vendredi 29 novembre 2024 00:38

Les Etats d'origine, de transit et de destination doivent renforcer davantage leur coopération et revoir leurs politiques d'aide au développement selon des concepts novateurs et des projets structurants en vue de manier les problèmes et défis que leur pose le flux de la migration irrégulière, a indiqué mercredi Mohamed Bernoussi, secrétaire général du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Dans ce sens, le co-développement se révèle une initiative louable dont il faudrait renforcer le contenu en le dotant d'un mécanisme de mise en Âœuvre et d'une concertation sur la mutualisation des moyens dans le but d'encourager la migration régulière comme outil de lutte contre celle irrégulière, a ajouté M. Bernoussi dans son allocution à l'ouverture d'un séminaire qui se tient, du 22 au 24 courant à Rabat, sur les "Mesures pour soutenir la réinsertion professionnelle des migrants circulaires et de retour dans les pays d'origine".
M. Bernoussi a ainsi mis en avant l'expérience prometteuse du Maroc dans ce cadre, soulignant que le concept de co-développement est intégré dans sa stratégie nationale de développement économique et social du fait de "la place qu'occupent les transferts de l'épargne dans l'équilibre de la balance des paiements et de la volonté affirmée des migrants marocains de contribuer au développement de leur pays".
Il a en outre mis en exergue la mobilisation des compétences préconisée par le ministère chargé des MRE comme un axe prioritaire de son plan d'action, en informant les Marocains établis à l'étranger sur les opportunités au Maroc tout en développant des partenariats entre les secteurs public et privé pour formaliser les besoins en matière de compétences ou d'expertise marocaines expatriées.
"Nous avons une structure en gestation au ministère pour réinsérer les personnes qui n'ont pas réussi leur projet migratoire. Nous allons mettre en valeur leurs expertises afin qu'ils puissent contribuer au développement de leur pays", a dit M. Bernoussi.
De son côté, Raimundo Aragon Bombin, conseiller de l'emploi et de la sécurité sociale à l'ambassade d'Espagne à Rabat, a mis en relief les axes prioritaires établis par l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) et a relevé l'intérêt de la migration circulaire dans la croissance, rejetant par-là l'idée de certains experts qui estiment que seule la migration permanente puisse être un facteur de développement.
Pour sa part, la coordinatrice du projet de la Fondation internationale ibéro-américaine d'Administrations des politiques publiques (FIIAPP), Marzia Cardinali, a décliné les grandes lignes de la nouvelle phase de l'approche globale de l'Union européenne, basée sur les partenariats et la combinaison des objectifs, mettant l'accent sur l'impact des migrations et de la mobilité sur le développement.
Elle a jeté la lumière sur certaines mesures susceptibles d'aider à la réinsertion professionnelle des migrants, mettant en avant la reconnaissance des compétences acquises autour des processus migratoires et celle des diplô mes obtenus hors l'Europe.
Le chef du programme Migration et développement à FIIAPP, Sara Bayès, a présenté le projet "Appui et conseil aux administrations publiques africaines responsables des initiatives sur la migration et le développement, dans la route migratoire de l'Afrique de l'Ouest" (MEDAO), qui "assume le défi de concrétiser les axes identifiés lors de la réunion d'experts sur la migration et le développement (Dakar juillet 2008) ainsi que les engagements politiques pris lors de la Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement (Paris novembre 2008).
Elle a en outre expliqué les phases de ce projet, notamment l'identification des besoins et des capacités des pays, la formation sur l'élaboration d'un plan de travail dans le secteur identifié comme prioritaire et l'assistance technique dans la mise en œuvre d'un plan de travail sectoriel par pays.
Ce séminaire de formation, organisé par le ministère chargé des MRE en collaboration avec la FIIAPP, vise à renforcer les capacités des administrations publiques responsables de l'adoption et de la mise en Âœuvre des mesures d'accompagnement des migrants circulaires et de retour, afin d'assurer la réalisation des conditions favorables pour leur réintégration professionnelle.
La rencontre, à laquelle participent, outre le Maroc, le Sénégal, la Cô te d'Ivoire, le Cap-Vert, tend également à favoriser la diffusion de bonnes pratiques en matière de formation et de réinsertion professionnelle en vue de les répliquer dans d'autres pays et appuyer les processus d'emploi pour la réinsertion des migrants de retour.
22/02/2012
Source : MAPF

La première édition du festival international du cinéma africain de Louxor s'est ouverte mardi soir avec la participation de 33 pays, dont le Maroc.
Les organisateurs de ce festival, initié du 21 au 27 février, ont choisi de rendre hommage au 7ème art marocain à travers la publication d'une anthologie de réalisateurs et de leurs œuvres.
Selon l'auteur de cette anthologie, le critique de cinéma égyptien Samir Farid, le choix est porté sur le Maroc vu le développement qu'a connu son cinéma au cours de la première décennie de cette troisième millénaire sur les plans qualitatif et quantitatif grâce au soutien de l'Etat.
Présentant cet ouvrage, M. Farid a souligné qu'il s'agit du deuxième plus important cinéma arabe après l'Egypte, précisant que le nombre de films marocains a doublé lors de cette période.
Dans ce sens, il a ajouté que l'industrie cinématographique a bénéficié amplement de la marge de liberté d'expression existant dans le Royaume.
"La grande marge de liberté d'expression dans le Royaume a enrichi l'expérience cinématographique marocaine, devenue pilote dans les régions arabe et africaine", a-t-il dit.
Il a fait savoir que l'administration de cette première édition s'est inspirée du festival du cinéma africain de Khouribga dans le choix des films et des membres des jurys.
Le Maroc sera représenté à cette édition par "Mains rudes" de Mohamed Asli, "Courte vie" d'Adel Fadili et "Andalousie, mon amour" de Mohamed Nadif.
Mains rudes représentera le Maroc à la compétition des longs-métrages qui verra la participation de 17 films représentant 13 pays.
Ce film relate l'histoire de Mustafa, un coiffeur illettré, qui vit avec sa mère aveugle et gère des affaires illégales comme intermédiaire pour faciliter l'accès à des papiers et services à ses clients, ainsi que de sa voisine Zakia qui cherche à immigrer en Espagne pour rejoindre son mari.
Quant à Courte vie, il a été retenu pour prendre part à la compétition des courts-métrages avec la participation de 13 pays.
Première réalisation cinématographique du jeune réalisateur Adil Fadili, ce court-métrage de 16 mn dresse avec humeur et virulence les péripéties d'un jeune enfant, Zhar (chance), frappé par une malédiction depuis sa naissance sans jamais perdre espoir d'une vie meilleure. Cette production avait remporté le grand prix du 8ème festival du court-métrage méditerranéen de Tanger.
Par ailleurs, Andalousie mon amour sera projeté en marge des compétitions officielles de ce festival, marqué par la participation de 30 pays africains.
Participent également à cette édition le critique de cinéma marocain Mustapha Masnaoui et le commissaire du Festival de Khouribga du cinéma africain Hassan Andova, ainsi que la réalisatrice Faouzia Zineddine qui devront animer des conférences en marge de ce festival.
Le Maroc sera également représenté au jury du court-métrage par le critique Masnaoui aux cô tés de l'artiste égyptien Amr Waked et la réalisatrice burkinabé Fanta Régina Nacro et les metteurs en scène camerounais Jean-Pierre Bekolo et franco-guinéen Mama Keita.
Quant au jury du long-métrage, il comprend l'actrice égyptienne Hind Sabri et les réalisateurs Mohamed Khan (Egypte), Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) et Abderrahmane Sissako (Mauritanie).
Au menu de ce festival figurent aussi un hommage aux réalisateurs égyptien Daoud Abdel Sayed et éthiopien Haile Gerima, ainsi que des tables rondes et conférences sur le cinéma africain.
21/02/2012
Source : MAPF

Des experts internationaux proposent, dans une étude présentée mardi à Paris, cinq pistes pour optimiser l'impact sur le développement des transferts d'argent des migrants, dont le développement de la "bibancarisation".
Partant du constat que les coûts élevés des transferts de fonds des migrants au Maghreb et dans la zone franc obèrent leur contribution au développement de ces pays, ces pistes visent à "étoffer et renforcer l'offre de produits bancaires et non bancaires et favoriser la baisse des coûts des transferts d'argent et le codéveloppement", indique cette étude conjointe de la Banque africaine de développement (BAD) et de la France.
Dans ce rapport, réalisé en 2012, les auteurs soutiennent ainsi que le développement de la "bibancarisation traditionnelle" permettra de renforcer la bancarisation et l'inclusion financière dans les pays d'origine et de mobiliser l'épargne transférée.
La bibancarisation inclut une large panoplie de produits et services: ouverture d'un compte à distance, à partir du pays de résidence dans le pays d'origine, octroi de crédits immobiliers dans le pays de résidence du migrant pour une acquisition dans son pays d'origine, mise en place de produits d'épargne dans le pays de résidence en vue d'investissements dans le pays d'origine et mise en place de produits d'épargne (notamment d'épargne logement) dans les pays d'origine pour les non-résidents.
Le rapport intitulé "Réduire les coûts des transferts d'argent des migrants et optimiser leur impact sur le développement: outils et produits financiers pour le Maghreb et la Zone Franc", recommande aussi la promotion de la "bibancarisation solidaire".
Celle-ci, relèvent les experts, "devrait renforcer l'intégration dans les pays de résidence, tout en assurant une plus grande mobilisation de l'épargne des nationaux résidant à l'étranger au service du développement local et de la réalisation de leurs projets individuels".
La troisième piste, indique le rapport, consiste à accroître le rô le des sociétés de transfert d'argent "uniquement pour les transferts urgents". "Une plus grande intervention des sociétés de transfert d'argent permettrait de réduire les transferts informels et de renforcer la concurrence sur ce marché", estim-t-on.
Le rapport préconise, en outre, de renforcer les technologies de l'information au service de la bibancarisation : le "mobile-banking", "l'e-banking" et plus largement la banque à distance comme outil de facilitation des envois d'argent et de la bancarisation.
Enfin, le rapport explore une dernière piste, la promotion des produits financiers et boursiers auprès des migrants, comme instrument de mobilisation de l'épargne et du savoir-faire des nationaux résidant à l'étranger au service du développement.
21/02/2012
Source : MAPF

Le déficit du commerce extérieur n'a cessé de se creuser et le scénario tendanciel établi par le Conseil National du Commerce Extérieur Maroc (CNCE) laisse apparaître un déficit pour les biens et les services de 190 milliards de dirhams (MMDH) en 2015, a affirmé, mardi à Casablanca, la présidente du CNCE, Nezha Lahrichi.
Le déficit commercial des biens a atteint 185 MMDH en 2011, celui des biens et services 116 MMDH alors que l'excédant du commerce des services et les transferts des MRE n'arrivent plus à le couvrir, a indiqué Mme Lahrichi.
La capacité d'absorption de ce déficit, qui était de 171 pc en 2001, est tombée à 63 pc en 2011 à l'heure même où le trend des exportations marocaines de biens et services est ascendant, a-t-elle relevé.
Cette situation s'explique par le fort contenu en importations qui s'amplifie avec le renchérissement des matières premières et de la facture énergétique, a-t-elle fait savoir, relevant que le système productif importe directement et indirectement près de la moitié (46,7 pc) de ses consommations intermédiaires et que 85 pc des produits importés sont incompressibles.
Il en résulte une faible valeur ajoutée à l'exportation, notamment pour les activités de sous-traitance et un fort contenu en biens importés de la production destinée au marché local, a-t-elle fait observer.
Mme Lahrichi a souligné que les axes de la politique économique se renouvellent en fonction des conjonctures nationales, régionales et internationales, estimant que l'intégration maghrébine est une chance pour construire un système productif, régional intégré et compétitif.
21/02/2012
Source : MAPF

Un séminaire interrégional sous le thème "mesures pour soutenir la réinsertion professionnelle des migrants circulaires et de retour dans le pays d'origine" se tiendra du 22 au 24 février à Rabat, à l'initiative du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Organisé en collaboration avec la Fondation internationale ibéro-américaine d'administration des politiques publiques, ce séminaire portera sur les mesures pouvant être mises en place par les autorités publiques concernées pour aider les migrants dans leur processus de réinsertion professionnelle, indique un communiqué du ministère.
Cette rencontre, qui verra la participation du Sénégal, de la Cô te d'Ivoire, du Cap Vert et du Maroc, s'inscrit dans le cadre du projet "Appui et conseil aux administrations publiques africaines responsables des initiatives sur la migration et le développement dans la route migratoire de l'Afrique de l'ouest", ajoute la même source.
Le séminaire sera également l'occasion de favoriser la diffusion des bonnes pratiques en matière de formation et de réinsertion professionnelle des migrants. MAPF 21/02/2012
Le cinquième Forum des compétences marocaines "Careers in Morocco" le 10 novembre à Montréal
Le cinquième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco", se tiendra le 10 novembre au Palais des Congrès à Montréal, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.
"Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco fête cette année ses cinq ans et s'impose aujourd'hui comme le rendez-vous incontournable pour les lauréats et les professionnels marocains résidants à l'étranger, à la recherche d'opportunités d'emploi et d'entreprenariat au Maroc", indiquent les organisateurs.
Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2012 est l'occasion aussi pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.
Avant de se rendre à Montréal, Careers in Morocco, "Road Show 2012", sera de passage à Paris (16 juin) et à Londres (6 octobre), selon les organisateurs.
21/02/2012
Source : MAPF

La 18ème   édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca, qui a fermé ses portes dimanche, marque le début de la saison culturelle marocaine…Suite

Depuis trois mois, un décor peu habituel règne dans le port d'Algésiras. Quatre bateaux appartenant à l'entreprise maritime Comarit-Comanav sont assignés à quai par les autorités de ce port…Suite

En une génération seulement, ces enfants d’immigrés sont devenus des français comme les autres…Suite

Ils sont passés à l'acte. A une large majorité, les conseillers municipaux ont tranché sur le dossier de la future mosquée d'Evreux en désignant un terrain appartenant à la Ville, pour que la communauté musulmane puisse y implanter un lieu de culte. Mais uniquement dédié à la pratique cultuelle.
Cette mosquée pourra voir le jour le long du boulevard du 14-Juillet, sur le parking situé en face des terrains de tennis de La Madeleine.
« Donner le droit d'exercer son culte dans la dignité »
Pour Michel Champredon, qui s'est largement impliqué dans le dossier dès 2008, « il s'agit d'une avancée fondamentale ». « Je n'ai aucun état d'âme, a souligné le maire en ouvrant deux heures de débats. Les musulmans ne demandent qu'à vivre en République. C'est une religion comme les autres. Il en va de notre responsabilité de donner le droit d'exercer dans la dignité son culte, cela veut dire aussi assurer l'intégration, ne pas exclure. »
A une large majorité (vingt-sept élus ont dit oui tandis que le groupe communiste et citoyen n'a pas pris part au vote), le conseil municipal d'Evreux a donné un signal fort aux Ebroïciens musulmans qui disposent de quatre lieux (d'initiative privée) pour pratiquer le culte.
Le terrain désigné (5 000 m²) a été choisi après l'examen de vingt-six sites potentiels et la visite, in fine, de trois parcelles les plus appropriées.
Si tout le monde (y compris l'opposition de droite) a convenu qu'un lieu de culte digne était nécessaire, les débats ont souligné que le lieu proposé n'était peut-être pas le plus fédérateur, comme l'ont expliqué les élus communistes, et loin d'être neutre puisque situé juste en face des immeubles de La Madeleine, facilitant ainsi une identification du quartier comme un quartier musulman. « Je voterai avec fierté ce projet », a annoncé émue Maryse Sahin, rejointe par Nathalie Furnon, Sid-Ali Ferrouk, Simone Chargelègue tandis que Farid Chellafa ajoutait : « Ce serait bien d'arrêter de stigmatiser cette religion. » Déterminé à ne pas reporter le vote, Michel Champredon a assuré que le lieu choisi avait l'avantage de ne pas créer de nuisances en stationnement et d'offrir une vraie visibilité à la communauté musulmane.
Dans ce débat sensible et grave, Gérard Silighini a prudemment suggéré que la Ville n'avait pas à s'immiscer de façon « paternaliste » dans l'organisation du futur lieu de culte. « Nous n'avons pas à juger sur la question de savoir qu'elle est l'organisation la plus fédératrice. Limitons le risque d'ingérence pour garantir l'équité de traitement. »
Pour respecter la loi de 1905, la Ville s'est juste engagée sur la mise à disposition d'un terrain et uniquement pour un lieu cultuel. Elle laisse maintenant le soin aux associations de s'organiser et de continuer à travailler sur la mosquée. Tout commence maintenant.
Un moment historique
Ils attendaient ce moment depuis très longtemps. De nombreux musulmans ont assisté à la séance du conseil municipal. Qu'ils soient membres de l'UCME (Union culturelle musulmane d'Evreux) ou de l'AME (Association des musulmans d'Evreux), ils sont sortis soulagés, peu après 21 h.
La Ville a mis à disposition un terrain et c'est une « avancée » qu'ils saluent unanimement. « Cela signifie la reconnaissance de l'Islam et des musulmans, renforce le vivre ensemble et consolide in fine le pacte républicain. C'est un moment historique dans la vie de notre cité. Maintenant qu'un acte politique fort est posé, il appartient aux Ebroïciens musulmans d'assumer le projet de mosquée », souligne l'AME en appelant la communauté musulmane, dans sa pluralité, à œuvrer pour l'édification de la mosquée d'Evreux.
Même satisfaction du côté de l'UCME : « Nous remercions ceux qui ont voté pour et la détermination du maire. Mais ce n'est qu'une première étape qui aboutit après plus de trois ans de discussions. A nous de prouver que notre projet est légitime en rassemblant le plus possible. Mais cela prend du temps de se comprendre, de se connaître. On a bien vu au conseil qu'il peut y avoir une majorité et des avis différents. Le vrai travail commence. » L'ACME devrait présenter début mars les futurs plans de son projet de mosquée. A ce jour, deux projets concurrents sont en lice. Mais il n'y a qu'un terrain. Ce sera aux musulmans de trancher.
22/2/2012, SOPHIE BOGATAY
Source : Paris Noemandie

Les Européens se sentent-ils vraiment menacés par l’islam ? Des enquêteurs de l’Ifop se sont penchés sur la question dans une enquête menée auprès des populations de quatre pays européens ayant la plus forte proportion de population musulmane (Allemagne, Pays-Bas, France et Royaume-Uni). Avec la multiplication des débats sur l’immigration ou des identités nationales, les chercheurs de l’Ifop ont tenté de comprendre la véritable place accordée à ces questions par les Européens. Résultat : le malaise est partagé autour de la question de l’islam, mais celle-ci est une préoccupation bien secondaire.
immigration et l’islam sont au cœur de beaucoup de débats politiques sur le Vieux Continent. Ces sujets sont-ils devenus la principale préoccupation des populations européennes ?
A l’Ifop, des chercheurs organisent régulièrement des « groupes de travail qualitatif », réunion de plusieurs personnes représentatives de la société, pour tenter de comprendre la formation des débats et préoccupations sociales. « Lors de ces sessions, si on demande quels sont leurs sujets de préoccupations, les personnes ne répondent pas spontanément l’immigration mais plutôt des thèmes comme l’économie ou le chômage », ce qui n'est pas forcément le cas de la classe politique, explique Sarah Alby, chargée d’étude à l’Ifop.
Dans sa nouvelle enquête réalisé du 9 au 18 avril 2011 et paru le 15 février, l'Ifop a voulu comprendre « le regard des Européens sur l’islam », religion qui concerne 4 % de la population européenne, dans un contexte de surenchère politique qui lie notamment cette religion à la sécurité.
Premier enseignement de cette étude : si le nombre de personnes se sentant menacées dans leur identité par une présence musulmane est important (entre 47 % au Royaume-Uni et 42 % en France), la majorité sont indifférents à cette présence (entre 34 et 37 %) ou la considère comme un enrichissement culturel (entre 19 et 24 %). « Il est, d’ailleurs, intéressant de noter que les interrogations qui se posent ne portent plus sur l’origine géographique des personnes issues de l’immigration mais sur leur appartenance culturelle et religieuse, la terminologie "population d’origine musulmane" ayant peu à peu remplacé en France celle de "population d’origine maghrébine", aussi bien du côté des dirigeants que des citoyens. », note l'Ifop.
Des peurs cristallisées sur les actions collectives
« L’étude montre que ce sont les affirmations collectives identitaires qui posent le plus de problème », détaille Sarah Alby. Une conclusion mise en lumière par deux questions posées aux interviewés. Ainsi, les Français se révèlent majoritairement hostiles à l’existence de partis ou de syndicats se référant à l’islam (74 %), ce qui est moins le cas pour les Britanniques (43 %), les Néerlandais (41 %) et les Allemands (32 %). « Une situation assez représentative de la culture française en la matière », analyse Sarah Alby.
A contrario, les Français se révèlent beaucoup moins hostiles à l’élection d’un maire d’origine musulmane. Ils sont mêmes 52 % à y être favorables et 21 % à être indifférents à la question. Ces proportions sont similaires chez nos voisins, avec 43 % de Néerlandais favorables, 44 % des Anglais et 49 % des Allemands.
Des modèles d’intégration différents
Les questions liées à la visibilité de l’islam dans la société sont fortement marquées par le modèle d’intégration choisi par le pays.
L'Ifop fait d'ailleurs une distinction claire dans son enquête entre le Royaume-Uni et les Pays-Bas « qui ont longtemps promu un modèle multiculturaliste débouchant sur un communautarisme récemment remis en cause », la France, « qui a maintenu une politique républicaine de cohésion nationale reposant sur un modèle d’assimilation qui ne cesse de montrer ses limites et ses échecs », et l'Allemagne, qui s'interroge encore sur son modèle d'intégration.
Les réponses à la question concernant les causes perçues de la mauvaise intégration des personnes d’origine musulmane reflètent « un constat d’échec global des politiques et d’une impasse : comment réussir l’intégration ? ».
Ainsi, les répondants de quatre pays européens choisissent principalement de remettre ce défaut d’intégration sur « le refus de s’intégrer » supposé de cette catégorie de population. Questionner sur un deuxième choix, les répondants font alors apparaître « les trop fortes différences culturelles ».
Les Britanniques évoquent également très souvent la ghettoïsation (58 %) comme une des causes principales, le résultat d’une politique symbole du modèle communautaire multiculturel en Europe. Si les Français évoquent également cette raison à 37 %, ils sont aussi 20 % - le chiffre le plus important de la catégorie - à évoquer des raisons économiques pour expliquer les difficultés d’intégration.
La visibilité : un problème très français
Une courte majorité d’Européens va avoir tendance à considérer que la visibilité donnée à l’islam est trop importante. Une tendance alimentée par les médias et le débat politique mais, sur cette question aussi, les cultures des pays vont révéler quelques différences.
En France, l’effet de la loi de 2004 se fait bien sentir. 90 % des répondants se déclarent opposés au port du foulard à l’école tandis que les pourcentages tournent plutôt autour de 65 % dans les autres pays. De même, 59 % des Français s’opposent au voile dans la rue alors qu’ils sont 42 % en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
En revanche, l’édification de mosquées catalyse moins de tensions. 54 % des personnes y sont favorables ou indifférentes en France tandis qu'aux Pays-Bas ils sont 51 % à s'y opposer. « L’islam suscite donc une certaine inquiétude dans les pays européens investigués, parce que sa pratique apparaît en contradiction avec des sociétés de plus en plus sécularisées », conclut l'Ifop.
Toutefois, le regard des Européens à l'égard de l'islam n'est pas complètement noir, laissant une chance aux musulmans de poursuivre leur intégration tout en appelant les gouvernements à se préoccuper de la crise, du chômage ou encore des discriminations qui minent l'Europe.
21/2/2012, Pauline Compan
Source : Saphir news

Le cinquième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco", se tiendra le 10 novembre au Palais des Congrès à Montréal, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.
"Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco fête cette année ses cinq ans et s'impose aujourd'hui comme le rendez-vous incontournable pour les lauréats et les professionnels marocains résidants à l'étranger, à la recherche d'opportunités d'emploi et d'entreprenariat au Maroc", indiquent les organisateurs.
Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2012 est l'occasion aussi pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.
Avant de se rendre à Montréal, Careers in Morocco, "Road Show 2012", sera de passage à Paris (16 juin) et à Londres (6 octobre), selon les organisateurs.
21/2/2012
Source : Aufait/MAP

Pour la Belg1que, le traité avec le Maroc constitue un moyen pour fa1re face au surpeuplement des prisons Malgré l'état déplorable des…Suite

Le week-end dernier, les joueurs marocains évoluant en Allemagne, en France, et en Italie, se sont illustrés comme buteur, passeur décisif et également homme du match durant les rencontres comptant pour les championnats européens…Suite

Après Zone cinglée, Kaoutar Harchi signe L'ampleur du saccage (Actes Sud). Des œuvres traversées par la désespérance des êtres, aux prises avec tabous et interdits, au prisme de la culture arabo-musulmane.Entretien inspiré avec cette jeune…Suite

L'Association MAHA (Moroccan American House Association) prend en charge l'enseignement de la langue arabe et de la culture du pays aux membres de la communauté marocaine vivant à New York. Certains parmi ces derniers n'ont jamais été au Maroc…Suite

Tata Milouda, une immigrée clandestine propulsée, au prix de souffrances et d'épreuves difficiles mais imbue portée par sa joie de vivre, en ''artiste de la vie'', une slameuse que rien ne prédestinait à ce changement de statut social.
''Forcée'', en 1989 à 39 ans révolus, à émigrer de l'autre cô té de la rive méditerranéenne avec dans ses bagages ses trois filles d'une fournée de six enfants dans l'unique but de gagner de l'argent et de l'envoyer à son conjoint pour aider à bâtir un avenir meilleur à sa famille et surtout achever la construction de la maison familiale, cette Settatie, sans parler un traître mot de la langue de Molière, va trimer et connaître une vie encore plus dure, loin de sa Chaouia natale.
Tata Milouda, de son vrai nom Milouda Chaqiq, a longtemps souffert dans son for intérieur, dans son "aventure" clandestine en pleurant dans le silence que s'impose tout être vivant caché subsistant de quelques menus travaux tantô t femme de ménage, plongeuse ou tantô t garde enfants mais toujours au noir et entretenant inlassablement l'espoir d'un jour meilleur, d'une vie digne pleine de bonheur.
Desservie du minimum de communication car n'ayant pas fréquenté d'école, elle va soulever, puisant dans sa force mentale sans faille, les montagnes pour se faire une place dans un milieu ignoré et mystérieux.
Quatre longues années après son "débarquement" dans cet "enfer" de la civilisation énigmatique pour une illettrée mais aussi en se privant de beaucoup de choses pour amasser de l'argent à transférer à son époux, elle fut frappée de stupeur, d'injustice brutale de la vie, en apprenant que sa seconde moitié a convolé en justes noces. Jamais, conte-t-elle, elle n'a douté de l'amour sincère qu'il lui vouait d'autant qu'elle a sacrifié sa vie conjugale pour l'aider à bâtir ce foyer.
Ce chambardement ne la rendra encore que plus forte. Obtenant le divorce en 1993, Milouda va chercher, des années durant, à provoquer sa chance avec patience, courage et volonté.
Perdue, sans papier mais libre. Elle commence une nouvelle vie grâce au stylo, à l'alphabet. Milouda va ainsi se révolter pour assouvir sa soif d'apprendre par les cours d'alphabétisation à la Seine Saint Denis (région parisienne) où elle s'est installée.
Chaque jour, chaque nuit, elle a appris à aligner les lettres, les mots, les phrases. C'est le déclic, le tournant de sa vie. Elle réussira avec succès à décrocher, en 2006, le diplô me d'alphabétisation.
Un échelon dans la promotion sociale mais surtout un outil de pouvoir exprimer ses épreuves, ses combats pour les femmes, sa trajectoire d'immigrée clandestine, de se "libérer" en chantant, dans un français de son cru et une énergie communicative devant un public envoûté puisé largement au départ parmi ceux issus de l'immigration avec des émotions dans ses textes, des expressions simples et imagées entrecoupées de pas de danse.
Ce sont les cours d'alphabétisation, raconte-t-elle fièrement, qui lui ouvrent la voie pour façonner ce chemin, débuté en 2007, dans les petites salles de spectacle de la banlieue parisienne avant de rencontrer à Saint Denis Fabien Marsaud, connu sous le nom de scène de Grand corps malade, et l'humoriste Djamel Debbouze.
Cette grand-mère, qui meuble son temps en s'occupant de ses petits enfants, devenue artiste sur le tard, a évolué en intermittente de spectacle avant de se produire sur les planches passant des scènes ouvertes du Café Culturel de Saint Denis pour intégrer, ensuite, celles parisiennes réputées s'enorgueillissant de sa rencontre avec le ministre français de la culture Fréderic Mitterrand "ébloui" par son parcours atypique.
Les portes de la gloire s'ouvrent grandement sur le tard (58 ans) pour cette grand-mère, inconnue dans son terroir, qui slame la liberté, le rêve, l'amour, la cause des femmes battues, l'alphabétisation, les pouvoirs du stylo et de l'écriture.
Plus pour longtemps. Au Diwan de Bab Al Bahr, dans l'ancienne Médina, où elle a fait un tabac devant le public Casablancais qui vient de la découvrir à l'occasion des "prolongations du salon International du livre grâce au conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'institut français du Maroc.
Elle est un exemple pour les femmes émigrées qui ont souffert en silence dans les pays d'accueil, bataillé pour acquérir la liberté, une indépendance pour rompre avec la soumission de leur conjoint, témoigne M. Younès Ajrai du CCME.
Tata Milouda ne veut pas s'arrêter uniquement à animer des spectacles, qui lui ont fait oublier les choses ratées de sa vie, mais un film autobiographique est en projet ainsi qu'un livre.
20/02/2012, Fatima Rafouk
Source : MAPF

L'Agence britannique de contrô le des frontières (UKBA) sera divisée en deux entités à la fin de ce mois-ci suite aux récentes révélations faisant état de lacunes dans le contrô le de centaines de milliers de passagers qui sont entrés au Royaume-Uni, a annoncé lundi au parlement la ministre de l'Intérieur Thereza May.
Ainsi, la force frontalière qui fait partie de la UKBA deviendra-t-elle une force à part entière, a indiqué Mme May, déplorant que les responsables de l'Agence aient abandonné les règles de contrô le des passagers en allant au-delà des recommandations ministérielles d'assouplir les contrôles.
L'affaire avait déclenché un scandale ces derniers mois surtout après la publication de rapports prouvant l'entrée au Royaume-Uni de centaines de milliers de personnes sans avoir subi les contrô les appropriés. Parmi ces personnes, les responsables britanniques craignent la présence d'individus qui pourraient représenter un risque pour la sécurité du pays. L'ancien chef de la UKBA avait été suspendu dans le sillage de cette affaire avant qu'il ne présente sa démission.
20/02/2012
Source : MAPF

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse demande au gouvernement du Québec de réviser sa législation et ses programmes en matière d'immigration pour mettre fin à la discrimination systémique dont sont victimes les travailleurs migrants.
Dans un avis rendu public lundi, la Commission estime que les aides familiales résidantes, les travailleurs agricoles saisonniers et les autres travailleurs étrangers temporaires peu spécialisés sont victimes de "discrimination systémique en raison de leur origine ethnique ou nationale, de leur race, de leur condition sociale, de leur langue et, dans le cas des aides familiales résidantes, de leur sexe".
"Notre avis expose clairement la situation de grande vulnérabilité dans laquelle se trouvent ces travailleurs migrant", a indiqué le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, M. Gaétan Cousineau, estimant que "ce sont pourtant des personnes qui bénéficient de la protection de la Charte des droits et libertés de la personne au même titre que les résidents permanents ou les citoyens (...). Elles font partie du tissu social et contribuent à la vie économique du Québec".
En 2010, le Québec a accueilli près de 7.000 travailleurs migrants peu spécialisés, dont la plupart étaient originaires du Guatemala, du Mexique et des Antilles qui ont été employés principalement dans le secteur agricole. De ce nombre, environ 400 aides familiales résidantes, en majorité originaires des Philippines, travaillaient dans des familles québécoises comme gardiennes d'enfant ou aides domestiques, selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
La Commission est d'avis que la vulnérabilité dans laquelle se retrouvent ces travailleurs migrants exerce une pression à la baisse sur les conditions de travail de l'ensemble des travailleurs qui oeuvrent dans ces secteurs.
"Le gouvernement du Québec devrait viser la création d'un programme d'immigration permanente plutô t que temporaire et ainsi limiter le recours aux travailleurs migrants", selon la Commission. De même, cette dernière demande au ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles de n'accepter que des travailleurs disposant d'un permis de travail sectoriel et d'interdire l'obligation de résider chez l'employeur.
Cette obligation peut compromettre plusieurs droits protégés par la Charte, dont le droit à la vie privée et l'inviolabilité de la demeure, estime-t-on, soulignant que la constante disponibilité physique des aides familiales résidantes rend également difficile la distinction entre leur vie privée et leur vie professionnelle, ce qui peut compliquer, entre autres, le calcul du temps supplémentaire.
Présentement, en raison de leur statut d'immigration, les travailleurs migrants doivent détenir un permis de travail limité à un seul emploi et à un seul employeur qui les contraint aussi à demeurer chez leur employeur.
"Cela restreint, non seulement leur liberté d'établissement et leur accès au programme de regroupement familial, mais porte également atteinte à leur droit à la liberté et leur droit à des conditions de travail justes et raisonnables qui respectent leur santé, leur sécurité et leur intégrité physique", explique la Commission.
En outre, comme les travailleurs migrants ont de la difficulté à établir leur résidence, ils sont exclus des programmes de protection sociale et n'ont pas droit, notamment, à l'aide juridique, à l'aide sociale, à l'instruction publique (à la discrétion des commissions scolaires) et aux programmes de soutien à l'intégration des immigrants, y compris les cours de francisation, alors que la majorité de ces travailleurs sont hispanophones ou anglophones.
"Une meilleure connaissance du français pourrait pourtant les aider à obtenir des résultats supérieurs dans la grille de sélection des travailleurs indépendants", précise l'avis de la Commission.
Afin de prévenir les abus, la Commission recommande que le gouvernement du Québec encadre mieux les activités des agences de recrutement des travailleurs migrants et offre une meilleure protection à ces travailleurs qui risquent d'être renvoyés dans leur pays s'ils sont impliqués dans un litige ou s'ils déposent une plainte.
Depuis 2005, la Commission est intervenue à de nombreuses reprises en faveur des aides familiales résidantes et des travailleurs agricoles migrants se trouvant au Québec et participe, depuis 2008, aux travaux du Comité interministériel permanent sur la protection des travailleurs étrangers temporaires peu spécialisés.
21/02/2012
Source : MAPF

A l’initiative de diverses organisations, dont Migrations & Développement, un Forum International sera organisé dans la province de Taroudant et dans d’autres provinces du 19 au 23 octobre 2012. Il aura pour thème « Le rôle du tourisme dans le développement durable des territoires ruraux du Maroc ». Cet événement  rassemblera plusieurs centaines de participants en provenance du Maroc, des pays de la Méditerranée, d’Afrique sub-saharienne et d’Europe.  

Barack Obama aurait-il montré l’exemple ? Fils d’un Kényan noir et d’une Américaine blanche du Kansas de souche irlandaise, le premier métis à accéder à la Maison-Blanche est le produit d’un phénomène en plein boom : le mariage mixte. Environ un Américain ou une Américaine sur sept épouse quelqu’un qui n’est pas de sa race ou de son ethnie. Ils étaient 6,8 % dans les années 1980 ; ils sont maintenant près de 15 %. Un record dans l’histoire américaine, selon une étude publiée jeudi par le Centre de recherches Pew. Résultat, le pays compte aujourd’hui 4,8 millions de couples mixtes.
« La hausse des mariages mixtes signifie que les relations interraciales se sont améliorées au cours du dernier quart de siècle, affirme Daniel Lichter, professeur de sociologie à l’Université de Cornell. Les enfants métis ont fait tomber la barrière de la couleur de peau en Amérique. Ils interagissent avec ceux qui se situent de chaque côté de la fracture raciale et servent souvent d’intermédiaires entre les amis ou les membres d’une même famille d’origines différentes. »
Les Asiatiques (28 %) et Hispaniques (26 %), dont l’immigration est relativement récente, étaient les plus enclins à se marier « hors de leur communauté » en 2010, contre 17 % pour les noirs, et 9 % pour les blancs. Les Afro-Américains, longtemps victimes de la ségrégation, sont de plus en plus nombreux à se marier avec des blancs, notamment grâce à l’émergence d’une classe moyenne noire. Quant aux revenus des couples mixtes, ils avoisinent généralement la moyenne nationale – le salaire médian tournait autour de 55 000 dollars entre 2008 et 2010.
Les comportements varient beaucoup en fonction du sexe. Car si les hommes noirs sont les premiers à sauter le pas, chez les Asiatiques, le modèle est inversé, ce sont les femmes qui vont voir ailleurs. En 2010, chez les hommes noirs, 24 % ont épousé une femme qui ne l’était pas, contre 9 % pour les femmes noires. Dans la population asiatique, 36 % des femmes se marient hors de leur communauté contre 17 % des hommes. La part est en revanche égale pour les blancs et les hispaniques.
Par ailleurs, l’étude montre que le mariage mixte n’est plus considéré comme un tabou : 43 % des Américains, surtout les jeunes, les diplômés et les habitants du nord-est et de l’ouest, y voient un « phénomène positif pour la société », tandis que 44 % trouvent que « cela ne fait aucune différence ». Alors que seul un tiers trouvait ça « acceptable » en 1986, selon des chercheurs du centre. Il y a un demi-siècle que la Cour suprême des États-Unis a aboli les restrictions fondées sur la race. Il parait donc loin, le temps où l’on condamnait ce type d’union… En 2000, l’Alabama avait été le dernier État à légaliser le mariage mixte.
20/2/2012 , Célia LEBUR
Source : La Croix

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