jeudi 28 novembre 2024 03:54

Dans son rapport annuel publié jeudi, Médecins du Monde dresse un bilan catastrophique de l’accès aux soins pour les plus démunis en France. La faute aux politiques publiques, "plus sécuritaires que sociales", selon l’ONG.

Le système sanitaire français est-il en passe de connaître une crise humanitaire ? C’est aujourd’hui la crainte de l’ONG Médecins du Monde qui s’inquiète, dans son rapport annuel, de la possibilité d’un imminent "krach sanitaire" français.

Selon le baromètre de l’ONG, les consultations médicales dans les vingt centres d’accueil, de soins et d'orientation (Caso) de Médecins du Monde en France destinés aux personnes précaires ont augmenté de 10% entre 2008 et 2010, pour atteindre 38 606 consultations l’an dernier. Parmi elles, près de 12% des patientes étaient mineures, dont la moitié avait moins de 7 ans et le tiers seulement était suivi par les services de protection maternelle et infantile. Par ailleurs, 8% des femmes enceintes suivies par MDM vivent dans la rue, et plus de la moitié présentent un retard de suivi de grossesse.

Le gouvernement sur le banc des accusés

Une situation inédite, explique l’ONG, que la crise économique ne peut à elle seule expliquer. "Il serait complètement faux et mensonger de faire porter l’entière responsabilité de ce bilan catastrophique à la crise financière du moment", explique Jean-François Corty, directeur des missions France de l’ONG, contacté par FRANCE 24. Selon lui, c’est plutôt du côté des responsables politiques qu’il faut chercher un coupable. "L’État ne peut pas se dédouaner de ses responsabilités. C’est sa politique sécuritaire et migratoire qui a grandement contribué à la dégradation des conditions de vie des personnes les plus démunies en compliquant l’accès aux soins, en réduisant l’hébergement d’urgence et le logement social", explique-t-il. L’immense majorité - 95% - des patients reçus dans les Caso, en effet, n’a pas la nationalité française.

Pis, estime Jean-François Corty, la politique migratoire du gouvernement mettrait délibérément en danger la vie de nombre de ces personnes précaires. "Pour eux, se déplacer entre leur domicile et le lieu de consultation de MDM, c’est prendre le risque de s’exposer à des arrestations et à des expulsions", explique-t-il. "Alors certains ne viennent plus bien qu’ils développent des pathologies graves."

Deux mesures sociales phares démantelées

Dans sa diatribe, celui-ci va même jusqu’à pronostiquer la mort prochaine du modèle social français – pourtant régulièrement cité en exemple dans le monde. "L'image d'entraide sociale que véhicule notre pays est un leurre. Le gouvernement ne protège plus les plus faibles", souligne-t-il, déplorant la destruction de deux mesures phares destinées à protéger les plus démunis : l’aide médicale d’État (AME) pour les personnes en situation irrégulière et le droit au séjour pour maladie (Dasem).

Les conditions d’accès à la première ont effectivement été considérablement durcies par la loi de finances de 2011, tandis que le second a été purement et simplement démantelé par la Loi immigration, intégration et nationalité promulguée en juin dernier. "C’est scandaleux, il faut savoir qu’un rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) [commandé par le gouvernement en 2010 pour évaluer l’intérêt de la couverture sociale de l’AME et du Dasem, ndlr] avait pourtant conclu à l’utilité de ces droits sociaux", précise-t-il. "Mais ce rapport n’a été rendu public que fin décembre 2010 : les restrictions du droit à l’AME avaient déjà été votées à l’Assemblée !" Contacté par la rédaction de FRANCE 24 à ce propos, le ministère de l'Intérieur n'a, pour l’heure, pas donné suite à nos sollicitations.

"Interventions de nature humanitaire"

Sur le terrain, les "dégâts collatéraux de telles mesures", comme on les appelle à MDM, sont loin d’être invisibles. Les centres de l’ONG ne désemplissent pas. "Nous sommes parfois obligés de refuser certains patients", déplore encore Jean-François Corty. Dans certaines villes, en effet, Médecins du Monde est débordé. "On est aujourd’hui à plus de 10 000 interventions médicales par an dans le centre de Marseille, la situation est devenue bien trop compliquée", s’alarme Cendrine Labaume, l’une des coordinatrices du Caso de la cité phocéenne.

Conséquence de cet accroissement de la précarité, MDM s’inquiète de voir ressurgir des maladies d’une "autre époque". "Les cas de rougeole, de tuberculose (surnommée la "maladie de la pauvreté"), de gale ou d’hépatite A ont considérablement augmenté depuis deux ou trois ans", précise Jean-François Corty. "Toutes ces pathologies obligent Médecins du Monde à mettre en place des interventions de nature humanitaire" normalement utilisées "en zone de conflit ou après une catastrophe naturelle", ajoute-t-il.

À l’approche de la présidentielle de 2012, l’ONG n’a donc qu’un seul souhait : voir les candidats prendre clairement position sur le thème de la santé solidaire et sur l’accès aux soins des plus précaires, un sujet qui "émerge encore trop peu" dans les débats. "Si le prochain gouvernement ne rectifie pas le tir, je crains fort que la situation ne devienne ingérable. Son indifférence ou son immobilisme pourraient aggraver le risque d’une crise humanitaire grave… Une véritable honte dans un pays occidental au XXIe siècle", conclut celui-ci. Pour télécharger le rapport,  cliquer ici

14/10/2011, Charlotte BOITIAUX

Source : France 24

Le gouvernement fédéral souhaite que les immigrants fournissent une preuve qu'ils parlent couramment l'une des deux langues officielles du Canada lorsqu'ils présentent une demande de citoyenneté.

En vertu de ce changement, les immigrants devraient prouver qu'ils détiennent, en français ou en anglais, le niveau quatre des Standards linguistiques canadiens.

Un avis du gouvernement explique que les modifications n'auraient pas pour effet d'augmenter le niveau requis des connaissances linguistiques pour devenir citoyen mais fournirait aux représentants du gouvernement et aux juges une «preuve objective des habiletés du postulant» dans l'une ou l'autre des deux langues.

Selon les procédures actuelles, les immigrants doivent être capables de comprendre, dans l'une ou l'autre langue officielle, des énoncés et des questions de base au passé, au présent et au futur.

Toutefois, le site Internet du Service d'immigration du Canada reconnaît que l'évaluation des compétences dans les deux langues manque de constance.

Les candidats à la citoyenneté doivent répondre à un test écrit à choix multiples qui évalue également leur connaissance du Canada et de leurs responsabilités citoyennes.

S'ils échouent le test écrit ou encore si leur incompétence à l'oral ou à l'écrit est signalée, les candidats à la citoyenneté doivent se présenter devant un juge à la citoyenneté pour une entrevue.

L'avis du gouvernement stipule que la procédure est inefficace et qu'elle occasionne des retards dans le traitement des dossiers.

Les changements proposés visent à renforcer l'«intégration des nouveaux arrivants en améliorant leurs résultats linguistiques et à encourager leur pleine participation dans la société canadienne».

Toujours selon l'avis, les modifications simplifieraient le processus d'application et réduiraient la bureaucratie.

Les Canadiens disposent de 30 jours pour commenter ces nouvelles règles.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

Une cour d'appel fédérale américaine a bloqué vendredi la mise en oeuvre de certaines parties de la loi anti-immigration d'Alabama controversée, mais a confirmé en revanche la possibilité pour la police d'arrêter des immigrants qu'elle soupçonne d'être des sans-papiers.

Cette cour d'appel d'Atlanta, en Géorgie, a entre autres censuré la partie de la loi qui prévoyait que les écoles publiques puissent vérifier le statut migratoire de leurs élèves et celle exigeant des immigrés clandestins qu'ils portent toujours sur eux une pièce d'identité.

Le ministère de la Justice et plusieurs organisations de défense des droits civils avaient déposé des recours contre cette loi, entrée en vigueur le 28 septembre et qui est la plus stricte en matière de lutte contre l'immigration illégale aux États-Unis.

Les décisions prises par la cour d'Atlanta sont provisoires et le sort définitif de la loi d'Alabama reste suspendu à plusieurs autres décisions de justice, attendues au cours des prochains mois.

Selon plusieurs organisations de défense des droits civils, la partie de la loi concernant le contrôle du statut migratoire des élèves dans les écoles publiques a entraîné le départ de quelque 2000 élèves de leur école.

Cependant, les volets de la loi autorisant la police à arrêter et emprisonner toute personne soupçonnée d'être un immigré clandestin et interdisant aux sans-papiers de travailler n'ont pas été bloqués.

Après l'Arizona, c'est la seconde fois que le gouvernement du président Barack Obama essaye de bloquer la loi migratoire d'un État, estimant que ces dispositions sont inconstitutionnelles. Certains articles de lois migratoires ont été également retoqués dans l'Utah et en Géorgie.

Le président Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder sous condition à la nationalité américaine.

«Je me réjouis que l'administration Obama et le ministre de la Justice Eric Holder soient en train d'agir pour empêcher que n'entrent en vigueur certains des pires aspects d'une des lois les plus discriminantes qui soient d'Alabama», a réagi le représentant hispanique de l'Illinois (nord), Luis Gutierrez.

«Les familles hispaniques ne voient pas de futur dans l'Alabama en ce moment, indépendamment de leur statut migratoire ou de leur citoyenneté américaine», a ajouté l'élu démocrate.

Plus de 11 millions d'immigrés clandestins vivent aux États-Unis, dont 130 000 dans l'Alabama, selon le centre de recherche Pew Hispanic, principal institut dédié à l'étude de la communauté hispanique aux États-Unis.

M. Obama s'était engagé à résoudre la question des personnes vivant clandestinement sur le territoire américain, dont les personnes arrivées illégalement dans leur enfance, mais il n'a pas réussi à faire adopter une réforme du système d'immigration par le Congrès à l'époque où ses alliés démocrates en contrôlaient les deux chambres.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

Citoyenneté: les immigrants devront prouver leurs compétences linguistiques

Le gouvernement fédéral souhaite que les immigrants fournissent une preuve qu'ils parlent couramment l'une des deux langues officielles du Canada lorsqu'ils présentent une demande de citoyenneté.

En vertu de ce changement, les immigrants devraient prouver qu'ils détiennent, en français ou en anglais, le niveau quatre des Standards linguistiques canadiens.

Un avis du gouvernement explique que les modifications n'auraient pas pour effet d'augmenter le niveau requis des connaissances linguistiques pour devenir citoyen mais fournirait aux représentants du gouvernement et aux juges une «preuve objective des habiletés du postulant» dans l'une ou l'autre des deux langues.

Selon les procédures actuelles, les immigrants doivent être capables de comprendre, dans l'une ou l'autre langue officielle, des énoncés et des questions de base au passé, au présent et au futur.

Toutefois, le site Internet du Service d'immigration du Canada reconnaît que l'évaluation des compétences dans les deux langues manque de constance.

Les candidats à la citoyenneté doivent répondre à un test écrit à choix multiples qui évalue également leur connaissance du Canada et de leurs responsabilités citoyennes.

S'ils échouent le test écrit ou encore si leur incompétence à l'oral ou à l'écrit est signalée, les candidats à la citoyenneté doivent se présenter devant un juge à la citoyenneté pour une entrevue.

L'avis du gouvernement stipule que la procédure est inefficace et qu'elle occasionne des retards dans le traitement des dossiers.

Les changements proposés visent à renforcer l'«intégration des nouveaux arrivants en améliorant leurs résultats linguistiques et à encourager leur pleine participation dans la société canadienne».

Toujours selon l'avis, les modifications simplifieraient le processus d'application et réduiraient la bureaucratie.

Les Canadiens disposent de 30 jours pour commenter ces nouvelles règles.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

En vue d’un Colloque à l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, prévu pour Les 17 et 18 avril 2012 un appel à communication est lancé.

Les migrations post-coloniales de l’immédiat après-guerre ont suscité ces dernières années le renouvellement de l’historiographie, en ce qui concerne les interprétations sur les formes et sur les destinations de ces migrations. À la suite d’un premier colloque, tenu à Montréal en 2011[1], le présent colloque a pour but de poursuivre le dialogue qui s’y était engagé entre chercheur-es de différentes disciplines et horizons. L’idée de ces rendez-vous est partie d’un constat : les migrations des populations des anciennes colonies françaises vers la métropole et au Québec ont suscité peu d’analyses comparées. La perspective comparée doit permettre d’apprécier le rôle des acteurs, associations privées, organes gouvernementaux ou organisations internationales qui favorisent la migration au Québec et en France. Elle permettra, par ailleurs, d’analyser la manière dont les migrants ont justifié leur départ dans l’un ou l’autre pays. L’étude des représentations qu’ont les migrants de la France et du Québec permettra également d’enrichir l’étude de l’action des États et des organisations privées.

La question des migrations post-coloniales sera ici envisagée dans une perspective résolument pluridisciplinaire (historique, médiations culturelles, études littéraires etc.). Date limite : 15 décembre 2011

15/10/2011

Source : Fabula

L'UE entend faciliter aux ciyoyens marocains la mobilité vers les pays membres. mais, elle veut une coopération plus étroite en matière de sécurité.

Le Maroc et l' Union européenne ont ouvert officiellement jeudi dernier le dialogue sur la migration, la mobilité et la sécurité. Dans ce but, le directeur général des affaires intérieures (UE), Stefano Manservisi a rencontré, jeudi, à Rabat de hauts responsables marocains de plusieurs départements concernés par la question (le ministère de l'Intérieur, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Emploi, le ministère chargé de la Communauté marocaines à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger).

L'ouverture de ce dialogue, qui devrait offrir aux citoyens marocains «la possibilité d'une mobilité accrue vers les États membres tout en traitant les causes premières de l'afflux migratoire», entre dans le cadre d'une démarche globale de l'Union visant à soutenir les pays de la rive sud ayant entamé des réformes politiques profondes. Du côté de l'UE, on assure que ce dialogue sera «une composante d'un engagement et d'une assistance beaucoup plus vastes au bénéfice des pays de l'Afrique du Nord dans le cadre de la politique européenne de voisinage renouvelée».

Selon le directeur général des affaires intérieures, Stefano Manservisi, si ce dialogue venait à aboutir, il bénéficierait aux deux parties. L'Europe assurera une meilleure protection de ses frontières (contre les réseaux terroristes et criminels), pourra gérer plus efficacement le problème migratoire et, partant, disposer de la main d'œuvre et des compétences nécessaires à son économie.
Que va gagner le Maroc (et les pays du sud de la Méditerranée en général) en échange ? Ses citoyens bénéficieront de plus de facilités en matière de mobilité envers les pays membres de l'UE et les droits de ses travailleurs en Europe seront mieux protégés.
Par facilitation de la mobilité, l'UE entend «moins de formalités, des coûts réduits, voire nuls», «un boursier qui se voit refuser le visa, cela doit cesser !» et «la nécessité de créer des conditions légales plus efficaces pour permettre aux Marocains d'entrer en Europe pour le travail», explique le directeur général des affaires intérieures de l'Union. Mieux encore, le haut responsable européen promet que dans le cadre de ce dialogue, «il n'y aura plus de doubles standards», ce qui signifie que «les citoyens de la rive sud de la Méditerranée bénéficieront du même traitement que ceux de l'Europe de l'Est».

Il s'agit donc d'instaurer une nouvelle forme de partenariat. «Ce n'est pas un cadeau de la part de l'UE», tient à préciser M. Manservisi.
«Ce sera une coopération gagnant-gagnant».

Toutefois, l'UE estime que le succès de ce nouveau cadre de coopération reste tributaire d'une coordination plus efficace en matière sécuritaire. «Nous demandons le respect des standards sécuritaires, chacun doit faire son devoir. Le but est de créer un climat de confiance réciproque», précise le haut responsable européen, tout en soulignant que pour ce qui est du Maroc, «il y a déjà des acquis importants, on ne part pas de rien». Mais au-delà de la coopération en matière de lutte contre l'émigration illégale, les réseaux terroristes et criminels, c'est de la poursuite des réformes, leur mise en œuvre et du renforcement de la démocratie que dépendra en définitive le soutien de l'Europe des 27.

Épouvantail

La montée de l'extrême droite dans beaucoup de pays de l'UE ne va-t-elle pas contrecarrer les efforts fournis dans le cadre du dialogue pour la mobilité et la sécurité ? À cette question posée par le Matin, le directeur général des affaires intérieures (UE), Stefano Manservisi, a apporté la réponse suivante : «Notre objectif justement est de démontrer de manière crédible que les menaces agitées par l'extrême droite, c'est des épouvantails». Pour M. Manservisi, l'Europe sera plus forte par son ouverture et son identité multiple.

Par ailleurs, il a souligné que ce dialogue ne résoudrait pas le problème des migrants en situation irrégulière. «Il y a la loi européenne qui doit s'appliquer, et ceux qui sont dans cette situation doivent rentrer chez eux. Mais nous comptons leur offrir l'accompagnement nécessaire, d'où l'importance d'un partenariat plus solide entre l'UE et les pays de la rive sud».

14/10/2011, Abdelwahed Rmiche

Source : LE MATIN.ma

Depuis des mois, Hayat Ouhami obtenait toujours la même réponse quand elle appelait la préfecture: «Il n'y a pas de solution pour vous». / Photo DDM, archives JML

 « Française pendant 10 ans et aujourd'hui plus rien » : c'est sous ce titre que nous avions relaté, dans notre édition du 14 septembre, l'histoire incroyable de Mme Hayat Oubassou née Ouhami, cette jeune mère de famille qui vit à Albi, avec ses deux enfants de 8 et 10 ans. Sa situation administrative, bloquée depuis le 23 novembre 2010, date à laquelle elle et son fils Nassim (né à Albi en 2003) avaient perdu leur nationalité française suite à un arrêt de la Cour d'appel de Toulouse, vient encore de se compliquer. Jeudi, Hayat Ouhami, qui aura bientôt 26 ans, a reçu un ordre de quitter le territoire français, avec ses deux enfants (1), la préfecture du Tarn opposant un refus à sa demande de titre de séjour.

Pour appuyer sa décision, la préfète met notamment en avant « le fait que les déclarations pour obtenir la nationalité française étaient mensongères ».

Née au Maroc où « elle a été mariée de force à 14 ans », précise son avocate Me Claire Dujardin, Hayat Ouhami était devenue citoyenne française à 16 ans, grâce à son père remarié en France. Mais, en 2007, lors du renouvellement de son passeport, l'administration relève qu'à la date où son père avait effectué ces démarches de naturalisation, la jeune fille était déjà mariée au Maroc. En juin 2008, le parquet d'Albi avait donc saisi le tribunal de grande instance afin de voir constater l'extranéité d'Hayat Ouhami et de son fils. Le jugement, rendu en septembre 2009, sera favorable à la jeune Franco-marocaine, les juges considérant qu'en novembre 2000, Hayat était encore en période de fiançailles, son mariage n'étant officiellement enregistré qu'en août 2001. La cour d'appel de Toulouse, saisie par le parquet, a eu une lecture différente du Code de la famille marocain.

« On cherche tous les prétextes »

Depuis 1 an, la jeune femme a fait son deuil de la nationalité française mais, mettant en avant ses 12 années passées dans notre pays, et surtout le fait que ses enfants n'ont vécu que dans le Tarn, elle pensait obtenir un titre de séjour. Titre que son mari (avec lequel elle est en instance de divorce et qui vit à Bordeaux) a obtenu. Hélas, c'est un tout autre scénario qui s'écrit pour Hayat. La préfecture, pour justifier son refus, lui met aussi sous le nez son casier judiciaire, portant mention d'une condamnation à 2 mois de prison avec sursis pour des violences. « C'est ma seule condamnation en 13 ans, pour une bagarre avec une voisine. Je ne suis pas une trafiquante et je ne vole pas. On cherche vraiment tous les prétextes pour me faire partir », s'insurge la jeune femme, bien décidée à se battre avec son avocate. « J'estime que c'est une décision contraire à l'ordre public international. Je vais saisir dans les plus brefs délais le tribunal administratif de Toulouse en insistant sur l'urgence de ce dossier. Mme Ouhami, qui a plein d'impayés, peut se faire expulser de son logement. »

15/10/20°11, J.P

Source : La Dépêche 

Comme attendu, plusieurs ONG de Marocains résidant à l’étranger, regroupés dans une association baptisée « Coalition des MRE » ont déposé une requête, mardi 11 octobre, auprès du Conseil constitutionnel contre certaines dispositions de la loi organique relative à la Chambre des représentants votée la semaine dernière.

Dans leur saisine, ils ont attaqué plusieurs articles de cette loi, dont le très controversé article 72, qui permet aux MRE inscrits sur les listes électorales de voter par procuration depuis leur pays d’accueil. Conformément à cet article, les MRE devront désigner un délégataire qui procédera au vote à leur place. Chaque délégataire n’a le droit de voter que pour un seul électeur MRE.
Dans un communiqué qu’elle vient de rendre public, la Coalition des MRE s’est interrogée sur la constitutionnalité de cet article qui contredit l’article 30 de la nouvelle Loi suprême précisant que tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques sont électeurs et éligibles.

La Coalition considère également que la formulation de l’article 72 est vague et entachée d’ambiguïté. Et qu’elle est susceptible d’ouvrir la voie à plusieurs interprétations sur la manière de mettre en œuvre cet article. Ce qui va induire nécessairement de sérieux problèmes.Cet article est également pointé du doigt du fait qu’il n’apporte pas, précise le communiqué, de garanties assurant le respect du choix politique du procurateur par son délégataire résidant au Maroc au cas où leurs positions politiques seraient divergentes. De même qu’il n’édicte pas de garanties contre la falsification du vote. Ceci d’autant plus que plusieurs consulats du Maroc à l’étranger seraient, selon la Coalition, réputés être des lieux de fraude administrative.
Autre remarque et pas des moindres. Si le vote par procuration sera appliqué aux MRE, le sera-t-il également pour l’ensemble des Marocains et notamment les malades ou les personnes en déplacement hors de leurs lieux de résidence ?
Les membres de la Coalition estiment que le vote par procuration porte atteinte à la démocratie participative instaurée par la nouvelle Constitution. Il est également accusé de barrer la route à une participation politique active des MRE à partir de leurs pays d’accueil. A ce propos, le communiqué n’a pas omis de réitérer leur revendication d’être intégrés à la liste nationale.
La sortie médiatique de la Coalition de MRE demandant la révision de l’article 72 de la loi 11.27 contraste légèrement avec la position du Comité de suivi du rassemblement des Marocains en Europe, une autre association qui défend le droit de vote et d’éligibilité des MRE aux prochaines élections, et qui refuse catégoriquement la participation par procuration considérée comme un détournement du sens profond du texte constitutionnel qui stipule que les MRE sont des citoyens à part entière et jouissent du droit de vote et de celui de se porter candidats ainsi que de celui de participer à la gestion des institutions nationales et des affaires publiques.

Pour ce Comité de suivi, la participation politique des MRE s’annonce incertaine vu la confusion qui entache les positions relatives à ce dossier. Et il craint que les MRE ne soient tout simplement écartés de la vie politique nationale comme ce fut le cas en 1992, 1997, 2002 et 2007. Ses membres ne cachent pas leur inquiétude et craignent que la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la Loi suprême soit gelée. Mais ils ne comptent pas lâcher prise si facilement. Et la saisine du Conseil constitutionnel n’est qu’un pas dans cette lutte qui s’annonce dure et difficile.

14/10/2011, Hassan Bentaleb

Source : Libération

Le Canada, qui a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010 se chiffrant à plus de 280 000 résidents permanents, est à la quête des "esprits les plus éminents et les plus brillants des marchés prioritaires", objectif premier de sa Stratégie internationale en matière d'éducation.

A cet effet, le gouvernement fédéral a annoncé, jeudi, la formation d'un comité consultatif d'experts canadiens qui "conseillera le gouvernement sur la façon d'attirer au Canada les meilleurs étudiants étrangers, de renforcer l'engagement du Canada dans les marchés prioritaires émergents (à) et de favoriser l'établissement de partenariats entre les établissements d'enseignement canadiens et étrangers".

Le ministre du Commerce international Ed Fast, le ministre des Finances, Jim Flaherty, et le ministre d'Etat chargé des Finances, Ted Menzies, ont annoncé conjointement, dans un communiqué, la formation de ce comité consultatif chargé, entre autres tâches, de formuler des recommandations en vue d'asseoir une stratégie internationale renforcée en matière d'éducation visant à attirer au Canada des étudiants et des chercheurs de premier plan.

Le comité consultera ainsi des intervenants du monde de l'éducation et élaborera des recommandations. Il devrait faire rapport aux ministres du Commerce international et des Finances au début de l'année 2012, et la stratégie devrait être annoncée peu de temps après.

La formation de ce comité s'inscrit dans la foulée du budget 2011, qui prévoyait 10 millions de dollars sur deux ans pour l'élaboration d'une stratégie internationale en matière d'éducation, dans le cadre de la prochaine étape du Plan d'action économique du Canada.

"Je suis fier d'annoncer la création d'un comité consultatif composé de Canadiens éminents qui conseilleront le gouvernement dans l'élaboration et la mise en Œuvre de sa stratégie internationale en matière d'éducation (...), a indiqué Ed Fast dans le discours thème qu'il a prononcé, jeudi à Beijing, devant des représentants de plus de 90 établissements d'enseignement canadiens, selon un communiqué rendu public par son département.

En attirant au Canada un plus grand nombre d'étudiants et de chercheurs étrangers, "nous créerons des emplois, engendrerons une croissance économique et accroîtrons nos liens interpersonnels dans les marchés prioritaires, cela nous aidera aussi à produire une main-d'Œuvre plus qualifiée, et favorisera la création de liens plus étroits entre les établissements d'enseignement canadiens et étrangers", a dit le ministre.

Le Canada a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010 (280 636 résidents permanents), un nombre inégalé en plus de 50 ans, selon les données préliminaires du ministère fédéral de l'immigration. En plus des résidents permanents, le pays a accueilli 182 322 travailleurs étrangers temporaires, 12.098 réfugiés et 96 147 étudiants étrangers, soit 28 292 étudiants étrangers de plus qu'en 2005.

La contribution des étudiants étrangers à l'économie canadienne se chiffre chaque année à quelque 6,5 milliards de dollars.

13/10/2011

Source : MAP

Les revenus des immigrés restent très inférieurs à la moyenne et les ménages non-immigrés ont un revenu plus élevé de 46,6 % que les ménages immigrés, indique jeudi une étude de l'Insee.

En moyenne, les ménages non-immigrés perçoivent des revenus supérieurs de 46,6% à ceux des ménages immigrés. Cet écart se réduit après redistribution, mais demeure élevé, à 24,8%, précise l'étude.

Les immigrés, hommes et femmes, touchent des salaires plus faibles que les non-immigrés, du fait des types d'emploi occupés, et de niveaux de qualification moindres, selon l'Insee.

Les hommes non-immigrés employés à temps partiel gagnent 10,3% de plus que les hommes immigrés dans les mêmes conditions. Et les femmes non-immigrées 28,7% de plus que les femmes immigrées.

Celles-ci occupent plus souvent des emplois de femmes de ménage, caractérisés par des temps de travail très faibles et des qualifications peu élevées.

D'autres facteurs interviennent dans ces inégalités , telles que les discriminations et le fait que les immigrés - qui n'ont pas la nationalité française pour les deux tiers - sont interdits d'emploi dans une partie de la fonction publique.

Enfin, alors que 6,2% de l'ensemble des ménages sont considérés comme pauvres, ce taux s'élève à 15% parmi les ménages immigrés, les personnes originaires du Maghreb étant les plus touchées (22,6%), en raison de revenus plus faibles, mais aussi de familles plutôt plus nombreuses et d'un plus faible taux d'activité des femmes.

Le même constat est observé dans les quartiers dits "sensibles".

La même étude précise ainsi que 1 814 euros, est le revenu mensuel moyen des ménages vivant dans les zones urbaines sensibles (ZUS), contre 2 795 euros de moyenne.

Le taux de pauvreté au seuil de 60 % du revenu médian atteint 29 %, soit 2,6 fois plus que sur le reste du territoire français. Au seuil de 40 %, il se monte à 8 %, soit 2,3 fois plus.

Pour l'Insee, cette situation "est logique" dans la mesure où la faiblesse des revenus des habitants constitue l'un des critères de définition de ces quartiers, à forte concentration d'immigrés.

L'ampleur de l'écart résulte notamment de la concentration des logements sociaux dans les "grands ensembles" en périphérie des villes, construits notamment dans les années 1970.

"Faute de réduction du chômage, les politiques menées depuis des années dans ces quartiers ne font qu'amortir partiellement le choc, sans changer en profondeur la donne", commente l'étude.

13/10/2011

Source : Agence presse algérienne

Une convention de partenariat et de coopération portant sur la promotion de l'éducation informelle des langues et de la culture marocaines au profit des enfants des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger a été signée, jeudi à Rabat, entre le département de l'Education nationale et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Cette convention, signée par la Secrétaire d'Etat chargée de l'enseignement scolaire, Latifa El Abida, et par le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a pour objectifs d'oeuvrer pour le développement de la langue et de la culture marocaine dans les pays d'immigration, tout en développant l'offre éducative à travers la mise à niveau des ressources humaines et pédagogiques, ainsi que le renforcement des capacités des associations et des établissements privés œuvrant dans les pays d'accueil.

La convention s'inscrit également dans le cadre du renforcement de la coopération et de la coordination entre les deux ministères en vue de promouvoir le programme de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l'étranger.

Elle se situe aussi dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d'urgence (2009-2013) de réforme et de développement de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine au profit des enfants des MRE, stipulant l'application d'un cadre partenarial avec les acteurs oeuvrant dans les domaines éducatif et du développement de l'enseignement parallèle.

En vertu de cet accord, les parties signataires s'engagent à mettre en place les bases d'un partenariat et d'une action commune, ainsi qu'un mécanisme permanent de concertation et de coordination, l'objectif étant de promouvoir l'éducation informelle des langues et de la culture marocaines au profit des enfants des MRE.

Le Secrétariat d'Etat chargé de l'enseignement scolaire s'engage, à cet effet, à contribuer à l'élaboration d'appels à projets de partenariats pour le développement de l'éducation informelle de la langue et la culture marocaine, portant sur l'offre éducative et pédagogique, tout en assurant des sessions de formation continue au profit des enseignants conformément à des standards qui seront fixés, ultérieurement, de concert avec le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Quant au ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger, il s'engage, en vertu de cette convention, à assurer le soutien financier nécessaire dans le cadre d'un partenariat efficient conformément aux standards fixés par le cahier de charges, tout en assurant le suivi du programme de la formation continue.

Intervenant à cette occasion, Mme Abida a mis l'accent sur l'intérêt particulier qu'accorde son département à l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaines aux enfants des MRE, soulignant que l'enseignement à dispenser à cette catégorie de citoyens marocains, en leur inculquant les valeurs culturelles et civilisationnelles de leur pays d'origine, en plus de leur intégration et leur réussite scolaire, est une grande priorité pour le ministère, au même titre que l'intérêt que porte ce département aux questions relatives à l'enseignement au Maroc.

Elle a, à cet égard, souligné l'intérêt et la sollicitude royale qu'accorde SM le Roi Mohammed VI aux questions liées à la communauté marocaine établie à l'étranger, ainsi que les orientations du programme gouvernemental.

Elle a de même indiqué que cet intérêt trouve son origine dans la charte nationale de l'éducation-formation, du programme d'urgence qui a accordé une grande importance aux enfants marocains établie à l'étranger, outre les conventions de coopération et de partenariat que le Maroc a signées avec plusieurs pays d'accueil.

Ces conventions, a-t-elle rappelé, permettent aux enfants des MRE l'apprentissage de la langue arabe et de la culture marocaines, notamment en France, Espagne, Belgique, Italie et aux Pays-Bas.

Mme Abida a assuré que le ministère ne ménagera aucun effort pour contribuer à promouvoir et hisser l'offre éducative parallèle, aux niveaux privé et associatif, qui constitue une composante complémentaire nécessitant un intérêt particulier pour la consolidation des aptitudes de gestion et de renforcement des capacités des acteurs associatifs et éducatifs.

Pour sa part, M. Ameur s'est félicité de cette coopération entre les deux ministères visant à promouvoir le programme de l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine à l'étranger.

Le ministre a affirmé que la signature de cette convention de partenariat est le début de l'exécution du plan d'urgence mis en place par le gouvernement au profit des membres de la communauté marocaine établie à l'étranger, assurant la détermination de son département pour la mise en oeuvre optimale et efficiente de cette convention.

13/10/2011

Source : MAP

Basé à Paris, il incite depuis deux ans les opérateurs français à venir investir au Maroc…Suite

Une étude, publiée la semaine dernière, met en avant l’intensification des pratiques religieuses des habitants des banlieues françaises…Suite

Une Rifaine sur scène avec une bonne dose d'humour décapant doublée d'une présence fort agréable ... c'est Soraya Gari, une jeune humoriste franco-marocaine qui a su dompter les humeurs et provoquer…Suite

Une jeune marocaine est en train de gravir les marches de la célébrité en Arabie Saoudite. Seham Hussein, 26 ans, fait un tabac sur la télévision saoudienne. Diplômée en sciences économiques, la jeune actrice marocaine était loin de s’imaginer star des écrans. Aujourd’hui, elle ébranle les clichés sur les Marocaines immigrées en Arabie Saoudite.

Sur les forums, on se demande de quelle nationalité est cette jeune actrice qui crève les écrans dans beaucoup de pays du Golfe. « Palestinienne » ? « Saoudienne » ? Est-il si difficile de croire que Seham Hussein n’est autre que Marocaine ? Femme de ménage ou prostituée, les étiquettes qu’on colle aux Marocaines des pays du Golfe ont la peau dure. Nous pouvons dire que le succès de Seham a donc plus de mérite qu’on ne peut le croire de prime abord.

Du haut de ses 26 ans, la jeune vedette des séries saoudiennes est partout sur les chaines arabes, sauf les nôtres. Actrice depuis un an et demi seulement, Seham a déjà joué dans plusieurs séries, huit exactement. Ses passages les plus remarqués, elle les doit à la série « Assakinate fi qouloubina » (« Celles qui hantent nos cœurs ») et la troisième saison de la série « Asouar » (« Murailles »). Mais le rôle de la fiancée de « Znifer », le personnage phare de la célèbre série « Tash », qui est à sa 18ème saison, est sans doute celui qui a le plus marqué ses fans.

Seham est désormais reconnue dans les pays du Golfe comme une actrice de qualité non seulement par le grand publique, mais par ses confrères également. La jeune actrice marocaine a également reçu les encouragements des acteurs saoudiens Nasser Al-Qasbi et Abdullah Al-Sedhan.

Diplômée en sciences économiques, rien ne prédisposait Seham à entamer une carrière de comédienne. C’est par « pur hasard » qu’elle est arrivée dans le milieu quand on lui a proposé un rôle dans la série « 9ourouch as-sahrae » (« les requins du désert »), réalisée par Ala Al-Sheikhani, pour qui elle a beaucoup d’admiration.

Ayant passé avec brio les épreuves de son travail de comédienne, Seham a décidé de prendre plus de temps pour sélectionner ses rôles qui dorénavant conviendraient à sa personnalité et à ses aspirations. Seham Hussein a d’ailleurs déclaré à l’agence de presse Arab News que le cinéma arabe, de son point de vue, ne traite pas les sujets sociaux de manière professionnelle.

Son talent et sa beauté lui ont valu également d’être choisie pour incarner le rôle principal dans un film saoudien. Seham garde les pieds sur terre : elle refuse de dévoiler les détails de ce projet avant que tout ne soit mis en place. Espérons que Seham réussira son passage du petit écran au cinéma, et qu’elle parvienne à redorer, à son niveau, l’image de la femme marocaine dans les pays du Golfe.

13/10/2011, Rim Battal

Source : Yabiladi

Comme attendu, plusieurs ONG de Marocains résidant à l’étranger, regroupés dans une association baptisée « Coalition des MRE » ont déposé une requête, mardi 11 octobre, auprès du Conseil constitutionnel contre certaines dispositions de la loi organique relative à la Chambre des représentants votée la semaine dernière.

Dans leur saisine, ils ont attaqué plusieurs articles de cette loi, dont le très controversé article 72, qui permet aux MRE inscrits sur les listes électorales de voter par procuration depuis leur pays d’accueil. Conformément à cet article, les MRE devront désigner un délégataire qui procédera au vote à leur place. Chaque délégataire n’a le droit de voter que pour un seul électeur MRE.
Dans un communiqué qu’elle vient de rendre public, la Coalition des MRE s’est interrogée sur la constitutionnalité de cet article qui contredit l’article 30 de la nouvelle Loi suprême précisant que tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques sont électeurs et éligibles.

La Coalition considère également que la formulation de l’article 72 est vague et entachée d’ambiguïté. Et qu’elle est susceptible d’ouvrir la voie à plusieurs interprétations sur la manière de mettre en œuvre cet article. Ce qui va induire nécessairement de sérieux problèmes.Cet article est également pointé du doigt du fait qu’il n’apporte pas, précise le communiqué, de garanties assurant le respect du choix politique du procurateur par son délégataire résidant au Maroc au cas où leurs positions politiques seraient divergentes. De même qu’il n’édicte pas de garanties contre la falsification du vote. Ceci d’autant plus que plusieurs consulats du Maroc à l’étranger seraient, selon la Coalition, réputés être des lieux de fraude administrative.
Autre remarque et pas des moindres. Si le vote par procuration sera appliqué aux MRE, le sera-t-il également pour l’ensemble des Marocains et notamment les malades ou les personnes en déplacement hors de leurs lieux de résidence ?
Les membres de la Coalition estiment que le vote par procuration porte atteinte à la démocratie participative instaurée par la nouvelle Constitution. Il est également accusé de barrer la route à une participation politique active des MRE à partir de leurs pays d’accueil. A ce propos, le communiqué n’a pas omis de réitérer leur revendication d’être intégrés à la liste nationale.
La sortie médiatique de la Coalition de MRE demandant la révision de l’article 72 de la loi 11.27 contraste légèrement avec la position du Comité de suivi du rassemblement des Marocains en Europe, une autre association qui défend le droit de vote et d’éligibilité des MRE aux prochaines élections, et qui refuse catégoriquement la participation par procuration considérée comme un détournement du sens profond du texte constitutionnel qui stipule que les MRE sont des citoyens à part entière et jouissent du droit de vote et de celui de se porter candidats ainsi que de celui de participer à la gestion des institutions nationales et des affaires publiques.

Pour ce Comité de suivi, la participation politique des MRE s’annonce incertaine vu la confusion qui entache les positions relatives à ce dossier. Et il craint que les MRE ne soient tout simplement écartés de la vie politique nationale comme ce fut le cas en 1992, 1997, 2002 et 2007. Ses membres ne cachent pas leur inquiétude et craignent que la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la Loi suprême soit gelée. Mais ils ne comptent pas lâcher prise si facilement. Et la saisine du Conseil constitutionnel n’est qu’un pas dans cette lutte qui s’annonce dure et difficile.

14/10/2011, Hassan Bentaleb

Source : Libération

Plus pauvres, plus malades et moins instruits que les Blancs, les Noirs américains estiment pourtant que la vie s'est améliorée pour eux depuis 48 ans, à l'époque où Martin Luther King lançait son célèbre "I have a dream", même si les inégalités persistent.

La communauté noire dans son ensemble, forte de 39 millions de personnes aux Etats-Unis (12,6% de la population) va vraisemblablement communier dans une même ferveur dimanche, au moment où sera inauguré à Washington par Barack Obama un mémorial dédié au militant des droits des Noirs, tout près du prestigieux National Mall.

Ce vaste espace arboré autour d'une statue géante du pasteur est inauguré près d'un demi-siècle après une marche pour les droits civiques qui avait réuni au même endroit 250.000 personnes alors que les Noirs se battaient depuis des années pour pouvoir monter dans les bus comme les Blancs ou s'inscrire à l'université.

Depuis, la quasi-totalité des Américains, noirs (85%) comme blancs (90%), sont d'accord pour dire que les droits des Noirs ont progressé, selon un sondage Gallup publié fin août par le journal USA Today.

Et 51% des personnes interrogées (54% des Noirs, 49% des Blancs) estiment que le "rêve d'égalité raciale de Martin Luther King a été accompli aux USA".

"Souvenons-nous qu'il y a 50 ans, la ségrégation était la loi, il y avait un Code noir" qui limitait les droits des Noirs, rappelle à l'AFP Hilary Shelton, vice-président de la plus ancienne organisation de défense des minorités, l'Association nationale pour la promotion des personnes de couleur (NAACP).

Grâce à Martin Luther King, "notre pays a pris une bien meilleure direction. Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire", ajoute-t-il.

En matière d'emploi par exemple, avec un chômage qui touche trois fois plus les Noirs que les Blancs, ou en matière d'éducation quand, à certains endroits, 60% des jeunes Noirs abandonnent le système scolaire, dit-il.

De fait, dans de nombreux secteurs, les inégalités persistent de manière criante, selon les chiffres fournis par le NAACP.

En matière de justice, un million de Noirs sont enfermés dans les prisons américaines sur une population carcérale de 2,3 millions. Un Noir sur 6 a fait de la prison en 2001. Noirs et Hispaniques, soit 25% de la population américaine, représentent 58% des personnes incarcérées.

Alors que cinq fois plus de Blancs se droguent, les Noirs sont dix fois plus souvent envoyés en prison pour des délits liés aux stupéfiants.

En matière de santé, une personne sur deux porteuse du VIH ou malade du sida est noire, les Noirs ont plus de risques de diabète, de maladies cardiaques et il y a trois obèses noirs pour deux blancs.

18% des Noirs de moins de 65 ans n'ont pas d'assurance santé.

En matière de richesse, le patrimoine médian d'un foyer blanc --113.000 dollars-- est 20 fois plus élevé que celui d'un foyer noir --5.700 dollars--, selon une étude publiée en juillet par l'institut de recherche Pew.

"Nous ne sommes pas encore totalement intégrés dans ce pays, c'est sûr", estime M. Shelton qui répète : "beaucoup reste à faire".

Quant à l'élection de Barack Obama, "cela a au moins montré que quelque chose a changé", dit-il, mais aussi que "les Américains ont voulu voter pour la personne qu'ils estimaient être la meilleure pour faire le travail, sans tenir compte de la race".

14/10/2011

Source : Libération/AFP

Plus pauvres, plus malades et moins instruits que les Blancs, les Noirs américains estiment pourtant que la vie s'est améliorée pour eux depuis 48 ans, à l'époque où Martin Luther King lançait son célèbre "I have a dream", même si les inégalités persistent.

La communauté noire dans son ensemble, forte de 39 millions de personnes aux Etats-Unis (12,6% de la population) va vraisemblablement communier dans une même ferveur dimanche, au moment où sera inauguré à Washington par Barack Obama un mémorial dédié au militant des droits des Noirs, tout près du prestigieux National Mall.

Ce vaste espace arboré autour d'une statue géante du pasteur est inauguré près d'un demi-siècle après une marche pour les droits civiques qui avait réuni au même endroit 250.000 personnes alors que les Noirs se battaient depuis des années pour pouvoir monter dans les bus comme les Blancs ou s'inscrire à l'université.

Depuis, la quasi-totalité des Américains, noirs (85%) comme blancs (90%), sont d'accord pour dire que les droits des Noirs ont progressé, selon un sondage Gallup publié fin août par le journal USA Today.

Et 51% des personnes interrogées (54% des Noirs, 49% des Blancs) estiment que le "rêve d'égalité raciale de Martin Luther King a été accompli aux USA".

"Souvenons-nous qu'il y a 50 ans, la ségrégation était la loi, il y avait un Code noir" qui limitait les droits des Noirs, rappelle à l'AFP Hilary Shelton, vice-président de la plus ancienne organisation de défense des minorités, l'Association nationale pour la promotion des personnes de couleur (NAACP).

Grâce à Martin Luther King, "notre pays a pris une bien meilleure direction. Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire", ajoute-t-il.

En matière d'emploi par exemple, avec un chômage qui touche trois fois plus les Noirs que les Blancs, ou en matière d'éducation quand, à certains endroits, 60% des jeunes Noirs abandonnent le système scolaire, dit-il.

De fait, dans de nombreux secteurs, les inégalités persistent de manière criante, selon les chiffres fournis par le NAACP.

En matière de justice, un million de Noirs sont enfermés dans les prisons américaines sur une population carcérale de 2,3 millions. Un Noir sur 6 a fait de la prison en 2001. Noirs et Hispaniques, soit 25% de la population américaine, représentent 58% des personnes incarcérées.

Alors que cinq fois plus de Blancs se droguent, les Noirs sont dix fois plus souvent envoyés en prison pour des délits liés aux stupéfiants.

En matière de santé, une personne sur deux porteuse du VIH ou malade du sida est noire, les Noirs ont plus de risques de diabète, de maladies cardiaques et il y a trois obèses noirs pour deux blancs.

18% des Noirs de moins de 65 ans n'ont pas d'assurance santé.

En matière de richesse, le patrimoine médian d'un foyer blanc --113.000 dollars-- est 20 fois plus élevé que celui d'un foyer noir --5.700 dollars--, selon une étude publiée en juillet par l'institut de recherche Pew.

"Nous ne sommes pas encore totalement intégrés dans ce pays, c'est sûr", estime M. Shelton qui répète : "beaucoup reste à faire".

Quant à l'élection de Barack Obama, "cela a au moins montré que quelque chose a changé", dit-il, mais aussi que "les Américains ont voulu voter pour la personne qu'ils estimaient être la meilleure pour faire le travail, sans tenir compte de la race".

14/10/2011

Source : Libération/AFP

Le Conseil général de Seine-saint-Denis vient de trouver un accord sur l’accueil des mineurs étrangers isolés. Il prévoit que ces mineurs seront mieux répartis sur la région parisienne. Une belle illustration des inégalités face au coût l’accueil des immigrés.

La situation devenait tendue. Le 1er septembre, le Conseil général de Seine-saint-Denis a annoncé qu’il n’accueillerait plus les mineurs isolés étrangers (MIE) dans ses services, laissant l’Etat face à ses responsabilités. Le département dirigé par Claude Bartolone estime en effet qu’il n’a pas à supporter seul le coût de cet accueil : 35 millions d’euros en 2010 soit 20% du budget total de l’aide sociale à l’enfance, plus de 1000 enfants devraient être accueillis cette année dans le 93.

Ces étrangers ont un statut particulier. Arrivant seuls de leur pays d’origine, ils sont inexpulsables jusqu’à leurs 18 ans. A charge pour les départements de financer leur éducation notamment via des familles d’accueil. Manque de pot, ce sont souvent les départements les plus pauvres qui doivent accueillir le plus de MIE. Le 93, avec l’aéroport de Roissy et la présence historiques de l'immigration, est naturellement très exposé. Mayotte ou le Pas-de-Calais sont aussi dans ce cas.

Résultat, face à la défection de Bartolone, nombre de jeunes immigrés se sont retrouvés à la rue. Une prise en otage guère appréciée par les associations et le président du tribunal pour enfants de Bobigny Jean-Luc Rosenzweig. Bartolone et le ministère de la Justice, censée piloter le dispositif des mineurs isolés via la Protection judiciaire de la jeunesse, ont dû alors trouver un accord qui a été signé la semaine dernière. Une signature qui a permis la reprise de l’accueil des mineurs lundi matin.

Le 93 refile la patate chaude

Cet accord prévoit que le 93 s’assumera plus seul le flux de mineurs arrivant dans le département. « La Seine-Saint-Denis prendra en charge l'accueil d'un mineur sur dix, les neuf autres seront répartis par le parquet de Paris sur le reste du territoire », notamment en région parisienne, a expliqué l’entourage de Bartolone à l’AFP.

Le problème est que les voisins de Bartolone ne sont pas spécialement volontaires pour récupérer la patate chaude. C'est le cas de Bertrand Delanoë. Le Maire de Paris a précisé que « toute solution qui serait envisagée sans prendre en compte le caractère d’urgence auquel Paris est confronté - alors qu’il regroupe près de 25% de tous les MIE en France - serait vouée à l’échec ». Paris a dépensé 70 millions d’euros pour les MIE en 2010 pour accueillir 1350 jeunes. Fin août, on comptait déjà 1600 mineurs pris en charge par les services sociaux de la capitale (qui a également les compétences d’un département).

Au delà de ces bisibilles entres élus locaux PS et le gouvernement, l’épisode des MIE du 93 montre une des failles de la politique migratoire française : l’inégalité territoriale. Car, au delà des discours compatissants sur l’accueil des immigrés, on oublie trop souvent que le coût de l'immigration n’est pas le même pour tous. Même si les flux migratoires sont réduits, s'ils sont concentrés sur quelques espaces déjà défavorisés, ils peuvent poser certains problèmes, en terme de logement par exemple.
Ainsi, la politique migratoire pèse plus sur les HLM de Saint-Denis que sur les lofts de la rive gauche de Paris, là où vivent souvent les plus farouches partisans de l’ouverture des frontières, comme par hasard. D’où cette situation ubuesque où deux élus PS se retrouvent réticents à accueillir des immigrés, le 93 et Paris ne voulant pas assumer seuls le coût de cette politique d’accueil.

Question de justice

En 2010, un rapport de la sénatrice UMP Isabelle Debré détaillait déjà la situation tendue du 93 : « Le système d’accueil d’urgence de la Seine-Saint-Denis est considéré comme totalement saturé et les travailleurs sociaux y sont surchargés » (page 51). D’une manière plus générale, le rapport Debré soulignait déjà le sentiment d’injustice des élus locaux : « L’acrimonie des élus est d’autant plus vive qu’ils ont le sentiment de financer, au titre de la fiscalité locale pesant sur leurs seuls administrés, une politique d’accueil généreuse qui justifierait une solidarité nationale ou, à tout le moins, interdépartementale » (page 47).

Ce même rapport proposait aussi la mise en place d’un fond abondé par l’Etat pour aider ces départements en difficulté. Sans succès. Il prônait aussi une meilleure coordination entre Etat, associations et départements via des « plateformes opérationnelles territoriales » : « Elle sera chargée d’organiser l’accueil et l’hébergement d’urgence, de procéder à l’évaluation de la situation du mineur ainsi qu’à son orientation vers un dispositif de prise en charge au long cours dès lors qu’aura été évaluée l’opportunité d’un retour dans son pays d’origine » (page 85). Un dispositif qui aurait évité autant de tension entre Etat et collectivités locales.

Car pour réguler l’immigration, les différents acteurs ne peuvent agir en solo. Cette affaire peut être mise en parallèle avec la crise de Lampedusa. Là, c’était l’Italie qui devait faire face à des flux migratoires dont personne ne voulait. Bref, que ce soit à l’échelle locale ou européenne, il est clair que la régulation de l’immigration n’est pas qu’une mesure policière, c’est aussi une mesure de justice.

14 Octobre 2011, Tefy Andriamanana

Source : Marianne

 La justice britannique a invalidé mercredi une loi interdisant l'accès au territoire du Royaume-Uni des conjoints de moins de 21 ans des immigrés non-européens .

Une loi introduite en 2008 par l'ancien gouvernement travailliste interdisait aux époux/épouses de moins de 21 ans des immigrés installés au Royaume-Uni de rejoindre leurs familles.

Le jugement de la Cour suprême, la plus haute autorité judiciaire au Royaume-Uni, donne un coup dur à la politique migratoire du gouvernement visant à prohiber les mariages forcés.

La Cour a estimé que cette loi s'avère "injustifiée" car elle va à l'encontre des droits humains des couples.

Le jugement a été suscité par un couple d'immigrés chiliens qui a intenté un procès jugeant que la loi de l'immigration a affecté leur droit à une vie de famille privée, l'un des principes fondamentaux de la Convention européennes des droits de l'homme.

Un deuxième procès a également été intenté par un Britannique d'origine sud-asiatique qui a été interdit de ramener sa femme âgée de moins de 21 ans.

Le Premier ministre, David Cameron, a dévoilé lundi un plan visant à incriminer les mariages forcés en Angleterre, au Pays de Galle et en Irlande du nord, malgré l'objection du ministère de l'Intérieur qui craint que les victimes seraient incapables de dénoncer ces pratiques.

Selon ce plan, les personnes coupables d'avoir forcé une personne au mariage seront passibles d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à deux ans.

La politique migratoire du gouvernement conservateur-libéral démocrate entend la réduction du nombre des immigrés, estimé aujourd'hui à plusieurs centaines de milliers, à "quelques dizaines de milliers" d'ici à 2014.

12/10/2011

Source : MAP

Les cinq associations présentes dans les centres de rétention administrative dénoncent unanimement les effets de la nouvelle loi sur l’immigration

Les associations unies : ASSFAM, la Cimade, Ordre de Malte, Forum réfugiés , France terre d'asile

Il y a un an, nos associations jugeaient sévèrement le projet de loi relatif à l’immigration. Le bilan de l’application de la loi, deux mois et demi après son entrée en vigueur, confirme ce jugement.

En août dernier, le Ministre de l’intérieur a revu ses objectifs 2011 à la hausse, faisant passer de 28 000 à 30 000 le nombre de reconduites, en précisant : "grâce aux instruments nouveaux que donne la loi immigration-intégration, avec notamment la prolongation de la durée de rétention administrative, nous pouvons être plus efficaces".

Mais cette recherche d’efficacité, aux fins d’atteindre des objectifs chiffrés et qui se traduit dans le durcissement des conditions d’enfermement et d’éloignement des étrangers, se fait au détriment des droits fondamentaux des personnes.

Conséquence directe du recul de l’intervention du juge des libertés et de la détention au cinquième jour, des personnes ont été reconduites sans pouvoir faire valoir leurs droits devant ce juge, qui était avant l’entrée en vigueur de la loi à l’origine de nombreuses libérations sanctionnant l’irrégularité des procédures et le non-respect des droits. L’administration et la police sont donc désormais beaucoup moins contrôlées.

S’agissant de l’allongement de la durée de rétention à 45 jours, les associations observent que les personnes supportent mal la perspective d’un enfermement de si longue durée – plus encore quand il s’agit de familles avec enfants.

L’objectif de simplification annoncé n’a en outre pas été atteint. En effet, l’ensemble de la procédure est plus complexe, ce qui rend plus difficile sa compréhension et l’exercice des droits dans l’urgence.

Les nouvelles interdictions de retour sur le territoire, véritable bannissement administratif, sont souvent incomprises et entraînent un sentiment d’injustice et d’angoisse pour les personnes qui ne pourront plus revenir en France ou dans un autre Etat de l’espace Schengen durant plusieurs années. Les associations ont constaté des pratiques hétérogènes, le caractère systématique et la durée de l’interdiction variant fortement d’une préfecture à l’autre. De surcroît, beaucoup de personnes sont frappées d’une mesure d’interdiction de retour, quelle que soit leur situation : demandeurs d’asiles primo-arrivant, parents ou futurs parents d’enfants français, conjoints ou concubins de français…

Enfin, la directive retour préconise par principe la primauté du délai de départ volontaire et l’enfermement comme dernier recours. Or les associations constatent que la rétention est systématique et que le délai de départ reste l’exception.

Il n’est dès lors pas surprenant que dès les premières semaines suivant l’entrée en vigueur de la loi, les tensions, les actes de violence et les gestes de désespoir se soient multipliés : automutilations, tentatives de suicide, grèves de la faim ou incendies sont autant de symptômes de ce durcissement que nous dénonçons.

Les associations jugent sévèrement cette loi qui aggrave considérablement la situation des étrangers en rétention et qui conduit à la multiplication de gestes désespérés et à une dégradation du climat dans les centres.

Les associations unies dénoncent la précarisation juridique et sociale des étrangers engendrée par cette réforme.

12/10/2011

Source : Site de France terre d’asile

Google+ Google+