L’Institut national d’études démographiques a étudié les conditions de vie de plus de 20 000 immigrés et descendants d’immigrés
Mieux connaître les conditions de vie des immigrés et de leurs descendants, ainsi que leur intégration dans la société française : c’est le but que ce sont fixé l’Ined et l’Insee dans le cadre de l’enquête intitulée « Trajectoires et origines : enquête sur la diversité des populations en France », dont une première synthèse a été rendue publique mardi 19 octobre.
« C’est la première étude publiée sur cette population depuis dix ans », souligne Cris Beauchemin, chercheur à l’Ined. L’enquête se distingue aussi par la taille de son échantillon – plus de 20 000 personnes interrogées, si besoin avec l’aide d’interprètes, entre 2008 et 2009 – et sa composition.
Si la population des immigrés est en effet « statistiquement » bien repérable dans les recensements, il n’en est pas de même des descendants d’immigrés : français dans 97 % des cas, ces derniers n’apparaissent pas théoriquement dans les statistiques publiques, qui ne peuvent être « ethnicisées ». « Nos travaux ont été très encadrés par la Cnil et par le ministère de la justice, et ont donné lieu à des procédures d’autorisation particulièrement complexes », précise Cris Beauchemin.
L’ascenseur social n’est pas totalement en panne
Sans surprise, l’enquête confirme – avec des chiffres représentatifs à l’échelle nationale – les difficultés particulières dont peuvent être victimes les immigrés et leurs descendants. Dès l’école, les chercheurs constatent que les sorties sans diplôme du système éducatif sont plus nombreuses chez les descendants d’immigrés (13 % contre 8 % pour la population majoritaire), en particulier chez les personnes originaires de Turquie, du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne. En moyenne, les enfants d’immigrés sont moins souvent diplômés du supérieur que la population majoritaire (29 % contre 34 %), même si les filles
tirent globalement mieux leur épingle du jeu.
Les discriminations se poursuivent logiquement sur le front de l’emploi. Ainsi, un immigré du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne a deux fois plus de risques d’être au chômage qu’une personne de l’échantillon majoritaire. Et s’il est moins élevé, le risque pour leurs descendants de se trouver sans emploi est lui aussi « significativement supérieur à celui des natifs ».
L’ascenseur social n’est pourtant pas totalement en panne pour ces catégories de population : les enfants d’immigrés sont plus souvent ouvriers qualifiés que leurs pères ne l’étaient et il leur arrive plus fréquemment d’accéder à des fonctions de cadres.
Quant à l’expérience directe du racisme, ce sont les descendants d’immigrés, et non les immigrés eux-mêmes, qui affirment en avoir été le plus souvent victimes. Ainsi 36 % des descendants d’immigrés disent avoir été la cible de propos ou d’attitudes racistes, alors même qu’étant les plus jeunes de l’échantillon, ils ont une expérience de vie plus courte. « La couleur de peau, puis l’origine et la religion constituent les principales sources de stigmatisation », affirme l’étude.
Le « retour au religieux » de la deuxième génération « peu crédible »
Outre les questions économiques et sociales, l’étude s’est aussi intéressée à de nombreux aspects de la vie privée des immigrés et de leurs descendants, comme les pratiques religieuses. Elle montre que la « mise à distance » de la religion est moindre chez les immigrés et leurs descendants que dans la population majoritaire, en particulier chez les musulmans. Si « parmi la population âgée de 18 à 50 ans (…), près de 45 % de personnes se déclarent agnostiques ou athées, (…) plus des trois quarts des immigrés et de leurs descendants déclarent avoir une religion ».
Non seulement « les proportions de sans-religion sont plus faibles chez les immigrés qui viennent des régions islamisées, poursuit l’étude, mais leurs descendants déclarent plus souvent une référence religieuse que les autres. » La religion joue ainsi un rôle important dans la vie de plus des trois quarts des immigrés du Maghreb, de l’Afrique subsaharienne et de Turquie. « Il en va de même pour les descendants des immigrés de ces origines, dont la religiosité se situe à un niveau très proche. »
Pour autant, le « retour au religieux » de la deuxième génération semble « peu crédible », ou à tout le moins réservé « à des fractions extrêmement minoritaires des différentes origines ». En effet, les descendants des immigrés de confession musulmane se situent pour la plupart dans la continuité « avec le sentiment religieux familial » et non pas « dans un niveau de religiosité supérieur à celui de leurs parents ».
Dans 65 % des cas, ils se marient avec un Français de souche
Au niveau familial, l’enquête confirme l’importance des couples mixtes, signe d’une certaine ouverture de la société française malgré des pratiques discriminatoires persistantes. Ainsi, « 40 % des immigrés ayant rencontré leur conjoint après la migration vivent en couple avec une personne de la population majoritaire ». C’est particulièrement vrai pour les immigrés originaires d’Asie du Sud-Est et d’Afrique subsaharienne.
Du côté des descendants, la mise en couple avec une personne de la population majoritaire est la règle. Dans 65 % des cas, ils se marient avec un Français de souche. Ceux qui choisissent un conjoint descendant d’un immigré issu du même courant migratoire forment une minorité (9 %).
Ils sont même plus nombreux à former un couple avec une personne originaire d’un autre pays, « ce qui témoigne du degré de diversité culturelle dans lequel les enfants d’immigrés grandissent et rencontrent leur conjoint ».
La vie citoyenne, le logement, le sentiment national font l’objet d’autres chapitres de l’étude, dont les résultats seront approfondis dans les mois qui viennent. Un ouvrage collectif comportant les résultats définitifs de ces travaux est attendu pour 2012.
Source : La Croix
Le Maroc sera l'invité d'honneur de "La Saison artistique et culturelle de 2012" de la Communauté française de Belgique dans le cadre de ses programmes de coopération internationale, a annoncé, lundi à Bruxelles, Mme Fadila Laanan, ministre belge de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des Chances de la Communauté française de Belgique.
Cette manifestation donnera aux citoyens belges et européens l'opportunité de découvrir la diversité et la vitalité des initiatives associatives de la société civile marocaine, a fait savoir, Mme Laanan, lors d'un colloque international sur le thème "Maroc-UE: les enjeux du partenariat''.
"La Saison artistique et culturelle'' sera une manière vivante de montrer une société à l'œuvre et en développement, tout en contribuant à intensifier davantage les échanges entre les deux communautés'', a précisé la présidente du Conseil des ministres européens de la Culture, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.
Les coopérations multilatérales et bilatérales sont indispensables et complémentaires, étant des leviers contribuant au développement de la société marocaine dans un contexte de rapprochement accru avec l'Union, mais aussi un enrichissement individuel et collectif pour l'Europe.
Mettant en relief l'importance de "la connaissance des standards", la ministre belge a, en outre, souligné la nécessité du respect des spécificités culturelles de chaque société.
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre a mis en exergue le caractère "multidimensionnel'' du partenariat euro-marocain qui embrasse autant les domaines politique, économique, commercial, financier, scientifique que culturel et humain.
Le diplomate a, à cet égard, souligné l'importance du volet humain qui constitue l'un des moteurs essentiels de la réussite des relations maroco-européennes, d'où l'intérêt d'avoir placé la dimension humaine au cœur de "la grande ambition commune que constitue le Statut avancé''.
Pour ce faire, les deux parties ont décidé ensemble de décliner concrètement, la mise en œuvre des actions s'insérant dans le cadre du volet humain de leur partenariat stratégique à travers nombre d'objectifs.
Il s'agit, entre autres, d'encourager les réseaux d'échange entre les acteurs de la société civile, de restructurer des relations entre entités territoriales, de rapprocher le système d'enseignement supérieur et de recherche et de formation professionnelle marocain à l'espace européen, a précisé M. Addahre.
Evoquant les aspects liés à la migration dans les relations maroco-européennes, le diplomate a souligné que "le Maroc et l'UE placent cette question au cœur de leurs préoccupations et leurs politiques mutuelles''.
"Cela requiert des deux parties de favoriser une migration légale et réfléchie, et d'optimiser l'impact de la migration sur le développement, avec la participation active des migrants eux-mêmes et l'implication des acteurs non étatiques, y compris le secteur privé'', a-t-il dit.
Il a, dans ce sens, fait savoir que le Maroc prône une coopération ambitieuse et équilibrée basée sur la solidarité et la responsabilité partagée, appelant à ce que les deux parties puissent aboutir à la facilitation des visas notamment pour les tranches de population actives dans les milieux d'affaires et dans les domaines académique, de la culture et de la recherche scientifique.
Dans la même optique, M. Driss Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), a insisté sur la dimension humaine et culturelle des relations euro-marocaines, désormais inscrites dans le sillage de la déclaration conjointe sur le Statut avancé.
Le Maroc comme l'Union européenne sont liés, outre le Statut avancé, par un fait social essentiel en l'occurrence l'existence d'une communauté marocaine forte de près de trois millions de personnes, appelée à se développer et connaissant des mutations radicales, tout en étant engagée dans un processus d'enracinement dans les sociétés européennes.
Cette communauté, a-t-il dit, constitue d'ores et déjà, une source d'enrichissement extraordinaire pour les deux rives à condition de mener une politique active de lutte contre les discriminations et les préjugés, et de respect de la diversité culturelle.
Se distinguant par l'émergence d'élites dans tous les domaines (culturel, économique et politique), cette communauté aspire à s'intégrer tout en revivifiant ses liens avec le pays d'origine.
Conformément aux hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, le CCME avec les autres acteurs publics marocains, mène une politique active d'accompagnement des acteurs marocains de l'émigration, tout en respectant leurs choix et leur autonomie.
Les expositions "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" (14 octobre-14 novembre à Bruxelles), "Résonances'' qui regroupe à Marrakech quinze plasticiens marocains du monde, en plus de la présence du CCME au Salon international de l'édition et de livre "SIEL'', sont autant d'exemples de cette orientation.
Pour sa part, M. Khalil Hachimi Idrissi, président du Directoire de ALM Publishing et directeur de publication du quotidien "Aujourd'hui Le Maroc'' a souligné qu'à un moment où l'Europe s'interroge sur son avenir, il est important pour le Maroc de réfléchir avec le Vieux continent sur l'avenir de leur relation.
Le statut avancé doit pouvoir traduire cette évolution de "notre avenir commun'', a-t-il poursuivi, estimant que la donne change très vite et doit tenir compte de l'évolution de tous les partenaires.
Et d'ajouter que "le statut avancé ne peut être efficace pour ce qui nous concerne que s'il trouve des relais dans l'intégration du Maghreb''.
Le Maroc même s'il est très avancé avec l'UE sur une forme d'intégration originale ne peut tirer tous les profits de toutes les situations que si l'ensemble du Maghreb est aligné sur les même exigences et les mêmes ambitions, a indiqué M. Hachimi Idrissi.
Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque a été organisé par la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne.
Source : MAP
Initiée par le ministère chargé de la Communauté des MRE en partenariat avec le ministère de la Justice et le ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité, cette caravane qui se déroule du 14 au 31 octobre et conduite par la Fondation YTIO, sillonne en premier lieu, plusieurs régions de France (Mantes-la-Jolie, Rouen, Dreux, Orléans, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Grenoble, ), où le nombre de marocains est assez grand.
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L'Institut du monde arabe (IMA) de Paris rend honneur à feu Abdelkrim Rais, maître du Tarab El-Andalousi. L'orchestre portant son nom se produira lors de deux concerts, le 22 et 23 octobre prochains, pour enchanter les amateurs de musique andalouse marocaine contemporaine.
L’histoire l’a connu pour ses interprétations de musique spirituelle, mais aussi pour son travail de musicologue et de chef d'orchestre. Abdelkrim Rais a fait un important travail de transcriptions de noubas. Il était également à la tête du conservatoire et a dirigé l'Orchestre arabo-andalou de Fès. L'orchestre a pour principale mission de restituer la musique dans son cadre traditionnel et sa forme historique.
Abdelkrim Rais (1912-1996) a été succédé par son ancien élève, Mohamed Briouel pour diriger l’orchestre qui a pris le nom de l'ancien maître. C'est dans ce cadre que l'IMA intègre dans sa programmation musicale, deux concerts de l'orchestre Abdelkrim Rais. Les amateurs pourront apprécier une musique qui est le fruit d'un alliage de cultures maghrébine, andalouse et orientale.
18/10/2010
Source : Yabiladi
Le Maroc sera l'invité d'honneur de la 3ème rencontre multiculturelle, qui aura lieu le 23 octobre, à Jerez (Sud de l'Espagne), ont indiqué lundi les organisateurs.
Initiée par les associations en collaboration avec la Municipalité de la ville de Jerez, cette rencontre vise à faire connaître l'image du Maroc, l'esprit d'ouverture, l'art et le savoir-vivre marocains à travers plusieurs activités culturelles et artistiques.
Cette rencontre se propose également d'être un point d'intégration et d'échange à travers une connaissance plus approfondie de la culture et des valeurs qui caractérisent le Maroc ainsi que de renforcement des liens de cohabitation et fraternité entre les deux pays.
Cet événement constitue une opportunité pour découvrir des aspects des cultures marocaine et andalouses à travers la présentation de costumes traditionnels, la préparation et la dégustation de plats culinaires du Royaume.
L'objectif de cette rencontre étant de favoriser les échanges en vue d'une mutuelle compréhension et de contribuer au rapprochement entre les peuples des deux pays.
Source : MAP
Le gouvernement allemand a annoncé lundi qu'il allait adopter des mesures "concrètes" pour l'intégration des étrangers, sur fond de débat parfois virulent concernant l'immigration…Suite
Le Conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay a souligné, lundi à Bruxelles, "la cohérence et la continuité qui caractérisent les choix du Maroc dans son partenariat avec l'Union européenne".
Intervenant aux côtés de M. Steven Vanackère, vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, dans le cadre d'un colloque international sur le thème "Maroc-UE : les enjeux du partenariat", M. Azoulay rappelé que "la première pierre fondatrice du statut avancé au sein duquel se construit l'espace maroco-européen, avait été posée dès 1969 avec le premier accord commercial, signé par le Maroc avec le CEE' d'alors.
En appui aux propos de M. Vanackère, qui a auparavant qualifié le Maroc de "pays modèle pour l'Europe", le Conseiller de SM le Roi a souligné que ce parcours de près d'un demi-siècle autorise les plus grandes ambitions pour demain.
Pour M. Azoulay, "si l'Union européenne est dans notre région la première de la classe partout, premier client, premier fournisseur, premier investisseur, le Maroc peut effectivement et sans complexe se présenter à l'Europe comme le partenaire exemplaire par l'ancrage de la société marocaine dans le socle des valeurs universelles des droits humains, de la diversité culturelle et de la convergence économique et sociale qui détermine le cadre général de la construction européenne et de l'espace euro-méditerranéen".
Partant de ce constat "réaliste et lucide, dont chacun des partenaires doit prendre la juste mesure", M. Azoulay a, pour conclure, mis en relief "la nécessité de consolider ces acquis et de remettre à niveau la feuille de route du nouvel horizon qui se profile sur le chemin du Maroc et de l'UE, en l'inscrivant pour demain dans une culture de la parité, de la co-responsabilité et de la co-gouvernance".
La Belgique, qui assure la présidence tournante de l'UE, se félicite des relations privilégiées entre le Maroc et l'Union dans le cadre de la politique européenne de voisinage et des réalisations du Royaume accomplies dans le domaine des droits de l'Homme, des droits sociaux, de la justice et de la bonne gouvernance, avait affirmé auparavant M. Vanackère.
Le Maroc joue un rôle important dans la région et s'y érige en "modèle et moteur" au regard de l'important champ de réformes qu'il a entreprises et de la dynamique démocratique et modernisatrice qui l'anime.
De ce fait, la Belgique est favorable à un dialogue politique davantage renforcé entre l'UE et le Maroc, a souligné le responsable belge, estimant nécessaire de "déterminer ensemble le format de ce dialogue politique et ses modalités".
Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque a été organisé par la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" (14 octobre-14 novembre) à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM).
Source : MAP
Le statut avancé octroyé au Maroc témoigne de la reconnaissance par l'Union européenne de l'importance des avancées réalisées par le Royaume et de son ancrage dans l'espace européen, a affirmé, lundi à Bruxelles, M. Tomas Dupla Del Moral, directeur Proche et Moyen-Orient, Méditerranée du sud à la Commission européenne.
Intervenant lors d'un colloque international "Maroc-Union européenne : les enjeux du partenariat", organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le responsable européen a affirmé que ce statut avancé consacre la place "privilégiée" du Maroc et sa position de "partenaire-clé" dans le monde arabe.
C'est le premier pays de la région à avoir un tel statut, ce qui le place dans une situation d'avant-garde dans la politique de voisinage, a-t-il dit.
"Le fait que le Maroc soit le premier bénéficiaire de fonds dans la région au titre de l'instrument financier de la politique de voisinage montre clairement que le Maroc est un partenaire particulièrement important pour nous", a ajouté M. Del Moral.
Et de poursuivre : "il y a un grand nombre d'intérêts géopolitiques communs qui nous rapprochent, qu'il s'agisse de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme dans la région du Sahel, de l'immigration clandestine, ou de la stabilisation et du développement de l'Afrique sub-saharienne".
"Le dialogue politique que nous avons développé pour discuter de ces questions montre que nous partageons souvent les mêmes idées sur les solutions à adopter", a-t-il souligné.
Le responsable européen s'est également félicité des réformes engagées par le Maroc sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, dans les domaines politique, économique et social.
Le statut avancé renforce le partenariat en précisant de nouvelles ambitions en matière d'approfondissement des relations politiques, d'intégration au marché intérieur, de coopération sectorielle et de prise en compte de la dimension humaine, a indiqué M. Del Moral.
"Le raffermissement de la coopération politique entre l'UE et le Maroc est pour nous un volet essentiel de ce Statut, et le niveau d'ambition que nous souhaitons atteindre sur ce plan est très élevé", a-t-il dit, soulignant que le 1er Sommet UE-Maroc organisé en mars dernier, la création en mai d'une commission parlementaire mixte Parlement marocain-Parlement européen et l'accord sur la participation du Maroc aux programmes communautaires, témoignent de cette ambition".
Pour sa part, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'UE, M. Menouar Alem a donné un aperçu sur l'évolution récente du partenariat Maroc-UE, réitérant la détermination du Royaume à poursuivre le processus de consolidation de la relation avec l'UE, notamment à travers la mise en place d'un véritable dialogue politique régulier, et "l'octroi d'une visibilité au statut avancé qui se positionne aujourd'hui comme étape intermédiaire, voire une transition vers un nouveau lien contractuel post-accord d'association".
Il a également cité parmi les perspectives des relations Maroc-UE, le renforcement de la dimension "coopération économique et financière" de ce statut, le lancement des discussions sur l'accord de libre-échange global et approfondi, la poursuite du processus de rapprochement réglementaire avec le marché intérieur européen ainsi que l'interconnexion à différents niveaux et à différents modes (transports, énergie, télécom) dont l'objectif est de mettre en place un espace économique commun s'inspirant des normes qui régissent l'espace européen.
"D'autres actions et mesures importantes prévues dans le cadre du document conjoint font l'objet de négociations en cours sur le +plan de mise en œuvre du statut avancé+ qui remplacera le plan d'action de voisinage arrivé à son terme en 2010, privilégiant un rythme à la fois équilibré, au niveau des différentes dimensions (politique, économique, et humaine), différencié, pour tenir compte de la capacité d'absorption des deux partenaires, et dynamique, permettant une plus grande adaptation aux contraintes régionales et internationales", a ajouté le diplomate marocain.
Et de souligner que le Royaume s'est engagé activement et de manière responsable dans la réflexion initiée dernièrement par la Commission européenne pour la révision de la politique européenne de voisinage.
"Un tel exercice devra mener vers la mise en place d'un espace de voisinage de l'Europe qui constitue un cadre propice pour le prolongement naturel des politiques européennes dans tous les domaines d'intérêts communs", a souligné M. Alem.
Organisé par la Mission du Maroc auprès de l'UE, ce colloque s'inscrit dans le cadre de l'exposition "Le Maroc et l'Europe : six siècles dans le regard de l'autre" initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le Centre de la culture judéo-marocaine.
Source : MAP
Une conférence sous le thème "l'immigration et les immigrés, vers une approche de prestations" sera organisée, vendredi à Tétouan, à l'initiative du Forum du Nord pour la culture et le développement.
Cette rencontre a pour objectifs de créer de nouveaux mécanismes en vue de répondre aux besoins des immigrés selon une approche de prestations, indique un communiqué du Forum.
Elle ambitionne également de cerner les difficultés et les obstacles dont font face les immigrés au Maroc, particulièrement au niveau des procédures administratives afin d'établir des recommandations à même de mettre fin à leur calvaire avec les administrations, les établissements publics et semi-publics.
Lors de cette rencontre, il sera également question de débattre de la mise en place d'un mécanisme à même d'assurer l'appui et l'accompagnement des besoins et des services rendus aux immigrés pendant les vacances estivales ou dans leurs pays d'accueil.
Les organisateurs prévoient de mettre la lumière sur l'appui, de la société civile au gouvernement, qui est devenu une nécessité vue l'importance des questions sociales, administratives et juridiques des marocains du monde, mais également les besoins des générations futures de plus en plus grandissants.
18/10/2010
Source : MAP
Geert Wilders est "dangereux" et a "divisé" la société néerlandaise, ont affirmé lundi les plaignants dans le procès pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les musulmans du député néerlandais d'extrême droite.
"M. Wilders est un dangereux idéologue qui a divisé la société néerlandaise", a déclaré à Amsterdam Naoual Abaida, une des plaignantes, née d'une mère néerlandaise et d'un père marocain.
"Je vous demande de me protéger, en tant que musulmane et marocaine, contre M. Wilders", a-t-elle ajouté, se référant au discours "polarisant" et "dénigrant pour l'islam" du chef de file du parti anti-islam PVV.
Geert Wilders, 47 ans, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'islam de "fasciste", et réclamé l'interdiction de la vente et de la lecture du Coran, comparé au livre "Mein Kampf" d'Adolf Hitler.
Le parquet néerlandais avait requis vendredi la relaxe du député pour les cinq délits qui lui sont reprochés, estimant notamment que ses déclarations ne sont pas punissables car elles s'inscrivent dans le cadre du débat public.
Les plaignants, principalement des particuliers, ont demandé lundi la somme symbolique d'un euro de dommages et intérêts.
"Nous sommes quotidiennement la cible de propos xénophobes", a affirmé aux juges Mohamed Rabbae, un politicien néerlandais musulman d'origine marocaine : "nos enfants ne sont plus sûrs de leur avenir (...) dans ce climat de discrimination, de haine et d'hostilité répandu par M. Wilders".
Le procès du député, qui encourt jusqu'à un an de prison ou 7.600 euros d'amende, s'était ouvert le 4 octobre. Sept journées d'audience sont prévues et le jugement devrait être rendu le 5 novembre.
Le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, arrivé troisième aux élections législatives du 9 juin, a apporté son soutien au gouvernement libéral-chrétien-démocrate minoritaire du nouveau Premier ministre néerlandais, le libéral Mark Rutte.
18/10/2010
Source : AFP
Le débat sur l'islam en Allemagne menace de déraper alors que les responsables politiques se relaient pour critiquer le déficit d'intégration des musulmans étrangers.
Le pays, qui compte quatre millions de musulmans, est en effervescence depuis la sortie d'un livre d'un ancien membre du directoire de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, qui considère que l'immigration sape les fondements de la société allemande.
Tentant de désamorcer un débat de plus en plus houleux, le président Christian Wulff a assuré début octobre que l'islam avait sa place dans le pays. Il a invité les Allemands à plus de respect et de solidarité envers les étrangers.
Mais ces propos ont suscité de vives répliques, des responsables insistant sur les racines judéo-chrétiennes du pays et appelant à mettre un terme à l'intégration de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.
De nombreux responsables politiques et des médias mettent dans le même panier quatre millions d'habitants - turcs, arabes, afghans - détenant pour la plupart la citoyenneté allemande en leur attribuant des problèmes que la plupart n'ont pas.
"Les discours sur les musulmans en Allemagne ont tendance à prendre une forme de plus en plus hystérique", écrit Andreas Petzold, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Stern. "Il est lassant de voir cette avalanche de débats qui, au final, se concentrent sur l'islam."
RESSENTIMENT
Une étude publiée la semaine dernière montre une montée des opinions antidémocratiques et racistes. Selon un sondage de la fondation Friedrich Ebert, proche du Parti social-démocrate (SPD), 58% des sondés estiment qu'il faut restreindre le droit des musulmans à pratiquer leur religion. Ils sont 55% à admettre "ne pas aimer les Arabes" contre 44% en 2003.
Dans son livre "L'Allemagne se détruit", Thilo Sarrazin écrit que les musulmans minent la société allemande, refusent de s'intégrer et vivent aux crochets de l'Etat. Sous la pression, ce responsable social-démocrate a dû démissionner de la Bundesbank mais continue de bénéficier d'un large soutien dans les sondages.
Le ministre-président de Bavière, allié d'Angela Merkel, Horst Seehofer, a renchéri en déclarant qu'il n'y avait plus de place en Allemagne pour de nouveaux immigrés issus de cultures différentes.
Soulignant des cas d'intimidation de jeunes écoliers allemands commis par des jeunes issus de l'immigration, la ministre des Affaires familiales, Kristina Schröder, a mis en garde contre une montée des sentiments anti-allemands.
La chancelière Angela Merkel a pour sa part assuré que la charia ne remplacerait pas la loi allemande, ce que personne n'envisage, et a estimé que les politiques visant à créer une société multiculturelle avaient échoué.
RÉACTION TARDIVE
L'Allemagne n'a jamais tenté de mettre en place une société multiculturelle et a longtemps nié être un pays d'immigration alors que les immigrés représentent un cinquième de sa population.
Les problèmes qui touchent les communautés défavorisées d'immigrés - délinquance, drogue, échec scolaire - sont indéniables.
Seule une petite minorité de musulmans suivent des traditions comme les mariages forcés ou le port du voile intégral. Si les prières quotidiennes ou la consommation de viande halal peuvent faire grincer des dents chez certains Allemands, elles ne violent aucune loi.
"Les musulmans se sont retrouvés à représenter tous les immigrés mais tous les musulmans ne sont pas des immigrés, et pas même la moitié des immigrés en Allemagne sont des musulmans", souligne Riem Spielhaus, spécialiste de l'islam, dans le Berlin Tageszeitung.
Selon des analystes, le problème auquel est confrontée l'Allemagne va au-delà de celui des musulmans allemands. Plombée par la réunification et la crise économique, l'Allemagne doit s'adapter à une société plus dure et plus compétitive.
"Toutes les discussions portent soudain sur l'intégration parce que la plupart des gens se rendent compte que la société d'intégration n'existe plus", écrit Moritz Schuller dans le quotidien berlinois Der Tagesspiegel.
Source : L’Express/Reuters
La ville de Tanger accueillera du 21 au 23 octobre courant un colloque méditerranéen sur le thème "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine".
Cette rencontre, organisée par la Délégation de l'Education nationale à Tanger-Asilah en collaboration avec la série mensuelle "Al Maarifa Lil Jamii" (la connaissance pour tous), vise à examiner les conditions de vie des enfants en situation difficile dans les deux rives de la Méditerranée.
Lors de ce colloque, auquel prendront part des départements gouvernementaux concernés, des établissements universitaires, des acteurs de la société civile et des organisations internationales dans les pays de la méditerranée occidentale, les participants devront étudier et échanger les expériences sur cette question et oeuvrer ensemble à la recherche de solutions.
La rencontre vise également à évaluer les efforts des gouvernements et des différents acteurs de la société civile pour l'amélioration de la situation économique, sociale et éducative des enfants, afin de contribuer au développement des mécanismes pour la lutte contre toutes les formes de maltraitance et de marginalisation des enfants.
Il s'agit aussi de proposer des solutions quant à l'émigration clandestine et à la situation vulnérable des mineurs non accompagnés dans les pays d'accueil, de contribuer à la révision des textes de loi et des conventions en vue de les actualiser et élaborer une stratégie méditerranéenne de lutte contre l'exploitation des enfants et d'amélioration de leurs conditions de vie.
Les panels de ce colloque porteront notamment sur les thèmes "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine : quel avenir ?", "Enfants de l'émigration clandestine : un problème insurmontable ?" et "Situation difficile des enfants : dimensions éducatives et scolaires".
Source : MAP
L'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, M. Omar Zniber, a passé en revue, lundi, les efforts constants du Maroc dans la lutte contre le crime organisé transnational sous toutes ces formes.
Intervenant devant la 5ème session Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale, M. Zniber a mis en exergue les acquis juridiques et institutionnels réalisés au Maroc, qui œuvre, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la lutte contre le crime organisé, notamment l'émigration irrégulière et la cybercriminalité.
Le Maroc, de par sa position stratégique entre l'Afrique et l'Europe et sa responsabilité vis-à-vis de ses partenaires, a adopté une série de mesures pour lutter contre les réseaux criminels, dont les lois réglementant l'entrée et séjours des étrangers, et a renforcé ses moyens humains et matériels pour empêcher les opérations de trafic d'être humains depuis son territoire, a indiqué le diplomate marocain.
Il a rappelé, dans ce sens, l'adoption en 2007 de la stratégie nationale de lutte contre le trafic des êtres humains, qui vise le renforcement de l'arsenal juridique du Maroc, à travers l'activation du processus de ratification des conventions internationales, notamment les protocoles additifs relatifs aux trafics des êtres humains et des émigrés.
Dans ce cadre, le Maroc prend en considération la dimension humaine du problème en prodiguant les soins nécessaires aux victimes et en facilitant leur retour à leurs pays d'origine dans le respect du droit humanitaire international, a-t-il noté.
Sur le plan international, a fait savoir M. Zniber, le Maroc a ratifié plusieurs conventions de coopération technique avec les pays de l'Union européenne, principale destination des émigrés illégaux, ainsi qu'avec l'Organisation internationale pour les migrations, soulignant que cette coopération a donné des résultats importants dont le démantèlement de plusieurs réseaux de trafic d'êtres humains et la diminution du flux de l'émigration clandestine.
Le diplomate a rappelé, à ce sujet, que le Maroc soutien le plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, adopté par l'assemblée générale des Nations unies en juillet 2010, appelant l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a créer "une caisse onusienne" en faveur des victimes du trafic d'êtres humains, notamment les femmes et les enfants.
Ce mécanisme d'aide sera à même d'assurer l'assistance technique nécessaire, alors que la conférence des parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale constituera la plateforme de coordination pour l'application du plan d'action mondial de lutte contre la traite des êtres humains, a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M. Zniber a souligné que le Maroc a abrité, dans ce cadre, plusieurs conférences et réunions internationales et régionales, notamment la conférence ministérielle euro-africaine sur l'immigration et le développement, qui a constitué un tournant vers l'élaboration d'une nouvelle approche de l'émigration.
Lors de cette conférence, le Maroc a appelé les pays européens à promouvoir des projets de développement dans les pays sources de l'immigration afin d'encourager les candidats à l'émigration clandestine à rester dans leurs pays d'origine, et à redoubler d'efforts pour démanteler les réseaux d'émigration clandestine qui ont des liens avec les organisations criminelles avec les trafiquants de dogue et des armes.
Le Maroc considère qu'il est temps d'appréhender la question du crime organisé en tant que phénomène mondial au sein duquel les réseaux criminels ont recours aux nouvelles technologies, d'où l'intérêt de prendre des mesures efficientes et concertées afin de suivre le développement de ce phénomène et résoudre ce problème depuis sa source, a affirmé M. Zniber.
Prenant en considération le caractère transnational de ce phénomène, le diplomate marocain a appelé à faire de la coopération internationale un "choix stratégique" incontournable pour assurer la sécurité et la quiétude des citoyens, estimant que l'échange d'informations constitue un outil primordial dans la lutte contre le crime organisé.
Source : MAP
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déploré qu'une "anxiété croissante" dans les pays développés serve de "prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", mardi devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg.
"Dans bien des pays développés, immigration et récession économique suscitent une anxiété croissante, qui, de plus en plus, sert de prétexte à des politiques de discrimination et d'exclusion", a affirmé M. Ban, lors d'une célébration marquant le 60e anniversaire de la convention européenne des droits de l'homme.
Aujourd'hui, "le schisme entre l'Est et l'Ouest a été remplacé par une fracture de plus en plus marquée entre le Nord et le Sud. Les droits civils et politiques reculent, l'engagement en faveur du droit au développement social et économique manque de vigueur".
"Quand on parle de droits de l'homme, il ne devrait y avoir aucune sélectivité. Les droits de l'homme ne sont pas un menu dans lequel on peut picorer", a martelé M. Ban.
Il a déploré que cela soit le cas même "dans des pays démocratiques qui choisissent de ne pas ratifier certaines conventions internationales, ou de réinterpréter des conventions auxquelles ils ont souscrit". Ainsi, "vingt ans après son adoption, aucun des grands pays d'Europe n'a signé ou ratifié la convention sur les droits des travailleurs migrants et leurs familles".
Le secrétaire général s'est félicité de l'initiative prise par le Conseil de l'Europe d'une réunion "à haut niveau" avec l'UE mercredi à Strasbourg pour "discuter de l'intégration des Roms en Europe".
"Sans interventions fermes de la justice, nous ne ferons jamais cesser les violations des droits de l'homme qui sont commises dans l'est de la République démocratique du Congo, et notamment le recours au viol comme arme de guerre", a-t-il dit, rendant hommage à l'action de la justice internationale, et notamment à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH, qui dépend du Conseil de l'Europe). "Si les tribunaux nationaux ne peuvent s'occuper de ces crimes, alors la communauté internationale doit intervenir", a-t-il souligné.
"Les droits de l'homme pour tous, ce n'est pas un rêve impossible. On ne devrait même pas en parler comme d'un +rêve+", a-t-il conclu.
"Il reste de nombreux défis" en matière de droits de l'Homme et "les pays démocratiques doivent donner l'exemple", a ensuite relevé M. Ban lors d'une conférence de presse.
"Je ne suis pas là pour montrer du doigt un pays plus qu'un autre mais dans la réalité quotidienne, il n'y a pas de paradis pour les droits de l'Homme sur terre", a regretté le numéro un de l'ONU.
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjoern Jagland, a convenu qu'il restait "beaucoup de problèmes à régler" en matière de droits de l'Homme dans certains des 47 pays de cette organisation paneuropéenne, "et pas seulement dans les nouvelles démocraties". "Nous devons balayer devant notre propre porte", a-t-il dit.
Cette cérémonie a été marquée par un incident, une huissière ayant empêché les photographes de presse de pénétrer dans l'hémicycle du Conseil de l'Europe, faute d'avoir selon elle reçu des instructions en ce sens.
Source : Romandie/AFP
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Ameur, a tenu, dimanche soir à Madrid, une rencontre de communication avec les présidents et les représentants des associations des Marocains établis à Madrid et sa région
Cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la visite de travail qu'effectue actuellement le ministre en Espagne, a été une occasion pour informer la communauté marocaine de la région de Madrid des différents programmes et chantiers lancés par le gouvernement au profit de la diaspora nationale.
Dans ce cadre, M. Ameur a passé en revue les grandes lignes du programme mis en place par son département pour accompagner cette communauté. Il s'agit notamment de celles relatives à la question de l'identité et de la relation avec le pays d'origine, aux volets culturel, religieux, administratif et social, sans oublier la contribution de la diaspora marocaine au processus de développement du Maroc.
Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a mis en place un programme culturel et pédagogique dont le principal objectif est de consolider l'enseignement de la langue arabe dans les pays d'accueil et son adéquation avec les nouveaux besoins de cette communauté et mettre en relief les valeurs et principes du patrimoine culturel et de civilisation du Royaume.
A cet effet, a indiqué M. Ameur, un programme a été lancé par son département pour la création de centres culturels dans les principaux pays d'accueil de la diaspora marocaine, pour l'encouragement de l'enseignement de la langue arabe et pour le soutien des associations actives dans le domaine de la culture et de l'éducation.
Pour ce qui du volet social, le programme mis en place par le ministère vise principalement à soutenir les membres de la communauté marocaine à l'étranger en situation difficile. Il s'agit particulièrement d'apporter aide et assistance aux retraités, aux détenus et aux mineurs d'âge, de procéder au rapatriement des dépouilles des immigrés nécessiteux et d'apporter une aide juridique aux immigrés en situation de précarité, aux côtés du soutien des associations actives dans le domaine social et l'aide à l'éducation des enfants dans certains pays d'accueil.
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a, par ailleurs, indiqué que son département a également mis en place un programme d'accompagnement des RME sur le plan administratif à travers la création d'un système intégré d'étude et de suivi des plaintes et la constitution d'un comité ministériel pour examiner les doléances des Marocains à l'étranger.
Source : Le Matin/MAP
Le colloque international consacré cette semaine au Statut avancé entre le Maroc et l'UE, organisé à Bruxelles par le CCME et le Centre de la culture judéo-marocaine, est tombé à pic. Pendant que l'Europe déprimée s'interroge sur on avenir, nous, on s'interroge avec elle sur notre avenir commun. Quelles perspectives ensemble? Quel avenir à partager? Quelle convergence
à construire ? Les questions sont nombreuses, on le voit, les réponses sont rares, on le sent, toute la logorrhée technocratique ne peut nous faire oublier ces limites, mais une intuition demeure. Autour de la Méditerranée, il y a un avenir possible.
La culture partagée permet de l'imaginer. La crise si sévère aujourd'hui pose, par l'ouverture qu'elle impose, ses fondements.
Seule une économie ouverte sur le Sud peut garantir le retour d'une croissance commune. En clair, l'Europe ne peut plus s'en tirer toute seule. Nous, non plus. Mais le fait que la trajectoire du futur re-croise, de nouveau, celle de l'Afrique doit nous donner un nouvel espoir. II ne peut plus être spolié. L'Afrique produit aujourd'hui plus de richesses, plus de croissance, plus d'épargne que l'Europe. Cette nouvelle réalité impose un nouveau paradigme. Ce dernier dicte de nouveaux termes aux débats. Le Statut avancé dans sa mise en œuvre, comme dans son agenda et son déploiement, ne peut ignorer cette donne nouvelle.
Source : Aujourd’hui le Maroc du 19 octobre
Des milliers d'immigrants sont abandonnés à leur sort en Grèce après avoir franchi illégalement la frontière avec la Turquie, forçant le pays aux avant-postes de l'Europe à réclamer l'aide de l'Union européenne pour faire face à cette crise migratoire.
La Grèce "ne peut plus faire face (...) nous appelons l'UE à assumer ses responsabilités vis-à-vis de notre pays", a récemment lancé le ministre chargé de l'Immigration, Christos Papoutsis, en visite dans la région du fleuve frontalier Evros, au nord-est du pays.
Depuis début 2010, la police a intercepté 34.000 personnes dans cette zone, contre 9.000 en 2009. Au moins 44 migrants se sont noyés dans l'Evros depuis janvier, a chiffré le Haut Commissariat aux réfugiés de l'Onu, qualifiant la situation de "crise humanitaire".
Globalement, plus du trois-quart des 40.977 personnes interceptées pour entrée illégale dans l'Union Européenne au premier semestre sont passées par la Grèce, selon l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex.
Des Maghrébins et Africains de l'Ouest figurent désormais aux côtés des Afghans, Pakistanais ou Somaliens, attestant que cet itinéraire attire aussi ceux pour qui les frontières espagnoles et italiennes se sont fermées.
Deuxième bénéficiaire des fonds communautaires en la matière, avec plus de 300 millions d'euros alloués jusqu'en 2013, et 7 millions d'aides d'urgence en 2008 et 2009, Athènes s'est vu promettre début octobre par la Commission un crédit supplémentaire de 200 millions.
Mais échaudée par l'échec du pays à mettre cette aide à profit pour offrir au moins toilettes, literies, et soins dans les centres de rétention, Bruxelles réclame en échange une réelle prise en charge des migrants, promise depuis un an par le gouvernement socialiste.
Comme le réclame Athènes, la Commission négocie aussi un accord de réadmission avec la Turquie, mais les discussions butent sur les différends gréco-turcs de délimitation des souverainetés en mer Egée.
Dans l'attente, le ministre grec de la Santé, Andréas Loverdos, s'est récemment ému, interpellé par l'extrême-droite au parlement, de ce que le pays payait "150 millions d'euros par an" pour soigner ses sans-papiers.
"En août à Evros, il n'y avait qu'un médecin pour une demi-douzaine de centres de rétention, surpeuplés au triple de leur capacité", objecte le sociologue Thanos Maroukis, chercheur en migrations à la Fondation grecque d'études Eliamep.
Il juge que l'ouverture récente "à grand frais" en Grèce de la première agence décentralisée de Frontex (dont le siège est à Varsovie, NDR) "ne sert à rien", face à des arrivants "pouvant prétendre à la protection internationale" ou non-expulsables de fait.
Piégés par la fermeture croissante des pays de l'UE, les nouveaux arrivants rejoignent à Athènes ou Salonique des milliers de compagnons d'infortune, dotés pour tout viatique d'une injonction à quitter la Grèce sous 30 jours, ou au mieux d'une attestation de demande d'asile, dont quelque 46.000 sont en attente d'examen.
L'ONG Amnesty vient d'appeler les autorités à réagir face à une hausse des agressions racistes contre ces populations dans les quartiers populaires du centre d'Athènes où ils squattent places et bâtiments à l'abandon.
"Il faut réviser à la hausse les estimations chiffrant ces dernières années à quelque 250.000 les sans-papiers vivant dans le pays", faute de toute régularisation depuis 2005, estime du coup M. Maroukis. "D'autant que les procédures kafkaiennes de permis de séjour font régulièrement rebasculer dans l'illégalité des immigrés de longue date, y compris ceux arrivés avec des enfants".
Source : AFP
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