mardi 5 novembre 2024 11:21

M. Mohamed Ameur est inquiet. Et il a fait savoir à ses pairs, jeudi dernier, lors du dernier Conseil de gouvernement. De son voyage madrilène, le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a rapporté des chiffres et des statistiques plein sa besace ; des chiffres explosifs qui nourrissent une inquiétude toute ministérielle et bientôt gouvernementale.

Et pour cause. Les Marocains d'Espagne- première communauté étrangère puisqu'ils sont 758.900 à vivre sous les cieux espagnols et constituent 23% des Marocains du monde- sont frappés de plein fouet par la crise financière internationale. Et

selon une étude menée par le département de la communauté marocaine résidant à l'étranger, la crise a fortement touché la communauté marocaine vivant en Espagne) notamment dans les secteurs qui emploient de manière intensive la main d'œuvre marocaine…Suite

Né le 30 décembre 1910, Paul Bowles aurait fêté ses 100 ans cette année. Tanger, ville où l’écrivain est décédé en 1999 après y avoir vécu 52 ans, s’apprête ainsi à célébrer le centenaire de sa naissance du mercredi 27 au dimanche 31 octobre.

Les librairies, la Légation américaine, l’Institut Cervantès, l’Institut français, la Cinémathèque, l’Ecole américaine… l’ensemble des acteurs culturels de la ville du Détroit ont prévu de nombreuses animations pour faire (re)découvrir au public l’auteur de Un Thé au Sahara ou de Après toi le déluge. Mais pas seulement. Car comme le rappelle Claude Nathalie Thomas, sa traductrice, à l’initiative de l’événement, “Bowles était par ailleurs compositeur de musique, traducteur, découvreur d’écrivains marocains et grand voyageur”.

Un programme varié

Avec Claude Thomas, on pourra par exemple marcher sur les traces de Paul Bowles dans la ville, grâce à des balades littéraires empruntant deux itinéraires vendredi 29 octobre à 10h30 (départ place de la Kasbah) et à 14h30 (Légation américaine).

Des tables rondes auront également lieu telle celle intitulée “Tout lecteur est un traducteur” jeudi 28 à 10h à l’Ecole de traduction Roi Fahd, et “Paul Bowles et l’Espagne” samedi 30 à 11h à la bibliothèque de l’Institut Cervantès.

Côté 7ème art, la Cinémathèque projettera différents films autour de l’écrivain : Mapas de agua y arena mercredi 27 octobre à 18h30, Un Thé au Sahara à 20h30 ; Paul Bowles in Morocco jeudi 28 à 14h30 et 19h30 ; Let it come down vendredi 29 à 20h30 ; Creating a legend et Un Américain à Tanger dimanche 31 à 19h30.

Plusieurs expositions seront aussi proposées: à l’Ecole américaine, agrémentée de la pièce de Jane Bowles A Quarreling Pair jeudi 28 à 16h ; “Les années dorées” à la galerie de l’Institut Cervantès ; “Quatre regards pour un seul homme” à la librairie Les Insolites ; “Bowles in the kasbah” accompagnée d’une lecture samedi 30 à 18h avec la librairie Les Colonnes au Musée de la kasbah.

Et bien d’autres manifestations, comme un concert jeudi 28 à 20h30 au collège Ramon y Cajal ; une rencontre autour des amis de l’auteur et connaisseurs de son œuvre vendredi 29 à 16h à l’hôtel Continental ; un café littéraire samedi 30 à 17h à la librairie Page et plume ; ou encore le spectacle “L’Education de Malika” samedi 30 à 20h à la salle Beckett.

26/10/2010

Source : Aufait

Le troisième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord ouvrira ses portes le 30 octobre au Palais des Congrès à Montréal, apprend-on auprès des organisateurs.

Plus de 3.000 compétences marocaines sont attendues à cette troisième édition avec la participation de plus d'une vingtaine de sociétés et organismes marocains couvrant différents secteurs d'activité, ajoute-t-on de même source, soulignant que le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.

Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2010 sera l'occasion d'échanges "riches et conviviaux" entre les entreprises marocaines, qui pourront communiquer sur leurs métiers et faire valoir leurs spécificités, et la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, qui pourra s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.

Parallèlement à l'événement, des conférences et des débats seront organisés autour de thèmes traitant de l'actualité économique, de l'insertion professionnelle et des possibilités de carrière au Maroc avec des témoignages de candidats recrutés lors des éditions précédentes, selon les organisateurs.

Source : MAP

Où va l'Europe ? D'est en ouest, s'expriment les particularismes culturels, historiques et politiques. En mai, les élections législatives néerlandaises font du Parti pour la liberté, populiste, la troisième force politique du pays. En juin, le parti nationaliste hongrois, le Jobbik, fait une entrée spectaculaire au Parlement avec 16 % des voix, doublant son score aux européennes de juin 2009. En Scandinavie, la Suède suit le Danemark avec l'entrée d'un député d'extrême droite au Parlement. Quant à la Belgique, elle est plongée dans une crise sans précédent depuis la victoire des séparatistes flamands aux législatives de juin. Histoires différentes, certes. Mais les enjeux et les réactions de replis identitaires nationaux, régionaux, linguistiques, en deçà et au-delà des frontières territoriales, sont similaires.

En Europe centrale, les nationalismes offensifs ou défensifs sont à l'origine des tensions entre Etats voisins. Le désir de retour à la "magyarité", au rétablissement du lien entre peuple, territoire et nation qui avait été rompu par le traité de Trianon en 1920, a conduit le Parti conservateur - en compétition avec le Parti nationaliste - à mettre en place des lois sur la double nationalité attribuée aux minorités hongroises hors frontières. De peur que la minorité en question (environ 10 % de sa population) ne revendique son autonomie, le voisin slovaque n'a pas tardé à se défendre en mobilisant la vieille peur du "grand Hongrois".

Les Roumains à la recherche de la Grande Roumanie, la Bulgarie dans la lutte contre les minorités turques musulmanes et les Roms trouvent chacun le salut dans le discours nationaliste et la progression des partis populistes. A la définition et redéfinition de l'Autre - Tziganes, Roms, Maygars, Turcs... qui nourrissent explicitement les discours nationalistes - vient s'ajouter l'impuissance des politiques économiques à consolider les sentiments d'appartenance à des nations qui se voient comme exclusives. Quant à l'Union européenne, qui a conduit les pays de l'Est de la souveraineté retrouvée à la souveraineté partagée, elle est, à l'Est comme à l'Ouest, source d'ambiguïté et de paradoxe.

Les nationalismes constituent l'organisation de base dans l'Europe du XIXe siècle mais pas de la construction de l'Europe unie, bien au contraire. Certes, la signature du traité de Maastricht avait provoqué d'innombrables débats concernant les implications d'un nouvel espace politique sur les identités nationales, régionales, linguistiques, religieuses, et bien sûr sur l'identité européenne qui engloberait l'ensemble et la citoyenneté qui lui serait liée.

La question était triple : comment combiner l'idéologie universaliste des Etats-nations et le particularisme culturel et historique qui caractérise chacune des nations ; comment choisir entre les intérêts économiques et une volonté politique commune, et la souveraineté des Etats ; et comment articuler les appartenances plurielles et complexes des individus, des groupes, des nations pour arriver à construire une identité européenne, ou plutôt à susciter leur identification à une Europe unie.

Alors que le projet européen avait comme objectif premier le dépassement du "modèle nationaliste", l'Europe unie a surtout mobilisé des partis populistes et provoqué par endroits leur succès. En effet, le populisme a bien trouvé sa base sur une Europe sans frontières intérieures. Mais cet espace de libre circulation est aussi un espace transnational de solidarité, un espace de mobilisation et de revendication des intérêts et des identités.

Les résistances ont porté au premier plan sur les questions d'identité nationale et de souveraineté, exprimées par la protection des frontières territoriales d'un côté, par la présence des immigrés, et notamment de l'islam dans l'espace public, de l'autre. Cela s'accompagne d'un rappel "automatique" des principes de citoyenneté et de la compétence des Etats en matière d'immigration, transformée désormais en question de sécurité. Le tout se traduit par un populisme qui s'accroche à une représentation des identités nationales, linguistiques et territoriales. Le nationalisme constitue un grand défi pour l'Union européenne. En posant la question des minorités, de l'identité et de l'altérité, il remet en cause la capacité de l'Europe unie à conduire les Etats au-delà de leurs particularismes, à faire partager un avenir commun dans le respect des nations et des citoyens et à former une identité européenne.

Il est temps de voir émerger en Europe une nouvelle forme d'organisation politique qui rassemblerait toute la diversité culturelle et nationale qu'elle incarne et qui ferait du respect de cette diversité sa norme incontournable.

Si la nation, cette construction historique, s'appuie sur le mythe d'un passé commun, l'identité nationale, elle, est dynamique. Elle se définit et se redéfinit par rapport aux autres nations pour délimiter ses frontières territoriales et identitaires. Mais elle se redéfinit aussi par rapport aux attentes des groupes sociaux qui la composent. Les séparatistes flamands s'affirment en Belgique en plaçant la question linguistique et territoriale au coeur des projets de réforme de l'Etat fédéral. La demande de protection et de reconnaissance de la langue flamande depuis le XIXe siècle s'est traduite aujourd'hui par une victoire électorale, expression d'une frustration vis-à-vis de la Belgique francophone.

Mais de façon plus générale, loin de définir les frontières territoriales des Etats, le nationalisme tel qu'il s'exprime aujourd'hui dans différents pays membres de l'Union a choisi comme cible l'immigration, l'islam, le multiculturalisme et le spectre du communautarisme qui lui est lié, pour consolider les frontières d'identités qui se définissent comme nationales.

Accepté comme principe ou rejeté mais néanmoins appliqué dans les démocraties occidentales, le multiculturalisme est aujourd'hui au cœur des controverses comme cause et effet du rejet de l'Autre. Aux Pays-Bas, Geert Wilders a construit sa campagne autour du rejet de l'islam pour revendiquer le retour des valeurs néerlandaises. Déjà les assassinats de Pim Fortuyn et de Theo Van Gogh avaient généré un changement radical dans les politiques et l'opinion concernant les minorités. Désormais, la question du multiculturalisme est liée aux politiques d'immigration à cause d'une opinion sensible à l'intégration des nouveaux venus, notamment ceux des pays musulmans.

Source : Le Monde

La Fondation ONA et le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) organisent une exposition rétrospective des œuvres du peintre marocain André Elbaz simultanément à la villa des Arts de Casablanca et à la villa des Arts de Rabat. Les œuvres de Casablanca seront exposées du 02 novembre au 30 décembre ; ceux de Rabat du 09 novembre au 30 décembre. 

Le célèbre artiste peintre et cinéaste marocain André ElBaz, 76 ans, propose une exposition à la Villa des Arts de Casablanca du 2 novembre au 30 décembre et à la Villa des Arts de Rabat du 9 novembre au 30 décembre.

Organisée par la Fondation ONA et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), elle consistera en une rétrospective des œuvres de l'artiste…Suite

Chourouk  Hriech, une des quinze artistes de l'exposition «  Résonances » (jusqu'au 7 'décembre au Musée de Marrakech), parle de son œuvre…Suite

Le prochain Festival Africolor  (12 novembre - 24 décembre  2010) vibrera au rythme de la musique gnawa. Le samedi 13 novembre, le maâlem Hassan Boussou se produira au Mille Club au Bourget, à partir de 20h30.

Né à Casablanca, Hassan Boussou a appris son métier en suivant son regretté père, le maâlem Hmida Boussou.  Dans des cérémonies au Maroc, mais aussi lors des tournées en Europe et aux Etats-Unis, il s'est vite fait connaître. Le fils a pris la relève avec la troupe de son père et avec sa propre formation musicale, Gnawa Fusion, formé en 1996.

En fin 2001, il s’est installé en Belgique puis un an plus tard. En 2003, Hassan Boussou a créé un autre groupe, Séwaryé. Un groupe cosmopolitique tant sur l’origine des musiciens que sur les instruments joués.

Source : Yabiladi

Une sorba des Marocains résidant à l'étranger, qui participe pour la première fois au salon du cheval d'El Jadida, a fait sensation lors des démonstrations des arts équestres traditionnels (Tbourida).

Avec leur "talqa" typique et tenue splendide, cette troupe a réussi, avec les 16 autres sorbas composées de plus de 280 chevaux montés par des cavaliers émérites, à faire de la troisième édition du Salon du cheval d'El Jadida, un rendez-vous quotidien de spectacle "très attendu" des arts équestres traditionnels (Tbourida).

Le public nombreux qui se bouscule chaque jour pour se trouver une place, a pu profiter, depuis l'ouverture du salon le 19 octobre, de cet art sublime, reflétant la richesse et l'authenticité de l'histoire ancestrale du Maroc.

Ce sport traditionnel équestre pratiqué par les Marocains depuis la nuit des temps est également une consécration réservée au cheval. Cet animal respecté jadis pour son rôle déterminant en temps de paix et de guerre, et continue à être respecté aujourd'hui pour toute la symbolique culturelle et historique dont il est porteur.

La troisième édition du salon du cheval, qui s'achève dimanche, devrait attirer plus de 250 000 visiteurs initialement prévu, a confié à la Map, M. El Habib Marzak, commissaire du salon.

24/10/10

Source : MAP

La Grèce va bénéficier de la solidarité européenne pour faire face à l'afflux de migrants clandestins, a assuré dimanche la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström.

"La Grèce va maintenant être en mesure de bénéficier concrètement de la solidarité européenne dans la gestion des frontières extérieures", a affirmé Mme Malmstöm dans un communiqué.

Athènes a demandé à l'Union européenne de déployer des patrouilles de surveillance à la frontière gréco-turque, où un afflux sans précédent de migrants clandestins a été enregistré ces derniers mois, a indiqué dimanche le ministre de la Protection du citoyen Christos Papoutsis.

Le gouvernement grec souhaite que l'UE déploie immédiatement "ses équipes frontalières d'intervention rapide" avec le soutien de l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (Frontex), dont les patrouilles maritimes ont contribué à diminuer l'afflux de clandestins par la mer.

Mme Malmström a indiqué dimanche soir qu'elle avait "activé" le mécanisme de liaison avec Frontex "de manière à gérer cette situation d'urgence de la façon la plus rapide et efficace possible".

"La situation à la frontière terrestre gréco-turque est de plus en plus préoccupante, les flux de personnes traversant la frontière clandestinement ont atteint des proportions alarmantes et la Grèce n'est manifestement pas en mesure de faire face à cette situation toute seule", a dit Mme Malmström.

La commissaire européenne s'est déclarée "très préoccupé par la situation humanitaire".

L'ONU a appelé cette semaine les pays de l'UE à faire plus pour alléger le fardeau de l'immigration clandestine qui pèse sur la Grèce. A l'issue d'une mission de 10 jours en Grèce, le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Manfred Nowak, a notamment dénoncé les conditions de détention "inhumaines" dans les centres de rétention surpeuplés.

En 2008, 50% des migrants illégaux arrêtés sur le territoire de l'UE l'ont été en Grèce, mais au cours des huit premiers mois de l'année 2010, ils étaient 90%, a fait savoir l'ONU.

Selon Frontex, plus des trois quarts des 40.977 personnes interceptées aux frontières de l'UE au cours du premier semestre 2010 entraient en Grèce, principalement en provenance de Turquie.

Des règlements plus stricts ont incité de nombreux clandestins qui cherchaient à gagner l'Italie, l'Espagne ou Malte, à se reporter sur la Grèce.

Source : Le Monde/AFP

Selon la chancelière chrétienne-démocrate Angela Merkel, l’approche multiculturelle de l’immigration en Allemagne « a totalement échoué ».

Conséquences et débat sur la place de l’immigration dans les sociétés européennes.

Le glas a sonné pour le modèle allemand du « multikulti » (société multiculturelle). La chancelière allemande a affirmé le 16 octobre dernier devant le congrès des jeunes de son parti que le modèle d’une Allemagne multiculturelle, où cohabiteraient harmonieusement différentes cultures, avait « échoué, totalement échoué ». Ce coup d’arrêt ravive le débat sur l’immigration en Allemagne. Dans un pays où sur 82,1 millions d’habitants, 7,3 millions ont un passeport étranger, l’enjeu du débat est de taille. « Nous vivons maintenant côte à côte et nous nous en réjouissons », a-t-elle affirmé, avant de poursuivre que malgré cette bonne cohabitation, « nous n’avons pas besoin d’une immigration qui pèse sur notre système social ». C’est alors une vision de l’immigration avec des « exigences » qu’a présentée Angela Merkel.

Selon la chancelière allemande, les immigrés sont les bienvenus dans la mesure où ceux-ci intègrent et acceptent la loi fondamentale et les valeurs allemandes. Le clivage religieux entre chrétiens et musulmans qui sous-tend le débat sur l’immigration a trouvé sa place dans le discours. « Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n’accepte pas cela n’a pas sa place ici ». Alors que l’Allemagne compte aujourd’hui 4 millions de musulmans, soit 5% de la population, Angela Merkel a fait le choix d’un positionnement franc, comme peu de dirigeants allemands ont osé le faire ces dernières années. Pour mieux comprendre le débat allemand actuel, un petit retour historique s’impose. Dans les années 1980, l’approche multiculturelle (multikulti), introduite par les Verts, s’opposait à l’idée d’une « culture dominante », prônée alors par les sociaux-démocrates. Ces deux visions condensaient déjà les termes du débat, en se demandant si des valeurs inaliénables prévalaient pour toute la population d’un pays, ou si les valeurs de chaque pays étaient appelées à se renouveler et se recomposer, sous l’influence de l’immigration.

Le débat sur l’identité culturelle

Immigration, intégration, islam : trois mots clés qui sont au cœur de tous les débats en Europe ces derniers temps. Dans cet air du temps riche en tensions, un curieux pamphlet s’est glissé dans le débat en Allemagne, surfant sur la peur ambiante. Membre du directoire de la Banque centrale et personnalité du parti social démocrate, Thilo Sarrazin a publié fin août, sous le titre « L’Allemagne va à sa perte », un ouvrage stigmatisant les immigrés musulmans. Il affirme ainsi que son pays « s’abrutit » avec leur présence et met en garde contre le déclin de « l’identité culturelle ». Bien que de nombreux politiques aient dénoncé ces thèses racistes, les sondages montrent qu’une majorité d’Allemands sont sensibles à aux idées Thilo Sarrazin Plus de 600.000 exemplaires de l’ouvrage ont été d’ailleurs vendus. Selon une étude, 50% de la population tolèrent mal les musulmans, et 35% estiment que l’Allemagne est « submergée ». « Le livre a créé un climat dangereux en Allemagne », se soucie Neco Celi, cinéaste d’origine turque.

L’Europe en question

A l’échelle européenne, cette déclaration d’Angela Merkel n’est pas sans conséquences. Le Royaume-Uni, ou encore les Pays-Bas, ont également développé une approche multiculturelle de l’immigration, mais s’efforcent aujourd’hui de repenser leur modèle, en s’interrogeant sur la place des valeurs nationales. La grande difficulté réside dans le fait d’ouvrir ce débat, urgent et nécessaire, sans que l’extrême-droite en profite. Un des freins pour repenser les modèles d’intégration est la vague d’austérité qui frappe les pays européens, rendant les tensions sociales plus vives et enflammables. La question des minorités prend également une dimension très politicienne en Europe, et les politiques l’utilisent bien souvent en croyant pouvoir remonter ainsi leur cote de popularité et séduire un électorat conservateur.

Source : Le Soir

Représentant résident du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) au Maroc depuis 5 ans, Johannes Van Der Klaauw quitte le Maroc pour rejoindre le siège de l’institution à Genève. Il revient sur la situation des réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc et fait le bilan de l’action du HCR et le point sur les problèmes persistants et les chantiers en attente. Egalement président du Groupe thématique du système des Nations Unies sur la migration, réunissant différentes agences onusiennes, il aborde aussi différents aspects de la migration.

Après cinq années passées au HCR à Rabat, quel bilan faites-vous de la gestion de la question des réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc ?

Concernant l’action du HCR, le bilan est globalement positif car on a pu développer beaucoup de choses même s’il reste encore beaucoup à faire. L’Etat, lui, assume désormais le respect du principe de non-refoulement, c’est-à-dire que les réfugiés ne sont plus expulsés ni condamnés pour séjour illégal comme c’était le cas auparavant, ce qui est un grand pas en avant. Mais le bilan reste mitigé car les vrais défis persistent, c’est-à-dire que l’Etat doit établir un cadre juridique et institutionnel pour gérer la question des réfugiés. Aujourd’hui, ces derniers ne peuvent pas encore exercer leurs droits (accès au travail, aux soins, à l’éducation, etc.). On tolère que les réfugiés travaillent mais seulement dans l’informel, avec tous les risques que cela implique.

Le paradoxe du Maroc, et d’un certain nombre de pays du Maghreb, est qu’ils ont ratifié les instruments juridiques internationaux, mais le problème est dans la mise en œuvre au niveau national et dans l’application ! Le Maroc est très actif au niveau international par rapport aux questions de droits humains. J’espère qu’il aura la même attitude sur la question des réfugiés et sera le premier pays de la région à avoir une véritable politique en matière d’asile et de protection.

Et la société civile, quel rôle joue-t-elle ?

Je suis heureux de l’engagement de la société civile et des partenaires du HCR qui se sont impliqués pour le plaidoyer comme pour apporter assistance aux réfugiés. C’est grâce à leur engagement que nous avons aujourd’hui un meilleur encadrement des réfugiés et demandeurs d’asile.

Le Bureau des réfugiés et apatrides (BRA) -relevant de la tutelle du ministère des Affaires étrangères et de la coopération et compétent pour attribuer le statut de réfugié au Maroc- ayant suspendu ses activités en 2004, le gouvernement laisse au HCR le soin de définir qui est réfugié. Aucune politique en matière d’asile n’a encore été mise en place : qu’est-ce qui explique les hésitations de l’Etat ?

Le Maroc est réticent à mettre en place une politique d’asile du fait de sa position géographique, par peur d’un « appel d’air », par crainte de ne pas disposer des ressources suffisantes et du fait de l’absence de collaboration régionale dans ce domaine. Notre mission, depuis 5 ans, a consisté à montrer que gérer les réfugiés, en nombre limité comme c’est le cas, est tout à fait faisable. Aujourd’hui, le HCR reçoit environs 70 demandes par mois avec un taux de reconnaissance qui ne dépasse pas 10%. Au Maroc, il n’y a pas de «problème de réfugiés» mais plutôt un problème de gestion de l’immigration irrégulière. Le nombre de migrants en situation irrégulière est estimé entre 10.0000 et 20 .000 personnes.

Une autre réticence de l’Etat vient justement du fait que les réfugiés sont une population qui a des besoins spécifiques. Je pense ici au nombre croissant de femmes et de mineurs victimes de violence, de personnes âgées. Notre réponse est que le HCR et la société civile sont là pour assumer cette mission aux côtés de l’Etat.

La situation est également compliquée du fait des négociations actuelles avec l’Europe sur les «accords de réadmission» dans le cadre du statut avancé. Accords de réadmission qui impliqueraient que le Maroc accepte le «retour» sur son territoire de ceux qui y ont transité, y compris des demandeurs d’asile.

Quelles évolutions l’action du HCR a connues depuis votre arrivée ?

Quand je suis arrivé au Maroc, le système n’était pas permanent. Ce n’est qu’en juillet 2007 que l’accord de siège a été signé avec l’Etat et que le HCR a pu exercer pleinement son mandat. Des collaborations ont pu être mises en place avec les autorités, notamment le ministère de la Justice (formation des juges), les forces de l’ordre, les avocats, le monde académique, la société civile et les média. De plus, le HCR a revu et amélioré ses procédures concernant la détermination du statut et a introduit la carte de réfugié telle qu’elle existe aujourd’hui. Depuis mon arrivée, nous avons traité plus de 5.000 demandes d’asile et en avons retenu 800 qui répondent aux critères du statut de réfugié. Ils sont majoritairement originaires de Côte d’Ivoire, de la République Démocratique du Congo mais aussi d’Irak. Chaque année, une centaine de réfugiés sont reconnus mais, dans le même temps, une centaine de cas sont à déduire pour cause de retour volontaire dans le pays d’origine, de réinstallation dans un pays tiers, ou encore de départ spontané.

Quelle est la situation des réfugiés et demandeurs d’asile au Maroc ?

Si aujourd’hui les réfugiés vivent moins dans l’angoisse d’être expulsés, ils restent dans des situations très fragiles. Certains d’entre eux vivent dans une précarité extrême : certaines femmes sont réduites à se prostituer pour survivre. Les réfugiés reconnus actuellement ont un vrai besoin de protection ! Une reconnaissance du statut de réfugié par l’Etat permettrait aux réfugiés d’accéder au marché de l’emploi et d’arriver à un stade d’autosuffisance.

Quelles sont les chantiers les plus urgents ?

Il ne faut pas se contenter de fournir une assistance humanitaire mais mettre en place un cadre juridique en terme de droits humains et envisager la gestion de la migration dans toutes ses dimensions : promouvoir la migration légale, mettre en place une protection pour les populations vulnérables, valoriser les liens entre migration et développement. Il faut se souvenir que les réfugiés n’ont pas quitté leur pays de leur plein gré mais ont été forcés de le faire et ne pas criminaliser la question de la migration : si les passeurs sont des criminels, ce n’est pas le cas des migrants et réfugiés. Il est urgent de se prononcer sur le sort des réfugiés reconnus par le HCR qui sont toujours sans statut légal.

Nous devons aussi travailler à définir une approche régionale des mouvements migratoires dans le bassin méditerranéen, même si cela reste un défi dans le contexte actuel. Il est indispensable d’inclure dans cette gestion les pays d’Afrique subsahariennes (émetteurs), d’Europe du Sud (de destination) et du Maghreb (émetteurs, de transit et de destination), et de mettre en place une meilleure collaboration entre Nord et Sud de la Méditerranée. Je souhaite que les réfugiés bénéficient un jour du même accueil que celui qui m’a été réservé pendant ces cinq ans au Maroc.

Source : Le Soir

Le Conseil Français du Culte Musulman dénonce avec la plus grande vigueur l’incendie criminel dont a été victime, la future mosquée de de Saint Genis Laval dans le Rhône dans la nuit du 21 au 22 octobre.

Cette nouvelle agression vient prolonger une longue liste de profanations de Mosquées, parmi lesquelles se sont ajoutées dernièrement celle de la Mosquée «Omar» à Bron, dans le Rhône (le 16 Octobre), celle de la Mosquée «Essounna» à Dunkerque (le 17 octobre), et celle de la Mosquée d’Haguenau (le 18 octobre).

Le Conseil Français du Culte Musulman exprime sa grande inquiétude et sa profonde indignation face à la multiplication de ces agressions qui touchent les Mosquées de France et appelle les pouvoirs publics à mesurer la gravité des derniers évènements et l’urgence attachée à leur résorption.

Le CFCM réitère sa demande de mise en place d’une mission d’information parlementaire qui, couplée avec le dispositif de suivi statistique et opérationnel des actes antimusulmans, prévu dans la convention-cadre entre le ministère de l’Intérieur et le CFCM, permettrait de mieux lutter contre ces actes qui menacent la cohésion nationale et le vivre-ensemble.

Le CFCM tient à exprimer toute sa solidarité aux victimes de ces actes et appelle les musulmans de France à la vigilance face à ces provocations méprisables, en les affrontant avec un esprit de responsabilité et une plus grande sérénité.

23 Octobre 2010

Source : Site du CFCM

Exclusif: un rapport du Haut Conseil à l’intégration, qui doit être remis au Premier ministre en novembre, dénonce l’incapacité de l’école française à intégrer les enfants de l’immigration

C’est une étude dérangeante. Une photographie sans concession de l’école face aux enfants issus de l’immigration. Sur ces deux sujets traités séparément, les bibliothèques ministérielles croulent déjà d’enquêtes aussi alarmantes les unes que les autres. Mais l’intérêt du rapport du Haut Conseil à l’intégration (HCI), que révèle en exclusivité le JDD, c’est le choc entre ces deux univers. La description d’une réalité souvent "politiquement incorrecte" sans stigmatisation de communautés enfermées dans leurs quartiers.

Ce document de travail, qui ne s’intéresse pas à toute l’école et à tous les enfants d’immigrés mais principalement à ceux qui fréquentent les "établissements ghettos", doit être remis dans sa forme définitive au Premier ministre au début du mois de novembre. Au moment où la chancelière Angela Merkel fustige les échecs de la Multi-Kulti à l’allemande, il montre que l’école républicaine, dernier rempart à la communautarisation de la société, n’arrive plus, dans de nombreux territoires, à jouer son rôle.

Un effet ghetto propre à la France

Le rapport du HCI met à mal une contre-vérité souvent reproduite. La pression de l’immigration n’est pas plus forte en France que dans la plupart des grands pays européens. Ainsi, une étude de 2005 montre que la proportion d’enfants de moins de 18 ans d’origine étrangère (ayant au moins un parent né à l’étranger) est de 18,1%, contre 22% aux Pays-Bas, 25% en Suède, 28% en Allemagne. En revanche, l’inégalité de répartition de cette population sur le territoire caractérise la France.

Les plus fortes concentrations départementales se situent en Ile-de- France: Seine-Saint-Denis (57%), Paris (41%), Val-de-Marne (40%). Cette surreprésentation dépasse même 60% dans 20 communes, pour l’essentiel situées en petite et grande couronne parisienne, où un jeune sur cinq est d’origine maghrébine et un sur six d’origine subsaharienne. Dans certaines villes comme Clichy-sous-Bois, Aubervilliers ou La Courneuve, plus des trois quarts de la jeunesse est d’origine étrangère. "Il n’est pas rare d’avoir des classes primaires et de collèges entièrement composées d’élèves d’origine étrangère, partageant la même confession", constatent les auteurs du document pour lesquels "cet 'effet ghetto' a des conséquences scolaires et sociétales préoccupantes".

Des aides à l’efficacité mal mesurée

Plus de 110 millions d’euros sont consacrés par les pouvoirs publics en 2010 au programme de réussite éducative mis en place par la loi de cohésion sociale. Les auteurs du rapport saluent la démarche qui privilégie les actions individualisées au traditionnel accompagnement collectif, le large public concerné et le volontarisme politique. Pour l’année scolaire 2008-2009, 725.434 collégiens du public (30,7% des effectifs des collèges) en ont bénéficié, et 147.014 élèves des écoles élémentaires publiques relevant de l’éducation prioritaire.

Pourtant, le HCI relève la persistance de dispositifs locaux et redondants, le manque de coopération entre les différents opérateurs et l’école, l’absence d’évaluation de ces dispositifs. "On a ainsi pu rencontrer des responsables d’établissements scolaires et des enseignants qui, en cinq années de fonctionnement, n’avaient jamais eu de contact avec les responsables et animateurs des associations investies sur le champ du soutien scolaire, de l’aide aux devoirs et de l’accompagnement de scolarité."

L’enfermement dans des établissements ghettos, l’incapacité des pouvoirs publics à inverser le phénomène, le rejet du français – langue mal maîtrisée – provoqueraient des replis communautaires et religieux: "A tous les niveaux de la scolarité, les témoignages recueillis font état d’obstacles croissants. La montée des fondamentalistes et du communautarisme ouvre la porte à des contestations de cours de plus en plus nombreuses."

Dérives identitaires et montée du communautarisme

Le document du HCI rapporte la difficulté croissante rencontrée par des enseignants d’histoire-géographie à aborder certains aspects du programme: le fait religieux, la Shoah et le Proche-Orient. Les professeurs d’autres matières, notamment les sciences de la vie et de la Terre, sont confrontés aux mêmes phénomènes: "L’évolutionnisme est remis en cause au profit d’une action divine ou créationniste imposée par l’élève sans argumentation. Loin d’être marginales, ces contestations sont suffisamment récurrentes pour être remarquées."

Selon les témoignages recueillis, certaines classes des établissements de quartiers, où la mixité sociale et ethnique est absente, se déclarent "100 % musulmanes". La religion y serait affichée ouvertement et chaque élève serait situé par rapport à ses origines nationales et religieuses. "Ainsi en est-il à Marseille entre Comoriens et Mahorais ou entre Kurdes et Turcs. Dans ces établissements ghettos, les élèves sont prisonniers d’une assignation identitaire et religieuse", explique le HCI, qui s’est rendu à Marseille pour son enquête.

L’assouplissement de la carte scolaire en 2007 a contribué à radicaliser la situation. Les parents d’enfants immigrés, mal informés, ne savent pas repérer les bonnes filières. Si les procédures ont gagné en transparence pour le plus grand nombre, localement leurs effets ont renforcé le phénomène de renfermement des quartiers. Avec une conclusion sans appel: "Les études de l’OCDE font valoir des résultats qui marquent le pas par rapport à ceux produits par d’autres systèmes éducatifs développés, en dépit des moyens importants que la nation investit. L’école s’essouffle et tout particulièrement vis-à-vis des publics socialement défavorisés, notamment ceux issus de l’immigration."

Source : JDD

C'est la problématique que pose Ahmed Dich, écrivain franco-marocain, dans son livre intitulé « Quelqu’un qui vous ressemble ». Son œuvre, une autobiographie sur sa vie d’immigré en France, vient d’être adaptée au théâtre par Rémy Boiron. La pièce sera jouée le 11 novembre prochain au théâtre contemporain de Nice,  le 25 novembre à Villeneuve, pour entamer ensuite une tournée à travers la France.

Il s’agit de l'histoire de l'intégration d'Ahmed Dich et sa famille dans le sud-ouest de la France, dans la ville de Nérac. En 1970, alors qu’il n’a que 5 ans, et vit au Maroc, son père décide de partir avec toute la famille, pour « un meilleur avenir ». Sur scène le comédien Rémy Boiron, à qui on doit l’adaptation,  joue à lui tout seul tous les personnages de l’histoire.

Pour sa première représentation, la pièce a été jouée le 15 octobre à Nérac, là où tout a commencé pour l’auteur. « Dans les mois qui viennent, la pièce va tourner à travers toute la France, l'occasion de créer d'autres animations autour du thème de la pièce : l'intégration », rapporte le quotidien régional Sud-Ouest sur son site.

Après le théâtre contemporain de Nice (prix des places entre 12 et 15 euros), le 11 novembre prochain, la pièce sera jouée au  théâtre Georges-Leygues de Villeneuve le 25 novembre. Elle devrait certainement être présentée au Festival d'Avignon, toujours selon Sud-Ouest.

Né le 16 octobre 1966 au Maroc, Ahmed Dich est ce qu'on peut appeler un modèle d'intégration. Il le dit lui-même, il est « Français pour la vie, tout en étant Marocain pour l'éternité ». Son autobiographie, « Quelqu'un qui vous ressemble », parue en 2001, n'est pas sa seule œuvre. Il est aussi l'auteur de « Ernest » (1997), « Un guide aveugle et fou » (2003), « La Note pour les cannibales » (2005), et « Autopsie d'un complexe » (2007).

Source : Yabiladi

la création d'un pole d'observation des migrations africaines et la mise en place d'une fenêtre, dans le site Web du Cread, regroupant toutes les recherches sur le phénomène migratoire sont les deux principales recommandations du symposium international sur les migrations africaines et leurs effets sur le développement qui a clos ses travaux vendredi à Tipasa.

Se basant sur trois observations générales du phénomène, à savoir qu'il faut une approche pluridisciplinaire pour bien appréhender la question, faire des analyses comparatives en se basant sur des recherches menées par les africains eux-mêmes et encourager la recherche sur le sujet, les participants au symposium, sont unanimes à reconnaître qu'il y a un changement de perspective dans l'appréhension de la migration africaine qui est ''intra continentale'' et non orientée vers les pays occidentaux.

De l'avis des participants , les débats lors de ce symposium juges enrichissants, ont ouvert surtout une piste de recherche sur le phénomène des migrations avec la perspective de développer les échanges à travers un réseau à mettre en place en prévision du prochain rendez-vous dans trois ans.

La réflexion doit se poursuivre ont recommande les participants en particulier sur les nombreux thèmes de recherches déblayés à savoir les définitions de la migration (migrants, diaspora, transnationaux), celles dites de retour, les migrations des mineurs, féminines, climatiques, des réfugiés politiques, leurs apports en matière financière pour le pays de départ et celui d'accueil, la mobilité des compétences ou fuite de cerveaux etc.

Concernant la mobilité des compétences (ou fuite des cerveaux) il sera question de développer l'exploration d'une vision africaine à savoir celle de la migration sud/sud et non plus nord/sud et le transfert de celle-ci aussi bien sur le plan macro que micro économique et ce sur la base d'enquêtes à mener localement.

Source : APS

Le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger a annoncé, vendredi, le lancement d'un appel à candidature pour 1000 bourses d'étude au titre de l'année universitaire 2010-2011 au profit des étudiants marocains démunis résidant à l'étranger.

Ces bourses sont destinées à cette catégorie d'étudiants qui poursuivent leurs études supérieures dans les pays d'accueil dans les différents cycles (licence, Master et de Doctorat), précise un communiqué du Ministère.

A cet effet, les étudiants désirant bénéficier de ces bourses sont invités à déposer leur dossier de candidature, dûment complété selon les conditions définies dans l'appel à candidature, auprès des postes diplomatiques et consulaires du Royaume du Maroc à l'étranger.

Il est à signaler que la date limite de dépôt des dossiers de candidature est le 31 décembre 2010.

L'octroi desdites bourses entre dans le cadre de l'accompagnement social des marocains résidant à l'étranger se trouvant dans une situation de vulnérabilité, et de la mise en Âœuvre de la convention de partenariat entre le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger et le Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique.

Ces bourses universitaires concernent exclusivement les étudiants Marocains résidant à l'étranger.

L'appel à candidature est disponible sur le site internet du Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l'Etranger dans les langues Arabe, Française, Anglaise et Espagnole à l'adresse électronique : www.marocainsdumonde.gov.ma.

22/10/10

Source : MAP

Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Abdellah Boussouf, s'est entretenu, vendredi, à Palma de Majorque, avec la conseillère (ministre) des Affaires sociales, de la promotion et de l'immigration du gouvernement autonome des Baléares, Mme Fina Santiago Rodriguez.

Les entretiens, qui se sont déroulés en présence du Consul général du Maroc à Barcelone, M. Ghoulam Maichan, ont porté sur les moyens à même de favoriser l'intégration des ressortissants marocains au sein de la société baléare et de garantir leurs droits sociaux notamment l'accès à l'enseignement et à l'emploi, a déclaré à la MAP M. Boussouf.

Le secrétaire général du CCME a indiqué avoir exhorté à cette occasion le gouvernement baléare à accorder l'intérêt nécessaire aux questions qui préoccupent les jeunes immigrés marocains concernant notamment l'emploi et l'enseignement, soulignant la nécessite de réunir les conditions requises pour assurer leur intégration au sein de leur société d'accueil.

L'immigration doit être perçue comme une "source de richesse économique et culturelle pour les pays d'accueil", a estimé M. Boussouf, rappelant le rôle positif que joue le tissu associatif marocain aux Baléares pour promouvoir les liens d'amitié et de coopération entre cette région et le Maroc.

Il a également souligné la nécessité de sauvegarder la dignité des ressortissants marocains, mettant en garde contre les conséquences néfastes de la marginalisation des immigrés qui "ne fait qu'exacerber les réflexes identitaires".

Il a exprimé à cet égard la disposition du CCME à collaborer avec le gouvernement des Baléares pour promouvoir l'intégration des immigrés marocains au sein de la société baléare à travers la mise en place d'un plan d'action conjoint en matière d'enseignement, d'animation culturelle et d'encadrement religieux.

M. Boussouf a par ailleurs saisi cette occasion pour attirer l'attention de la responsable baléare sur le calvaire des sahraouis séquestrés dans les camps du "polisario" à Tindouf dans le sud-ouest de l'Algérie, appelant les autorités et les ONG des Baléares à intervenir pour mettre fin à la violation des droits de l'Homme dans les camps de la honte et permettre aux séquestrés de regagner leur patrie, le Maroc.

Il a également informé son interlocutrice des détournements par les dirigeants des séparatistes des aides accordées par les organisations humanitaires aux séquestrés de Tindouf, rappelant les efforts déployés par le Royaume pour trouver une solution juste et définitive au conflit artificiel autour du Sahara à travers la proposition d'autonome dans les provinces du Sud, une initiative qui, a-t-il souligné, bénéficie du soutien de la Communauté internationale.

Source : MAP

Le 25 octobre 2010, l'observatoire Afrique, Caraïbes, Pacifique sur les migrations sera officiellement lancé à l'occasion d'une cérémonie (spéciale) qui se tiendra à Bruxelles en présence de M. Andris Piebalgs, commissaire chargé du développement. La Commission européenne et les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ont œuvré ensemble à la création de l'observatoire ACP sur les migrations. Ce nouvel organisme fournira des données et des informations fiables sur les flux migratoires dans les États ACP. L'objectif est de concevoir des politiques mieux adaptées en vue d'améliorer la contribution des migrations au développement. L'observatoire couvrira les six régions ACP et sera mis en place dans douze pays pilotes: l'Angola, le Cameroun, la République démocratique du Congo, Haïti, le Kenya, le Lesotho, le Nigeria, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Sénégal, la Tanzanie, le Timor-Oriental et Trinidad‑et‑Tobago.

«Les flux migratoires Sud-Sud retiennent généralement moins l'attention que les mouvements du Sud vers le Nord. Pourtant, le nombre de personnes migrant d'un pays du Sud vers un autre pays du Sud est extrêmement important et a des effets sur le développement. L'observatoire ACP sur les migrations nous aidera à mieux appréhender ces flux migratoires et à concevoir des politiques adaptées», a déclaré M. Andris Piebalgs, membre de la Commission chargé du développement.

L'observatoire ACP sur les migrations s'emploiera à combler les lacunes existantes en matière de données et d'informations et améliorera les connaissances sur les flux migratoires des États ACP à des fins de conception de politiques. En effet, les données disponibles sur ces migrations sont généralement rares et parfois peu fiables, si bien que, dans de nombreux pays, les besoins des migrants ne sont pas suffisamment pris en compte.

L'observatoire introduira une approche novatrice pour renforcer les capacités de recherche dans les États ACP et fournira aux responsables de l'élaboration des politiques les outils nécessaires pour améliorer ces dernières. Les recherches porteront principalement sur les aspects essentiels que sont la migration de main‑d’œuvre, la migration et la santé, les envois de fonds, les fuites/gains de cerveaux, la migration forcée et le changement climatique.

L'observatoire encouragera l'établissement de réseaux et la coopération entre les instituts de recherche, les chercheurs privés et les agences gouvernementales. Placé sous la responsabilité du secrétariat du groupe des États ACP, il sera financé par l'Union européenne. Le budget total du projet s’élève à environ 9,4 millions €. L'Union européenne y contribuera à concurrence de quelque 8 millions € prélevés sur le 9e Fonds européen de développement.

Cérémonie de lancement et conférence de presse

Une cérémonie officielle est organisée à Bruxelles du 25 au 27 octobre 2010 pour le lancement de l'observatoire. M. Andris Piebalgs, membre de la Commission, participera à la séance de clôture qui se tiendra le mercredi 27 octobre.

Les journalistes sont invités à s'inscrire pour une conférence de presse qui se tiendra à 12 h 15 le lundi 25 octobre, à l’issue de la séance d'ouverture, en présence de M. Koos Richelle, directeur général d'EuropeAid, pour la Commission européenne, et de M. Mohamed Ibn Chambas, secrétaire général du groupe des États ACP.

Source : Europa

Les participants au colloque méditerranéen "Enfants en situation précaire et enfants de l'émigration clandestine" ont appelé, samedi à Tanger, à la mise en place d'une série de mesures afin de promouvoir la situation de ces enfants.

Dans des recommandations sanctionnant les travaux de cette rencontre, organisée par la Délégation de l'Education nationale à Tanger-Asilah en collaboration avec la série mensuelle "Al Maarifa Lil Jamii" (la connaissance pour tous), les participants ont appelé à la création d'un observatoire méditerranéen chargé de déterminer les différents types de difficultés auxquels se heurtent les enfants et de partager les expériences réussies en matière d'amélioration de leurs conditions de vie.

Ils ont également suggéré la mise en place d'un forum de dialogue sur la situation des immigrés mineurs, tout en soulignant la nécessité de respecter la nationalité et les valeurs de l'enfant immigré et d'assurer la protection juridique des enfants abandonnés et des migrants mineurs non accompagnés.

Le colloque, auquel ont pris part des experts, responsables et acteurs de la société civile du pourtour méditerranéen, a aussi plaidé pour la formation de magistrats et officiers de police spécialisés dans les affaires des mineurs, tout en faisant la distinction entre enfants en situation difficile et enfants délinquants.

Sur le plan du soutien psychologique et social, les intervenants ont appelé à la création de centres d'écoute dédiés à cette catégorie, et à l'amélioration de l'accompagnement éducatif des enfants en situation précaire afin de les réintégrer dans la société.
Le colloque a également plaidé pour accorder une attention particulière aux enfants aux besoins spécifiques et qui se trouvent en situation précaire, en créant des établissements consacrés à cette catégorie.

Au niveau des législations, le colloque préconise des réformes substantielles des lois relatives aux droits fondamentaux des enfants et l'élaboration de codes nationaux prenant en considération les principes et chartes internationaux en matière de protection de l'enfance, de même que la mise en œuvre des lois contre l'exploitation des enfants.

Par ailleurs, les participants ont mis l'accent sur l'importance de poursuivre les efforts visant la généralisation de la scolarité pour les enfants de moins de 15 ans, l'école étant l'espace idéal pour garder les plus jeunes à l'abri des déviances et des problèmes sociaux.

D'autre part, le rapport de synthèse découlant des travaux du colloque a salué les initiatives du Maroc dans le domaine de l'amélioration des conditions de vie des enfants en situation précaire, notamment les efforts du département de l'Education nationale pour la généralisation de la scolarité et les apports du Code de la famille en matière de protection de l'enfance.

Le rapport a aussi souligné les efforts de l'Entraide nationale visant le renforcement des établissements de protection sociale et la généralisation de l'enseignement préscolaire, à travers un réseau de 450 établissements bénéficiant à quelque 20 mille enfants.
Il a, à cet égard, évoqué les chiffres de l'UNICEF concernant la situation de l'enfance au Maroc, qui démontrent les progrès réalisés durant les dernières années en dépit des difficultés de coordination entre les différents intervenants. Ces chiffres résultent d'une étude de terrain sur le travail des enfants, réalisée par l'organisation onusienne en 2009.

23/10/10

Source : MAP

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