Les besoins en main d’œuvre de l’économie, tels qu’ils sont perçus par les chefs d’entreprises et les hommes politiques président à l’arrivée d’immigrés. Au Canada, ce lien fait l’objet d’un consensus historique, en France il n’est plus assumé par la classe politique. Le Canada fait évoluer sa politique migratoire pour répondre aux besoins des entreprises, pendant que la France ferme les yeux sur les travailleurs clandestins et leurs patrons.
En France comme au Canada, aujourd’hui, les politiques d’ouverture à l’immigration sont basées sur les besoin de l’économie en main d’œuvre. La politique d’immigration des Trente glorieuses, en France, a été ouvertement assumée. En 1956 la France crée l’ « Office Algérien de la Main d’Oeuvre » (OFAMO), chargé de recruter des Algériens pour les faire travailler dans l’industrie et les mines en France. De la même façon, 17 000 Marocains sont directement recrutés par les Charbonnages de France en 1946.
Aujourd’hui également, au Canada, « l’argument économique, pour légitimer l’immigration, est accepté par tout le monde », atteste Hélène Pellerin, professeure à l’université d’Ottawa, spécialiste du rôle des diasporas dans l’économie mondiale. L’une des explications est la puissance du lobby patronal au Canada. Il pèse de tout son poids dans les débats nationaux sur l’immigration pour promouvoir plus d’ouverture.
Le Canada dispose ainsi d’un système d’immigration permanente qui sélectionne les candidats à l’immigration les plus à même de trouver une place dans la société, en fonction de l’âge, de leurs langues, de leur niveau d’études. « Malheureusement, beaucoup d’études ont montré que les promesses faites à ces gens, notamment les plus qualifiés, n’étaient pas tenues. Beaucoup ne parviennent pas à trouver d’emploi stable à la hauteur de leurs compétences », explique Hélène Pellerin.
Les entreprises décident, le gouvernement tamponne
Alors, depuis, le système a été réformé et le Canada assiste à une forme de « déclassement de l’immigration », note François Crépeau. « Le gouvernement a augmenté le nombre de permis temporaires, de sorte qu’aujourd’hui, le Canada importe près de 300 000 travailleurs dont personne ne parle », explique François Crépeau. Ils sont parrainés par des provinces et ils vont directement travailler dans des usines, des abattoirs industriels ... Là encore, la nécessité économique a présidé à cette évolution de la politique migratoire. « Ce sont les employeurs qui font les dossiers ; pour les permis temporaires, le gouvernement ne fait que tamponner », indique Hélène Pellerin.
Cette politique sélective et proactive a aussi été celle que Nicolas Sarkozy, président de la République française, a tenté de mettre en place en 2006, avec sa formule « d’immigration choisie ». Rien d’étonnant à ce que cette position soit adoptée par un homme politique de droite, défenseurs des intérêts des chefs d’entreprises à défaut d’être un grand libéral sur le plan économique.
La situation de la France, toutefois, par sa géographie, est différente de celle du Canada. « Le modèle canadien d’immigration fonctionne parce que la pays dispose de frontières très peu poreuses. Le Canada peut sélectionner les immigrés avant leur arrivée », explique François Crépeau, titulaire de la chaire Hans & Tamar Oppenheimer de droit international public, à l’université McGill de Montréal et spécialiste des migrations internationales. La France, même si elle vit, depuis les années 1970 dans le « mythe de l’immigration zéro », selon l’expression de Christophe Bertossi, directeur du Centre Migrations et Citoyennetés à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) et exception faite de la première partie du mandat de Nicolas Sarkozy, reçoit des immigrants illégaux et le marché du travail en bénéficie sans que ce soit dit.
Immigration de travail : les clandestins
En France, « il existe une main d’œuvre illégale et corvéable qui existe sans qu’il ne soit jamais clairement dit qu’elle appartient réellement au marché du travail. Pourtant, le nombre d’illégaux participe à la stabilité de ce marché », estime Denise Helly, professeure titulaire à l'Institut National de Recherche Scientifique (INRS), à Montréal, spécialiste de l’immigration et de l’intégration au Canada. « Il y a une place structurelle de l’immigration dans le marché du travail, estime Catherine de Wenden, directrice de recherche au CNRS, professeure à Sciences Po Paris en migrations internationales. Des secteurs comme la garde des personnes âgées, l’agriculture, de façon saisonnière, la construction ... manquent de main d’œuvre. »
Si les travailleurs clandestins participent bien à l’économie nationale leur invisibilité tient à la fois à « l’incapacité de la France à se voir comme un pays d’immigration », souligne Catherine de Wenden, et à la faiblesse du lobby patronal. Vendredi 8 avril dernier, Laurence Parisot, président du Medef avait tenté de réagir à l’annonce de Claude Guéant, ministre français de l’Intérieur, de limiter l’immigration de travail, par un très timide : « C'est très dangereux un pays qui se ferme. »
Le regroupement familial annule tout
Illégale et cachée en France, légale, assumée, mais partiellement inadaptée au Canada, l’immigration de travail est à l’origine de l’autre flux important d’immigration : le regroupement familial. Depuis les années 1970 et la fermeture du pays à l’immigration de travail, la politique migratoire française s’est résumée à son obligation d’assumer ses devoirs, reconnus notamment par la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant de 1989 et le droit européen, vis-à-vis des étrangers qui avaient d’abord été appelée sur son sol : accueillir leur famille.
Au Canada, le droit au regroupement familial casse également en grande partie la logique sélective de la politique migratoire. « Pour 60 000 migrants réellement sélectionnées, en moyenne chaque année, 140 000 personnes les accompagnent qu’ils soient membres de leur famille proche ou éloignée », détaille François Crépeau. Pour Christophe Bertossi, la distinction entre les différentes formes d’immigration est donc artificielle. « Un individu qui veut émigrer en France pour y travailler utilisera la voie la plus simple pour y parvenir et ce peut être, s’il en a la possibilité, le regroupement familial. Ainsi un immigré de travail peut se retrouver dans la catégorie du regroupement familial », explique-t-il.
Si la politique migratoire d’un Etat se décide d’abord sur la base de nécessités économiques telles qu’elles sont exprimées par les chefs d’entreprises, elle est également définie à posteriori par les migrants eux-mêmes qui « choisissent » leur catégorie d’immigration et n’obéissent pas nécessairement aux visées premières de l’Etat qui les a recrutés.
3/3/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi
Six-cent étudiants, dont 300 Marocains candidats aux concours d'accès aux instituts supérieurs européens, seront transportés annuellement et gratuitement par la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM).
La RAM s'engage aussi à assurer gratuitement le transport de 300 étudiants de pays subsahariens admis et/ou convoqués aux concours d'accès aux écoles et instituts marocains d'ingénierie, selon les termes d'un accord que la compagnie a signé, vendredi à Rabat, avec le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.
L'accord, signé par le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi et le président-directeur général de la RAM, Driss Benhima, prévoit aussi le transport de six encadrants marocains chargés de la supervision des épreuves écrites devant se dérouler dans des pays subsahariens, ainsi que 2 autres chargés de la supervision des épreuves écrites communes d'inscription aux écoles supérieures d'ingénierie (centre de Paris).
"La RAM, en tant qu'entreprise citoyenne, est fière de contribuer au développement et à la promotion du système national de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, en assurant la gratuité des déplacements chaque année de centaines d'étudiants désireux de poursuivre leurs études dans les grandes écoles européennes ou d'étudiants subsahariens inscrits aux écoles et instituts supérieurs marocains, dans le cadre de la coopération Sud-Sud", a indiqué le PDG de la RAM lors de la cérémonie de signature de ce Protocol d'accord.
Cette initiative, a-t-il ajouté, s'inscrit dans le cadre du soutien de la RAM aux efforts du gouvernement visant à accompagner les grands chantiers de structuration de l'économie nationale, à travers la formation de hauts cadres.
Pour sa part, M. Lahcen Daoudi s'est félicité de la signature de cet accord "unique en son genre", au service des étudiants marocains inscrits aux différentes écoles et instituts supérieurs européens, mais aussi africains désireux de poursuivre leurs hautes études au Maroc, soulignant que cet accord renforce les liens d'amitiés bilatéraux du Maroc avec des pays africains amis, dans le cadre de la coopération Sud-Sud.
Les billets annuels gratuits de la RAM (aller-retour) profiteront en premier lieu aux étudiants nécessiteux de l'enseignement supérieur, a-t-il précisé, ajoutant que l'opération se fera dans un cadre de transparence et de crédibilité.
2/3/2012
Source : Aufait/MAP
Nicolas Sarkozy a axé sa campagne résolument à droite samedi en se prononçant pour la réduction de l'immigration et contre le droit de vote aux étrangers.
Bas du formulaire
Nicolas Sarkozy est revenu samedi à Bordeaux à l'un de ses thèmes de prédilection, celui de l'immigration, dont il a pointé le «problème». Le président, candidat à sa réélection, a multiplié les appels du pied en direction des électeurs du Front national, lors de son meeting en Gironde.
«On entend tant de gens, à longueur de journée, parler si mal de la République, que par moment on a envie de mettre les points sur les 'i'. La République (...) demande à tous de prendre en partage l'identité nationale. Et l'identité nationale, ce n'est pas un gros mot», a affirmé le président sortant, remettant au goût du jour l'expression sur laquelle il avait fait campagne en 2007.
Atteinte à la République
Le chef de l'Etat a critiqué l'une des propositions emblématiques de son adversaire socialiste François Hollande, qui souhaite accorder le droit de vote, lors des élections municipales, aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans.
«Donner droit de vote aux étrangers, (...) c'est porter atteinte à la République, parce que c'est ouvrir la voie au vote communautaire et c'est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire. Or, la République ne reconnaît pas le communautarisme», a estimé Nicolas Sarkozy.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a créé la polémique sur le sujet en expliquant que le droit de vote des étrangers pouvait déboucher sur des menus halal obligatoires dans les cantines ou encore des burqini (maillots de bain couvrant les jambes et les bras) et des horaires séparés pour les femmes dans les piscines, vendredi soir lors d'un meeting près de Nancy.
Civilisations
Nicolas Sarkozy a d'ailleurs repris à son compte le terme de «civilisation», utilisé par Claude Guéant, qui avait déclaré le 4 février que «toutes les civilisations ne se valent pas».
«Nul ne peut nous demander de renoncer à notre mode de vie au nom de ses convictions religieuses, nous ne l'accepterons pas», a affirmé le président-candidat.
«Alors il faut considérer nos jours fériés», «la place qu'occupent dans nos villages et dans nos villes les clochers de nos églises et les tours de nos cathédrales», «nos habitudes alimentaires, notre conception de la morale», «non pas comme des faits religieux, mais comme des faits de civilisation», a-t-il martelé.
Terrain du FN
Estimant qu'il n'y a «pas de sujet tabou», Nicolas Sarkozy a largement empiété sur le terrain habituel de Marine Le Pen. Il a proposé d'étiqueter la viande selon les méthodes d'abattage, afin de distinguer notamment la viande halal, sans toutefois faire explicitement référence à la polémique lancée par la présidente du Front national.
Quant aux cantines scolaires, elles «sont tenues au principe de laïcité», a-t-il rappelé. «Je m'opposerai à toute évolution qui irait dans un sens contraire», a-t-il promis.
«Il n'y a pas de place dans la République pour des piscines où il y aurait des horaires pour les femmes et des horaires pour les hommes», a-t-il ajouté.
Lors de ce discours, Nicolas Sarkozy avait choisi de lister ses propositions en matière de justice et d'application des peines, mais il s'est surtout attaqué au thème de l'immigration.
«La République ne peut accueillir dignement que si elle n'est pas submergée par une immigration incontrôlée», a-t-il dit.
Problème de l'immigration
Si elle peut être un «atout», «pourquoi ne pas reconnaître que l'immigration peut être aussi un problème», a-t-il argumenté. «Je pense qu'il faut contrôler l'immigration pour qu'elle soit compatible avec nos capacités d'accueil, avec la situation de notre économie, avec la situation de notre école et même avec l'équilibre de notre protection sociale».
«Ceux qui veulent relâcher la lutte contre l'immigration clandestine, ceux qui veulent régulariser massivement les clandestins ne se rendent pas compte des conséquences sur l'équilibre de la République française», a-t-il lancé.
Immigration choisie
Prônant l'«immigration choisie», il a estimé que le «système d'intégration» à la française «ne fonctionne plus». «Il est submergé. Il faut donc le réformer, le concentrer sur ceux qui sont sur notre territoire», a-t-il souhaité. «En attendant que cette réforme urgente produise tout ses effets, nous devons réduire le nombre des arrivées sur notre territoire, il n'y a pas d'autre choix possible.»
Pendant son discours, le président-candidat ne s'est pas privé de critiquer François Hollande. «Quand on propose un taux d'imposition de 75% pour faire payer les riches et que l'on explique le lendemain que cela, je cite, 'n'a pas vocation à rapporter un seul euro au budget de l'Etat', je dis que c'est du cynisme, je dis que c'est une tartufferie et que ceux qui disent cela sont des tartuffes», a-t-il déploré.
Il est aussi revenu sur les incidents survenus lors de son déplacement à Bayonne jeudi. «Honte à ceux qui se sont joints aux séparatistes basques!», a-t-il lancé, visant directement les sympathisants socialistes. «Honte à ceux qui considèrent qu'une campagne électorale doit être une succession de guet-apens et de coups bas.»
3/3/2012
Source : 20 minutes/(ap)
Un rapport remis au ministre de l'intérieur Claude Guéant vendredi dernier met sur la table le cruel bilan de la politique d'exclusion menée par l'état depuis dix ans. Le constat fait par ce rapport est assez clair : depuis dix ans, la politique d'intégration des immigrés porté par le ministère de l'intérieur échoue dans sa mission initiale.
Le principal reproche porte sur l'utilisation des fonds qui est faite pour aider à l'intégration des personnes arrivant en France. Ainsi, le Haut Conseil de l'intégration dénonce la baisse des budgets alloués à l'intégration et qui se concentrent désormais sur les immigrés arrivent depuis moins de cinq ans en France, mais aussi, la quasi disparition des fonds accordés à l'intégration via la politique de la ville. Or, "ce démembrement, en excluant les préoccupations d'intégration du champ de la politique de la ville, a paru mettre en péril l'existence de la politique d'intégration".
En filigrane, c'est la logique de la RGPP qui est dénoncé car ayant causé une étanchéité des politiques de la ville et de l'intégration qui met à mal cette dernière. La création également en 2007 du ministère de l'immigration a acté la séparation entre politiques de la ville et politiques de l'intégration, qui devraient pourtant être étroitement liées.
Le rapport fait également le constat que "en dix ans, le nombre d'associations financées par l'état et oeuvrant expressément dans le domaine de l'intégration des immigrés et de leurs descendants directs a diminué de 80%" alors que montent en puissance des petites associations à visée communautariste au détriment des structures locales existantes.
04/03/2012 , Jennifer Declémy
Source : Paris Dépêches
En meeting à Bordeaux, samedi 3 mars, à Bordeaux, Nicolas Sarkozy a défendu sa conception de « la civilisation de la République française », lors d’un discours marqué à droite, destiné à se distinguer de François Hollande.
Sur l’immigration, le président candidat a ainsi critiqué l’octroi du droit de vote aux étrangers extra-communautaires, proposé par son adversaire socialiste, et auquel lui-même était favorable en 2005. « C’est ouvrir la voie au vote communautaire. C’est mettre les maires sous la menace du chantage communautaire », a-t-il dit. Nicolas Sarkozy souhaite aussi poser « des conditions au regroupement familial : un travail, un logement décent, l’engagement à apprendre le français ». Il a plaidé en faveur de « l’étiquetage de la viande en fonction de la méthode d’abattage », en pleine polémique sur la viande halal créée par Marine Le Pen, et relancée vendredi par des déclarations du ministre de l’intérieur Claude Guéant.
Concernant la justice, Nicolas Sarkozy a proposé qu’un « condamné ne puisse pas bénéficier d’une remise en liberté conditionnelle avant qu’il ait effectué au moins les deux tiers de sa peine », contre la moitié actuellement. Il s’est prononcé « pour un droit d’appel des victimes pour les décisions des cours d’assises, pour la détention provisoire et l’exécution des peines ». Le chef de l’État a aussi proposé d’étendre les jurys populaires « à la mise en détention provisoire et l’application des peines », et affirmé que « l’obligation de réparer le dommage » devait être une « priorité de la politique pénale des mineurs ».
4/3/2012
Source : La Croix
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Ils sont quelque 200 familles à déposer chaque week-end leurs enfants à l'Académie Ibn Khaldoun, une école marocaine d'enseignement de la langue arabe à Alexandrie, dans l'Etat de Virginie, qui connait une forte concentration de la communauté arabe.
En arrivant sur les lieux, les regards des visiteurs convergent vers l'entrée de l'académie qui arbore fièrement l'emblème de l'école, un livre laissant entrevoir une plante en plein essor, et le logo du ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, signataire d'une convention de partenariat avec cet établissement en 2009.
J'ai choisi cet emblème très représentatif de l'importance de la culture et de l'éducation pour les générations futures et le nom d'Ibn Khaldoun qui fait réfèrence à l'un des plus grands érudits arabes, explique Boubker Abi Sourour, fondateur et directeur de l'Académie.
Dans l'enceinte de l'école, qui dispense, quatre heures durant, des cours d'arabe, d'éducation islamique et de français, plusieurs affiches d'alphabet arabe illustrées de photos, de hadiths et de dictons sur l'importance de l'éducation ornent les murs. Des livres jeune public et des manuels scolaires marocains trônent dans la petite bibliothèque de l'école.
Si mes enfants ont eu la chance d'être dans l'Académie saoudienne et ont un excellent arabe, nombre d'enfants marocains ne savent pas parler cette langue, voire ignorent tout sur leur identité, confie à la MAP Abi Sourour, remontant quatre ans en arrière pour expliquer les raisons qui ont permis à cet établissement de voir le jour et de devenir la première école marocaine du genre aux Etats-Unis.
Une jeune communauté à la rechrche de ses racines
Le nombre de Marocains installés dans le pays de l'Oncle Sam a connu une forte hausse durant les dernières années, note cet employé de la Banque Mondiale et titulaire d'un doctorat en économie de la prestigieuse université de Georgetown. La plupart des membres de cette jeune communauté ont réussi leur installation et leur intégration professionnelle, fondé des familles et du coup ont commencé à nourrir d'autres ambitions, celles d'aider leurs enfants à rester attachés à leur identité, leur langue et leur religion, poursuit Abi Sourour.
L'Etat de Virginie, mitoyen de la capitale fédérale US et du Maryland, comptait des écoles islamiques fondées notamment par des Egyptiens, des Libanais, des Pakistanais et des Iraniens qui enseignaient l'arabe, le coran, mais également les cultures propres à leur pays.
Face à l'absence d'une école dédiée à la communauté marocaine, j'ai pensé créer l'Académie Ibn Khaldoun qui ouvre ses portes chaque week-end aux enfants désirant apprendre l'arabe, le coran mais aussi notre culture, en recourant à des enseignants marocains", souligne Boubker Abi Sourour.
"Notre ambition était certes d'enseigner la langue arabe et le Coran mais également la culture marocaine pour permettre aux enfants de rester connectés avec leur identité, leur religion et les traditions du pays d'origine", ajoute-t-il.
Plus de 600 élèves, représentant une trentaine de nationalités, sont passés par cette école depuis sa création en 2008. Les Marocains représentent un pourcentage majoritaire de 75 pc.
Actuellement, elle accueille environ 200 élèves de différents pays de la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), d'Europe (France et Angleterre), d'Afrique (Erythrée, Sénégal, Sierra Leone), d'Asie (Bangladesh, Inde et Kazakhstan), voire d'Amérique Latine.
Abi Sourour, père de cinq enfants, affirme ressentir de la joie en constatant la fierté des parents grace aux progrès réalisés par leurs enfants.
L'académie Ibn Khaldoun, une fenêtre ouverte sur le Maroc
Au delà de ses objectifs à court terme, Abi Sourour espère que cette école puisse contribuer à approfondir et à maintenir le contact des enfants de la communauté marocaine avec le Royaume, et partant préserver à long terme le rôle important de cette communauté et sa contribution à la scène politique et à l'économie de son pays d'origine.
L'académie Ibn Khaldoun, qui propose des prix raisonnables financés à hauteur de 50 pc par le ministère chargé des RME, veille par ailleurs à organiser des manifestations socio-culturelles à l'occasion des fêtes religieuses, comme Aid al Adha et Aid al fitr, et des fêtes nationales, comme celle de l'indépendance et la glorieuse Marche verte.
Aux yeux de Boubker Abi Sourour, il est impératif d'investir dans ces générations qui risquent de perdre leur identité, leur langue, ainsi que le contact avec leur pays d'origine. Un avis partagé par certains parents, comme Abdelali Lekhzami qui a choisi d'inscrire sa fille à l'Académie Ibn Khaldoun pour lui permettre de rencontrer ses compatriotes, d'apprendre l'arabe et de connaitre plusieurs pans de sa culture d'origine. Pour lui, il faut toujours avoir présent à l'esprit qu'on pourrait un jour retourner au Maroc.
"En dehors de mon pays, je ne suis qu'un étranger", enchaine Khadija El Ghazi, une enseignante à l'Académie Ibn Khaldoun, citant les propos d'un auteur maghrébin. Nous voulons que ces enfants connaissent le Maroc, sa culture et son authenticité. L'objectif primordial est d'entretenir cet environnement marocain, conclut El Ghazi, qui a enseigné l'arabe au primaire durant 26 ans au Maroc, avant d'élire domicile aux Etats-Unis.
1/3/2012
Source : Aufait/MAP
800.000 ressortissants marocains sont établis légalement en Espagne à fin décembre dernier, suivis des Equatoriens avec 400.000 personnes et des Colombiens (274.171), indique l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI) dans son rapport trimestriel sur l'immigration.
L'OPI, relevant du ministère espagnol du Travail et de la sécurité sociale, précise, en outre, que le nombre total des étrangers extracommunautaires possédant des titres de séjour en vigueur s'établit à 2,69 millions de personnes, soit, une hausse de 6,8 pc par rapport à 2010.
En ce qui concerne les étrangers originaires de pays de l'UE, leur nombre s'est établi à 2,55 millions de personnes, en hausse de 6,4 pc en 2011, poursuit l'OPI, précisant que les Roumains viennent à la tête de cette catégorie de migrants avec 900.000 personnes.
L'Observatoire permanent de l'immigration fait savoir que le chiffre total des étrangers légalement établis en Espagne s'élève ainsi à 5,25 millions de personnes.
1/3/2011
Source : Aufait/MAP
Mustapha Khalfi, ministre marocain de la Communication a tenu ce matin la réunion hebdomadaire du conseil du Gouvernement sur la situation en Syrie. Le ministère de la communauté MRE continue à offrir le rapatriement des Marocains qui souhaitent rentrer au Maroc.
Le conseil gouvernemental hebdomadaire a débattu ce matin, aujourd'hui, jeudi 1er mars, de l’évolution de la position marocaine sur la question syrienne et les efforts panarabes déployés, indique un communiqué de presse. Ils indiquent que depuis le début des premières émeutes à Homs, le transfert de la communauté marocaine résidente en Syrie est assuré par l’ambassade du Maroc.
Le ministère chargé de la communauté marocaine à l’étranger a mis à la disposition des MRE de Syrie un budget alloué aux frais de voyage. Autrement dit, tout Marocain établi en Syrie et qui souhaite rentrer au Maroc n’a qu’à s’adresser à l’ambassade du Maroc installée à Damas et ce, malgré le rappel de l’ambassadeur marocain, précise le ministre des MRE Abdellatif Maazouz.
Une cellule commune entre le ministère en charge des MRE et celui des Affaires étrangères suit au jour le jour la situation des Marocains de Syrie. « Si l’Etat marocain ne s’est pas mobilisé pour la Syrie au même titre que pour la Libye, c’est en partie parce que la communauté marocaine en Syrie ne dépasse pas 1200 personnes. A cette communauté, s’ajoute quelques milliers de Syriens d’origine marocaine. De même, il existe parmi nos ressortissants ceux qui comptent sur eux-mêmes pour rentrer via les pays avoisinants à l’instar du Liban », dit le ministre Abdellatif Maazouz, selon Mohamed Aswab, porte parole du gouvernement. « En cas d’urgence, nous disposons des moyens financiers qui nous permettent d’accélérer la procédure de rapatriement dans des délais raisonnables », assure-t-il.
L'éponge sur les dérapages...
L'ambassade du Maroc basée à Damas a été attaquée, le 16 novembre dernier, par des manifestants, à coups de pierres. Cette attaque était intervenue suite à l’annonce de la décision prise par la Ligue arabe de suspendre la Syrie de l’instance panarabe. Suite à ces deux incidents, l’ambassadeur marocain Mohammed Khassasi avait été rappelé par le souverain marocain.
D’après le ministre responsable de la communauté marocaine à l’étranger, peu de Marocains, à l'heure actuelle, comptent quitter définitivement la Syrie. De plus, le bilan définitif des personnes qui sont rentrées reste indéfini à cause des multiples aller-retour des ressortissants.
1/3/2012, Houda Belabd
Source : Yabiladi
Un jeune musulman allemand sur cinq revendique sa culture d'origine d'une manière assimilable à un refus d'intégration, selon une étude pour le ministère de l'Intérieur publiée jeudi qui a suscité une controverse en Allemagne.
Selon ce rapport, 78% des musulmans interrogés, âgés entre 14 et 32 ans se déclarent disposés à s'intégrer.
Alors que 52% des musulmans non-allemands approuvent l'idée de s'intégrer à la société allemande, 48% montrent de fortes tendances à la séparation, poursuit l'étude réalisée par des chercheurs des universités de Iéna et Brême et différents instituts de sondage.
Ceux-ci notent également l'existence d'un groupe religieux dur avec de fortes tendances au refus de l'Occident, de tolérance à la violence et sans tendance à l'intégration, évalué à 15% des jeunes musulmans allemands, 24% parmi les non-Allemands.
Il n'y a pas un monde musulman en Allemagne, mais plusieurs, concluent les chercheurs.
L'étude a été réalisée au téléphone à l'automne 2009 et 2010 auprès de 1.050 musulmans allemands et non musulmans âgés de 14 à 32 ans.
Celui qui combat la liberté et la démocratie, n'aura pas d'avenir ici, a prévenu le ministre de l'Intérieur conservateur Hans-Peter Friedrich en présentant l'étude.
L'Allemagne respecte l'origine et l'identité culturelle de ses immigrés. Mais nous n'acceptons pas l'importation de regards autoritaires, antidémocratiques et fanatiques liés à la religion, a-t-il expliqué.
La publication de l'étude a suscité une levée de boucliers au sein du Parti libéral (FDP) et chez les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts.
Un porte-parole du Parti libéral, Serkan Tören, a fustigé une étude qui produit des gros titres, mais aucun enseignement. La violence relève de questions sociales et non religieuses, a-t-il relevé.
Il faut en finir enfin avec l'amalgame entre religion et extrémisme, a réagi le social-démocrate Aydan Özoguz.
L'ancien membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, qui avait publié un pamphlet en 2010, affirmant notamment que le pays s'abrutit en raison d'immigrés musulmans mal intégrés et peu éduqués, se sent en revanche conforté dans ses thèses.
Il y voit un appel aux grands partis, d'engager une approche plus réaliste et moins idéaliste sur l'immigration musulmane, dans le quotidien Die Welt à paraître vendredi.
En octobre 2010, la chancelière Angela Merkel avait affirmé que le modèle d'une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, avait totalement échoué.
1/3/2012
Source : Romandie/AFP
Les envois de fonds des émigrés sénégalais se chiffrent à 643 milliards de francs CFA en 2011 malgré la crise en Europe, indique la Direction de la prévision et des études économiques du Sénégal (DPEE).
Dans sa dernière note de conjoncture transmise à l’APS, la DPEE souligne une ‘’hausse des transferts des migrants (sénégalais) malgré la crise de la dette en zone euro’’.
Cette situation a entraîné un ralentissement de la croissance économique. ‘’En effet, les dernières prévisions du FMI tablent sur une hausse du Produit intérieur mondial de 3,8%, contre 5,2% en 2010. Dans la zone euro, le PIB devrait croître de 1,6%, contre 1,9% en 2010.’’
‘’Comparés à 2010, les transferts (de la diaspora sénégalaise) se sont bien comportés en enregistrant une hausse de 14,1 milliards ou 2,2%’’, indique la même source.
La note de conjoncture de la DPEE signale que ces transferts de migrants sénégalais proviennent pour l’essentiel de la France, de l’Italie et de l’Espagne.
Elle relève en 2011 une ‘’situation monétaire marquée par un repli de 53,5 milliards des avoirs extérieurs nets, une progression de 11,9% du crédit intérieur et une expansion de 5% de la masse monétaire’’.
1/3/2012
Source : Agence sénégalaise (APS)
Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Saad Dine El Otmani a annoncé, jeudi, la mise en place par son département d'un comité de veille pour le suivi de la situation de la communauté marocaine en Syrie.
S'expirmant lors d'un point de presse tenu à l'issue du conseil de gouvernement, M. Mostapha El Khalfi, ministre de la communication, porte- parole du gouvernement, a indiqué que le ministre des affaires et de la coopération a fait un exposé lors de ce conseil sur les développements de la position du Maroc concernant la question syrienne et les efforts entrepris dans le cadre de l'initiative arabe et de l'action commune.
Il a à cet égard informé le conseil de la mise en place d'un comité de veille pour le suivi de la situation de la communauté marocaine en Syrie.
M. El Khalfi a indiqué qu'au début de ce conseil, le chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane a, d'autre part, évoqué les résultats positifs de la participation du Maroc, sur invitation du secrétariat général de la Ligue arabe, à la conférence internationale de Doha pour la défense et la protection de la ville Sainte d'Al Qods.
1/3/2012
Source : AufaitMAP
Il y a quelques jours, nous avons eu la chance de rencontrer un jeune homme plein d'ambition et bourré de talent. Il est en ce moment à l'affiche de la série la plus vue sur Canal Plus, Kaboul Kitchen, où il partage l'écran avec des grands noms comme…Suite
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Le nombre des mosquées a augmenté en dix ans aux Etats-Unis à "une vitesse incroyable" (74%) et rien ne montre que l'intégrisme s'accentue chez les jeunes musulmans, affirme mercredi un rapport.
Selon ce document intitulé "Mosquée 2011", le pays compte 2.106 mosquées dans ses 50 états plus Washington, soit une augmentation de 74% par rapport à 2000, un an avant les attentats du 11-Septembre, quand il en comptait 1.209.
"Le nombre des mosquées a augmenté ces dix dernières années à une vitesse incroyable", indique le rapport à l'initiative du groupement Communautés et Foi Aujourd'hui (Faith Communities Today) qui l'explique par l'arrivée de nouveaux immigrants (Somalie, Irak, Afrique de l'ouest, Bosnie) et la prospérité croissante de la communauté.
La grande majorité des dirigeants des mosquées - 87% - estimaient en
2011 que l'intégrisme n'augmente pas chez les jeunes mais qu'au contraire, "leur principal problème est de les faire venir et les garder à la mosquée", dit le rapport.
Un quart d'entre eux pensent que "la société américaine est hostile à l'islam", beaucoup moins que les 50% en 2000. 99% pensent que les musulmans doivent être impliqués dans les institutions américaines et 91% dans la politique. "La communauté musulmane en Amérique est pleine d'énergie et fait de plus en plus partie du paysage américain", a affirmé l'auteur du rapport Ihsan Bagby. "Les musulmans américains se sentent chez eux", a ajouté Nihad Awad, responsable du Conseil sur les Relations Amérique-Islam, "ils croient au rêve américain et font confiance à leurs c
01/03/2012
Source : AFP
Le thème de l'immigration, très sensible dans l'Etat de l'Arizona (sud-ouest), où Mitt Romney a remporté la primaire républicaine mardi, n'en demeure pas moins négligé au niveau national par les candidats républicains, focalisés sur l'économie et l'emploi.
Dans son bref discours célébrant mardi à Phoenix la victoire écrasante de M. Romney, qu'il soutient depuis janvier, John McCain, sénateur de l'Arizona et candidat malheureux à l'élection présidentielle en 2008, a assuré que son poulain avait les qualités nécessaire pour résoudre les problèmes économiques des Etats-Unis, diriger ses forces armées et rendre au pays sa "respectabilité, sa puissance et son influence". Pas un mot, en revanche, sur l'immigration.
L'Arizona, Etat frontalier du Mexique à la vaste population hispanique, est pourtant au centre des problématiques d'immigration, pour avoir voté en 2010 une loi migratoire extrêmement répressive et controversée, partiellement invalidée par la justice.
"Je pense qu'il est assez clair que l'immigration n'était pas le sujet principal de cette campagne, d'ailleurs il n'a pas été tellement abordé", a déclaré M. McCain à l'AFP lors de la soirée électorale à Phoenix. "Le problème majeur, sur cette campagne, c'est l'emploi et l'économie".
John Kavanagh, élu républicain à la Chambre des Représentants de l'Arizona, observe lui aussi que le thème de l'immigration "est passé au deuxième plan parce que notre économie sinistrée l'a mis de cô té, comme d'autres".
Mais cela n'empêche pas l'immigration "d'être toujours un problème majeur en Arizona", déclare-t-il à l'AFP. "Il y a moins d'illégaux qui passent la frontière (mexicaine) parce qu'il y a moins de travail (aux Etats-Unis) mais le problème de fond est toujours là, et nous savons que lorsque l'économie ira mieux et que le travail reviendra, les illégaux reviendront aussi".
Pour les associations de défense des droits civils, le vrai problème est que les Républicains n'offrent aucune solution au problème.
"Ce qu'ils proposent, c'est de laisser 11 millions de personnes (le nombre estimé d'immigrés illégaux aux Etats-Unis) dans la même situation", observe Eduardo Barraza, directeur de l'Institut hispanique sur les questions sociales.
Lors du débat, outre le verrouillage de la frontière avec le Mexique, Mitt Romney a défendu vigoureusement la loi migratoire de l'Arizona. Il s'est aussi opposé à la loi dite "DREAM Act", qui offrirait un pas vers la régularisation aux jeunes illégaux vivant aux Etats-Unis depuis l'enfance, s'ils poursuivent des études supérieures ou s'engagent dans l'armée.
Les Républicains "propagent et perpétuent des mythes sur l'immigration pour faire plaisir à leur base, sans fournir aucune solution pratique à un problème très complexe", relève Alessandra Soler Meetze, directrice de l'Organisation américaine de défense des libertés civile (ACLU) en Arizona.
"Il manque une discussion sérieuse sur le sujet. Nous devons dépasser cette réthorique extrémiste", dit-elle.
Pour Camila Gallardo, porte-parole du Conseil national de La Raza (NCLR), principale organisation américaine de défense des droits des Hispaniques, "jusqu'à maintenant, malheureusement, l'argumentaire des Républicains a été assez négatif", reflétant de leur part "une attitude négative face à la communauté hispanique en général" et une absence flagrante de propositions.
S'il est négligé par les primaires républicaines, le thème de l'immigration pourrait cependant être ravivé pendant la campagne présidentielle.
Mme Soler Meetze pense ainsi que la décision de la Cour Suprême en juin sur la loi migratoire de l'Arizona "va envoyer un message très important aux Etats" en déterminant l'autorité chargée des questions migratoires. "Je pense qu'après la décision, le sujet de l'immigration va ressurgir", dit-elle.
M. Barraza est plus sceptique, notamment si l'économie reste en berne.
"Qui donc voudra dire, dans le contexte politique actuel, que légaliser tous ces gens sera bon pour l'économie? Dans les faits, ça le sera, car ils vont payer des impô ts. Mais on verra surtout des millions de gens (supplémentaires) pouvant prétendre légalement à un travail", explique-t-il. "Est-ce que cette société est prête à l'accepter? Je ne le pense pas".
01/03/2012
Source : AFPF
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