lundi 8 juillet 2024 00:24

Le PLR a dit tout le mal qu’il pensait de l’initiative sur l’immigration envers les citoyens de l’UE. Le président parle d’une «catastrophe».

 «Le compas de l’UDC est totalement cassé. La Suisse sera brisée avec l’initiative sur l’immigration». Voilà ce qu’a déclaré ce matin d’une voix calme mais ferme Fulvio Pelli, le président du PLR. Celui-ci s’est livré à une attaque en règle contre l’initiative populaire, en cours de récolte de signatures, qui demande l’introduction de contingents ainsi que des restrictions en matière de séjour et de regroupement familial pour les citoyens de l’Union européenne.

Le PLR estime que l’UDC mène «une politique suicidaire» car les accords bilatéraux ont amené une prospérité inégalée à la Suisse et lui permettent d’avoir un taux de chômage extrêmement bas. Il dénonce cette «catastrophe». Il en veut pour preuve l’avis de droit indépendant qu’il a commandé au docteur en droit Julia Hänni. Celle-ci conclut notamment: «L’acceptation de l’initiative contre l’immigration entraînerait une limitation de la libre-circulation non compatible avec les accords signés. Ce nouvel état entraînerait la résiliation des accords de libre-circulation et conduirait certainement à la mort du paquet d’accords signés dans le cadre des Bilatérales I».

Le parti libéral-radical a également demandé un avis à Werner Baumann, l’ancien ambassadeur de Suisse en Allemagne et vice-président de l’Institut de droit international. Celui-ci estime risqué pour la Suisse de vouloir renégocier les accords bilatéraux. Pourquoi? Parce que le prix à payer serait très élevé. L’Union européenne ne va pas accepter gratuitement des restrictions à la libre-circulation de ses citoyens, un principe fondamental pour elle. Si elle le fait, elle exigera en contre-partie des concessions très lourdes à la Suisse. Sur le secret bancaire par exemple.

L’ancien ambassadeur ajoute que des renégociations avec l’Union européenne sur cette question sensible tiendrait «des travaux d’Hercule». Il ne comprend pas non plus pourquoi l’initiative fixe un délai d’aboutissement des négociations de 3 ans. «Cela affaiblit la position des négociateurs suisses en les mettant sous une pression énorme. Or l’expérience montre que l’on a du succès quand on ne se surestime pas et quand il n’y a pas de temps limite».

Pour le PLR, il faut «défendre les Bilatérales coûte que coûte, appliquer de manière plus stricte les accords de libre-circulation et restreindre l’immigration en provenance des pays tiers».

10.10.2011, Arthur Grosjean

Source : Tribune de Genève

Le "Maghreb des films" à Paris présente l'intégrale des films  sur la musique marocaine…Consulter le programme en cliquant   ici

D’autres  projections de ces  films auront lieu également  comme suit :

"Nûba d'Or et de Lumière"  sera projeté à Copenhague le 29 Octobre dans le très selectif WOMEX 2011 (Source)

- "Transes" et " Pour le plaisir des yeux" sont invités par le Festival du Monde arabe de Montréal les 5 et 6 Novembre prochains. (Source)

-  "Vibrations en Haut Atlas" accompagnera le groupe Oudaden invité par Marmoucha en Hollande le 11 Novembre (Source)

- "Pour le plaisir des yeux" sera projeté à début décembre Londres dans le cadre de l'exposition sur les tissages berbères à la Brunei Gallery" ainsi que  "Tambours Battant" au département musique de l'Université de SOAS.

- "Nûba d'Or et de Lumière" est invité décembre par les Ateliers d'Ethnomusicologie de Genève.

Appel à communication pour le colloque « Écritures en migration(s) - Histoires d'écrits, histoires d'exils ». Le colloque aura lieu les 11 et 12 mai 2012, sur le site de l'Université Paris 8 à Saint-Denis. La thématique générale du colloque s'inscrit dans une perspective transdisciplinaire correspondant à la fois aux problématiques de l'écrit et à celles de la migration. Cette transversalité disciplinaire permettra d'accueillir des travaux en sciences de l'éducation, histoire, géographie, sociologie, anthropologie de l'écriture, sociolinguistique ou sciences politiques, etc. La date limite de réception des propositions de communication (en 3.000 signes) est le 20 novembre 2011. Celles-ci doivent être envoyées à l'adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

10 /10//2011, Claire Ducournau

Source : Calenda

Le Premier ministre britannique a annoncé lundi son intention de ramener l'immigration à quelques dizaines de milliers de personnes par an, dans un discours sans compromis qui ne manquera pas de séduire l'aile droite du Parti conservateur.

 

La Grande-Bretagne veut attirer "les plus brillants et les meilleurs" et compte bien en finir avec les mariages blancs et autres visas d'études frauduleux, a déclaré David Cameron, s'adressant à des chefs d'entreprise.

 

"L'immigration excessive apporte également son lot de pressions (...); pressions sur nos écoles, sur le logement et la santé", a-t-il ajouté, souhaitant que les nouveaux venus ne dépendent pas des services sociaux.

 

Le Parti conservateur veut ramener l'immigration, qui représente actuellement 200.000 arrivées par an en provenance de pays n'appartenant pas à l'Union européenne, à quelques dizaines de milliers de personnes, mais son programme en la matière est source de tensions avec ses partenaires libéraux démocrates.

 

"Ensemble, nous allons reprendre possession de nos frontières et renvoyer les immigrés clandestins chez eux", a promis le Premier ministre, invitant les Britanniques à signaler les cas suspects.

 

"Nous allons réfléchir à de nouvelles mesures pour garantir l'indépendance financière, réduire les promesses d'aide aux familles et aux amis et voir si une caution financière est nécessaire dans certains cas."

 

"Nous réfléchissons par ailleurs aux moyens de lutter contre l'exploitation abusive du système, pour garantir que les familles des migrants qui viennent ici ont une véritable relation avec leur partenaire", a poursuivi David Cameron, évoquant le cas d'un Pakistanais ayant obtenu un visa après son mariage avec une femme installée en Grande-Bretagne.

 

"Il a obtenu un permis de séjour illimité, puis a immédiatement divorcé (...) Il a regagné le Pakistan, s'est remarié et à demandé un permis de séjour pour sa nouvelle épouse.

 

"On ne peut tout simplement pas tolérer des excès de ce genre. Nous allons donc faire attendre les migrants plus longtemps, pour qu'ils démontrent qu'ils ont une véritable relation avant de pouvoir s'installer", a expliqué le chef du gouvernement, ajoutant que le mariage blanc deviendrait un délit.

 

10/10/2011, Keith Weir, Jean-Philippe Lefief

 

Source : Le Nouvel Observateur/ Reuters

 

En attendant une norme européenne, la charte halal discutée au CFCM

 

A l’approche de la réunion européenne sur la norme halal en novembre prochain, l’AFNOR multiplie les consultations et les réunions de discussions sur le sujet avec les acteurs français du marché halal. Industriels, syndicats de l’agro-alimentaire, représentants de l’Etat et musulmans… tous se penchent sur la faisabilité d’une norme française et européenne. Sans succès, semble-t-il, pour le moment. En parallèle, le CFCM, qui se déclare « intransigeant » sur le respect des prescriptions islamiques, planche à nouveau sur sa charte halal.

 

La réunion européenne sur la norme halal, qui se tiendra vers le 22 novembre prochain, approche. Quid de la position française ?
Le groupe de réflexion, animé depuis 2008 par l’Agence française de normalisation (AFNOR) et qui réunit notamment des représentants de l'État, des industriels, des syndicats de l’industrie agro-alimentaire ainsi que des représentants du culte musulman – dont le Conseil français du culte musulman (CFCM) et les grandes mosquées de Paris, Evry et Lyon* - a pour objectif d’étudier la faisabilité de création d'une norme sur les produits halal au niveau européen. Cependant, les positions françaises sont loin d’être définies selon l’AFNOR, à l’issue de sa réunion de rentrée lundi 3 octobre.

 

L’Agence, qui dit « veiller au principe de consensus » sans intervenir « dans le cours des discussions », nous affirme que la décision du groupe de réflexion au Comité Européen de Normalisation (CEN), qui centralisera prochainement les avis de plusieurs pays européens comme la Croatie, la Suède, les Pays-Bas, la Bosnie ou encore la Turquie, ne serait toujours pas déterminée. « Les semaines à venir permettront de poser la question de manière formelle et d’avoir une réponse définitive à donner au groupe européen », explique un responsable de la communication d’AFNOR, qui fait face à « une obligation de confidentialité » sur les points déjà abordées et à aborder par le groupe français.

 

Afin de taire toute polémique, on nous dira simplement que les acteurs ont « bel et bien tenu compte du consommateur final et de son besoin de transparence et de contrôle des produits » et qu’ils sont unanimement d’accord pour que le contrôle de la production soit obligatoirement intégré si une norme devait être élaborée.

 

« Comme pour l’ensemble de ses travaux, AFNOR veille à préserver la confidentialité des débats, permettant ainsi aux participants d'échanger librement sans crainte de voir leurs propos divulgués publiquement. Extraits de leur contexte, ces propos peuvent engendrer des incompréhensions et des interprétations préjudiciables au bon déroulement des travaux », affirme-t-on simplement dans un communiqué à Saphirnews.

 

Un rapport européen commun fin 2011

 

L'Autriche, qui souhaite faire de sa propre norme halal un standard européen, est à l'initiative de cette réflexion européenne. Mais plusieurs acteurs du marché halal en France ont fait signifier leur refus au CEN d’avaliser cette norme, estimant qu’elle n’est pas très « halal » en raison notamment de l’intégration de l’étourdissement préalable dans le processus d’abattage rituel.
Le pays aura tout de même la responsabilité de remettre le rapport d'étude de faisabilité du projet au CEN en fin d'année 2011. Suite à la remise du rapport, et dans le cas où il valide le principe d'initier un tel projet, le Bureau Technique du Comité demandera à ses membres de voter pour ou contre la constitution d’un comité technique de normalisation européen du halal.

 

Le CFCM « intransigeant » sur la définition du halal

 

« Les discussions avec l’AFNOR ont permis de rapprocher nos points de vue avec les industriels. Elles nous ont permis de leur exprimer nos inquiétudes et nos attentes mais aussi de comprendre et d’écouter leurs exigences et les contraintes économiques auxquelles ils sont confrontés », nous fait part Mohammed Moussaoui, le président du CFCM. Toutefois, « le CFCM sera intransigeant sur le respect des prescriptions islamiques et de la licéité du halal et de l’abattage rituel. Nous refuserons toute norme qui intégrera l’étourdissement préalable ou l’absence de contrôle. »

 

En attendant de connaître la position des autres groupes de réflexion sur la faisabilité d’une norme européenne, le CFCM reprend son travail autour de sa charte halal après l’avoir un temps remisé au placard lors des élections du CFCM. Il espère bien la faire voter « dès que possible » par toutes les fédérations musulmanes. L’espoir également qu’elle devienne « un référentiel » que devrait considérer sérieusement l’AFNOR.

 

10/10/2011, Hanan Ben Rhouma

 

Source :  ;Saphir News

 

 

David Cameron décidé à limiter l'immigration en Grande-Bretagne

Étudiants étrangers non grata en France : la circulaire Guéant pourrait être « corrigée » mardi. Aux critiques des directeurs d'écoles ou de chefs d'entreprise se joignent maintenant celles de plusieurs membre du gouvernement.

Depuis quelques semaines, comme nous le relations, c'est un « non » quasi systématique aux étudiants demandant un changement de statut pour une première expérience professionnelle en France : c'est la conséquence de la circulaire du 31 mai (en PDF,). Objectif pour les co-signataires (le duo Guéant-Bertrand) : réduire l'immigration professionnelle. D'où la diminution, en juillet, de près de la moitié des métiers en tension pour les ressortissants non-communautaires.

« On arrivera pas à remplacer ces gens-là »

Malgré les années passées en France, des diplômes prestigieux, des promesses d'embauches, des centaines d'étudiants ont quelques semaines pour quitter le pays. Pour certaines entreprises comme le cabinet de conseil Solucom dont neuf de leur salariés ont reçu un avis négatif, la circulaire est inadaptée :

« On sait que l'on n'arrivera pas à remplacer ces gens-là. »

L'enseignement supérieur a aussi fait part de ses inquiétudes. Pour Louis Vogel, président de la Conférence des présidents d'université, la circulaire est « très grave ». Elle peut aussi détruire les conventions passées avec les universités étrangères. Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles, a aussi exprimé ses craintes dans un courrier adressé à M. Guéant.

Les critiques fusent : l'Unef « exige le retrait » de la circulaire, tout comme le Collectif du 31 mai, qui regroupent des étudiants. Ou le PS qui fait remarquer, dans un communiqué :

« Après les avoir formés, refuser à ces diplômés la possibilité de faire profiter notre pays de leurs talents est proprement aberrant. »

Durcissement (aussi) des conditions financières

Outre la circulaire du 31 mai, les étudiants étrangers sont également visés par un décret daté du 6 septembre. Ce-dernier exige des ressources financières plus importantes pour bénéficier d'un titre de séjour. Concrètement, l'étudiant doit attester qu'il dispose de 5 500 euros sur son compte, soit 1500 euros de plus qu'en 2010, selon l'Unef qui dénonce « une véritable sélection sociale dans l'accès au titre de séjour ».

La majorité pas d'accord

Même dans le gouvernement, la méthode Guéant (qui veut réduire par tous les moyens l'immigration légale de 200 000 à 180 000 personnes par an) fait grincer des dents.

Valérie Pécresse, sollicitée par les étudiants d'HEC, a (discrètement) glissé un courrier à son collègue de l'Intérieur, rapporte La Tribune. Pour la ministre du Budget, ces étudiants « représentent des atouts importants pour les entreprises qui souhaitent les recruter et donc pour notre pays ». Elle alerte :

« Si une telle situation devait perdurer, elle ne serait pas non plus sans conséquence sur l'attrait de nos grandes écoles et de nos universités à l'étranger. »

En mai, quelques jours avant la circulaire (cohérence oblige), la ministre avait annoncé sa volonté de recruter d'avantages d'étudiants étrangers en master et doctorat. Alors que beaucoup « n'inscrivent pas leur mobilité dans un véritable projet d'études et d'insertion professionnelle ».

Guéant devra revoir sa copie

Plusieurs parlementaires UMP, sous la houlette du député de la Marne Arnaud Robinet, ont également interpellé le ministère de l'Intérieur. Claude Guéant avait pourtant réaffirmé ses positions lors d'une réunion avec les préfets le 29 septembre :

« J'attire en revanche votre attention sur un sujet pour lequel les résultats ne sont pas satisfaisants : les changements de statut, qui permettent à un étudiant étranger, parfois abusivement, d'obtenir un titre de séjour de travail. Vous savez qu'il s'agit d'une source importante de l'immigration professionnelle. Xavier Bertrand et moi-même vous avons demandé que le nombre de ces changements de statut diminue. Or, la baisse du nombre des changements de statut est insuffisante. Cela doit changer. »

Il devrait revenir en arrière. Laurent Wauquiez, interviewé dans Le Monde daté du 7 octobre, tente le dialogue pour calmer la polémique. Pour le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, la circulaire n'est pas (officiellement) un raté. Il prend des pincettes :

« Le problème vient de son application, qui a pu être trop rigide. »

Le ministre relativise aussi ses conséquences :

« N'oubliez pas que l'on ne parle que de 200 étudiants et que cela a duré seulement quelques semaines. »

A un écart près, note le Collectif du 31 mai : il concerne bien plus de personnes. En 2010, ils étaient près de 6000 à avoir obtenu un changement de statut.

De nouvelles directives

Pour que le texte ne soit pas « surinterprété comme il l'a été », de nouvelles « directives » devraient être donné aux préfets. Selon Laurent Wauquiez, les deux ministres co-signataires de la circulaire « sont en phase avec cette idée ».

Mardi, Laurent Wauquiez doit recevoir au ministère de l'Enseignement supérieur les représentants des grandes écoles et des universités. Le collectif du 31 mai n'est pas inscrit dans la liste des invités : dans un courrier, les étudiants ont demandé à être de la partie.

10/10/2011

Source : Rue 89

L’arrivée d’immigrants constitue une menace pour la culture québécoise. C’est du moins l’avis de 42 % des Québécois, selon une vaste enquête d’Hebdos Québec et de Léger Marketing dont les résultats ont été dévoilés lundi.

Intitulée «Découvrez le vrai visage du Québec», l’enquête, qui a été menée auprès de 29 000 personnes de 150 localités différentes, vise à brosser un portrait de la tolérance des Québécois, notamment à l’égard des immigrants.

L’enquête montre que les Québécois sont plus nombreux à percevoir l’arrivée d’immigrants d’origines ethniques et culturelles différentes comme une menace pour notre culture (à 42 %) que comme un enrichissement (39 %).

Les résultats permettent également d’illustrer que l’immigration est perçue différemment d’une ville à l’autre. C’est à Sainte-Agathe-des-Monts/Val-David que les répondants sont le plus nombreux à considérer l’immigration comme une menace, à 60 %. À l’opposé, ils sont à peine 8 % dans la ville de Mont-Royal.

Parmi les répondants qui sont d’avis que l’arrivée d’immigrants constitue un enrichissement pour la culture québécoise, les résidants de l’arrondissement Outremont à Montréal et de la ville de Mont-Royal arrivent en tête de liste, avec 65 %. C’est à Sainte-Anne-des-Monts que ce résultat est le plus faible, à 18 %.

Sur la question des unions interculturelles, près d’un Québécois sur deux (47 %) assure qu’il serait heureux si son enfant lui annonçait son mariage avec une personne d’une origine ethnique différente de la sienne, contre 44 % qui affirment qu’un tel choix les dérangerait.

La marge d’erreur de ce sondage en ligne est de 0,58 % à l’échelle provinciale, 19 fois sur 20, et de 6,9 % à l’échelle locale, également 19 fois sur 20.

10/10/2011

Source : Canoë

La première chose que l'on remarque lorsque l'on croise Brahim Takioullah, ce ne sont pas ses pieds, mais plutôt sa taille hors du commun. Il mesure 2,46 mètres. Pourtant, ce sont peut-être ses pieds qui le rendront célèbre, puisqu'ils sont les plus grands du monde.

Les juges du livre Guinness des records sont venus en France pour constater et confirmer ce qu'il pressentait. Ses pieds sont les plus longs du monde: 38,1 cm pour le gauche, 37,5 cm pour le pied droit.

Ce jeune Marocain de 29 ans, qui vit en banlieue parisienne, reste aimable lorsqu'il déambule dans les rues de Paris et qu'il suscite la curiosité des passants. "Etes-vous l'homme le plus grand du monde ?", lui demande-t-on régulièrement.

Pourtant, tout est si compliqué. Il a des difficultés à se tenir debout correctement dans le petit appartement qu'il habite avec sa mère, doit se plier pour entrer dans un taxi ou prendre le métro.

Personne ne s'était vraiment préoccupé de son immense taille jusqu'à ses 18 ans, lorsqu'un médecin scolaire lui prescrivit des examens sanguins. "On a diagnostiqué que c'était une maladie très rare qui s'appelle l'acromégalie", a-t-il raconté à l'AFP.

Brahim souffre d'une tumeur bénigne de l'hypophyse qui, ainsi, secrète un excès d'hormones de croissance. Ces affections ne peuvent être traitées que par la chirurgie.

Une fois ses études universitaires de géographie achevées, il était si grand qu'il se rapprochait par la taille du Turc Sultan Kosen, 2,51 mètres, qui détient le record du monde. Brahim continue de grandir, mais à un rythme beaucoup plus faible et ne devrait pas atteindre les 2,51 mètres.

Il a contacté lui-même le livre Guinness, et dit qu'il est fier que l'immensité de ses pieds soit reconnue, même si la vie quotidienne est toujours très compliquée.

"J'ai beaucoup de difficultés pour trouver des chaussures, je dois les faire faire sur mesure. Mais c'est très cher", explique-t-il. Il rend régulièrement visite à un orthopédiste, qui lui a fabriqué des chaussures pointure 58.

Pour ce spécialiste, Jérôme Liegeon, fabriquer des chaussures de cette taille n'est pas une mince affaire. "Vous pensez bien que quand il y a un pied très très grand, la machine pour façonner ses formes, n'a pas forcément suffisamment de recul. Donc, il a fallu travailler sur le bout de la machine", a-t-il indiqué.

Brahim a été opéré une première fois au Maroc. Mais l'intervention n'a pas été suffisante pour réduire complètement la tumeur. Brahim espère que la renommée qu'apportera son record pourra l'aider à trouver les soins dont il a besoin.

"Ce record va être connu partout dans le monde, et des experts spécialistes se feront peut-être connaître pour l'aider", a souligné Craig Glenday, du livre Guinness des records.

8/10/2011

Source :  Aufait/AFP

Publiée fin mai, une circulaire cosignée des ministères du Travail et de l’Intérieur invite les préfets à plus de rigueur pour accorder le changement de statut aux étudiants étrangers, hors Union européenne, les nouvelles dispositions donnent une interprétation stricte d’un texte de 2006 qui fixe les conditions dans lesquelles un étudiant entré en France pour y faire des études peut, lorsqu’il a décroché son diplôme, obtenir un contrat de travail avec une entreprise.

Désormais, l’administration est tenue de vérifier qu’il s’agit d’un métier « en tension » et qu’aucun Français ne s’est présenté.

Ils sont déjà plusieurs centaines à faire les frais de cette nouvelle politique. En juillet Joanna, Américaine de 24 ans, a brillamment achevé son master 2 à Sciences Po Paris et décroché, en août, un contrat de travail dans une grande entreprise de vente par correspondance. La surprise est de taille lorsqu’en septembre elle dépose son dossier en préfecture : la procédure ayant changé durant l’été, on lui dit qu’elle aurait dû faire sa demande un mois avant l’expiration de son visa étudiant. Résultat : elle perd son CDI et ne peut espérer qu’un statut de stagiaire. Joanna avait fait le choix de la France. Aujourd’hui elle envisage de partir en Suisse qui l’accueille à bras ouverts.

« Tout est fait pour nous dissuader »

Fatma Chouaieb attend une réponse depuis plus d’un mois. Cette jeune Tunisienne de 24 ans, sortie d’HEC en juin dernier, a reçu une promesse d’embauche d’un grand cabinet d’audit. Elle est aussi devenue porte-parole du Collectif du 31 mai qui rassemble des étudiants étrangers diplômés mais également des Français venus apporter leur soutien. « Tout, dit-elle, est fait pour nous dissuader. Certains attendent une réponse depuis cinq mois. Nous ne pouvons pas donner de garanties à nos employeurs. Notre crainte est qu’ils finissent par se lasser ».

Le Collectif du 31 Mai, né sur Facebook, revendique plus de 3 000 membres. Le 3 octobre dernier, il a réclamé le retrait de la circulaire Guéant/Bertrand. Et ne se satisfait pas de l’avancée de Laurent Wauquiez. Le ministre de l’enseignement supérieur vient d’annoncer que l’application de la circulaire visant à limiter l’immigration professionnelle serait corrigée. Il devrait également recevoir la semaine prochaine certaines des grandes écoles et des universités qui l’ont saisi sur des cas précis.

Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles, également patron de l’Essec, s’est récemment inquiété des conséquences de cette circulaire auprès de Claude Guéant. « Ces jeunes ne prennent pas l’emploi des Français, plaide-t-il. D’abord parce qu’ils sont souvent embauchés par les entreprises françaises qui souhaitent profiter de leur double attache pour développer des relations commerciales avec leur pays d’origine. Ensuite, parce que, par leur activité, ces gens talentueux créeront de l’emploi en France ».

Les 14 métiers en tension sont : cadre de l’audit et du contrôle comptable ; conduite d’équipement de fabrication de l’ameublement et du bois ; conception et dessin produits mécaniques ; inspection de conformité ; dessin BTP ; marchandisage ; ingénieur production et exploitation des systèmes d’information ; conduite d’équipement de transformation du verre ; téléconseil et télévente ; pilotage d’unité élémentaire de production mécanique ; conception et dessin de produits électriques et électroniques ; conduite d’équipement de production chimique et pharmaceutique ; intervention technique en ameublement et bois.

9/11/2011, Christine Morandi

Source : Le progrès.fr

Les enfants des Marocains qui sont venus s’installer en France pour travailler connaissent mal l’histoire migratoire car leur famille, depuis toujours, et l’école, jusqu’à récemment, gardent le silence. Ce qu’ils en connaissent, ils l’ont appris par eux même.

Aujourd’hui, « les enfants d’immigrés connaissent très mal et très peu l’histoire migratoire de leur famille quelque soit le pays d’origine de leurs parents ou les raisons de la migration », résume David Lepautre. En 2005, et enseignant chercheur en histoire a coréalisé une enquête auprès de 80 élèves de 14 à 20 ans, enfants d’immigrés, en France : « Souvenirs de familles immigrées » (ed. Odile Jacob).

Ce qu’il constate aujourd’hui était déjà valable il y a plus de 20 ans. « Mes parents ne m’ont rien raconté du tout. Je savais qu’ils étaient venus pour le travail et c’est tout », témoigne Jamila, 33 ans, née en France de parents marocains. « Pour moi et pour mes amis de ma génération, les parents ne parlaient pas du tout de l’histoire de l’immigration », continue Hanane, 33 ans, née au Maroc et arrivée à 6 ans, en France, dans le cadre de l’immigration de travail de sa famille.

Oublier le passé

« Le projet migratoire est un projet de rupture : ce qui appartient au pays d’origine est mis de côté », explique Daniel Lepautre. Au contraire, Hanane estime « que pour la première génération à avoir émigré, ce n’était que temporaire. Il y a longtemps eu le mythe du retour ». Parler du Maroc au passé était alors absurde puisque l’installation en France n’était que temporaire.

Pour Fatima A., 32 ans, née au Maroc et arrivée en France quelques mois plus tard, si ses parents se sont tus c’est probablement « pour ne pas noircir le tableau ». « Ce devait être très douloureux, ils n’avaient surement pas envie de partager ça avec leurs enfants », continue Hanane. Jamila sait que ses parents viennent de la campagne. « Ils sont analphabètes, ils n’avaient pas conscience du mouvement de masse auquel ils participaient », estime-t-elle. A l’école, les enfants des Marocains de la première vague migratoire n’ont souvent rien appris sur le parcours de leurs parents puisque l’histoire de l’immigration n’a intégré les programmes qu’en 2006.

Démarche personnelle

Aujourd’hui, ils ont, comme tous les enfants scolarisés, une vision simpliste voire caricaturale de la colonisation et de l’immigration et ne font aucun lien entre elles. Toutefois, « les élèves qui ont un lien avec l’immigration postcoloniale sont plus nombreux à prendre en compte l’ambivalence bienfaits/méfaits de la colonisation », note, Halima Aït Mehdi, attachée de recherche en histoire à l’université de Picardie. Selon elle, c’est une façon de prendre en compte les deux héritages.

A l’adolescence ou au début de l’âge adulte, parfois confrontés à l’image négative que la société leur renvoyait, certains enfants de Marocains immigrés se sont interrogés sur leur histoire familiale. « J’ai commencé à réellement en parler à l’adolescence. Dans mon collège, il y avait d’autres enfants d’immigrés, on a commencé à se raconter nos vies », explique Fatima A. « En grandissant, je me suis progressivement intéressée au Maroc », se rappelle Hanane. « Je me souviens avoir vu le reportage « Mémoire d’immigrés » de Yamina Benguigui : ce fut le début de ma prise de conscience », raconte Jamila.

9/10/2011, Julie Chaudier

Source : Yabiladi

Le réalisateur de "Vol spécial" et de "La Forteresse", a pris pour un jour les rênes du quotidien "Le Courrier", édité à Genève. Il est ainsi devenu rédacteur en chef pour l’édition spéciale du 8 octobre qui fait la part belle aux immigrés. Fernand Melgar, qui porte dans son dernier film un regard critique sur la politique suisse de renvoi musclé des sans-papiers, a piloté cette édition spéciale et en a signé l’éditorial.

A cette occasion, le réalisateur romand a demandé à l’équipe de rédaction du Courrier de creuser une idée simple: "Et si l’immigration, celle des étrangers qui viennent chez nous, mais aussi celle des Suisses qui partent vers de nouveaux horizons, perpétuait encore la volonté fondatrice de notre pays de solidarité et d’ouverture sur le monde? "

Le quotidien de gauche présente ainsi des portraits croisés d’immigrés suisses à l’étranger et d’immigrés étrangers en Suisse. …

9/10/2011, Fernand Melgar

Source : Apic

Le gouvernement britannique envisage de mettre en œuvre un paquet de mesures pour durcir davantage les règles sur l’immigration, afin d’atteindre ses objectifs de porter à moins de 100.000, le nombre de migrants à l’horizon 2015.

La nouvelle série de propositions devrait être dévoilée dans quelques semaines par le gouvernement de coalition qui exposera dans le détail la façon dont il vise à faire baisser l'immigration des travailleurs hors UE.

Parmi ces nouvelles mesures «draconiennes» qui seront annoncées, une loi forçant les entreprises à révéler le nombre de travailleurs étrangers qu'elles emploient, selon le Daily Telegraph.

D’autres dispositions entreront en vigueur, notamment celles liées aux mariages blancs. La période exigée pour une personne mariée pour s’installer au Royaume-Uni afin de rejoindre son conjoint sera portée de deux à cinq ans, dans le nouveau règlement, selon la même source.

Il s’agit également de relever le salaire annuel pour les travailleurs hors UE qui veulent s’installer au Royaume-Uni, actuellement fixé à 20.000 livres Sterlings (22.000 euros). La plus radicale de ces propositions pourrait amener des entreprises à publier, pour la première fois, la nationalité de leurs employés.

Les Conservateurs espèrent reprendre l'initiative politique après leur conférence du parti ou ils ont été sévèrement critiqués sur ce volet. Un quota de 21.700 travailleurs migrants par an (hors UE) est autorisé à entrer au Royaume Uni d’ici 2015.

Par ailleurs, selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS), 97.000 immigrés clandestins ont travaillé au Royaume-Uni pour une période inférieure à douze mois en 2009.

Le nombre d’immigrés entrés au Royaume-Uni qui était de 113.000 en 2004, a culminé à 208.000 en 2006 avec l’arrivée des nouveaux pays membres de l’UE comme la Pologne, la Lituanie, l'Estonie, Slovaquie, Slovénie, Hongrie, République tchèque et la Lettonie.

Des dizaines de milliers de travailleurs étrangers dont la présence est illégale en Grande Bretagne, prennent chaque année, des emplois à court terme, précise le dernier rapport de l’ONS soulignant l’ampleur du phénomène de l’immigration clandestine auquel fait face la Grande Bretagne.

Alp Mehmet, vice-président de Migrationwatch UK, a relevé «le manque de clarté et d’efficacité de la politique d’immigration du gouvernement qui laisse la porte ouverte aux clandestins». Selon lui, ces dernières statistiques montrent que la réalité en matière d’immigration du pays a été cachée par «la fumée et des miroirs».

Pour d’autres spécialistes, la politique de l’immigration a besoin de «recentrage». Le fond du problème, affirment-ils, est que la Grande Bretagne ne considère pas les travailleurs de l’UE comme des migrants alors qu’ils représentent l’écrasante majorité des immigrés entrés au Royaume Uni au cours des dernières années, profitant pleinement, ou «abusant» du système social tandis que l’essentiel de leur épargne est expédié vers le pays d’origine au détriment de l’économie britannique.

En revanche, le gouvernement ferme de plus en plus les portes aux travailleurs issus de pays hors UE - qui sont minoritaires par rapport a ceux des pays de l’Est - bénéficiant difficilement des prestations sociales et qui dans la majorité des cas, contribuent a l’économie en investissant dans des petits projets,notent les analystes appelant le gouvernement a une meilleure approche de la question.

09/10/2011

Source: L”Expression

Préoccupée par les disparités importantes en Europe sur la manière dont sont traités les enfants migrants sans-papiers, l’APCE a recommandé aujourd’hui aux Etats membres de mettre en place une base législative solide et de mettre en œuvre les lois dans la pratique, afin de garantir aux enfants sans-papiers le droit à l’éducation, aux soins de santé et au logement. Suivant les conclusions du rapporteur Pedro Agramunt (Espagne, PPE/DC), l’Assemblée a aussi demandé aux Etats membres de s’abstenir de placer ces enfants en rétention et de lutter contre leur exploitation par le travail.

L’Assemblée a également recommandé au Comité des Ministres d’inviter ses comités intergouvernementaux à élaborer des lignes directrices et des exemples de bonnes pratiques sur les moyens de garantir aux enfants sans-papiers le droit à l’éducation et aux soins de santé.

07.10.2011

Source : Site du Conseil de l’Europe

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a rendu public, le 30 septembre, un rapport sur l’état des discriminations contre les musulmans, les juifs et les Roms en France. L’organisation, qui souhaite faire de la politique de lutte contre les discriminations une priorité, a pourtant réussi à bâcler son rapport. Explications.

A l’issue de la visite en France, fin juin, de l'Ambassadeur Adil Akhmetov, représentant Spécial de la Présidence de l'OSCE sur l'intolérance et la discrimination envers les musulmans, on attendait le rapport sur l’islamophobie  avec impatience.

Il a finalement été publié le 30 septembre. Les principales conclusions retenues par l’Ambassadeur sont que les Arabes – ou ceux qui paraissent l’être - sont indistinctement perçus comme des musulmans, eux-mêmes pressentis comme des menaces potentiels pour une partie de la population, et que les femmes musulmanes sont les plus sujettes aux actes anti-musulmans. Plus encore quand elles portent le voile puisque 40 % des incidents les concernent. « Pour la première fois en 2009, une ligne a été franchie lorsque le premier de ces incidents est devenu physique », indique le rapport.

Celui-ci relève également la proposition de loi interdisant aux mères voilées d’accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires sous couvert de « laïcité ». « Les responsables du ministère de l'Éducation devraient s'assurer que les autorités scolaires locales soient prudents dans la mise en œuvre des interdictions du voile afin de ne pas décourager ou empêcher la participation constructive des mères des élèves dans les activités scolaires », recommande l’OSCE. Les représentants politiques et les représentants de la loi doivent aussi être « prudents » face à la propagation des stéréotypes négatifs et les éviter, ajoute l’organisation.
Cependant, de la rencontre de l’Ambassadeur avec des représentants de la société civile musulmane, dont le Conseil français du culte musulman (CFCM), le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui a édité une enquête accablante sur la montée des actes anti-musulmans, aurait pu émerger un rapport plus fourni que ce qui nous est présenté. Le résultat en est plutôt maigre.

Les musulmans et l’extrême gauche, nouvelles sources de l’antisémitisme ?

En revanche, le rapport du Rabbin Andrew Baker, Représentant personnel du président en exercice de l'OSCE sur la lutte contre l’antisémitisme, qui a également fait une visite en France fin juin, est nettement plus garni et mieux ficelé. Sauf que certains constats portent à polémique.

Le rapport fait en effet savoir que depuis une décennie, « une augmentation spectaculaire des incidents antisémites (…) découlent principalement de la population arabe et musulmane du pays » et sont moins le fait de l'extrême droite. « L'échec du processus de paix au Moyen Orient et le début de la seconde Intifada, qui s’ajoutent une intense et large couverture médiatique négative d’Israël, a déclenché une vague d'attaques contre des cibles juives françaises, qui s'est poursuivi depuis plusieurs années », lit-on.

« Les dirigeants français de l'époque ont cherché à minimiser ou même à nier la nature antisémite de ces incidents. » Face à « l'ampleur et la gravité du problème », les juifs de France, qui ont « des liens étroits avec Israël » en sont arrivés à se demander, « pour la première fois depuis des décennies », s’il y avait « un avenir pour eux » sur le territoire, où se compte 4 à 6 millions de musulmans et 15 à 20 % de la population proche de « l’extrême gauche ». Car l’antisionisme de ces deux groupes, selon les représentants de la communauté juive cités par Andrew Baker, alimente l’antisémitisme. La « stigmatisation » d’Israël, à travers des pamphlets comme Indignez-vous, est devenue « une manière commune d'exprimer l'antisémitisme », ajoutent-ils.

Les antisionistes devenus antisémites

Pour en arriver à ces conclusions, la Licra ou encore le CRIF, qui avait fait annuler, en janvier dernier, une conférence de Stéphane Hessel à l'ENS ont bien été consultés. Bien que ces derniers reconnaissent « les efforts (…) pour développer des outils éducatifs afin de lutter contre le racisme et l'intolérance », ils « tournent court lorsque la source principale des incidents antisémites provient en grande partie d'une autre minorité qui est en soi victime de discrimination. » Pour appuyer cette analyse, on cite le cas « d’étudiants juifs harcelés par des camarades de classe musulmans et encouragés ensuite par les responsables de l’école d’être transférés » ailleurs « lorsqu’ils se plaignent ».

Ces constats sur les musulmans inquiètent les musulmans mêmes et décrédibilisent quelque peu le court rapport - ou disons plutôt les 20 lignes - de M. Akhmetov, présenté trois pages plus loin. A considérer les antisionistes comme des antisémites devient une rhétorique de plus en plus répandue mais surtout très dangereuse. L’OSCE, qui veut se battre contre les préjugés, en répand un sans même se rendre compte.  (Pour lire le rapport (en anglais) de l’OSCE sur les discriminations),

7 Octobre 2011, Hanan Ben Rhouma

Source : Saphir News

Le Sénat américain s'est excusé pour des lois discriminatoires ciblant les immigrés chinois adoptées à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, et un représentant de la communauté sino-américaine a indiqué que cela apportait un sentiment de "clôture" et de "justice" à sa communauté.

Le Sénat a adopté la résolution à l'unanimité jeudi soir. Il a reconnu les contributions faites par les immigrés chinois à la croissance économique américaine à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, et a rappelé les injustices, dont les lois d'exclusion des Chinois, commises envers la communauté chinoise.

Les lois d'exclusion des Chinois, qui furent adoptées par le Congrès entre 1870 et 1904, étaient des lois explicitement discriminatoires à l'égard des personnes d'origine chinoise. En 1882, le Congrès a adopté la Loi d'exclusion des Chinois, qui imposait un moratoire de 10 ans sur l'immigration et la naturalisation des ressortissants chinois. La loi a ensuite été étendue à plusieurs reprises pour toucher toutes les personnes d'origine chinoise, imposant à chaque fois des restrictions plus sévères en matière d'immigration et de naturalisation.

La résolution, présentée par les sénateurs Dianne Feinstein, Scott Brown et d'autres, reconnaît que les lois contre les Chinois sont incompatibles avec le principe figurant dans la Déclaration d'indépendance selon lequel tous les êtres humains naissent égaux, et avec l'esprit de la Constitution des Etats-Unis. La résolution "regrette profondément" l'adoption de ces lois et les torts commis à l'égard des Chinois et des citoyens américains d'origine chinoise qui ont souffert de ces lois discriminatoires, et s'est engagée à préserver les mêmes droits civils et les protections constitutionnelles pour les Chinois et les autres personnes d'origine asiatique vivant aux Etats-Unis.

La résolution "ne peut pas effacer le mal causé par les discriminations passées contre les immigrés chinois, mais il est important que nous reconnaissions les torts qui ont été commis il y a de nombreuses années", a déclaré le sénateur Brown dans un communiqué.

Mme Feinstein a dit vendredi qu'elle souhaitait que la résolution puisse "éclairer ceux qui pourraient ne pas connaître ce chapitre regrettable" de l'histoire des Etats-Unis.

Haipei Shue, un partisan de la résolution, a dit à Xinhua vendredi qu'il souhaitait que la version de la résolution présentée à la Chambre des représentants par les députés Judy Chu, Judy Biggert, Mike Coffman et d'autres, puisse être adoptée d'ici mai 2012.

2011-10-08

Source : Radio Chine internationale

L'administration Obama a fait vendredi appel d'une loi des plus strictes contre l'immigration, promulguée fin septembre en Alabama (sud), estimant qu'elle allait aggraver au quotidien la discrimination envers les immigrés en situation régulière.

Dans son recours devant la cour d'appel du 11e circuit à Atlanta, le ministère de la Justice demande d'annuler la loi et d'en suspendre l'application dans l'attente de sa décision.

Le texte, déjà en application, transforme en délit le fait de travailler sans papiers et prévoit notamment le contrôle du statut migratoire des enfants dans les écoles.

"Il est très vraisemblable que ce projet radical expose les personnes en situation régulière aux Etats-Unis, y compris les enfants, à de nouvelles difficultés dans leurs relations courantes avec des personnes privées et avec l'Etat", souligne le gouvernement dans cette plainte.

La loi "crée une panoplie de nouvelles infractions qui, entre autres, transforment en délit l'échec d'un étranger à se conformer aux exigences fédérales d'immatriculation (...), les tentatives d'un étranger de rechercher ou d'exercer un emploi et les tentatives d'un étranger (...) de communiquer avec le gouvernement", ajoute la plainte.

Le ministère ajoute que ces mesures "empiètent sur l'autorité exclusive du gouvernement fédéral en matière d'immigration".

Tony West, ministre adjoint de la Justice, estime, dans le document, que cette loi "incite à la discrimination" contre les citoyens étrangers, y compris en situation régulière, en interdisant à un propriétaire de louer un logement à un étranger en situation irrégulière.
En Alabama, où le gouverneur républicain Robert Bentley a qualifié la loi de "victoire pour l'Alabama", la police est désormais autorisée à procéder à des contrôles d'identité aléatoire, à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée, à placer en garde à vue un clandestin sans possibilité de caution.

Des responsables religieux, des associations de défense des étrangers et des droits civils ont formé des recours.

Après l'Arizona, c'est la seconde fois que le gouvernement Obama essaye de bloquer la loi migratoire d'un Etat, estimant que ces dispositions sont inconstitutionnelles. Certains articles de lois migratoires ont été également retoqués dans l'Utah (ouest) et en Géorgie (sud).

Barack Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder sous condition à la nationalité américaine.

07/10/2011

Source : AFPF

Le commerce des services du Maroc avec le reste du monde a dégagé à fin août dernier un excédent de plus de 33,18 milliards de dirhams (MMDH) contre 29,1 MMDH une année auparavant, selon l'Office des Changes.

Les recettes au titre des services, qui portent sur les voyages, le transport, les communications et les centres d'appels, ont atteint près de 74,5 MMDH contre 69,5 MMDH, soit une hausse de 7,2 pc, alors que les dépenses se sont élevées à 41,3 MMDH contre 40,4 MMDH (+ 2,4 pc), indique l'Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs.

Les recettes voyages se sont chiffrées à 40,2 MMDH à fin août dernier contre 37,7 MMDH pendant la même période de l'année précédente, s'inscrivant en hausse de 6,5 pc.

Pour leur part, les dépenses voyages se sont inscrites en baisse de 1,2 pc (6,4 MMDH contre 6,5 MMDH), précise le rapport, faisant ainsi ressortir un excédent de 33,8 MMDH de la balance voyages, en amélioration de 8,1 pc.

Les recettes générées par les services de transport, de communication et de centres d'appel se sont situées respectivement autour de 13,6 MMDH (+9,7 pc), 3,7 MMDH (+2,9 pc), 2,8 MMDH (+3,2 pc).

Pour ce qui est des recettes MRE, elles se sont établies à 38,8 MMDH durant les huit premiers mois de 2011 contre 36 MMDH un an auparavant, en progression de 7,8 pc, note la même source.

Par ailleurs, les recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers se sont chiffrées à 14,8 MMDH à fin août 2011 contre 16,2 MMDH une année auparavant, en recul de 8,3 pc.

La répartition des recettes au titre des investissements et prêts privés étrangers, par nature d'opération, demeure prédominée par les investissements directs avec 82,4 pc du total des recettes, suivis des investissements de portefeuille (10,2 pc) et des prêts privés étrangers (7,4 pc).

7/10/2011

Source : MAP

Longtemps pays d'émigration, les succès économiques de la Pologne la transforment en terre d'accueil. Derrière le duel électoral de ce dimanche entre les deux grands partis, se cache le débat autour de l'avenir de l'identité polonaise

Quelques jours avant le scrutin des législatives du 9 octobre, Jaroslaw Kaczynski, leader du parti nationaliste et conservateur Droit et Justice (Prawo i Sprawiedliwość, PiS) a publié un livre au titre évocateur, «La Pologne de nos rêves». Il y développe sa pensée et en particulier son opinion sur l'Allemagne de la chancelière Angela Merkel. Il n'y va pas de main morte. Il considère qu'elle cherche «la soumission de la Pologne».

Ancien Premier ministre et frère du défunt président Lech Kaczynski, il est connu pour son euroscepticisme et sa vision extrêmement conservatrice de la société polonaise. A ses yeux, elle se doit d'être catholique et uniforme. Après 25 ans de réformes libérales, le pays est pourtant en pleine mutation.

Pour l'historien Paweł Machcewicz, «l'idéologie du PiS est une réaction à ce processus de modernisation de l'identité polonaise et qui cherche à défendre les symboles les plus évidents qui sont basés sur les luttes nationales contre les Russes, les Allemands et les communistes. Le conflit entre le PiS et PO (ndla: Plateforme Civique, le parti du Premier ministre, Donald Tusk, de centre droit) peut être interprété comme un clash entre une vision traditionaliste et une approche plus pragmatique qui cherche le rapprochement et la coopération avec l'Europe».

Dans le contexte de la campagne électorale, ce coup d'éclat de Kaczynski, largement relayé dans la presse nationale, est encore rentable auprès d'une partie de l'électorat. Kaja Skowronska, doctorante au CERI-Sciences Po, écrit que «le clivage oppose ceux qui voient l'évolution actuelle de la société polonaise comme une opportunité à ceux qui la considèrent comme une menace ». D'où le repli sur les valeurs traditionnelles, celles qui sont censées avoir fait la grandeur de la Pologne. Et le poids du parti de Kaczynski, le deuxième du pays, crédité d'environ 20% des voix.

Retour du régionalisme

Pourtant, l'Histoire chaotique de cette partie de l'Europe a malmené le concept d'identité. Ce n'est qu'en 1945 que pour la première fois les Polonais ont été regroupés au sein d'un État ethniquement quasi-uniforme. Dans la Pologne des années 30, ils ne représentaient qu'entre 65 et 70% de la population.

Alors qu'en France la notion de nation se confond avec celle de citoyenneté, en Pologne, elle s'entrechoque avec celle de peuple. Sur la carte d'identité polonaise de l'époque d'entre deux guerres, il était inscrit «citoyen» de la République mais la nationalité pouvait varier d'une personne à une autre: ukrainienne, biélorusse, lituanienne, etc. Et encore aujourd'hui, des minorités polonaises vivent en dehors des frontières de l'État, comme en Lituanie ou en Biélorussie où elles représentent entre 5 et 10% de la population. La défense de leur culture est parfois l'objet de disputes diplomatiques.

Des identités régionales existent aussi en parallèle. Par exemple, le Premier ministre sortant, Donald Tusk est originaire de la minorité des cachoubesqui vit au nord du pays dans la région autour de Gdansk. Durant l'époque communiste, les impératifs d'égalité et d'uniformité du régime ont poussé à les combattre, à les nier.

Aujourd'hui elles revivent petit à petit. En particulier en Silésie, région habitée par de nombreux Allemands jusqu'en 1945, date de leur expulsion vers l'intérieur des nouvelles frontières de l'Allemagne. En mars dernier, alors que certains habitants de Silésie demandaient la reconnaissance de la «citoyenneté silésienne», Jaroslaw Kaczynski les a comparé à des traitres, y voyant un sous marin allemand. Les réactions furent vives mais l'homme maintient le cap.

Responsable du think tank Instytut Obywatelski, proche du parti du Premier ministre, Jarosław Makowski considère que «le débat sur l'identité est virulent. Avec l'intégration européenne, elle change. Vous pouvez ainsi vous définir comme Silésien, Polonais et Européen, à la façon de poupées russes. La Pologne expérimente le concept moderne de la société et elle s'y habitue petit à petit. Avec les bons et les mauvais côtés».

Fin de l'homme blanc

Avec un développement économique qui fait pâlir bien des pays d'Europe de l'Ouest, les mutations qui attendent la société polonaise sont bien plus grandes que ces quelques revendications régionales. Un taux de croissance à 4% attire de plus en plus d'immigrés vers la Rzeczpospolita Polska.

Le phénomène reste encore marginal mais il n'est plus très difficile de trouver dans les grandes villes comme Varsovie ou Cracovie, des personnes d'origines d’Afrique du Nord, d’Asie et parfois d’Amérique du Sud. Symbole que les temps changent, en décembre dernier, le premier député noir a été élu à l'Assemblée nationale, la Sejm. John Godson, 40 ans est né au Nigéria et vit en Pologne depuis 1993.

Jarosław Makowski n'a remarqué «aucune réaction négative à cette élection, même en provenance de PiS. Quand il est apparu au Parlement, tout le monde en parlait. C'était comme pour un star ». Les conservateurs savaient qu'ils devaient être prudents car «après la victoire d'Obama, certains ont déclaré que c'était la fin de l'homme blanc».

Arrivée de l'Islam

A l'avenir, la Pologne pourra-t-elle faire l'impasse sur l'immigration? Sur l'expérience de l'altérité? Le taux de natalité du pays est dramatiquement bas. 1,35 enfant par femme, bien loin des 2,1 nécessaires pour le renouvellement des générations. Traditionnellement, ce sont les Polonais qui ont émigré. Que les rôles soient maintenant inversés posent les mêmes enjeux qu'aux sociétés espagnoles ou portugaises lors de développement économique des années 80, 90 et 2000.

Ce qui ne se fait pas sans accrocs. En mars 2010, les réactions ont été vives dans le pays lors de la construction d'une des premières mosquées du pays, à Varsovie, pour une communauté qui compterait dans tout le pays, 30.000 fidèles. Selon les sondages réalisés à l'époque, les Polonais sont divisés. 48% accepteraient une mosquée dans leur quartier, 42% affirment le contraire.

Premier journaliste noir

Cette expérience de l'altérité, Brian Scoot la connait bien. Originaire de Guyana, il est le «premier journaliste noir polonais».Arrivé en Pologne en 1985, il a acquis la nationalité en 1997. «Je n'ai pas abandonné pour autant ma nationalité guyanaise mais je suis aussi d'avoir heureux d'avoir obtenu la polonaise pour services rendus à la société».

Aujourd'hui père de deux «petits polonais», il reconnaît que les débuts furent difficiles. «Quand j'étais étudiant, avec d'autres amis “de couleur”, nous étions sans cesse visés aussi bien verbalement que physiquement. Le plus blessant était aussi l'attitude des institutions qui étaient censées être là pour nous protéger. Certains politiciens n'hésitaient pas à employer dans leurs discours des expressions du type “cette loi est faite pour les latinos ou les nègres”».

26 ans après, les choses ont-elles changé ?

«La Pologne tente encore de rattraper son retard en terme d'éthique morale et de normes modernes. Elle est un pays rempli de personnes intelligentes, mais en tant qu'entité collective, il y a encore du chemin à parcourir en particulier avec ce mélange malsain de rhétorique politique et religieuse». Ce qui n'empêche pas Brian Scott de se définir comme «vivant à l'intersection de deux cultures. Je ne suis peut-être pas Polonais mais je suis assurément un Guyanais cracovien».

8/10/2011,  Jean-Sébastien Lefebvre

Source : States.fr

La participation du Maroc au Festival " Madrid Sur ", dont la 16ème édition sera ouverte ce vendredi dans quatre localités au sud de la capitale espagnole, est un modèle de coopération culturelle réussie entre le Maroc et l'Espagne, souligne la co-directrice du festival, Angela Monleon.

"Nous travaillons depuis des années avec des partenaires marocains et le Festival +Madrid Sur+ constitue l'un des volets importants de la collaboration entre la Fondation de l'Institut International du Théâtre Méditerranéen (IITM), organisatrice du festival, et le Maroc ", a-t-elle précisé dans un entretien à la MAP.

Elle a rappelé que le Royaume est présent depuis des années au festival, soulignant que cette participation est le fruit d'un travail conjoint visant surtout à promouvoir la culture marocaine " riche et variée " auprès du public espagnol.

Mme Monleon a souligné, à ce propos, que la participation marocaine à l'actuelle édition du festival " permettra au public espagnol de mieux apprécier la richesse et la diversité de la culture marocaine grâce à des expressions artistiques aussi riche que différentes, comme celles du chanteur populaire Said Senhaji et du chorégraphe Taoufiq Izeddiou ".

Elle a, en, outre, mis en exergue la collaboration, pour la première fois, du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger (CCME) à l'organisation du Festival " Madrid Sur ".

Dans ce sens, le coordinateur pour le Maroc et le monde arabe du Festival " Madrid Sur ", Larbi El Harti, a souligné que cette première collaboration du genre du CCME au festival intervient dans la perspective de la mise en place d'une stratégie de travail conjointe avec le Fondation de l'IITM.

Evoquant la participation artistique marocaine à l'édition 2011 du festival, El Harti a relevé que la présence d'un chanteur de la musique chaâbi et d'un chorégraphe marocain de danse contemporaine à cet événement artistique s'inscrit dans le cadre du rayonnement et de la promotion de la culture marocaine à l'étranger, dans ses aspects aussi bien traditionnel que moderne.

Il a souligné, par ailleurs, l'importance de l'interaction culturelle entre le Maroc et l'Espagne et de toute réflexion conjointe, du point de vue esthétique et artistique, au sujet d'idées et de concepts à même de conduire vers une meilleure compréhension mutuelle.

La 16ème édition du Festival culturel international " Madrid Sur ", qui se poursuivra jusqu'au 30 octobre, offre 39 spectacles de théâtre, de musique et de danse, ainsi que des expositions, des ateliers et des séminaires, axés sur la thématique centrale " révolte du langage scénique ".

Le Maroc sera représenté à ce festival, organisé cette année en collaboration avec le CCME, par le danseur et chorégraphe Taoufiq Izeddiou, fondateur de la compagnie " Anania ", et le chanteur populaire Said Senhaji, qui se produiront les 14 et 16 octobre respectivement à Fuenlabrada et à Parla. Chorégraphe marocain formé en Europe, Taoufiq Izeddi, qui a acquis au fil du temps une notoriété sur le plan international grâce à un style unique de danse contemporaine, présentera au public du festival son spectacle intitulé " Danse nord ".

Le chanteur et compositeur marocain Said Senhaji, connu pour sa musique et son style appréciés par les Marocains aussi bien dans le Royaume qu'à l'étranger, aura l'occasion de se produire pour la première fois en Espagne.

Au programme de la 16ème édition du Festival international " Madrid Sur ", figure aussi une séries de tables rondes sur le thème " crise économique, sociétés plurielles et nouvelles citoyenneté " qui seront organisées, le 25 octobre à Getafe, en collaboration avec le CCME et l'Université Juan Carlos III de Madrid.

Le Maroc a toujours été présent avec force lors du Festival international " Madrid Sur ", grâce à la participation d'artistes de renom comme Touria Jebrane, Tayeb Seddiki, Faouzi Bensaidi et Ilham Loulidi, ainsi que des troupes artistiques comme Darga, Hoba Hoba Spirit, 2Kfar et Darga.

Organisé avec l'appui notamment du ministère espagnol de la Culture, de l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) et de la région autonome de Madrid, le festival s'inscrit aussi dans le cadre du programme de coopération culturel hispano-marocain " Al Mouâtamid ".

Lancé dans la fin des années 1990, ce programme a pour objectifs notamment de consolider la connaissance réciproque, le dialogue interculturel, le respect de la diversité et des valeurs démocratiques, à travers un ensemble d'actions de coopération dans les domaines de l'éducation et de la culture.

7/10/2011

Source : MAP

Le droit des étrangers en France a connu un véritable bouleversement par l’adoption de la loi du 16 juin 2011 entrée en vigueur le 18 juillet 2011. En effet, ce texte qui constitue largement une transposition de la directive européenne du 16 septembre 2008 a introduit des réformes importantes en réduisant de manière significative les garanties procédurales, en créant ce que certains appellent déjà une mesure de bannissement qui consiste en une interdiction de retour sur le territoire français et finalement en allongeant la durée de la rétention administrative qui passe de 32 jours à 45 jours.

Maître Chninif, avocat spécialisé sur la question du droit des étrangers en France, propose quelques observations sur ces trois axes de la réforme qui rendent, selon lui, le droit des étrangers en France de plus en plus complexe et difficile à suivre.

La rétention administrative est à distinguer de l’emprisonnement et qui signifie la possibilité offerte à l’administration de maintenir pour une durée limitée, dans des locaux surveillés, les étrangers qui font l'objet d'une procédure d'éloignement ou d'une interdiction du territoire français et qui ne peuvent pas quitter immédiatement la France.

La nouvelle loi autorise donc le Préfet ou le ministre de l’Intérieur à placer les étrangers en situation irrégulière dans des centres pour une durée initiale de 5 jours et ensuite pour 20 jours renouvelable une seule fois. Ces deux prolongations doivent être autorisées par le Juge des libertés et de la détention (JLD).

Cela dit, la réforme permet désormais aux autorités d’avoir la possibilité d’éloigner les étrangers dans les 5 premiers jours en échappant au contrôle du JLD qui vérifie la régularité de la procédure et qui constitue le garant des libertés individuelles.
Cependant, le placement en rétention administrative se fait par un acte administratif (arrêté) qu’on peut attaquer devant le Tribunal administratif dans un délai de 48 heures. Mais, l’administration n’est pas obligée de remettre une copie de la décision à l’intéressé. Bref, l’étranger a le droit d’attaquer une décision dont il ne connait pas le contenu !

Par ailleurs, on peut imaginer la difficulté dans laquelle peut se trouver le JLD qui sera amené à examiner la situation d’un étranger qui a vu l’arrêté le plaçant en rétention administrative validé par le Tribunal administratif.

La nouvelle loi permet aussi la rétention de « terroristes » pendant une période pouvant atteindre 6 mois.

Sur les délais dont dispose l’étranger pour quitter le territoire

Sous l’ancienne loi, l’étranger disposait d’un mois pour contester une décision lui refusant le droit au séjour avec obligation de quitter le territoire français et du même délai pour quitter volontairement le territoire national s’il ne conteste pas la légalité de la décision.

Avec la réforme, l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) n’est plus la seule conséquence du refus de séjour mais s’applique également à d’autres cas (entrée irrégulière, maintien sur le territoire après l’expiration du visa ou du titre de séjour dont on n’a pas demandé le renouvellement…).

De même, l’OQTF peut désormais être assortie d’un délai de départ volontaire ou au contraire dépourvue de tout délai de départ volontaire c’est-à-dire un départ immédiat.

La nouveauté essentielle est donc la possibilité pour le Préfet d’édicter une obligation de quitter le territoire français, sans délai, et à exécuter immédiatement dans certains cas.

Cependant, certaines dispositions de la loi sont particulièrement inquiétantes pour les étrangers en situation irrégulière puisque l’absence de demande de titre de séjour est considérée comme une soustraction à l’ obligation de quitter le territoire français alors qu’il est parfois impossible de déposer une demande de titre de séjour en raison des pratiques de certaines préfectures (irrecevabilité du dépôt du dossier par courrier et pas plus de 30 tickets par jour avec ouverture du guichet des étrangers 3 jours par semaines).

La gravité de cette mesure réside également dans l’obligation faite à l’étranger qui le souhaite d’attaquer la décision devant la Justice dans un délai de 48 heures. Sachant qu’il s’agit d’un contentieux très complexe et qu’il n’est pas facile d’obtenir un rendez-vous avec un avocat dans un laps de temps sans oublier que la notification de la décision peut coïncider et tomber en fin de semaine.

Sur l’interdiction de retour

La mesure la plus spectaculaire dans cette réforme est la possibilité pour l’autorité administrative de prendre une interdiction de retour sur le territoire français (IRTF) en plus de l’OQTF. Cette prérogative est assimilable à l’expulsion ou à l’interdiction du territoire français qui étaient réservées jusque là à la Justice française.

L’interdiction qui sera prononcée désormais par l’administration peut varier en fonction de la situation de l’étranger, atteindre 5 ans et peut être prolongée pour une durée maximale de 2 ans.

Le plus étonnant, est que l’interdiction de retour entraine l’inscription automatique au fichier des personnes recherchées (FPR) et au fichier européen SIS (système d’information Schengen).

Cette inscription au SIS entraîne, en conséquence, l’impossibilité de solliciter un visa pour revenir ou un titre de séjour dans l’ensemble de l’espace Schengen.

Par ailleurs, la loi ne prévoit pas l’annulation automatique des signalements au SIS en cas d’abrogation de l’interdiction de retour sur le territoire français. Vous pouvez donc imaginez dans ce cas les restrictions injustifiées de la liberté que pourrait subir la personne concernée.

En définitive, la loi du 16 juin 2011 est une réforme importante qui modifie encore une fois l’arsenal juridique français dédié aux étrangers et qui donnera certainement lieu, et pendant de longues années, à diverses interprétations et à de véritables batailles juridiques entre l’administration et les défenseurs des étrangers.

6/10/2011, Abderrahim Chninif

Source : Yabiladi

Ils sont ainsi quelque 6000 mineurs isolés étrangers présents sur le territoire national, la plupart laissés à la charge des services de l'aide sociale à l'enfance des conseils généraux. …Suite

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