtriers de policiers a été supprimée par les sénateurs.

Elaboré par l'ancien ministre de l'Immigration Eric Besson, le texte a été renforcé après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy sur la sécurité, prononcé le 30 juillet 2010.

Il a été adopté en première lecture par les députés le 12 octobre dernier, dans une version étendant la déchéance de nationalité aux Français naturalisés depuis moins de dix ans, qui ont été condamnés pour meurtre d'agents dépositaires de l'autorité publique (policiers, gendarmes, préfets et magistrats).

Mais les sénateurs, qui ont à leur tour voté le texte le 10 février, ont supprimé cette disposition, grâce au vote des centristes, alliés pour l'occasion à la gauche.

De retour à l'Assemblée en deuxième lecture, l'extension de la déchéance de la nationalité a été rétablie en commission. Elle doit être à nouveau discutée en séance publique, et les débats s'annoncent dores et déjà houleux.

Soixante-huit députés UMP et centristes (Nouveau centre, Radicaux, Gauche moderne et Alliance centriste), dont l'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, vont en effet présenter un amendement visant à la suppression de cette extension de déchéance.

Face à eux, le nouveau ministre de l'Intérieur et de l'Immigration, Claude Guéant, va défendre le texte.

Le projet de loi doit être soumis au vote de l'Assemblée nationale le 15 mars.

Prévue par l'article 25 du code civil pour des personnes ayant acquis la nationalité française, la déchéance de nationalité est jusque-là réservée à des crimes portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, comme l'espionnage, ou des faits de terrorisme.

8/3/2011

Source : AP/Chellenges.fr

Le gouvernement autonome de Catalogne envisage la création d'un Conseil islamique, le premier du genre dans cette communauté autonome du nord-est de l'Espagne, a annoncé, lundi, un responsable catalan.

Cette instance dont la date de mise en place n'a pas été précisée, sera chargée des questions relatives à la pratique de la religion musulmane en Catalogne, a indiqué le directeur général chargé de l'Immigration au sein du gouvernement catalan, Xavier Bosch.

"La Catalogne doit se doter d'une structure démocratique devant représenter les différents courants de l'Islam en vue de discuter notamment des questions relatives au voile intégral", a précisé le responsable catalan cité par les médias locaux.

M. Bosch a, dans ce sens, souligné la nécessité de parvenir à un consensus sur la question du voile intégral, précisant que cette future institution sera ouverte à toutes les associations islamiques les plus représentatives tels le Conseil islamique et culturel, l'Union des Centres Islamiques de Catalogne, l'Union des Communautés islamiques de Catalogne, l'Association Camino de Paz et l'Assemblée Islamique Catalane.

Le responsable catalan avait déclaré en février dernier que le port du voile intégral dans les espaces publics devrait être interdit dans l'ensemble des régions de Catalogne.

Lérida, qui compte quelque 10.000 habitants de confession musulmane, est devenue le 9 décembre dernier la première ville catalane et espagnole à appliquer l'interdiction du voile intégral dans les bâtiments municipaux.

Plusieurs autres villes catalanes envisagent d'interdire le port du voile intégral dans les espaces municipaux notamment El Vendrell et Barcelone dont le maire socialiste Jordi Hereu avait signé en juin dernier un décret municipal dans ce sens.

Avec près de 230.000 personnes, les Marocains représentent la plus forte communauté musulmane en Catalogne.

07/03/11

Source : MAP

Une coalition regroupant une centaine d'associations interconfessionnelles et d'organisations gouvernementales ont appelé à manifester dimanche à New York pour dénoncer la tenue prochaine d'auditions au Congrès américain sur le rôle de musulmans dans le terrorisme de l'intérieur…Suite

Plusieurs artistes et peintres représenteront le Maroc à la 5ème édition d'Art Dubaï, prévue du 16 au 19 mars dans la capitale émiratie.

Organisée par une galerie de la place en collaboration avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette manifestation connaitra la participation des artistes Fouad Bellamine, Saad Ben Cheffaj, Hicham Benohoud, Mahi Binebine et Mustapha Boujemaoui.

Y participeront également Mohamed El Baz, Safaa Erruas, Hakim Ghazali, Majida Khattari, Mohamed Mourabiti, Ilias Selfati et Yamou.

La participation de ces artistes ambitionne de montrer la richesse de l'art plastique du Maroc, d'une part, et de promouvoir la créativité marocaine dans ce domaine d'autre part, indiquent les organisateurs.

Quelque 82 galeries, représentant 34 pays de l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Australie, l'Asie, l'Afrique, le Proche et le Moyen-Orient seront présentes à Art Dubai, le rendez-vous le plus important des arts plastiques dans le monde arabe.

07/03/11

Source : MAP

La toute nouvelle Conférence pour les représentants des cultes en France pourrait s’exprimer à ce sujet mercredi

La convention de l’UMP «sur la place des cultes en France et singulièrement l’islam», prévue le 5 avril, n’en finit pas de faire des remous. Son secrétaire général, Jean-François Copé, a eu beau, jeudi soir sur France 2, rectifier le tir en assurant que le débat porterait sur «?la laïcité et le pacte républicain?», et qu’il apporterait «?des solutions?» à des «?questions concrètes?» comme celle de la nourriture halal dans les cantines, des créneaux horaires réservés aux femmes dans les piscines ou encore de l’encadrement de sorties scolaires par des mères voilées, les inquiétudes restent fortes.

Après Alain Juppé ou François Fillon la semaine dernière, Rachida Dati, aujourd’hui députée européenne, a estimé vendredi que «?ce débat doit apaiser les craintes?», «?permettre aussi d’en avoir une meilleure connaissance, et de ne pas les alimenter?». Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine, a lui aussi mis en garde contre un dérapage du débat sur la laïcité. À gauche, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, le juge «?inutile et dangereux?» et Laurent Fabius redoute que «?ce qu’ils appellent un débat sur l’islam ne soit un débat contre l’islam?».

Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, se trouve sur la même longueur d’onde?: dans un communiqué publié vendredi, il dit «?son inquiétude face au lancement d’un nouveau débat sur la laïcité dont l’exercice du culte musulman en France sera le point central?».

Copé propose d'interdire les «les prêches en arabe»

Aux yeux du président du CFCM, les «conditions d’un débat serein (…) ne sont pas réunies en cette période de pré-campagne électorale, dans un contexte international marqué par la situation préoccupante du monde arabo-musulman et de crispation identitaire instrumentalisée par les extrémistes de tous bords?».

L’idée, évoquée par Jean-François Copé, d’interdire «?les prêches en arabe?» est particulièrement critiquée côté musulman. Dalil Boubakeur, recteur de l’Institut musulman de la Mosquée de Paris, rappelle que le prône «?fait partie intégrante de la liturgie solennelle musulmane en langue arabe (langue du Coran) le jour du vendredi?» et que « de nombreux cultes en France sont pratiqués dans leurs langues?: l’allemand, le latin, le russe, l’hébreu, le grec, l’arménien…?».

Mais, au-delà, c’est la crainte d’une stigmatisation des musulmans de France que redoutent de nombreux hommes politiques ou responsables religieux. Dans un entretien au Monde (daté samedi 5?mars), le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, estime ?que « ce débat est important et peut porter ses fruits?», mais que «?son interrogation porte sur la méthode?». «?Puisque le chef de l’État estime que c’est un problème de société, (…) il vaudrait mieux qu’il soit mené directement dans la société civile », fait-il valoir.

Le SRI «préoccupé par la tournure que pourrait prendre le débat»

Le sujet est d’ailleurs à l’ordre du jour de la réunion, mercredi, de la toute récente Conférence pour les représentants des cultes en France, inaugurée le 23 novembre dernier. Certains, y compris du côté du gouvernement, souhaiteraient une «?prise de position commune sur ce débat?». Côté catholiques, la Conférence des évêques annonce toutefois une prise de position officielle pour le mardi 15?mars, à l’issue de la réunion de son Conseil permanent et «?après mûre réflexion?».

Se pose notamment, pour les responsables religieux, la question de leur participation à la préparation de cette convention de l’UMP?: Jean-François Copé a contacté chacun d’entre eux pour demander à les rencontrer avant le 5?avril… Au nom du Service des relations avec l’islam de la Conférence des évêques, le P. Christophe Roucou se dit «?préoccupé par la tournure que pourrait prendre le débat et par les risques d’instrumentalisation du christianisme à des fins politiques?».

Remettant, vendredi, au cours d’une cérémonie privée organisée à l’Élysée, la Légion d’honneur à Mgr Nicolas Thévenin, membre de la communauté Saint-Martin, protonotaire apostolique participant à Rome et collaborateur de la Secrétairerie d’État, Nicolas Sarkozy s’est, quant à lui, bien gardé d’évoquer le sujet.

Dans son discours, il a surtout insisté sur ses liens étroits avec le Saint-Siège, rappelant que, depuis 2007, un «?échange direct?» entre lui ou un membre de son gouvernement et le Saint-Siège avait eu lieu «?chaque année?». Mais il n’a pas confirmé la rumeur selon laquelle il pourrait se rendre à Rome le 1er mai pour la béatification de Jean-Paul?II.

6/3/2011, Anne-Bénédicte HOFFNER, avec Isabelle de GAULMYN

Source : La Croix

 

C’est ce qui ressort d’une étude de la KUL. Mais la discrimination serait “moins forte” pour les jeunes allochtones à Bruxelles qu’à Anvers.

Fin 2009 et début 2010. Des émeutes secouent certains quartiers d’Anderlecht et Molenbeek. Le clash entre jeunes "allochtones" et la police bruxelloise est violent. Plus symptomatique encore : l’incompréhension entre "les deux camps" paraît abyssale. Durant ces événements, les jeunes de "ces quartiers difficiles", majoritairement d’origine marocaine et turque, parlent de "traitement injuste" de la police à leur égard. "Nous habitons ici. Nous sommes nés ici, mais quand la police vient ici, nous sommes les macaques. Alors qu’ils sont là pour nous protéger, nous devons nous méfier d’eux", explique l’un d’eux. Le politique s’en mêle. Le ministre-Président Charles Picqué (PS) évoque un "débat indispensable" à l’organisation de la police bruxelloise, suite à ces émeutes. Seule Bruxelles est touchée par ces mouvements. A l’époque Patrick Janssens (SP.A), bourgmestre d’Anvers, autre métropole belge à fort taux d’immigration, affirme haut et fort : "Quand on voit ce qui se passe à Molenbeek, je ne pense pas que cela aille aussi mal à Anvers. [ ] Aucun quartier d’Anvers n’est une "no go-zone". Il n’y a non plus aucun quartier que la police ne puisse maîtriser."

Existe-t-il, dès lors, un problème d’intégration typiquement bruxellois ? L’approche de la police envers certaines populations est-elle différente d’une ville à l’autre ? Ce sont les questions que se sont posées trois universitaires de la K.U. Leuven dans le 47e volet de la revue électronique Brussels Studies. La démarche est inhabituelle puisque les trois chercheurs sont partis du ressenti des jeunes Bruxellois et Anversois, immigrés de seconde génération et d’origine marocaine et turque. Tant à Anvers qu’à Bruxelles, plusieurs centaines de personnes ayant au moins un des deux parents nés en Turquie ou au Maroc ont été interrogés. Le questionnaire portait sur "leur sentiment de discrimination" dans l’espace public, au travail, lors de la recherche d’un emploi, à l’école, dans leurs rapports avec la police, etc.

Premier constat : la population bruxelloise, davantage que l’anversoise, est extrêmement variée. On estime qu’elle comprend 46 % de personnes d’origine étrangère. "Les deux groupes de non-Européens les plus nombreux sont les groupes marocain (13 % de la population bruxelloise) et turc (4 %)", précise l’étude. Selon les auteurs, ce sont précisément ces "deux groupes" qui se retrouvent dans les couches inférieures du marché du travail bruxellois. "L’acquisition de la nationalité n’offre pas de solution. Tant à l’école que plus tard, il existe un "fossé ethnique" important. Les ethnic penalties (désavantages ethniques) sont des réalités.". Tout comme les "stéréotypes tenaces" relatifs tant aux "Turcs" qu’aux "Marocains". Les résultats de l’enquête sont assez nets : tant à Anvers qu’à Bruxelles, les sondés de la communauté d’origine marocaine ressentent davantage de discriminations que ceux d’origine turque. Autre constat, les personnes interrogées à Anvers se disent plus discriminées dans leur vie quotidienne que celles questionnées à Bruxelles. Avec une exception de taille : le rapport avec la police est jugé plus discriminatoire à Bruxelles.

Difficile dès lors, selon les auteurs, de mettre en lumière un lien clair entre le sentiment de discrimination et les émeutes qui ont pris place à Bruxelles et non à Anvers. "Les émeutes ne nous montrent que le sommet de l’iceberg, expliquent-ils. Ma problématique sous-jacente des sentiments d’exclusion et de discrimination est plus largement répandue et, avec la seule répression, on ne résout pas le problème, on se contente de le rendre invisible."  (L’étude)

7/3/2011

Source : Lalibre.be

4.000 Marocains, évacués de la Libye, sont arrivés dimanche au port de Tanger-Med. Les 4000 Marocains ainsi que quelque 100 ressortissants des pays africains, ayant fui la terreur en Libye, ont été accueillis sur les lieux par une délégation officielle, conduite par le ministre chargé de la communauté marocaine résidente à l’étranger, Mohamed Ammeur, des responsables de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, les autorités locales et préfectorales. Selon des informations recueillies sur place, les choses étaient organisées d’une manière professionnelle. La commission élargie, formée sur hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, a mis sur place un dispositif d’accueil et d’accompagnement spécial des Marocains et autres ressortissants africains arrivés au port. Ainsi, après les formalités administratives nécessaires qui étaient fluides, les citoyens rapatriés regagnent des salles d’attente où toute l’assistance médicale et autre leur est portée, avant de prendre les autocars mis à leur disposition pour rejoindre leurs familles. Chaque poste est animé par des assistantes sociales, des médecins et des responsables des administrations concernées. L’équipe, coordonnant ces actions, veille à ce que chaque citoyen puisse être assisté administrativement et soutenu médicalement et logistiquement dans tout le circuit le menant à sa famille. 1418, dont la plutpart dans les villes de Tripoli et Benghazi, ainsi que dans d'autres localités avoisinantes, sont arrivés aux premières heures de dimanche au port de Tanger Med. En plus de ces 1418 Marocains, le ferry a également évacué plus de 93 étrangers, originaires notamment de l'Algérie, la Tunisie, le Soudan, l'Egypte, la Gambie, la Mauritanie, le Mali, le Sénégal, la Palestine et le Liban. Le deuxième ferry, évacuant le reste des Marocains ainsi que d’autres ressortissants des pays africains, devait accoster au même port vers la fin de l’après-midi de dimanche. Ce dispositif d’accueil est également mis en place à l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Ces mesures concernant la voie aérienne ont ainsi permis à des Marocains évacués de Libye à bord d'un bateau turc de quitter samedi après-midi Istanbul à destination du Maroc à bord d'un vol de la Royal Air Maroc, mis à leur disposition par le Royaume. Jusqu’à dimanche, environ 5000 Marocains ont regagné le pays par voie aérienne.

Ces missions humanitaires s’inscrivent dans le cadre de la politique de la Fondation Mohammed V pour la solidarité qui agit dans la complémentarité des autres démarches entreprises par les autres départements en vue d’assurer aux ressortissants marocains l’assistance nécessaire, l’aide dont ils ont besoin et toutes les facilités adaptées pour un retour sécurisé et serein au pays. Signalons dans ce cadre que le nombre d’expatriés étrangers en Libye est estimé à 1.5 million  de personnes. La terreur et la poursuite des violences ont forcé des dizaines de milliers d’entre eux à quitter le pays par tous les moyens. Le Haut commissariat pour les réfugiés des Nations unies ne cesse de tirer la sonnette d’alarme pour éviter une crise humanitaire aux frontières de la Libye, notamment avec la Tunisie et l’Egypte.

Source : Al Bayane

Deux bateaux affrétés par la Comarit ont quitté les côtes libyennl~s mardi dernier, avec 4100 personnes à bord, 4000

Marocains et une centaine: de Maliens, Algériens, Sénégalais, Mauritaniens, Palestiniens, Égyptiens et Thnisiens. Le premier ferry parti de Gênes en Italie, a embarqué 400 personnes à Benghazi, à l'est de la Libye…Suite

Les Marocains résidant à l’étranger de Barcelone se sont spontanément rassemblés devant les portes du consulat du Maroc. Ils réclament le départ du consul.

Colère et indignation. Les Marocains résidents à Barcelone ont manifesté, il y a quelques jours devant le consulat du Maroc pour exprimer leur ras-le-bol. Les MRE se plaignent de la situation «chaotique » que vit leur consulat. En cause : une série de problèmes dont «la lenteur de la procédure de renouvellement des passeports et de la carte d’identité, des irrégularités dans la délivrance et le renouvellement des documents, l’incompétence du personnel et les mauvaises conditions d’accueil». Les manifestants dénoncent également « la situation dégradante des files d’attente » à cause de l’étroitesse des locaux et réclament de « meilleurs services et de nouveaux locaux » pour mieux les servir.

Les protestataires, qui se sont spontanément rassemblés devant le consulat, ont scandé des slogans réclamant le départ du consul marocain. « Consul dégage » s’exclament-ils très en colère, en arborant un dessin du consul ressemblant à un âne.  Contacté à maintes reprises par la rédaction, le consulat du Maroc à Barcelone est resté injoignable.

«Le sit-in observé par les Marocains installés à Barcelone est une manifestation spontanée. Aucune association de la société civile, ni parti politique, ni autre organisation n’ont appelé à cette manifestation», souligne d’emblée Kamal Rahmouni, président de l’Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME), dans une déclaration au Soir échos. Contacté, l’acteur associatif ajoute que « la révolte des peuples en Tunisie et en Égypte et les manifestations organisées au Maroc ont encouragé les Marocains de Barcelone à briser le silence sur leurs souffrances. En tant qu’association, nous avons déjà saisi le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Communauté des Marocains résidents à l’étranger concernant la situation de tous les consulats du Maroc en Espagne ».

Face à l’insatisfaction des revendications, les MRE ont préféré sortir dans la rue pour faire entendre leurs voix. « Les problèmes de la communauté marocaine sont nombreux. A commencer par les procédures de renouvellement des passeports biométriques. Le consulat n’a pas entrepris de campagne de communication et s’est contenté de réunir les associations le temps d’une journée, pour leur expliquer la nouvelle procédure», déplore Kamal Rahmouni. «Les associations ne peuvent pas informer tous les MRE. Il faut une campagne de communication et de sensibilisation à grande échelle pour les atteindre tous. Lorsqu’une personne se présente au consulat pour demander le renouvellement de son passeport, on exige sa carte d’identité numérique qui nécessite elle-même une toute autre procédure. La personne doit aussi fournir   un extrait d’acte de naissance, que certaines personnes ne peuvent se procurer qu’au Maroc », explique-t-il. En clair, c’est un véritable parcours du combattant !

Une moudawana méconnue

L’autre problématique soulevée par l’ATIME concerne le manque de carnets d’état-civil dans les consulats. « C’est insensé ! A l’heure des nouvelles technologies et de l’informatisation de l’adùinistration, le Maroc et ses consulats sont encore à la traîne. Quand un père veut inscrire son nouveau-né dans sur les registres d’état-civil, le personnel du consulat lui répond qu’il ne peut pas le faire, faute de carnets ! On doit attendre de recevoir ces carnets du Maroc pour pouvoir donner à son enfant une existance légale », s’indigne encore Kamal Rahmouni.

Le président de l’Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne soulève la question de la formation du personnel des consulats sur les nouvelles lois et procédures adoptées au Maroc. « Plusieurs fonctionnaires méconnaissent les nouveautés de la moudawana, ce qui pose un grave problème. Nous avons traduit le texte original de la Moudawana en espagnol pour pouvoir l’appliquer en Espagne en vertu de l’accord de coopération entre les deux pays dans le domaine judiciaire. Ce projet, sur lequel ont travaillé experts et avocats, s’est bien finalisé. Nous avons demandé aux ministères de la Justice et des Affaires étrangères de certifier le texte conforme au texte initial, et donc de l’approuver officiellement pour pouvoir l’utiliser en Espagne. Une mesure qui évitera aux MRE de nombreuses tracasseries administratives au Maroc».

Mais cette demande est restée lettre morte. «Nous n’avons reçu aucun écho», regrette Kamal Rahmouni, avant de soulever l’importance du coût des timbres un renouvellement de passeport. «Les Marocains résidant à l’étranger doivent payer 70 euros, soit 700 DH, soit le double de ce qui est exigé au Maroc». Kamal Rahmouni crie à la discrimination et appelle les consulats à revoir ce montant à la baisse, notamment en ces temps de crise

7 mars 2011, Khadija Skalli

Source : Le Soir

L'islam appartient-il à l'Allemagne ? "Non", a dit le nouveau ministre de l'Intérieur dès son discours d'investiture, ravivant un débat parfois virulent dans un pays qui compte près de quatre millions de musulmans.

A peine nommé, Hans-Peter Friedrich, membre de la CSU, aile bavaroise des conservateurs CDU de la chancelière Angela Merkel, a déclaré jeudi: "Rien dans l'Histoire ne démontre que l'islam appartient à l'Allemagne".

Mais dans un entretien diffusé samedi sur la chaîne arabe Al-Jazira, selon les médias allemands, le Président de la république Christian Wulff (CDU) a répété ce qu'il avait dit le jour de la fête nationale, le 3 octobre: "l'islam est une partie de l'Allemagne".

Mme Merkel est restée pour l'instant muette sur le sujet. Cependant, son porte-parole Steffen Seibert s'est efforcé vendredi de minimiser l'antagonisme de ces deux déclarations.

"Avec le temps, l'islam est devenu une partie de l'Allemagne", a-t-il dit en rappelant que ce pays de tradition judéo-chrétienne influencé par le mouvement des Lumières au 18e siècle avait connu une immigration massive -- en majorité musulmane -- à partir des années 1960.

De fait, entre 3,8 et 4,3 millions de personnes de confession musulmane (dont 45% ont la nationalité allemande) vivent actuellement dans ce pays de 82 millions d'habitants. Les Turcs en forment la plus grande communauté avec 2,5 millions de personnes.

Et comme la plupart des pays européens, l'Allemagne --qui compte 30% de catholiques et autant de protestants-- est confrontée à l'épineuse question de l'intégration de cette population. Selon une étude publiée par l'hebdomadaire Die Zeit en décembre, deux Allemands sur cinq s'estiment menacés par l'islam, plus que les Français, les Néerlandais, les Danois ou les Portugais.

L'été dernier, un pamphlet anti-islam d'un haut fonctionnaire de la banque centrale, Thilo Sarrazin, a déclenché un immense débat et s'est retrouvé parmi les meilleures ventes de livres essais de Noël. Son auteur, un ancien responsable social-démocrate (SPD) de la ville-Etat de Berlin, devenu millionnaire grâce à son livre, y affirme notamment que le pays s'abrutit sous le poids des immigrés musulmans.

Alors qu'un jeune Kosovar se disant motivé par l'islamisme est accusé d'avoir tué deux soldats américains mercredi à Francfort (ouest), les déclarations du nouveau ministre de l'Intérieur ont provoqué une levée de boucliers dans les rangs de l'opposition, mais aussi de certains membres du gouvernement et chez les musulmans d'Allemagne.

"Bien entendu l'Islam appartient à l'Allemagne", a déclaré la ministre de la Justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, membre des libéraux (FDP), parti minoritaire de la coalition au pouvoir.

Le social-démocrate Dieter Wiefelspütz, chargé de la politique intérieure, a qualifié quant à lui les propos de M. Friedrich de "sottise", alors que la chef du groupe parlementaire des Verts, Renate Künast, lui reprochait son "grossier comportement".

C'est "une claque dans le visage des musulmans", estimait la présidente de la Fédération musulmane-libérale, Lamya Kaddor, dans le quotidien Berliner Zeitung. "La chancelière doit dire si les musulmans font partie ou non de l'Allemagne", a lancé samedi de son côté Ali Kizilkaya, président du conseil musulman allemand, dans Bild, journal le plus lu d'Allemagne.

En octobre, Angela Merkel avait en tout cas affirmé que le modèle multiculturel dans lequel cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait "complètement échoué" en Allemagne.

5 mars 2011

Source : AFP

Deux ferrys transportant quelque 4.000 Marocains et 100 ressortissants de pays africains amis évacués de Libye arrivent dimanche prochain au port de Tanger-Med, annonce vendredi le ministère de la communauté marocaine résident à l'étranger.

Une commission élargie regroupant les autorités et les établissements concernés a été mise en place pour coordonner l'accueil des citoyens rapatriés et garantir le bon déroulement de cette opération des points de vue sanitaire et de leur transport vers leurs régions d'origine, a indiqué la même source.

Le communiqué rappelle que sur hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, le gouvernement a pris une série de mesures pour faciliter le retour des citoyens marocains de Libye par voies aérienne (RAM) et maritime, à la lumière de la conjoncture que traverse ce pays

04/03/11

Source : MAP

Dans l’exercice, vieux comme la politique, des mots qui masquent les maux, le pouvoir actuel est passé maître en la matière. À chaque difficulté importante, il en rend responsable une catégorie de population. Un jour, ce sont les jeunes gens de banlieue ; un autre, les Roms ou même les juges. Mais dès qu’il est question d’insécurité, de chômage et, plus largement, du mal-être de la société française, derrière le discours anti-islam, c’est l’immigré, notamment le musulman, qui est visé, fût-il français.

Le discours du président de la République, le 30 juillet 2010 à Grenoble, marque une étape dans cette stigmatisation des étrangers et des Français issus de l’immigration. Il établit le lien, faux et honteux, entre immigration et délinquance, et il institue deux catégories de Français, les confirmés ou « Français de souche » et les conditionnels ou « Français d’origine étrangère ». Il n’est donc pas étonnant que Marine Le Pen, alors vice-présidente du Front national, lui emboîte le pas, le 10 décembre 2010, en qualifiant des musulmans priant dans la rue, faute d’espace approprié, d’« occupants ».

Mais l’escalade ne s’arrête pas là. Après les derniers vœux présentés aux Français, le président de la République, qui montre sa constance, déclare, selon le Figaro du 17 février 2011, aux députés UMP reçus à l’Élysée, mercredi 16 février : « On a payé très cher la cécité sur l’immigration dans les années 1980. C’était un débat tabou. Avec la laïcité et l’islam, il se passe la même chose. » Le raccourci est encore une fois vite fait : l’islam en France menace la laïcité. Après l’échec des thématiques de l’insécurité, de l’identité nationale, toutes deux liées à l’immigration, l’islam demeure le sujet de diversion par excellence. Mieux encore, l’ennemi commode et tout désigné, c’est le musulman. L’islamophobie – on devrait dire la musulmanophobie – n’est rien d’autre que la nouvelle figure du racisme, ordinaire et d’État.

Ordinaire, car l’extrême droite et des franges de la droite n’ont pas hésité à s’en emparer, aidées par le silence et parfois le soutien d’une certaine partie de l’intelligentsia de gauche qui brandit l’étendard de la laïcité pour masquer sa haine de l’islam, qui serait responsable des attaques contre une république imaginaire et mythifiée. À travers le danger que lui ferait courir l’islam, rarement la défense de la République n’a été autant utilisée. Il n’est aucun doute que la République doit être protégée contre les attaques, mais encore faut-il ne pas se tromper d’ennemi. Lorsque ce sont des populations, dont la condition sociale, déjà mal en point, ne cesse de se dégrader, qui sont visées, il est évident que cette intelligentsia, prompte à se mobiliser pour défendre la veuve et l’orphelin, se trompe de combat.

Et d’État, car chaque fois que ce gouvernement est en difficulté, il brandit le chiffon rouge de l’islam, comme est brandi celui de l’intégrisme islamique dans les pays arabo-musulmans. Ce qui se passe dans ces pays, compte tenu des aspirations de leurs peuples à la démocratie et à l’égalité, rend inutile d’insister sur l’aveuglement de certaines élites politiques françaises quant au soutien qu’elles ont prodigué durant des décennies aux régimes politiques de Tunisie et d’Égypte. Ce sont les mêmes représentations et schémas mentaux, à l’œuvre en France, depuis des années, qui expliquent ce racisme qui bat en brèche le principe d’égalité en différenciant les Français. À cet effet, l’examen en commission des Lois de l’Assemblée nationale du projet de loi Besson, le énième depuis 2002, rétablit plusieurs dispositions scandaleuses que le Sénat avait retirées, notamment concernant la déchéance de nationalité.

Faire ainsi appel aux instincts de peur et dresser les Français les uns contre les autres, cela ouvre la voie aux amalgames abjects. Quand c’est la plus haute personnalité de l’État qui en donne le ton, cela peut donner lieu aux dérives les plus dangereuses. Cette stratégie banalise le racisme antimusulman et « lepénise » la laïcité. Ces logiques, qui portent atteinte au vivre-ensemble et favorisent le communautarisme, ont déjà produit une conséquence grave et sans doute durable : ces populations, qui constituent une grande partie des couches populaires des banlieues et territoires péri-
urbains, sont confortées dans leur sentiment de rejet de la communauté nationale. Les raisons de cette situation sont multiples, mais il y en a une constante : le discours de stigmatisation de ces populations.

Plus grave, la démission civique de ces populations, à travers l’abstention, va grandissant. La campagne électorale des présidentielles de 2007, en les accusant des pires maux, a affirmé le processus d’exclusion politique. La campagne humiliante sur l’identité nationale et les dernières élections régionales l’ont confirmé. La fracture civique semble donc profonde. Il est certain que la surenchère électorale déjà perceptible va la rendre durable.

2/3/2011, Mouloud AOUNIT

Source : L’Humanité

Le Conseil français du culte musulman (CFCM), dont l'avis sur le sujet était très attendu, ne goûte guère le débat sur la laïcité que l'UMP prévoit d'organiser prochainement. Il craint que "les conditions d'un débat serein autour d'un principe aussi fondamental que la laïcité ne soient pas réunies" en cette période électorale et dans un contexte international marqué par "la situation préoccupante du monde arabo-musulman".

"Cette inquiétude est d'autant plus forte que le débat sur l'identité nationale avait donné lieu, malgré les précautions prises et les nombreux appels à la vigilance, à des expressions inconsidérées, voire à des dérapages", s'alarme Mohammed Moussaoui, président du CFCM, dans un communiqué diffusé vendredi.

RECENTRAGE

Le débat sur l'islam initialement programmé le 5 avril par l'UMP, à la demande de Nicolas Sarkozy, divise la droite depuis plusieurs semaines, ce qui a poussé le premier ministre, François Fillon, à le recentrer sur la laïcité.

M. Moussaoui s'étonne donc de voir émerger avant même le lancement du débat "des propositions portant sur l'exercice du culte musulman, notamment l'interdiction de l'usage de l'arabe lors des prières et des prêches". Selon lui, ces propositions violent "les deux principes fondamentaux de la laïcité que sont la séparation et la neutralité".

Il s'étonne également du soutien apporté par le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, à une directrice d'école qui avait interdit à une mère voilée d'accompagner son fils lors d'une sortie scolaire. Cette position a été jugée contraire aux dispositions interdisant les discriminations fondées sur la religion par la haute autorité de lutte contre les discriminations, assure-t-il.

4/3/2011

Source : AFP/Le Monde

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