dimanche 20 octobre 2024 13:29

Un million de migrants irréguliers se trouveraient en Libye, auxquels s'ajoutent 360 000 étrangers en situation régulière, principalement originaires des pays voisins ainsi que d'autres pays arabes et africains plus éloignés.

Soumettant de façon persistante sa politique migratoire à une diplomatie versatile, le gouvernement libyen a successivement ouvert ses frontières aux Arabes au nom du panarabisme, puis aux Africains au nom du panafricanisme. Par la suite, dans le but de satisfaire l'Europe, le gouvernement libyen soumit les migrants arabes et africains à l'obligation de visa, faisant passer des milliers d'entre eux dans l'irrégularité.

Durant la dernière décennie, des centaines de milliers d'entre eux furent expulsés sous le prétexte de représenter une menace pour la sécurité. En réalité, ces expulsions permettaient à la Libye d'ajuster la migration de travail aux besoins de son économie. Depuis la fin des années 1990, la situation des migrants en Libye s'est dégradée.

Des émeutes contre les étrangers ont éclaté, en 2000, faisant 135 morts, avec pour toile de fond une forte xénophobie. Ces derniers jours, les informations selon lesquelles des mercenaires étrangers ont été enrôlés par le régime pour contrer les manifestations contribuent à jeter de l'huile sur le feu.

Depuis le début de la crise libyenne, les médias sont restés silencieux sur le devenir des migrants africains, arabes et asiatiques en Libye. Des milliers ont déjà fui pour rejoindre l'Egypte et la Tunisie. Ces deux pays seront-ils prêts à ouvrir leurs frontières à d'autres migrants que leurs propres citoyens ?

Quel pays les prendra alors en charge ? La plupart des travailleurs migrants en Libye ne sont pas des réfugiés et ceux qui la fuiraient ne pourraient donc prétendre au statut de réfugiés sur la base de la convention de Genève de 1951, ni sur celle de la convention de l'Union africaine de 1969.

Alors que certains gouvernements occidentaux ont adopté des mesures pour rapatrier leurs citoyens résidant en Libye, aucun pays africain ne semble être en mesure de faire de même.

L'Europe a fréquemment demandé aux gouvernements des pays d'Afrique du Nord de contribuer à la gestion des migrations internationales. Elle a l'occasion d'offrir en retour la collaboration dont elle a bénéficié.

27.02.11 Collectif : Philippe Fargues, Anna di Bartolomeo, Thibaut Jaulin, Delphine Perrin, Giambattista Salinari du Migration Policy Centre Institut

Source : Le Monde

Le drame libyen révèle la vision largement paradoxale qu'a l'Europe, union politique cimentée par les droits de l'homme, des migrants d'outre-Méditerranée.

Alors que les travailleurs immigrés subsahariens, nombreux dans la Grande Jamahiriya du colonel Kadhafi, figurent, comme tous les étrangers, parmi les cibles de premier plan de la répression sanglante en cours, l'Europe semble d'abord les considérer comme un fardeau, comme de possibles envahisseurs prêts à déferler en masse sur ses côtes.

Certes, il ne serait pas étonnant que les Africains, qui, par milliers, étaient attirés par l'eldorado libyen, cherchent à fuir un pays en proie à une extrême violence. Un pays où, déjà accueillis avec hostilité en temps ordinaire, ils risquent aujourd'hui d'être assimilés, en raison de la couleur de leur peau, aux mercenaires recrutés par le Guide libyen sur tout le continent et qui sont évidemment haïs par la population en rébellion.

Certes, l'Italie a des raisons de s'alarmer d'un possible afflux de migrants sur l'île de Lampedusa - qui fait face à la Libye et à la Tunisie. Rome a d'autant plus de motifs de s'inquiéter que la solidarité de l'Union européenne est loin de lui être acquise.

Faute d'une réelle politique commune en matière d'immigration et d'asile, la charge de l'accueil des migrants continue de revenir aux pays géographiquement exposés. Les pays du nord et de l'est de l'UE n'ont ainsi nulle envie de modifier la convention de Dublin, qui fait du pays de premier contact le seul compétent pour examiner les demandes d'asile.

Mais les menaces d'"invasion" brandies par l'Italie masquent mal un injustifiable message xénophobe adressé par le gouvernement Berlusconi à ses électeurs. Elles traduisent aussi le désarroi de dirigeants italiens face à la possible chute d'un régime - celui de Mouammar Kadhafi - dont ils avaient fait leur premier allié dans la lutte contre l'immigration. Le Guide n'avait-il pas proposé de protéger l'Europe contre des "invasions barbares" moyennant le versement de 5 milliards d'euros par an ?

Il ne faudrait pas que l'Europe, que son histoire fait la gardienne du droit d'asile, oublie cet héritage, alors que brûle un pays situé à ses portes. Il serait tout aussi paradoxal que les craintes de l'Europe lui fassent regretter la chute de régimes totalitaires comme ceux de Ben Ali ou de Kadhafi, sous prétexte que les gouvernements susceptibles de leur succéder pourraient se montrer moins coopératifs pour refouler les migrants.

Le dernier paradoxe de la situation n'est pas le moindre : alors que la démocratie et le développement dans les pays du Sud sont, à juste titre, souvent présentés comme les meilleurs moyens de prévenir l'émigration, l'expérience montre que cet effet n'est obtenu qu'à long terme.

Dans un premier temps, l'irruption de libertés donne des ailes à des hommes et des femmes longtemps entravés. Pour les peuples en quête de souveraineté, l'émigration est le corollaire de la liberté.

27.02.11, Editorial

Source : Le Monde

La communauté italienne est sans doute l'une des plus petites communautés d'origine européenne installées au Maroc aujourd'hui. Souvent on donne l'impression de connaître cette communauté mais il n'en est rien. On ne semble pas plus avancé avec le salon du livre de Casablanca dans sa 17ème édition 2011 qui vient de fermer ses portes, salon où l'Italie était invitée d'honneur. L'Italien attire les étudiants marocains qui sont aujourd'hui 5000 dans tout le territoire marocain soit le nombre d'étudiants d'espagnol du seul institut Cervantès de Casablanca. Mais n'oublions pas que sur le territoire de l'Italie, qui fête cette année le 150ème anniversaire de sa réunification, il y a 430 mille Marocains dont beaucoup doivent user de l'italien comme première langue étrangère.

Depuis la première ambassade italienne au Maroc en 1875 auprès du sultan Moulay Hassan 1er, racontée par l'écrivain italien Edmondo de Amicis dans son livre fondateur de la littérature de voyage, « Maroc », les Italiens étaient toujours présents sur le sol marocain. Mais les Italiens étaient présents bien avant à travers les marchands génois. N'oublions pas que le Sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah avait fait appel à des maçons génois pour construire des scalas.

Pour les temps contemporains et aux meilleurs moments de leur présence massive au Maroc, les Italiens étaient cinquante mille personnes rien qu'à Casablanca en 1930, ce qui constituait une population très importante pour l'époque, démographiquement parlant. Les premières vraies vagues d'immigrations italiennes vers le Maroc avaient commencé au début du vingtième siècle sous la poussée de la pauvreté et la famine au sud de l'Europe suite à la guerre et aux catastrophes naturelles dont la sécheresse. Pour le sud de l'Italie, c'est en partie à la suite de la destruction des champs de vigne par l'invasion du phylloxéra.

Les Siciliens, ouvriers, travailleurs agricoles, arrivent d'abord en Tunisie avant de commencer à immigrer ailleurs vers l'Amérique et au Maroc quand le travail en Tunisie vint à manquer. Ce mouvement migratoire semble aujourd'hui oublié et n'est presque jamais évoqué face à l'immigration dramatique de l'Afrique vers l'Europe et l'Italie en particulier phénomène qui avait connu une courbe ascendante depuis le début des années 90 du siècle passé. La mémoire humaine est souvent très courte.

Aujourd'hui cette communauté italienne n'est représentée au Maroc que par un millier d'individus dont 50% d'origine marocaine. Où sont passés les autres ? Les uns seraient retournés en Italie après la deuxième guerre mondiale, retour au bled, beaucoup aussi ont choisi de se faire naturaliser français et de partir en France pour échapper à la discrimination et la vive intolérance française, souvent jugée arbitraire, exacerbée contre les Italiens à cause de la guerre et la période fasciste.

Et puis il y a ceux, une minorité, qui avaient décidé de rester au Maroc et même de garder leur nationalité italienne contre vents et marées. Ils disent se sentir toujours italiens sans vraiment parler italien (on préserve surtout les langues locales le sicilien et le calabrais parlés en famille), sans avoir aucune attache avec Rome qui ne sait même pas qu'ils existent (comme le dit Giuseppe Giglio) et bien que leurs propres enfants aient choisi de devenir français et de partir vivre en France pour quitter une identité minoritaire victime d'ostracisme.

Toutes ces données et d'autres encore se trouvent dans le livre « Eclats de mémoire, les Italiens au Maroc », écrit par la libano-italienne née au Maroc, Roberta Yasmine Catalano et réalisé par une maison d'édition Senso Unico dirigée par l’Italienne Eleana Marchesani, installée, elle-même depuis une vingtaine d'années à Mohammedia.

Edité en même temps au Maroc et en Italie respectivement en français et en italien, ce livre donne la parole à cette minorité de ressortissants italiens pour la première fois. Jusque-là cette minorité qui avait bénéficié de l'hospitalité marocaine et dont beaucoup ont connu la prospérité, n'avait pas voix au chapitre.

Dans le livre, les propos recueillis ne constituent qu'une partie de l'ensemble. Cette partie semble cependant être la plus capitale. Dans d'autres chapitres on a droit à d'autres développements comme l'histoire de la fabrique d'armes de Fès, usine qui n'a jamais réellement fonctionné et qui fut juste un emblème de velléités coloniales italiennes face au rival français, la description ahurissante des camps de concentration réservés par les autorités du Protectorat français aux Italiens pendant la deuxième guerre mondiale.

Tous les civils italiens vivant au Maroc avaient été envoyés dans des camps. Des chapitres sont consacrés aux carnets de voyages pleins d'exotisme et de stéréotypes laissés par des intellectuels, journalistes, voyageurs et écrivains italiens ayant visité le Maroc au XIXè et la première moitié du XXè siècle.

Les témoignages des « survivants » de la communauté italienne constituent donc, à ne pas douter, la partie la plus intéressante de l'ouvrage. La plus vivante. A chaque témoignage il y a le même retour en arrière mais chaque fois avec une touche différente selon les itinéraires. Ce faisant on a droit à la description des vicissitudes d'une communauté laborieuse qui avait vécu dans un isolement particulier, du moins pour les pauvres ouvriers, artisans, ayant connu des difficultés, enduré un genre de délit de faciès avant la lettre de la part des Français, subi des drames indélébiles surtout les camps de concentration créés par le protectorat contre une communauté de civiles d'italiens (tout homme âgé de plus de dix-huit ans) juste parce la France était en guerre contre l'Italie, des camps de travaux forcés dans la région de Casablanca et ailleurs à Machraa Benabbou, Boujniba, Tindouf, Sidi Boudnib au sud, Erfoud, Sidi al-Ayachi près d'Azemmour, Khenifra etc. Ces douloureux moments de la guerre reviennent souvent dans des témoignages soit des victimes ou de membres de leur famille (conjoints, enfants).

La qualité de ce livre c'est peut-être d'offrir des témoignages de première main révélés pour la première fois. Et pour cause puisque les témoins jusque-là n'avaient jamais eu personne pour les écouter. Les rescapés âgés de plus de 80 ans, habitant Casablanca ou Mohammedia, faisaient souvent partie de la mosaïque européenne (Espagnols, Portugais, Italiens, Français) qui peuplait le quartier mythique du Maarif à Casablanca, un quartier de petites maisons que des prolétaires italiens avaient construit eux-mêmes avec soin dans une architecture spécifique de manière à pouvoir se souvenir de leur Sicile. Ils expriment souvent avec intensité l'amertume d'une communauté oubliée par leur propre pays à tel point que cela peut aller dans des témoignages jusqu'à nourrir une certaine nostalgie du fascisme mussolinien sur fond de nationalisme.

Mais à côté des ouvriers, artisans italiens du menu peuple, il y avait eu aussi dans cette même communauté les hommes d'affaires, l'industrie automobile Fiat, les entrepreneurs, promoteurs immobiliers, agriculteurs, commerçants, propriétaires de restaurants, de salles de cinéma. Il y a eu surtout des architectes qui ont vraiment marqué la scène architecturale au Maroc comme Rafael Moretti ou encore Domenico Basciani qui avait construit notamment des monuments architecturaux inoubliables comme les cinémas Lynx en 1951, Rif en 1958, l'Atlas en 1960, le Luxe en 1968 et le Colisée en 1969 etc.

Cette communauté dans sa majorité avait connu des débuts difficiles à côté des Portugais et des Espagnols. Avant de prospérer ils avaient habité les tout premiers bidonvilles pour citer le cas de Casablanca. Giulio Alcamo 88 ans, vivant à Mohammedia au moment où le témoignage est recueilli, se souvient :

« De Rabat mes parents sont venus à Casablanca où mon père a été embauché dans une usine boulevard de la Gare (Bd Mohammed V). Là-bas il y avait des baraques où habitaient des Espagnols, des Portugais. Nous étions les seuls italiens. Nous vivions dans l'une des baraques avec six frères et deux sœurs »

Cette communauté allait vivre par la suite dans la médina de Casablanca au fameux Derb Taliane, ensuite dans le quartier du boulevard Bordeaux et Place Verdun et plus tard dans le quartier Maarif ou les Roches Noires.

Autre témoignage de Michel Friscia, coiffeur italien dont les grands parents quittent la Sicile en 1903 pour s'installer en Tunisie avant de venir au Maroc. Le transport en commun par calèche était une profession détenue en particulier par les Italiens. Pendant la guerre alors que son père avait été envoyé en camp de concentration, sa mère avait du mal à nourrir les chevaux par manque de fourrages. Dans son témoignage, il raconte ce « douloureux souvenir » comment sa mère le chargeait de se débarrasser des chevaux affamés emmenés du quartier Bourgogne à Casablanca vers la région d'El Hank au-delà du cimetière chrétien pour les abandonner dans un terrain vague.

26/2/2011, Saïd AFOULOUS

Source : L’Opinion

Ce jeune styliste et designer maroco-néerlandais prend en charge la lourde mission de mettre en scène les plus belles tenues de la haute couture nationale…Suite

Plus de 2000 étudiants ont quitté la France pour le Maroc au volant de leur 4L pour 12e édition du 4L Trophy. Le raid automobile se tient depuis le 17 jusqu’au 27 Février. L’aventure consiste en une traversée du désert marocain à bord de Renault 4L. L'objectif est également d'acheminer des fournitures scolaires et sportives aux enfants les plus démunis du Royaume. Marrakech sera l’ultime étape de la compétition.

Cette course à vocation humanitaire se chevauchera, pendant 3 jours,  avec sa soeur jumelle, le 4e Supercinq raid. Les équipages des Super 5, s'élanceront sur les routes, le vendredi 25, pour atteindre, le 6 mars, la ville marocaine d'Errachidia. Ils emporteront du matériel médical, des fournitures scolaires, des chaussures pour les distribuer à des enfants défavorisés. Les personnes à mobilité réduite sont chaque année de la partie comme conducteurs ou simples passagers. L’association Cap Vers, organisatrice de la randonnée exclue, pour sa part, toute notion de course.

La différence entre un raid et un rallye conventionnel réside dans l'esprit des participants. Les échanges sont plutôt privilégiés au détriment de la compétition et de la concurrence.

24/2/2011

Source : Yabiladi

Une exposition photographique de Leo Simoes sur les aspects de la vie au Maroc se tient actuellement à Grenade (Sud de l'Espagne) à l'initiative de la Fondation euro-arabe des Hautes études.

Intitulée "Jours de pluie et de soleil", l'exposition présente une quarantaine de photographies qui mettent en relief les différents aspects de la vie quotidienne au Maroc, ainsi que les similitudes culturelles entre le Maroc et l'Espagne.

Les oeuvres reflètent également la beauté pittoresque des paysages et des sites naturels du Maroc notamment dans les villes de Tanger, Fès, Rabat, Marrakech et Agadir.

Les photographies retracent en toute spontanéité la vie quotidienne des Marocains, leurs métiers et leurs traditions.

L'exposition, qui se tient au siège de la Fondation euro-arabe des Hautes études, comprend une riche collection de photographies prises entre 2005 et 2009 lors des voyages au Maroc de l'artiste-photographe espagnol Leo Simoes.

Créée en octobre 1995, la Fondation euro-arabe des Hautes études vise à promouvoir l'échange académique, la recherche et l'assistance technique et à collaborer avec des institutions de différentes zones géographiques, tout en renforçant notamment les liens avec les pays du bassin euro-méditerranéen.

Elle tend aussi à contribuer au développement économique et à la promotion de la coopération entre les pays arabes et européens à travers des programmes de formation en matière de haute gestion.

24/02/11

Source : MAP

 

Plusieurs ressortissants marocains ayant fui les violences en Libye ont commencé à affluer sur la Tunisie, sur leur chemin de retour vers la patrie.

Ces Marocains, dont certains se sont envolés dans l'après-midi de l'aéroport de Carthage, sont entrés par le poste frontalier Ras Jdir, en provenance majoritairement des villes de Zawiah et de Tripoli où la situation sécuritaire s'est gravement détériorée.

Ils ont déclaré à la MAP que dès leur entrée en Tunisie, ils ont été pris en charge par les autorités de ce pays qui ont assuré leur transport jusqu'à la capitale où ils ont été accueillis par le consul général du Maroc à Tunis, Khalid Naciri.

Les services consulaires marocains se sont, ensuite, chargés de leur hébergement à Tunis et ont facilité les procédures de leur voyage à bord d'avions de Royal Air Maroc.

De sources concordantes, l'on apprend que deux vols de la RAM devant transporter, la veille, 200 passagers marocains de Tripoli à destination de Tunis ont été annulés à cause de la situation dans l'aéroport de la capitale libyenne, alors que les vols directs vers Casablanca se déroulent normalement.

Un Marocain affirme que plusieurs de ses concitoyens sont toujours coincés à l'aéroport de Tripoli où, a-t-il dit, la situation est "chaotique".

Des milliers de Tunisiens et d'étrangers continuent d'affluer sur Ras Jdir où les autorités du pays, en coordination avec le HCR et l'OIM, ont mis en place des structures d'accueil pour venir en aide aux arrivants.

Mercredi, 5.000 personnes ont franchi la frontière entre la Tunisie et la Libye.

24/2/2011

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la Communauté Marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur a annoncé, jeudi à Rabat, le début de l'opération de rapatriement des ressortissants marocains établis en Libye, qui désirent être rapatriés suite aux événements que connait la Libye.

Dans une déclaration à la presse, M. Ameur a indiqué que depuis le début des événements, une cellule de crise a été mise en place au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la coopération pour assurer le suivi du développement de la situation, en coordination avec l'ambassade du Maroc à Tripoli et le consulat général du Royaume à Benghazi, ainsi qu'avec la compagnie Royal Air Maroc "RAM".

Le ministre a ajouté que plusieurs ressortissants marocains résidant dans ce pays sont retournés au Maroc à bord de vols réguliers, alors qu'environ 300 autres de leurs concitoyens ont demandé l'assistance du gouvernement pour assurer leur retour.

L'opération s'effectue en coordination entre la mission diplomatique marocaine en Libye et la RAM, a-t-il dit.

24/2/2011

Source : MAP

Entre 2000 et 2010, le nombre de sans-papiers a augmenté de 27%, indique le document du ministère.

Près de onze millions d'immigrès sans-papiers vivaient aux Etats-Unis en janvier 2010, selon les derniers chiffres publiés jeudi par le ministère à la Sécurité intérieure.Ce chiffre est le même que celui enregistré un an plus tôt. Il est inférieur à celui de janvier 2007, une année record, quand 11,8 millions d'immigrés sans-papiers vivaient sur le territoire américain.Entre 2000 et 2010, le nombre de sans-papiers a augmenté de 27%, indique le document du ministère.

La majorité des clandestins viennent du Mexique et d'Amérique du Sud.D'autres chiffres diffusés récemment par le centre d'analyse Pew Hispanic Center montrent qu'en 2009, 48 millions d'Hispaniques vivaient aux Etats-Unis, ce qui représente 15% de la population américaine.

25/02/2011

Source : AFP/Lalibre.be

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé au total à plus de 30.000 le nombre de personnes ayant fui la Libye depuis lundi.

Au dixième jour de l'insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi, de nombreux pays ont accéléré jeudi l'évacuation par air, mer et terre de leurs ressortissants, permettant à des milliers d'entre eux de quitter la Libye dans un véritable exode.

Des milliers de Chinois employés en Libye dans la construction ferroviaire, le pétrole ou les télécommunications ont accosté dans le port d'Héraklion, dans l'île grecque de Crète, au cours d'une gigantesque opération maritime lancée par la Chine à l'aide de ferries grecs.

Un premier bateau provenant de Benghazi est arrivé en fin de matinée à Heraklion, chef-lieu de l'île, suivi d'un deuxième, débarquant au total 4.400 personnes, essentiellement de nationalité chinoise. La Chine, qui envisage d'évacuer 15.000 de ses ressortissants sur les 33.000 Chinois travaillant en Libye, a affrété deux autres ferries. A bord des bateaux arrivés jeudi figuraient également des Thaïlandais, des Sri-Lankais, des Italiens, des Roumains et des Grecs. Un premier groupe de 43 Chinois évacués par avion est arrivé jeudi à Pékin. Il devait être suivi de deux autres vols d'Air China.

D'autres pays d'Asie mettaient en place des opérations d'évacuation pour tenter de rapatrier 60.000 Bangladais, 30.000 Philippins, 23.000 Thaïlandais, et 18.000 Indiens."Au vu de la grave détérioration sans précédent de la situation en Libye, le gouvernement indien a décidé de commencer immédiatement les opérations d'évacuation pour nos citoyens", a annoncé New Delhi.

Un ferry, actuellement en Egypte, devrait bientôt faire route vers Benghazi, puis rejoindre Alexandrie d'où les ressortissants indiens seront rapatriés par avion.

Les 1.400 Sud-Coréens encore présents en Libye attendaient vendredi deux avions: un Boeing 747 de Korean Air avec une capacité de 330 passagers et un autre Boeing 777 de EgyptAir, pouvant embarquer 260 passagers. Un navire de guerre sud-coréen patrouillant au large de la Somalie pour lutter contre les pirates, a en outre été dérouté vers la Libye et doit arriver la semaine prochaine, a annoncé le ministère de la Défense.

L'Union européenne cherchait jeudi un appui naval militaire pour évacuer ses quelque 6.000 ressortissants encore en Libye, les Etats membres ayant décidé d'activer un mécanisme d'urgence pour mettre en commun leurs ressources.La Grèce, qui a déjà dépêché une frégate au large de la Libye, s'est dite prête à examiner un appui naval. La Chine a offert d'évacuer 500 Européens à l'aide de ses navires croisant dans la zone.

La Grande-Bretagne a envoyé un avion C-130 Hercules de la Royal Air Force à Tripoli, qui est arrivé à Malte jeudi avec à son bord 51 Britanniques. Au total, deux avions charters et le Hercules ont procédé à l'évacuation de 250 Britanniques jeudi. Une frégate britannique a quitté en fin d'après-midi le port de Benghazi, également pour Malte, avec 200 Britanniques à bord.

L'Allemagne a dépêché deux frégates et un navire d'appui tactique pour évacuer ses ressortissants. La compagnie aérienne Lufthansa, qui a suspendu ses vols réguliers vers Tripoli, a annoncé avoir transporté ces derniers jours "de 600 à 700 personnes" de Libye vers l'Allemagne.

Un avion militaire français avec 165 touristes, dont 152 Français, en provenance du sud-est de la Libye, s'était posé mercredi soir à Paris. Au total, la France a en deux jours évacué 556 personnes, dont 487 Français.L'Italie a envoyé un C-130 Hercules à Tripoli, qui devrait quitter la Libye jeudi avec "plusieurs dizaines" de ressortissants italiens et étrangers. Depuis le début des troubles, 800 Italiens, sur les 1.500 vivant en Libye, ont été rapatriés.

Un avion militaire envoyé la veille à Tripoli par les Pays-Bas a évacué jeudi 42 étrangers, dont neuf Néerlandais, selon le ministère néerlandais des Affaires étrangères.

La Turquie a annoncé avoir rapatrié plus de 7.000 personnes dont des ressortissants de pays tiers ayant requis son aide. 25.000 Turcs étaient présents en Libye.

La Russie a rapatrié 339 de ses ressortissants de Tripoli, arrivés à Moscou à bord de trois avions.

Environ 20.000 personnes ont fui les violences en Libye vers la Tunisie par la route depuis le 20 février, essentiellement des Tunisiens, des Egyptiens, des Chinois et des Libyens, selon un responsable de la protection civile tunisienne.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé au total à plus de 30.000 le nombre de personnes ayant fui la Libye depuis lundi, essentiellement des Tunisiens et des Egyptiens. Près d'un million et demi d'Egyptiens et environ 50.000 Tunisiens travaillaient en Libye. Des vols ont également été organisés pour les rapatrier.

Un ferry affrété par les Etats-Unis pour évacuer leurs ressortissants de Libye --évalués à 650 actuellement-- était à quai à Tripoli depuis plus de 24 heures, bloqué par le mauvais temps qui l'empêche d'appareiller pour Malte, selon le département d'Etat. Un peu moins de 300 personnes, dont 118 non-Américains sont à bord.

Près de 200 Canadiens ont été évacués jeudi soir de Libye, grâce à l'aide de pays alliés (Royaume-Uni, Espagne et États-Unis) et après une opération de sauvetage du gouvernement du Canada qui a tourné court, a annoncé le porte-parole du Premier ministre Stephen Harper.

Les Canadiens devaient voyager à bord d'un appareil affrété par Ottawa mais ce dernier n'avait pas pu décoller jeudi de Rome en raison d'un refus de l'assureur de l'appareil invoquant des raisons de sécurité. L'entreprise de travaux publics brésilienne Odebrecht a commencé à évacuer plus de 3.000 employés de diverses nationalités, dont près de 200 Brésiliens, a annoncé jeudi la direction à Brasilia.

446 employés et leurs familles dont 107 Brésiliens sont déjà arrivés à Malte par avion, a précisé l'entreprise. Le même appareil devait effectuer deux autres vols pour transporter 900 autres personnes et un bateau devait arriver à Tripoli pour évacuer 2.000 personnes, a-t-elle ajouté.

25/02/2011

Source : AFP/Lalibre.be

La migration nette au Royaume-Uni a enregistré, sur une année jusqu'à mars dernier, une hausse pour s'établir à 215.000 personnes à mesure que le nombre de Britanniques choisissant de partir vivre à l'étranger a chuté à un niveau enregistré il y a dix ans, ont indiqué jeudi des chiffres de l'Office des statistiques nationales (ONS).

Quelque 140.000 citoyens britanniques ont émigré en 2009, soit le plus bas niveau depuis 1999, précise la même source.

Le gouvernement de coalition s'est engagé à réduire la migration nette de dizaines de milliers d'ici 2015.

Pour honorer cet engagement, le gouvernement imposera des restrictions notamment sur les visas pour étudiants et ceux octroyés aux travailleurs. Le nombre de travailleurs migrants provenant de l'extérieur de l'espace européen l'UE sera réduit d'un cinquième et sera plafonné à 21.700 visas dès l'année prochaine.

Les visas pour les travailleurs hautement qualifiés, n'ayant pas d'offre d'emploi seront supprimés et remplacés par des visas pour les personnes ayant "un talent exceptionnel", qui comprendra les sportifs et les scientifiques.

Pour les travailleurs transférés par leurs compagnies outre-mer, ils devront percevoir un salaire minimum de 40.000 livres Sterling.

Le ministre en charge de la question de l'immigration, M. Damian Green, cité par The Independent, a souligné que ces statistiques démontrent encore une fois la nécessité de renforcer le système d'immigration afin de réduire le solde migratoire à des niveaux gérables.

"Le quota annuel que nous avons annoncé cette semaine nous permettra de continuer à attirer les plus brillants et les meilleurs", a-t-il déclaré.

25/2/2011

Source : MAP/Aufait

D’après le Figaro, Nicolas Sarkozy aurait déclaré aux députés UMP reçus à l’Elysée au sujet du débat sur la laïcité initié par Jean-François Copé : « Quelles sont les limites que nous mettons à l’islam? »

Le Président français aurait ajouté qu’« il n’est pas question d’avoir une société française qui subirait un islam en France. Nous sommes une société laïque. Dans un pays laïc, il ne doit pas y avoir d’appels à la prière. Il faut aboutir à un corpus idéologique sur la place des religions en 201 », a encore déclaré le président. Selon un participant anonyme à la réunion cité par le quotidien, « l’islam sera un sujet phare de la présidentielle. » Ces déclarations et ce débat sur l’exercice du culte dans la République suscite déjà la réprobation de nombreux responsables politiques mais aussi religieux qui y voient un risque de stigmatisation de l’islam, un an après le débat sur l’identité nationale. Mohammed Moussaoui, président du CFCM (Conseil français du culte musulman) redoute que ce débat ne « dérape » sur une mise en cause de l’islam et se focalise sur le port du voile intégral ou les menus halal dans les cantines. » Le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France (FPF) « craint le pire » à propos de ce débat et juge « malsain » de  « stigmatiser une seule religion, l’islam. » « On pose d’emblée que la religion fait partie de la sphère privée, alors qu’on n’abandonne pas sa religion à la porte du temple, de l’église ou de la mosquée. (...) Tous les citoyens ont des convictions qui les font agir et parler, ils n’ont pas à s’en cacher. » Le Grand Rabbin de France et le président du Consistoire central, absents de France, n’ont pas commenté l’annonce de ce débat, et la Conférence des évêques n’a pour l’heure pas réagi. Musulmans et protestants semblent se demander pourquoi lancer un tel débat maintenant. Parce qu’on rentre en période pré-électorale, juge le sociologue Franck Fregosi. Pour lui, l’UMP veut « tirer le tapis sous les pieds de Marine Le Pen » qui a récemment parlé des racines chrétiennes de la France et des risques d’islamisation de la France.

Source : Zamane france

Régnant sur un pays situé au coeur des routes reliant l'Afrique à l'Europe, Mouammar Kadhafi est depuis longtemps passé maître dans l'art d'utiliser les migrants comme monnaie d'échange et arme diplomatique…Suite

En France, la classe politique, et spécialement la gauche, a manqué de courage sur ces sujets. En prétextant bâtir une politique d'intégration, elle a instauré – en contradiction avec nos valeurs – le droit à la différence et fondé des droits différents. Et c'est dans l'incapacité de répondre aux problèmes de délinquance, que la culture de l'excuse s'est généralisée.

Cette "fuite des responsabilités" a conduit à une incapacité à résoudre les problèmes d'une immigration mal maîtrisée et d'une délinquance en hausse. Elle a laissé le champ libre au développement des tensions sociales puis à la montée des extrêmes ! A la politique utopique – voire cynique – d'une certaine gauche avec "le droit à la différence" répondait le "immigrés dehors" de l'extrême droite.

En conséquence, beaucoup de nos compatriotes ont été déstabilisés. Plus grave encore, beaucoup d'entre eux ont été abandonnés. On a vu de véritables ghettos se créer, un déclassement social généralisé s'opérer dans l'indifférence. On a vu ceux qui se battaient pour s'intégrer, et qui voulaient tirer la France vers le haut, se décourager et perdre espoir.

S'apercevant que le "droit à la différence" était un piège, certaines personnes immigrées ou d'origine immigrée se sont repliées sur leurs différences, en glissant vers un communautarisme qui leur semblait rassurant. D'autres ont profité de ce repli pour les radicaliser : "ces victimes" se transformaient alors en menaces pour nos valeurs républicaines ! Cela n'est pas acceptable dans une grande démocratie.

Notre pays ne sort jamais grandi de situations où la peur dicte l'action, où la caricature prend le pas sur la réalité. On ne gagne pas une élection en opposant les uns aux autres. La victoire par la peur, c'est la défaite de nos valeurs.

Notre modèle d'intégration est malade, c'est une évidence. Mais, il n'est pas trop tard pour le revivifier. Ne désespérons pas ceux, trop nombreux, Français, qui aiment notre pays et qui se sentent aujourd'hui de plus en plus stigmatisés : hier les immigrés, aujourd'hui les musulmans.

Nous avons, en France, longtemps été enviés pour notre modèle d'intégration, un modèle fondé sur la mixité sociale, la méritocratie, ou encore sur le partage et le respect de valeurs communes fortes comme la laïcité. C'est un modèle qui a permis à beaucoup d'enfants d'immigrés d'avoir la possibilité d'aimer, de servir et d'honorer la France.

REVALORISER LES VECTEURS TRADITIONNELS DE L'INTÉGRATION

Une société qui sait intégrer, c'est une société qui fait attention à ce que les vecteurs traditionnels de l'intégration soient revalorisés : l'école, la formation, ou encore l'emploi. C'est aussi une société qui est soucieuse de la promotion de nos valeurs, comme la liberté de conscience, l'égalité femmes/hommes ou la laïcité. Elles doivent être soutenues et sans cesse rappelées !

L'école de la République offre-t-elle aujourd'hui les mêmes chances, les mêmes espoirs qu'à l'époque où Jules Ferry la rendait laïque, gratuite et obligatoire ? En priorité, nous devons de manière urgente répondre aux problèmes de l'illettrisme (près de 20 % d'enfants en fin de CM2), et à l'insertion des jeunes (plus de 40 % des jeunes sont au chômage aujourd'hui dans les quartiers populaires).

Avec humilité, reconnaissons que la politique de la ville a été un échec. Par fatalisme ou par manque d'ambition, nous avons préféré "aménager les ghettos" plutôt que de mener une véritable politique de fond. Il n'est pas trop tard pour inverser cette tendance.

Si la mondialisation a accru la mobilité, elle a nécessairement joué un rôle dans la progression des religions. C'est vrai pour l'islam, même si elle n'est pas la seule. Seulement, aujourd'hui on parle plus de l'islam que d'autres religions. Pourquoi ? Sans doute, parce que l'islam a été dévoyé par un petit nombre pour justifier l'intégrisme ou même des actes terroristes. Ce dévoiement suscite aujourd'hui des peurs.

Un débat aujourd'hui sur la place de l'islam dans notre société doit être l'occasion de calmer ces craintes, et non de les alimenter. Il faut pouvoir en parler sereinement, sans tabous, tout en se gardant de toute instrumentalisation, de tout raccourci, et de toute stigmatisation.

Il faut également rompre avec les préjugés ! Les musulmans, dans leur grande majorité, ne sont pas dans la défiance vis-à-vis de la République. Souvent stigmatisés, on les voit rarement descendre dans la rue manifester ! Alors que certains ont voulu réduire la loi contre le port du voile intégral et la loi sur le port des signes religieux à l'école à des lois anti-islam, le Conseil français du culte musulman a appelé à leur application.

Notre République est fondée sur un principe de laïcité. La laïcité, ce n'est pas la négation de la religion ou le dénigrement d'une religion par rapport à une autre. C'est au contraire l'acceptation de toutes les religions, dans le respect strict de la liberté de pensée des autres et de la neutralité de l'Etat.

Les prières dans les rues ? Nous les avons tolérées, acceptées, et il faut le dire, par manque de courage politique. Alors que les outils juridiques existent pour empêcher cela : celui de l'ordre public et de la liberté de circulation. Et les musulmans ne revendiquent pas le droit de prier dans la rue ! Nous pouvons trouver une solution à ce problème de manière sereine et dépassionnée.

Très peu de gens, vivant en France aujourd'hui, refusent de s'intégrer, malgré ce que l'on entend. La réalité, c'est que notre système est en panne. Je suis plus que jamais convaincue que le "réparer" doit être aujourd'hui notre priorité : la France en sortirait grandie et serait ainsi à nouveau, dans ce domaine, un exemple pour le monde.

24/2/2011, Rachida Dati, députée européenne

Source : Le Monde

Le Maroc prendra part au Festival culturel de la Francophonie qui sera organisé, du 2 mars au 15 avril prochains, dans la capitale fédérale américaine. Réunissant plus de 35 pays francophones, ce rendez-vous annuel sera marqué par des concerts, des expositions, des séminaires et la projection de films, d ont le long métrage «O ù vas-tu Moshé?» de  Hassan Benjelloun, a-ton appris auprès du service culturel de l'ambassade du Maroc à Washington…Suite

I.e CCME donne à la culture une place centrale dans la problématique migratoire. Entretien avec Driss El Yazami…Suite

L'ambassadeur du Maroc à Tripoli, Moulay El Mehdi Alaoui, a souligné mardi que les Marocains résidant en Libye sont sains et saufs et n'ont pas été affectés par les évènements que connaît actuellement ce pays.

Dans une déclaration à la MAP, à l'issue de sa réunion avec des acteurs associatifs et des Marocains résidant en Libye, M. Alaoui a indiqué que les informations en possession de l'ambassade et des services consulaires marocains à Tripoli et Benghazi, depuis le début des événements, indiquent que tous les membres de la communauté marocaine établie en Libye sont sains et saufs, excepté la mort d'un jeune marocain.

Originaire de la ville de Nador, Mohamed Mokadem Ansari, a trouvé la mort lors des événements qu'a connus dernièrement la ville d'Al Bayda.

M. Alaoui a transmis à l'assistance la haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure les Marocains établis en Libye, leur faisant part des Hautes Instructions royales pour la prise en charge de leurs affaires.

Lors de cette réunion, l'ambassadeur a appelé les membres de la communauté marocaine établie en Libye à la prudence, à la circonspection et au respect des règles qu'implique leur statut d'hôtes de ce pays, tenant compte de la situation sensible que traverse ce pays frère.

Il a rappelé la création au niveau de l'ambassade et des consulats généraux du Royaume à Tripoli et à Benghazi, de trois cellules ouvertes aux Marocains, ajoutant que des numéros de téléphone ont été mis à la disposition de la communauté marocaine, y compris le numéro personnel de l'ambassadeur.

M. Alaoui a indiqué avoir convenu avec les responsables concernés de l'augmentation du nombre de vols (Tripoli-Casablanca) et de l'affectation d'avions pouvant transporter plus de passagers, soulignant les difficultés rencontrées par les services marocains, à l'instar des services des autres pays, pour augmenter le nombre de vols.

Ces difficultés sont dues notamment à l'état actuel de l'aéroport international de Tripoli et aux dommages subis par l'aéroport de Benghazi suite aux derniers événements.

Les numéros de téléphone ci-dessous sont mis à la disposition des membres de la communauté marocaine résidant en Libye:

L'ambassade: 00218213617808/00218213617809.

Le Consulat général du Maroc à Tripoli: 0021821365101.

Le Consulat général du Maroc à Benghazi : 00218612241112.

23/2/2011

Source : MAP

Les préparatifs sont en cours pour ouvrir un pont aérien Tripoli-Casablanca, via l'aéroport international de Carthage à Tunis, pour rapatrier plus de 300 Marocains en Libye, apprend-on mercredi à Tunis.

"Les autorités tunisiennes ont donné leur accord pour faciliter l'accueil et le transit des Marocains venant de Libye par voie terrestre ou aérienne", a déclaré à la MAP l'ambassadeur du Maroc en Tunisie, M. Najib Zerouali Ouariti.

Les services diplomatiques et consulaires marocains à Tunis travaillent en collaboration avec les autorités tunisiennes pour assurer le rapatriement, en toute sécurité, de ces Marocains, a-t-il ajouté.

De son côté, le Consul marocain à Tunis, M. Khalid Naciri, a fait savoir qu'environ 200 Marocains arriveront mercredi soir à Tunis, à bord de deux vols en provenance de Tripoli.

Ces passagers resteront à Tunis en attendant le vol à destination de Casablanca, jeudi, à bord de la RAM ou Tunisair, a-t-il poursuivi.

S'agissant des Marocains rapatriés par voie terrestre, M. Naciri a souligné que le Croissant rouge tunisien et le Haut commissariat aux réfugiés ont informé le consulat marocain de l'arrivée de groupes de Marocains au point de passage Rass Ajdir (560 KM à l'est de Tunis et à environ 170 Km de Tripoli). Ces citoyens arriveront à Tunis à bord d'autocars mis à leur disposition par les autorités tunisiennes, avant de prendre un vol pour le Maroc, a ajouté M. Naciri.

D'autres Marocains ont préféré aller en direction de l'île de Djerba (sud tunisien) pour observer la situation en Libye et décider soit d'y retourner soit de rentrer au Maroc.

Mercredi, la compagnie Tunisair a programmé sept vols depuis Tripoli pour rapatrier environ 1.500 passagers, en majorité des Tunisiens ainsi que des étrangers, dont des Marocains, qui ont poursuivi leur voyage à destination de Casablanca.

Tunisair a accordé de nombreuses facilités pour ces Marocains, telle l'exonération des frais de l'excédent de bagages.

23/02/11

Source : MAP

L'Europe du Sud, porte d'entrée d'un éventuel afflux massif de migrants en provenance de Libye, se mobilise mercredi avec une réunion de ses ministres de l'Intérieur à Rome, à la veille d'une rencontre à Bruxelles sur ce thème qui divise les Européens.

Les ministres italien, français, espagnol, grec, chypriote et maltais vont tenter d'élaborer "une ligne commune" et de "soutenir la position exprimée par l'Italie à l'égard de l'Union européenne", a indiqué le Viminal, siège du ministère italien de l'Intérieur.

Pour eux, l'enjeu est de taille. Rome affirme craindre une vague d'au moins 200.000 à 300.000 immigrés en cas de chute de Mouammar Kadhafi, confronté à une insurrection d'une ampleur sans précédent. Un "exode biblique", "dix fois plus que le phénomène des Albanais dans les années 1990", a prédit le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Les Italiens ont encore en tête les images poignantes d'énormes bateaux déversant des milliers d'Albanais sur les côtes sud de la péninsule, jusque là terre d'émigration.

Aujourd'hui, la Libye forme un véritable rempart contre le départ vers l'Europe de centaines de milliers -deux millions et demi selon M. Frattini- de candidats à l'émigration en provenance d'Afrique sub-saharienne.

Un traité conclu en août 2008 entre l'Italie et la Libye a entraîné, selon les autorités italiennes, la diminution de 94% des débarquements de clandestins en Italie, avec une politique de refoulement immédiat, d'ailleurs dénoncée par les associations de défense des droits de l'homme.

La Commission européenne prend très au sérieux les menaces des autorités libyennes de cesser toute coopération avec l'UE dans la lutte contre l'immigration illégale. Mais jusqu'à présent toutes les réunions à Bruxelles consacrées à cette question ont achoppé sur la question de la solidarité. La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la Finlande et la Suède ont opposé une fin de non-recevoir aux propositions de la Commission de "partager le fardeau" du traitement des demandes d'asile.

Les pays du sud de l'Europe s'en sont offusqués au point que le leader de la Ligue du Nord, parti anti-immigrés, Umberto Bossi, a proposé en forme de provocation que si de nouveaux migrants arrivaient, "on les envoie en France et en Allemagne".

Le hiatus entre Italie et Union européenne est apparu à la mi-février lorsque l'Italie a vu arriver sur les côtes de la minuscule île de Lampedusa plus de 5.000 jeunes Tunisiens fuyant la crise économique et l'insécurité après la chute du président Ben Ali.

"L'Europe nous a laissés seuls face à cette urgence", avait alors déploré le ministre italien de l'Intérieur, avant que les tensions ne s'apaisent.

L'Union européenne a déployé depuis dimanche la mission +Hermes+ de Frontex (l'agence de surveillance des frontières européennes), "un signal clair de solidarité européenne entre Etats membres et une preuve concrète de l'engagement de la Commission européenne", avait déclaré Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée des questions d'immigration.

Frontex apporte notamment un soutien naval et aérien à la surveillance des frontières. Outre l'appui de Frontex, Rome a officiellement demandé une aide de 100 millions d'euros pour faire face à cette vague de migrants. Sur ce point, Bruxelles n'a pas encore donné de réponse.

23/2/2011

Source : AFP/Le Monde

Le ministre italien de l'Intérieur a rencontré mercredi ses homologues français, grec, espagnol, chypriote et maltais pour coordonner la gestion d'une éventuelle nouvelle vague d'immigration liée à l'explosion de violence en Libye et celle en provenance de Tunisie.

La réunion de mercredi à Rome, prélude à un sommet des ministres de l'Intérieur des Vingt-Sept, a pour objet, selon l'Italie, à forger une position commune entre pays riverains de la Méditerranée avant celle de Bruxelles.

L'Italie, dont les côtes se trouvent à quelques centaines de kilomètres de celles de la Libye, craint que Tripoli ne mette à exécution les menaces portées par certains de ses diplomates de laisser passer les migrants africains si l'Union européenne soutient la contestation du régime de Moammar Kadhafi.

Plus de 5.000 Tunisiens sont déjà arrivés sur l'île de Lampedusa, au large de la Sicile, depuis la chute du président Zine el Abidine ben Ali, chassé du pouvoir par la rue le 14 janvier. L'exode se poursuit: deux bateaux transportant 200 Tunisiens sont arrivés mardi sur Lampedusa et un troisième avec 37 personnes à bord a suivi mercredi.

Rome a demandé à l'Union européenne de l'aider à gérer ces flux. L'agence de contrôle des frontières Frontex a lancé une mission de patrouilles aériennes et maritimes, et envoyé des experts à Lampedusa pour aider à gérer les arrivants.

Devant le parlement, le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a précisé que ce que Rome attendait de l'UE, c'était de se mettre d'accord sur un "mécanisme sérieux" destiné à fournir des aides financières, sociales voire en personnel pour que les pays d'accueil réussissent à gérer cette migration.

Rome craint que la situation en Libye ne provoque l'exode de dizaine de milliers d'autres migrants, évoquant le chiffre de 300.000.

Selon l'Organisation internationale des Migrations (OMI), il est très difficile d'estimer combien de personnes pourraient fuir la Libye, jusqu'en 2008 un important point de départ pour les candidats africains à l'entrée en Europe.

En 2008, Rome avait conclu un accord avec la Libye pour que celle-ci serve de verrou et reprenne les candidats à l'immigration interceptés en mer sans même leur permettre de déposer une demande d'asile. Cette politique très controversée a fait plonger le nombre d'arrivées en Italie de 36.000 en 2008 avant l'accord à 4.300 en 2010.

L'accord italo-libyen a été condamné par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui dénonce la violation du droit à demander l'asile des migrants qui fuient l'oppression, la guerre ou d'autres crises. AP

23/2/2011

Source : AP/Challenges.fr

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