dimanche 20 octobre 2024 06:28

On entend souvent dire que les enfants immigrants ne rencontrent pas de difficultés en arrivant dans leur nouveau pays. Plus encore, on les voit comme ceux qui, dans la famille, s'adaptent rapidement, traînant leurs parents derrière eux et, finalement, on les décrit aussi comme des intermédiaires entre la nouvelle société et les membres adultes de leur famille.

On entend souvent dire que les enfants immigrants ne rencontrent pas de difficultés en arrivant dans leur nouveau pays. Plus encore, on les voit comme ceux qui, dans la famille, s'adaptent rapidement, traînant leurs parents derrière eux et, finalement, on les décrit aussi comme des intermédiaires entre la nouvelle société et les membres adultes de leur famille.

Qu'en est-il vraiment?

En fait, les enfants comme les adultes vivent des changements, des pertes, des aventures, des gains et des découvertes dans l'immigration. Mais on oublie trop souvent qu'ils vivent cette expérience à leur rythme, en fonction de leur propre bagage d'expériences et avec leurs propres émotions. En particulier, les politiques d'accueil et d'intégration au Québec et dans nos municipalités visent surtout, voire uniquement, les adultes immigrants. On vise leur insertion socioprofessionnelle, leur apprentissage du français ou leur retour aux études, on veut les orienter dans leur intégration sociale par le logement et par la participation associative, mais il est beaucoup plus rare que ces mesures et politiques s'adressent aux enfants. En fait, pour eux, on vérifie surtout qu'ils vont être inscrits à l'école et qu'ils bénéficieront de mesures de francisation s'ils ne parlent pas le français à leur arrivée. On laisse ensuite les parents s'occuper d'eux sans se préoccuper plus des besoins particuliers qu'ils pourraient avoir.

Des expériences proches mais différentes

Dans l'immigration, petits et grands vivent des expériences proches mais différentes et souvent décalées dans le temps.

Pour les adultes, les étapes sont d'abord la lune de miel, puis une période de choc culturel souvent suivie par une phase de désillusion et de questionnement sur la décision de s'installer pour finalement arriver à une forme de stabilité critique. La lune de miel, à l'arrivée, c'est le moment de la découverte. On a tout laissé derrière soi, la profession, la maison, la grande famille et les amis, mais on s'émerveille de toutes les nouveautés qu'on découvre et on met entre parenthèses ces pertes pour mieux ouvrir les portes de l'avenir et de la nouveauté. Tout paraît beau, et c'est une période de grande activité où il faut tout mettre en place pour assurer un bel avenir à la famille. C'est une étape de projet aussi où l'espoir prévaut.

Pour les enfants qui accompagnent leurs parents, cette même période peut, selon leur âge et leur expérience, représenter un moment plus difficile affectivement. Pour les plus jeunes, l'éloignement de la famille élargie, des grands-parents, oncles et tantes, qui faisaient partie du quotidien, peut représenter une perte importante et très insécurisante. Si les parents vivent cet éloignement en le rationalisant et en se projetant dans un avenir où ils retrouveront, pour des vacances ou pour plus longtemps, ce réseau familial, les petits enfants, eux, expérimentent leurs premières séparations et celles-ci peuvent être d'autant plus dures que l'enfant est dans un nouveau contexte matériel sans ses repères habituels (changement de maison, d'espace, de nourriture, de langue et bien plus encore...).

Certes, les parents représentent la première sécurité pour leur enfant et, très souvent, ceux-ci vont bien vivre ces pertes grâce à leur proche entourage familial. Mais, et c'est là que le rythme des uns et des autres diffère, les parents sont souvent aussi à ce moment pris par un tourbillon d'activités qui les rend moins disponibles à leur enfant. L'enfant va alors vivre plus fortement les chocs culturels dus aux changements et aux adaptations nécessaires. Dans ce cas, un environnement proche du pays d'origine peut sécuriser l'enfant dans ces transformations. Par exemple, une garderie dans laquelle on parle le français mais aussi sa langue d'origine, où il retrouve des attitudes et des jeux ressemblant à ceux qu'il connaissait, peut représenter un bon point de transition durant cette période. Il est aussi important que les parents soient aidés dans certaines de leurs démarches pour leur laisser le temps de rassurer leur enfant par leur présence et la continuité culturelle, linguistique et affective qu'ils représentent.

Pour les enfants d'âge primaire, la perte des camarades de classe, de sport et de loisirs est aussi une période difficile et ils la vivent en même temps que leur nécessaire adaptation à un nouveau milieu scolaire et à une nouvelle langue pour certains. Se faire des nouveaux amis est leur principal défi et il n'est pas facile à relever. C'est particulièrement difficile lorsque l'enfant est le seul de son origine dans sa nouvelle classe, ou lorsqu'il est le dernier arrivé et que tous les autres maîtrisent déjà les codes de l'école et de la langue québécoise.

Plusieurs enfants vont être gênés, se sentir isolés, voire rejetés et vivre de l'exclusion. Cette situation est d'autant plus lourde à porter qu'ils ne peuvent pas en parler avec leurs parents en proie à leurs propres chocs culturels et aux premières désillusions: difficultés à trouver un emploi dans leur domaine, non-reconnaissance de leurs qualifications et diplômes, etc. Les enfants vont souvent protéger leurs parents de leurs propres difficultés en n'en parlant pas.

Pour les enfants aussi, l'arrivée dans leur nouvelle société et particulièrement à l'école, peut être vécue comme une forme de déqualification, en particulier lorsqu'ils doivent apprendre la nouvelle langue. Si les classes d'accueil sont un bon moyen pour favoriser cet apprentissage, elles sont souvent vécues, par les enfants comme par leurs parents, comme du temps scolaire supplémentaire et une rétrogradation dans le curriculum académique. Certains enfants se voient ainsi «perdre un ou deux ans» et se retrouvent ensuite en classes régulières avec des enfants plus jeunes qu'eux, comme s'ils avaient redoublé.

Les ados

Finalement, pour les adolescents, la séparation avec les amis est souvent vécue comme un drame et la socialisation dans le nouveau réseau peut parfois être difficile, d'autant plus que le jeune est à l'âge où il cherche et forge son identité. Certains adolescents seront parfois très critiques quant à la décision d'immigration de leurs parents en particulier lorsque ceux-ci seront en phase de désillusion. Leurs jeunes leur en voudront d'avoir pris la décision de partir et remettront en question la légitimité de l'immigration.

Mais bien sûr, tous ces éléments plus difficiles se développent, chez les enfants et les jeunes, en même temps que de nouvelles expériences, que de nouveaux apprentissages, que de nouvelles relations qui les installent et les insèrent dans leur nouveau monde. Alors, peu à peu, les pertes sont compensées par les découvertes et si on n'oublie pas ceux qu'on a quittés, on se projette de plus en plus dans de nouveaux réseaux. Les parents, par leur accompagnement, aident à tisser cette continuité et l'école, les centres de sports et de loisirs en représentent des éléments très importants. En particulier, c'est par les professeurs, les intervenants, les entraîneurs, les voisins, les amis que va s'instaurer la socialisation dans le nouveau milieu.

Coup de pouce

Alors quelles leçons tirer de cette compréhension du vécu des enfants immigrants? Comment peut-on les aider? D'abord, en aidant leurs parents, en leur donnant le temps et la disponibilité d'être sensibles aux besoins particuliers de leurs enfants dans cette période d'instabilité.

Ensuite, en permettant et renforçant les regroupements dans lesquels les enfants retrouvent, pour un temps, la sécurité liée à leur langue d'origine et à leur culture d'origine. Il n'y a donc pas à s'inquiéter de les voir se regrouper par pays ou langue d'origine dans la cour d'école ou au parc. C'est au contraire le passage nécessaire pour leur permettre de s'insérer en toute sécurité affective dans l'école québécoise.

En multipliant les lieux aussi, en dehors de l'école, où ils vont lier des relations dans leur nouveau milieu: loisirs, sports, associations de jeunes et familiales.

Plus encore, en formant les professeurs et intervenants qui vont les accompagner durant cette période et en informant les parents sur ce que peuvent vivre leurs jeunes.

Finalement, c'est surtout en étant conscient de cette situation et en y étant socialement et collectivement attentifs qu'on pourra favoriser pour ces jeunes une entrée réussie dans notre société.

5/2/2011,  Michèle Vatz-Laaroussi

Source : Cyberpress.ca

Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hjira, a annoncé, samedi soir à Bruxelles, que les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger pourront désormais bénéficier du nouveau dispositif de logement social à 250.000 dhs.

Cette nouvelle génération d'offre de logements s'inscrit dans le cadre d'un plan de relance étalé sur la période 2010-2020 conformément aux hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI qui a fait du logement social l'une des premières priorités du Royaume, a précisé le ministre, qui intervenait dans le cadre de la 1ère édition du salon SMAP Expo Bruxelles (4-6 février).

Ce plan, a poursuivi M. Hjira, offre plus de visibilité aux investisseurs sur une période de dix ans et garantit une stabilité fiscale dans l'immobilier social national.

Après avoir assuré que l'ensemble des prescriptions techniques de qualité et de sécurité sont soumises à un contrôle rigoureux, M. Hjira a fait savoir que l'acquéreur bénéficiera du montant de la TVA afférente à ce logement social dont la superficie est comprise entre 50 et 100 m2.

Concernant les promoteurs, le ministre a expliqué qu'ils doivent s'engager à construire 500 logements minimum sur cinq ans, tout en respectant le cahier de charges relatif à la qualité et la sécurité.

M. Hjira a de même souligné l'engagement de l'Etat au niveau du contrôle de la conformité de ces logements sociaux, la réduction des délais de l'octroi des autorisations de construire en plus du relèvement du plafond FOGARIM.

Rappelant l'expérience pionnière du Maroc à l'échelle arabe et africaine en matière du logement social, M. Hjira a indiqué que parmi les objectifs premiers de ce genre de logements figurent notamment l'élargissement du secteur organisé, la stimulation de l'économie, la promotion de la qualité, l'encouragement de la production et la diversification de l'offre immobilière nationale.

S'agissant de la première édition du "SMAP Expo Bruxelles'', M. Hjira s'est félicité de l'engouement de la communauté marocaine de Belgique qui manifeste de plus en plus un intérêt toujours grandissant pour leur pays d'origine.

Il a souligné que cette manifestation s'inscrit dans le cadre d'un programme itinérant baptisé "Road Show Europe" qui sillonnera cinq grandes métropoles européennes à savoir Bruxelles, Milan, Paris, Marseille et Barcelone.

Organisé par le groupe spécialisé dans l'ingénierie événementielle du Maroc à l'étranger "SMAP Group", ce salon comprend des conférences-débats, des soirées artistiques, des ateliers de cuisine et des dégustations de mets typiques de l'art culinaire marocain.

Parmi les thèmes débattus lors de ce salon de trois jours, figurent notamment "Autonomie et régionalisation au Maroc", "Décryptage et vision d'avenir du projet de société au Maroc" et "Nouveaux espaces d'expression".

Source : MAP/Aufait

Les propos de M. Cameron sont "décevants", a réagi de son côté Faisal Hanjra, l'un des responsables du Conseil musulman britannique.

Les propos du Premier ministre britannique, David Cameron, samedi sur l'échec du multiculturalisme dans son pays ont provoqué un tollé au sein de l'opposition et des organisations musulmanes au Royaume-Uni, qui l'ont accusé de se "tromper de cible".

Inayat Bunglawala du groupe Muslims4UK, qui combat l'extrémisme, a dénoncé l'"analyse profondément erronée" de M. Cameron. "Il y a un lien ténu entre les problèmes d'intégration et les problèmes de terrorisme", a-t-il estimé sur la BBC. "Les musulmans sont nombreux dans ce pays depuis les années 60. On a vu peu d'actes terroristes de la part des musulmans dans les années 60, 70, 80 et 90", a-t-il fait remarquer.

"M. Cameron devrait réfléchir à ce qui s'est passé depuis 2001, depuis l'invasion de l'Afghanistan, l'invasion de l'Irak, qui sont, selon tous les commentateurs considérées comme la principale raison de la radicalisation de la jeunesse musulmane à laquelle on a assisté".

Les propos de M. Cameron sont "décevants", a réagi de son côté Faisal Hanjra, l'un des responsables du Conseil musulman britannique, qui chapeaute quelque 500 organisations. "Montrer du doigt les musulmans (...) ne fait qu'entretenir l'hystérie et la paranoïa à l'égard de l'islam et des musulmans", a jugé Mohammed Shaqif, à la tête de la Fondation Ramadan.

Plus tôt dans la journée, en Allemagne, M. Cameron avait estimé, au cours de la Conférence de Munich sur la sécurité, que la politique de "tolérance" à l'égard de ceux qui rejettent les valeurs occidentales avait échoué dans son pays.

05/02/2011

Source : AFP / Lalbre.be

Deux sénateurs républicains viennent d’introduire un projet de révision du quatorzième amendement de la Constitution. Objectif : mettre fin au droit de toute personne née aux États-Unis d’obtenir automatiquement la citoyenneté américaine.

La proposition est pour le moins osée. Elle remet en cause l’historique droit du sol établi en 1868 au lendemain de la Guerre de Sécession afin de garantir la citoyenneté américaine aux enfants d’esclaves libérés.

À l’origine du projet, on retrouve les sénateurs républicains de Louisiane et du Kentucky, David Vitter et Rand Paul.

« Citoyen américain, immigrant légal, ou membre actif des forces armées »

Le premier est connu pour ses positions anti-avortement, anti-mariage homosexuel et pro-armes à feu. Le second est une des figures du mouvement ultraconservateur du Tea Party.

Ensemble, ils demandent que tout enfant né aux États-Unis puisse devenir citoyen américain si, et seulement si, l’un de ses parents au moins est « citoyen américain, immigrant légal, ou membre actif des forces armées ».

La cible visée reste la population d’immigrants illégaux estimée à plus de 11 millions de personnes. Selon les deux sénateurs, ces personnes viennent aux États-Unis « uniquement » pour y faire des bébés. Elles peuvent ensuite utiliser l’argument de la nationalité de leurs enfants pour tenter d’obtenir la fameuse « carte verte » de résident permanent.

David Vitter et Rand Paul sont soutenus dans leur action par cinq États (Arizona, Géorgie, Oklahoma, Pennsylvanie, Caroline du Sud) qui ont annoncé en janvier leur volonté d’adopter de telles restrictions sur leur territoire, bien que ce domaine demeure de compétence fédérale.

« De telles restrictions ne feraient qu’accélérer l’immigration illégale »

Un véritable bras de fer s’est installé avec Washington sur les questions d’immigration. Déjà en avril 2010, l’Arizona avait signé une loi visant à durcir le dispositif légal contre les clandestins sans demander l’avis du pouvoir central.

Aujourd’hui, une vingtaine d’États souhaiteraient ainsi restreindre les règles de citoyenneté. Mais il en faudrait bien davantage pour parvenir à modifier la Constitution car toute révision du texte historique nécessite une majorité des deux tiers à la Chambre et au Sénat ainsi que l’aval de trois quarts des cinquante États (37). Le but des deux sénateurs et des États frondeurs reste néanmoins de maintenir la pression pour éventuellement porter le cas devant la Cour Suprême. Furieuses, les associations de défense des droits civiques ont averti que de telles restrictions ne feraient qu’accélérer l’immigration illégale.

À une échelle bien plus petite, l’autre catégorie de personnes qui en serait affectée est celle des touristes et étudiants étrangers désireux de faire naître leurs enfants aux États-Unis. Leurs bébés se verraient également refuser la précieuse citoyenneté.

6/2/2011, Célia Sampol

Source : DNA

La direction de la coopération internationale (DCI), plus de 200 policiers et gendarmes français présents dans 156 pays, a refoulé en 2010 17.000 candidats à l'immigration et détecté plus de 1.500 documents falsifiés à l'embarquement dans le monde, selon des sources policières.

D'après son bilan 201O, la DCI, qui couvre 156 pays grâce à 90 antennes implantées aux quatre coins du globe, la DCI a contribué à refouler quelque 17.000 personnes candidates à l'immigration illégale à destination de la France contre un peu plus de 11.000 en 2009.

Par ailleurs, selon les sources, un peu plus de 1.500 documents falsifiés ont été détectés par ses services à l'embarquement de ces personnes, notamment dans les aéroports.

La DCI, qui rassemble depuis septembre dernier 170 policiers et 60 gendarmes, a localisé plus de 200 personnes qui étaient inscrites au fichier des personnes recherchées en France.

Source : AFP/Le Figaro

Les sénateurs ont adopté dans la nuit de jeudi à vendredi une disposition visant à faciliter les démarches des Français nés à l'étranger pour le renouvellement de leur carte nationale d'identité ou de leur passeport.

Dans le cadre du projet de loi sur l'immigration actuellement en discussion en première lecture au Sénat, les sénateurs ont décidé que "la première délivrance d'une carte nationale d'identité ou d'un passeport certifie l'identité et la nationalité de son titulaire".

"Les mentions relatives à l'identité et à la nationalité inscrites sur ces derniers font foi jusqu'à preuve du contraire par l'administration", ajoute l'article additionnel voté par les sénateurs.

Le socialiste Richard Yung, sénateur des Français du monde, à l'initiative de cet ajout, a fait valoir que malgré un décret du Premier ministre daté du 18 mai visant à simplifier les procédures de délivrance et de renouvellement de la carte d'identité et du passeport pour les Français nés à l'étranger, "les problèmes perduraient".

Cette disposition, pour entrer dans la loi, doit encore être votée par les députés lors de la deuxième lecture du projet à l'Assemblée.

Plusieurs associations de droits de l'Homme avaient fait valoir, au cours des dernières années, les difficultés rencontrées par certains Français - Français nés à l'étranger, ou nés en France de parents étrangers ou devenus français par naturalisation - à renouveler leurs papiers d'identité.

La LDH (Ligue des droits de l'homme) en particulier avaient chiffré à "plusieurs millions" les personnes rencontrant ces difficultés, subissant ainsi "un traitement discriminatoire" par rapport à leurs concitoyens.

Elle avait même lancé, il y a un an, un appel en ligne "Vous êtes Français' Prouvez-le!", qui avait recueilli plus de 10.000 signatures dont de nombreuses personnalités politiques, universitaires, syndicales et du monde du spectacle.

Source : L’Express.fr

L'arabe est la deuxième langue usuelle de France, après le français, mais son enseignement est souvent "cantonné aux élèves issus de l'immigration", regrette le ministre de l'Education nationale.

Après l'enseignement de l'anglais, Luc Chatel entend réformer l'apprentissage de l'arabe. Le ministre de l'Education nationale a annoncé ce mercredi l'ouverture de nouvelles sections internationales et de langues orientales en arabe à la rentrée. Il espère ainsi que cet enseignement ne soit pas "cantonné (...) aux élèves issus de l'immigration".

Une initiative saluée par Afifa Zayadi, représentante de l'Alecso (Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences) en France: "Il ne faut pas encourager les gens à se tourner vers les associations et les mosquées où l'on ne peut pas contrôler l'apprentissage", dit-elle.

"Il vaut mieux apprendre l'arabe dans un cadre laïc et institutionnel, que de laisser cet enseignement aux mains de gens que l'on ne maîtrise pas", insiste le professeur Elgourari. Ce dernier voit dans les mouvements de contestation qui secouent actuellement le monde arabe "une opportunité historique de relancer" cette langue.

Dans le secondaire, l'apprentissage de l'arabe n'est pas asez développé.

5000 candidats choisissent l'arabe au bac

L'apprentissage de l'arabe à l'école reste peu développé, notamment dans le secondaire. Au grand dam de spécialistes qui craignent que ce déficit profite à des enseignements plus communautaires ou religieux.

Pourtant, "la tradition d'enseignement de l'arabe date de Colbert", en France, selon Luc Deheuvels, vice-président de l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Aujourd'hui, 22 universités et la quasi-totalité des grandes écoles l'enseignent, indique-t-il.

Mais si chaque année, 5000 candidats choisissent l'arabe au bac, seulement 6178 élèves l'apprenaient dans le secondaire en 2009, soit 1% des effectifs, selon le ministère de l'Education nationale.

"Les rectorats refusent depuis plusieurs années toute ouverture de postes budgétaires en arabe", selon l'inspecteur général. Les chefs d'établissement ferment des sections en évoquant un nombre d'élèves insuffisant, regrette Moktar Elgourari, membre de l'Association des professeurs de langues vivantes (APLV).

Selon lui, "l'argument économique prime sur l'argument culturel. On applique à l'arabe les mêmes règles comptables que pour l'anglais ou l'espagnol".

"L'arabe se trouve bousculé par le développement massif de l'anglais", mais pâtit aussi de "l'image brouillée" qu'il véhicule "entre barbus et femmes voilées", ajoute Luc Deheuvels.

Autre handicap, "le passif de la colonisation", notamment dans les académies du sud de la France, estime Bruno Levallois.

Pour Smail Chafaï, de l'Institut du monde arabe (IMA), "il y a une résistance des chefs d'établissement alors même que la demande existe, y compris chez les non arabisants".

Au final, tous dénoncent "l'absence de politique volontaire" du gouvernement, avec pour conséquence de renvoyer une partie des élèves potentiels vers le secteur associatif ou les mosquées. Selon plusieurs sources, environ 60 000 personnes sont concernées.

Source : L’Express.fr

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger et l’Instance chargée du « Dialogue national Médias et Société »  organisent la Première conférence des journalistes marocains du monde, qui se tiendra à El Jadida du vendredi 4 février au soir au dimanche 6 février.

Cette rencontre inédite, devrait regrouper près de 180 journalistes et  professionnels des médias travaillant dans dix-huit pays : Afghanistan, Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Danemark, Émirats Arabes Unis, Espagne, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Iran, Italie, Liban, Pays-Bas, Qatar, Russie, Soudan. De nombreux journalistes du Maroc et des membres de l’Instance chargée du « Dialogue national Médias et Société » participent aussi à cette rencontre qui  fait suite aux échanges que l’Instance a eues en avril 2010 avec un certain nombre de professionnels marocains émigrés, ainsi qu’à l’audition du CCME par ladite instance ...

Pour télécharger le programme

Le Conseil régional d’Aquitaine procède actuellement dans ses locaux de Bordeaux à une exposition dédiée aux anciens combattants. Jusqu’au 11 mars prochain, à travers une série de photos, les visiteurs auront ainsi l’occasion de se replonger dans le passé des indigènes.

Vingt-deux anciens indigènes des ex-colonies sont actuellement à l’honneur au niveau de Bordeaux à travers une exposition dénommée : «Mémoire d’un engagement : la longue route des combattants marocains ». Les parcours d’anciens combattants sont revisités via une exposition qui a ouvert ses portes au public le 24 janvier. Un hommage pour ces anciens combattants marocains qui ont longtemps souffert le martyr.

Une pension militaire restée dérisoire ….

Selon le journal 20 minutes, les soldats marocains qui ont combattu sous la bannière de la France perçoivent une pension dix fois moins élevée que celle octroyée à leurs homologues français. Cette situation avait même contraint bon nombre d’entre eux à effectuer une retour vers l’hexagone pour espérer améliorer leurs conditions en bénéficiant notamment du minimum vieillesse.

…… Avant que « Indigènes » ne change la donne

Le film « Indigènes » du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb sorti en 2007, a fait rejaillir les vieilles doléances des ces soldats délaissés. Après la sortie de ce long métrage, leur situation a connu une nette amélioration. Et les autorités sont devenues plus sensibles à leurs revendications. C’est ainsi que la pension d’ancien combattant ainsi que celle d'invalidité devaient être decristallisées sur proposition du président Jacques Chirac.

En octobre 2008, six anciens combattants marocains ont pu obtenir la revalorisation de leurs pensions militaires. De même, début juillet 2010, le Conseil constitutionnel avait censuré une disposition qui les empêchait d’avoir la carte de combattant. Dans le même sillage, le 13 juillet 2010, le président Nicolas Sarkozy avait annoncé la décision du Conseil constitutionnel concernant l’alignement des pensions des indigènes a celles de leurs homologues français.

La revalorisation, un parcours du combattant

Même s’il y a eu des améliorations à propos de leur statut, l’obtention de la revalorisation  de leurs pensions demeure un chemin de croix pour ces anciens soldats. Pour ceux qui résident en France il faut une demande accompagnée de cartes militaires auprès des prefectures et de l’Office national des anciens combattants. Tandis que les autres doivent déposer leurs dossiers au niveau des services consulaires français pour espérer obtenir leurs sésames.

Cette exposition qui a débuté le 24 janvier 2011 se poursuitvra jusqu’au 11 mars prochain. D’illustres photographies d’anciens indigènes de même que leurs parcours héroïque sont mis à la disposition des nombreux visiteurs.

Source : Yabiladi

Ils sont actuellement plus de 29.000 jeunes marocains à suivre leurs études en France, soit l'une des plus importantes communautés estudiantines dans l'Hexagone.

Forte en nombre mais également en compétences, cette communauté peut jouer un rôle significatif dans la marche de développement lancée p a r le Royaume durant la dernière décennie…Suite

Avec Zizouna, Jaouad Benaissi esquisse le portrait d'une héroïne muette en butte à la férocité sociale. Interview.

« La migration circulaire féminine : vecteur de développement», est l'intitulé du projet lancé par le Centre d'initiatives et de recherche en Méditerranée (CIREM) et la Fondation Orient Occident (FOO). Le premier fruit de ce travail est une étude de terrain sur le vécu de ces ouvrières agricoles en partance pour quelques mois en Espagne.

L'objectif premier exprimé par les auteurs de cette recherche est de mesurer la contribution à la réflexion sur le lien entre migration circulaire et développement.

L'étude aborde «l'impact des remises de fonds des femmes migrantes sur le développement local, l'impact socioculturel de l'expérience migratoire...Suite

Les Britanniques se méfient le plus des migrants, selon un sondage réalisé dans huit pays industrialisés. Pour la troisième année consécutive, un sondage réalisé sous la houlette du German Marshall Fund en partenariat avec TNS Sofres, évalue les différentes perceptions de l'immigration dans les pays industrialisés. Rendu public, jeudi 3 février, il fait apparaître des écarts importants d'appréhension entre les huit pays sondés : Etats-Unis, Canada, RoyaumeUni, Italie, Espagne, Allemagne, Pays-Bas et France. Dans chacun d'entre eux, un échantillon de 1000 personnes de plus de 18 ans a été interrogé. En Europe, l'enquête a eu lieu entre le Z7 août et le 13 septembre Z010…Suite

La manne du marché halai, estimée à 5 milliards d'euros en France, rendrait-elle fébriles certains  de ses acteurs?

Une affaire de saucisses de volailles estampillées halal soupçonnées de contenir d'infimes traces d'ADN de porc affole, depuis quelques jours, les sites communautaires musulmans et les entrepreneurs du secteur.

Au point que la société Herta,  qui fabrique les saucisses incriminées, a annoncé le 1" février la suspension de la production de la charcuterie halaI sur ses chaînes, en dépit de contre-expertises, qui, selon elle, écartaient la présence de porc dans ses produits. « Pour offrir Pour être licites, les viandes doivent provenir d'animaux égorgés vivants etàlamain par un sacrificateur musulman toutes les garanties à nos consommateurs…Suite

Pendant que l'équation «islam=immigration=occupation» fait monter la cote du Front national, l'ambassade des EtatsUnis à Paris repère depuis des années dans les banlieues les jeunes issus de l'immigration les plus prometteurs et les invite deux à trois semaines outre-Atlantique, voya nt en eux source d'innovation et futures élites de la société française!...Suite

Le Maroc est placé en tête des pays dont les ressortissants ont bénéficié d’un titre de séjour pour des raisons de regroupements familiaux en Belgique.

Un chiffre record : 6000 permis de séjours ont été délivrés aux Marocains en 2008 pour des raisons de regroupements familiaux en Belgique. Le Maroc vient ainsi en tête des pays dont les ressortissants ont bénéficié de ces cartes de séjour pour s’installer dans ce pays d’Europe.

Il est suivi de la Turquie avec 2000 permis de séjour accordés pour les mêmes raisons familiales. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée en 2010 par le Centre pour les migrations et les études interculturelles (CEMIS) de l’Université d’Anvers, pour le compte de La Fondation Roi Baudouin. Selon cette étude baptisée «Le regroupement familial en Belgique : les chiffres derrière le mythe», l’Algérie est placée cinquième derrière l’Inde et le Congo. Les auteurs du rapport poussent l’analyse plus loin en examinant de près la relation entre le regroupant (le demandeur du regroupement familial qui séjourne dans le pays d’accueil et qui veut faire venir un des membres de la famille) et le regroupé (la personne qui rejoint une autre dans le pays d’accueil).

On sait que le regroupement familial ne se limite pas à la migration par le mariage. Il y a également la migration des enfants, d’époux ou de parents qui rejoignent respectivement leurs parents et leurs enfants dans les pays d’accueil. Constat : la plupart des permis de séjour ont été délivrés pour faire venir un conjoint. Les enfants et les conjoints ont longtemps constitué le plus grand groupe de migrants regroupés. Ces derniers temps, la tendance est la migration par le mariage, qui est devenue la principale forme de regroupement familial. «Ce qui indique une évolution d’une migration matrimoniale vers une migration visant la constitution d’une famille, la principale forme de regroupement familiale», constatent les enquêteurs.

Ces derniers soulignent également que la majorité des regroupements familiaux concerne un ressortissant de l’Union européenne. «Pour les Turcs et les Marocains, il s’agit probablement de Belges naturalisés ou des descendants de 2e et 3e génération. Les études sur la migration matrimoniale marocaine et turque indiquent que le mariage dans un regroupement familial est généralement endogame. Le partenaire possède en général la nationalité belge. Il s’agit dans la plupart des cas d’un descendant de grand-parents marocains ou turcs qui épouse une personne originaire du pays de ses grand-parents», lit-on dans le rapport de la Fondation Roi Baudouin. Ce qui n’est pas le cas pour les migrants originaires d’Inde, du Japon et des États-Unis qui choisissent un partenaire hors UE.

Plus d’hommes que de femmes

Selon l’étude de la Fondation du Roi Baudouin, la majorité des migrants regroupés sont jeunes et de sexe féminin. Près de trois quarts sont âgés entre 20 et 39 ans dont 60% sont des femmes. Or, dans les cas du Maroc et de la Turquie, on observe une masculinisation du phénomène. Contrairement aux ressortissants des pays d’Europe de l’Est, la majorité des Marocains qui migrent vers la Belgique dans le cadre de regroupement familial sont de sexe masculin. Quid de la situation professionnelle de ces migrants ?

Selon les résultats de l’étude, près de la moitié des migrants regroupés sont en chômage. 6% autres sont demandeurs d’emplois. Comment expliquer ce taux élevé de migrants inactifs en Belgique ? «Ce pourcentage élevé peut s’expliquer, en partie, par leur arrivée récente en Belgique», souligne les auteurs du rapport.

Ces derniers notent que le taux de chômage est plus élevé chez les résidents ayant un partenaire originaire d’Afrique du Nord (33%) et d’Asie Occidentale et Centrale (32%) que chez les résidents en relation avec un migrant venu d’Afrique subsaharienne, d’Amérique latine, des Caraïbes ou de pays à hauts revenus

4/2/2011, Khadija Skalli

Source : Le Soir Echos

Après la Hesse, la Basse-Saxe et la Bavière veulent bannir le voile intégral de l'espace public.

La décision de l'État régional de la Hesse d'interdire le port de la burqa dans les services publics n'aura pas tardé à faire des émules. Au lendemain de cette interdiction, la Basse-Saxe a annoncé, ce jeudi, son intention d'en faire autant. Et la très catholique Bavière étudie aussi cette possibilité. Mercredi le ministre régional de l'Intérieur de Hesse avait décrété l'interdiction de porter le voile islamique intégral dans la fonction publique de son Land, après qu'une employée municipale eut annoncé son intention de se présenter à son travail entièrement voilée.

Depuis plusieurs années, cette mère de quatre enfants d'origine marocaine, âgée de 39 ans, travaillait à la mairie de Francfort coiffée d'un foulard islamique. Lorsqu'elle annonça son intention de reprendre son poste au service de l'état civil revêtue d'une burqa, mardi, à l'issue de son congé maternité, son employeur lui conseilla de rester chez elle pour éviter le tapage médiatique. «Nos collaborateurs montrent leur visage», précisa immédiatement le service du personnel de la mairie.

Pas d'indemnisation

La municipalité encourage sa collaboratrice à reprendre son poste, sans sa burqa. Et affirme qu'elle ne touchera pas un centime d'indemnisation sur les deniers publics dans le cas contraire. «Les employés des services publics et en particulier ceux qui sont en contact avec les citoyens ne doivent pas être voilés, a fait valoir le ministre régional de l'Intérieur, Boris Rhein, issu du parti conservateur de la chancelière. Les femmes voilées dans notre culture occidentale véhiculent une image qui ne correspond pas à nos valeurs de liberté et d'ouverture sur le monde.»

Après la décision de la France, en septembre, d'interdire le port du voile islamique intégral dans l'espace public, plusieurs députés allemands s'étaient prononcés pour l'adoption d'une telle mesure outre-Rhin. Selon un sondage récent, 60% d'Allemands y sont favorables. Cependant, le ministre de l'Intérieur s'y était opposé, arguant qu'une telle mesure pouvait être contraire à la loi fondamentale allemande, qui fait office de Constitution. Mais une interdiction généralisée du voile intégral dans la fonction publique pourrait se répandre à travers les Länder. «La Basse-Saxe (un Land dirigé par les conservateurs, comme la Hesse) étudie actuellement une disposition légale propre aux fonctionnaires et aux employés, a indiqué, ce jeudi, le ministre régional de l'Intérieur, Uwe Schünemann. La burqa n'a rien à faire dans les services publics.»

La ministre régionale de l'Intégration et des Questions sociales, Aygül Özkan, a également défendu l'idée d'une interdiction du voile intégral. «Porter une burqa dans un service d'état civil dépasse le principe de la tolérance», a insisté Özkan, première ministre régionale d'origine turque. L'interdiction est soutenue par les représentants de la communauté musulmane allemande. «Avec ses revendications cette femme nuit aux musulmans», affirme Ali Kizilkaya, président du consistoire musulman. Plusieurs élus sociaux-démocrates ont aussi apporté leur soutien à l'interdiction de la burqa dans les services publics.

4/2/2011, Patrick Saint-Paul.

Source : Le Figaro

Le projet de loi sur l'immigration, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale et en cours d'examen au Sénat, "ne permet pas un respect effectif des droits de l'homme", a estimé jeudi un avis de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH).

La CNCDH, qui avait déjà émis un avis sévère sur le texte avant son adoption par les députés en octobre, considère que les modifications apportées par l'Assemblée nationale "confirment" ses critiques.

La commission, qui a un rôle de conseil et de proposition auprès du gouvernement, conclut qu'"en l'état les dispositions examinées ne permettent pas un respect effectif des droits de l'homme".

Elle déplore que le projet conduise "à la banalisation de l'enfermement des étrangers, la réduction du rôle du juge judiciaire, au renforcement des pouvoirs de l'administration au mépris du droit des étrangers".

Ainsi la possibilité de créer des zones d'attente spéciales, à l'instar de celles existant dans les aéroports, face à l'arrivée dans une même zone "d'un groupe d'au moins dix étrangers", fait de la privation de liberté "un mode de gestion ordinaire de l'immigration", observe l'avis transmis à l'AFP.

La commission déplore également que les députés aient renforcé plusieurs dispositions du projet de loi initial limitant les possibilités de séjour des étrangers: c'est la cas de l'amendement qui prive du droit au séjour "un étranger gravement malade dès lors que le traitement est +disponible+ dans le pays d'origine".

C'est aussi le cas de la disposition prévoyant que tous les étrangers, et non plus seulement les ressortissants communautaires, peuvent faire l'objet d'une mesure d'éloignement du territoire si leur présence constitue "une menace à l'ordre public".

L'avis stigmatise également l'article très décrié qui étend la déchéance de nationalité aux Français naturalisés depuis moins de dix ans et condamnés pour meurtres, et tentatives, sur des "personnes dépositaires de l'autorité publique" (gendarmes, policiers, pompiers...).

Le Sénat, qui a commencé mercredi l'examen du projet de loi, pourrait revenir sur cette mesure phare du texte, les centristes ayant décidé à l'unanimité de voter contre.

3/2/2001
Source : AFP

Les sénateurs ont désavoué Nicolas Sarkozy, lors de l'examen du projet de loi sur l'immigration.

Le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy en prend un sacré coup. Contre l’avis du gouvernement et de la commission, les sénateurs centristes se sont unis à l’opposition de gauche, pour refuser de déchoir de leur nationalité les meurtriers de représentants de l’autorité de l’Etat. La mesure a donc été rejetée net, à 182 voix contre 156.

La disposition, introduite à l’automne dernier dans le projet de loi sur l’immigration, et déjà votée en première lecture par les députés, voulait étendre la déchéance de nationalité à certains "nouveaux Français". Auraient donc été concernés ceux qui seraient français depuis moins de dix ans, coupables de crimes contre des dépositaires de l’Etat.

"C'est Vichy qui a inventé la dénaturalisation"

Au micro d’Europe 1, le centriste Jean Arthuis s'est élevé contre la mesure : "il ne faut pas confondre immigration et délinquance. Il est important de respecter l’égalité des Français devant la loi". Il a estimé cependant qu’il fallait "peut-être être plus exigeant avant d’octroyer la nationalité française". Prenant la parole au Sénat au nom des centristes, Nathalie Goulet s'est même risquée à un parallèle avec le "régime de Vichy", "qui a inventé la dénaturalisation", s’est-elle exclamée.

A cette fronde centriste, s'est alliée, de manière moins attendue, l'opposition de gauche. Le socialiste David Assouline a osé le rapprochement avec le Front national, qui propose que la déchéance de nationalité puisse être étendue aux personnes condamnées à plus de six mois de prison ferme. "Une fois que vous aurez légitimé cette idée dans le droit, d'autres pourront plus facilement aller plus loin", a-t-il menacé.

"Tirer les conséquences logiques d'un acte"

En l’absence du ministre de l’Immigration Brice Hortefeux, le secrétaire d’Etat aux Collectivités territoriales a affronté tant bien que mal la véhémence des critiques. Il n’est pas "illogique que quand une de ces personnes se retourne, par meurtre, contre le symbole de cette autorité de l'Etat, on puisse lui retirer sa nationalité", a répondu Philippe Richert. "Il ne s'agit de rien d'autre que de tirer les conséquences logiques d'un acte qui, par sa nature même, met son auteur en dehors de la communauté nationale", a appuyé Brice Hortefeux, dans un communiqué.

Le projet de loi sur l’immigration, malgré ce faux-pas, suivra son cours législatif. Il devrait prochainement passer devant l’Assemblée nationale, pour une deuxième lecture. En attendant, les sénateurs, eux, poursuivront l’examen du reste du texte la semaine prochaine. Au programme, une autre disposition très controversée sur le régime des sans-papiers lors de leur rétention.

Source : Europe1

Le CCME organise la première conférence des journalistes marocains du monde du 4 ayu 6 Février 2011 à El Jadida. Pour plus d'informations, cliquez ici.
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