« On ne pourra pas reconstruire Mayotte sans traiter, avec la plus grande détermination, la question migratoire », a affirmé Retailleau sur X (anciennement Twitter), avant de réitérer ses propos au micro d’Apolline de Malherbe sur RMC. Il a accusé les autorités comoriennes de mener « une sorte de guerre hybride » en encourageant une migration clandestine vers Mayotte. Selon lui, cette situation découle du référendum de 1976, où Mayotte avait choisi de rester française, une décision que « les Comoriens n’ont jamais acceptée ».
Le ministre a également évoqué les conséquences de cette pression migratoire : saturation des services publics, insécurité, habitats précaires et pénurie d’eau. Selon lui, 48 % de la population de Mayotte est composée d’immigrés clandestins, majoritairement venus des Comores, une proportion qu’il a comparée à l’équivalent de 20 millions de clandestins en France métropolitaine.
Réactions outrées à gauche
Ces déclarations ont soulevé un tollé à gauche. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a dénoncé une posture « indécente », estimant que l’heure était au recueillement après le passage du cyclone. Mathilde Panot (LFI) a fustigé une « xénophobie assumée » et François Ruffin a ironisé : « Les cyclones à Mayotte seraient maintenant la faute des migrants ? » avant d’appeler à « un peu de dignité » dans un moment de tragédie.
Cette polémique illustre une fois de plus les divisions politiques autour de Mayotte, où la pression migratoire reste un enjeu majeur sur fond de catastrophes climatiques.