En 2008, quelque 1,3 million de personnes nées en France métropolitaine, soit quatre sur dix, ont au moins un père ou une mère originaire du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne, selon l'enquête "Trajectoires et origines" (TeO).
Ainsi, 20 pc de ces parents sont originaires d'Algérie, 15 pc du Maroc ou de Tunisie et 4 pc d'Afrique subsaharienne, précise l'étude publiée par l'Institut nationale d'études démographiques (INED).
Pris dans leur ensemble, plus de la moitié des descendants de moins de 30 ans ont un parent venu du continent africain, ajoute l'étude réalisée entre septembre 2008 et février 2009 par l'Institut nationale de la statistique et des études économiques (Insee).
Au total, 3,1 millions de personnes âgées de 18 à 50 ans, nées en France métropolitaine, sont enfants d'immigrés. La moitié d'entre elles ont moins de 30 ans, 50 pc ont deux parents immigrés, 20 pc sont descendants d'immigrés uniquement par leur mère et 30 pc uniquement par leur père.
La population des descendants directs d'immigrés est plus jeune que l'ensemble de la population résidant en France. Ainsi, parmi les 18-50 ans, la moitié des descendants d'immigrés sont âgés au plus de 30 ans, contre quatre sur dix pour l'ensemble des 18-50 ans. Les descendants les plus âgés sont majoritairement issus d'une immigration européenne.
Ainsi, la moitié des descendants directs, soit 1,5 million, ont un parent immigré né en Europe, en particulier en Italie, Portugal ou Espagne. Issus d'une immigration ancienne, ces derniers sont plus âgés: les trois quarts des descendants de 46 à 50 ans ont des parents d'origine européenne, contre trois sur dix parmi les 18-20 ans.
Cette vague migratoire a toutefois été très concentrée dans le temps : la part de ses descendants décroît parmi les plus jeunes.
Par ailleurs, 9 pc des descendants ont un parent venu d'un autre pays de l'actuelle Union européenne, principalement la Pologne puis l'Allemagne. Ces descendants d'immigrés représentent 15 pc des descendants plus âgés, mais seulement 5 pc des jeunes adultes.
Les nouveaux flux migratoires en provenance de l'Est de l'Europe sont trop récents pour avoir une incidence notable sur les descendants de 18 ans et plus, souligne-t-on.
Dans les dernières décennies, l'horizon des origines des migrants s'ouvre au-delà de l'Europe et de l'Afrique. Parmi les descendants âgés de 18 à 20 ans, 18 pc ont un parent venu d'Asie, du Moyen-Orient ou d'Amérique. Pour les 18-50 ans, ils ne sont que 8 pc. Pour 2 pc, leurs parents sont originaires de Turquie, pour 4 pc du reste de l'Asie, essentiellement du Cambodge, du Laos ou du Vietnam, dont la migration a été concentrée entre le milieu des années 1970 et le début des années 1980.
Les enfants des immigrés venus d'Asie, du Moyen-Orient ou d'Amérique forment une population très jeune, dont 60 pc sont âgés de moins de 26 ans.
Par ailleurs, la moitié des descendants d'immigrés ont aussi un parent qui n'est pas immigré: 20 pc sont descendants d'immigrés uniquement par leur mère et 30 pc uniquement par leur père. Dans neuf cas sur dix, l'autre parent est né en France et une fois sur dix, l'autre parent est né Français à l'étranger.
Selon l'étude, c'est essentiellement au delà de 40 ans, que les descendants d'un seul parent immigré sont majoritaires (6 fois sur 10). Dans la plupart des cas, seul le père est immigré. En deçà de 40 ans, les enfants d'un père immigré et d'une mère qui ne l'est pas deviennent moins nombreux. En effet, les flux d'immigration se sont féminisés avec la fin de l'immigration de main d'oeuvre depuis 1974.
La mixité des origines des parents dépend de la vague d'immigration dont ils sont issus. 90 pc des descendants d'immigrés originaires de l'actuelle Union européenne (hors Espagne, Italie et Portugal) ont un seul parent immigré. Parmi les descendants d'immigrés originaires d'Espagne ou d'Italie, cette proportion s'élève à deux tiers, et elle est d'un tiers pour les descendants d'immigrés d'origine portugaise.
Parmi les descendants issus de migrations plus récentes, la part des ascendances mixtes est souvent plus faible: 30 pc des enfants d'immigrés d'Afrique (y compris du Maghreb) ont aussi un parent non immigré, et seulement 10 pc de ceux d'un parent né en Turquie.
De même, pour la grande majorité des descendants, la langue française a été transmise dans leur enfance par au moins un de leurs parents. Quant à la génération suivante, les descendants devenus eux-mêmes parents parlent français avec leurs enfants vivant en France, dans 99 pc des cas.
Globalement, près du quart des descendants ayant la nationalité française ont au moins une autre nationalité, selon l'étude.
L'enquête a été réalisée en 2008, auprès de 22.000 personnes nées entre 1948 et 1990 et vivant dans un ménage ordinaire en France métropolitaine. L'objectif est de réaliser des analyses fines sur les principales minorités ayant une expérience directe ou indirecte de la migration.
Source : MAP
Le Conseil des ministres a approuvé vendredi un avant-projet de loi visant à rendre "plus neutre en terme migratoire" l'obtention de la nationalité.
L'étranger devra notamment, pour être naturalisé, "démontrer sa volonté de s'intégrer dans la société d'accueil ainsi que sa connaissance d'une des langues nationales". C'est à la Commission des naturalisations de la Chambre qu'il reviendra de juger les efforts exigés. Par ailleurs, le texte étend le champ d'application de la déchéance de la nationalité belge aux personnes condamnées pour des infractions qui traduisent une "hostilité évidente à l'égard de la société belge". Enumérées dans le projet, ces infractions sont le terrorisme, la traîte des êtres humains, etc. Cette déchéance sera également signifiée aux personnes qui "ont contracté un mariage de complaisance". Le premier ministre Yves Leterme et le ministre de la Justice Stefaan De Clerck se sont réjouis vendredi de voir "renforcées les conditions d'accès à la nationalité".
Source : RTL.info.be
RabatUn consortium composé du Haut commissariat au plan (HCP) et de plusieurs départements similaires de pays euro-méditerranéens a été chargé par la Commission européenne d'élaborer et de gérer le projet de coopération euro-méditerranéenne en statistique, Medstat III.
Outre le HCP, le consortium est composé d'institutions similaires de pays euro-méditerranéens, notamment l'Espagne, la France, le Portugal, la Jordanie, la Lituanie, la Hongrie, l'Italie et l'Angleterre, a indiqué vendredi un communique du HCP.
Le Medstat est un programme régional de coopération statistique entre l'UE et 10 pays partenaires méditerranéens, qui a pour objectif principal de contribuer à la mise en Œuvre des accords d'association entre l'Union et les pays partenaires méditerranéens, en aidant à améliorer la qualité des services et données statistiques.
Il vise notamment la fourniture des données requises pour le suivi des accords d'association, le renforcement des systèmes statistiques, l'harmonisation des concepts et l'échange de données entre les pays euro-méditerranéens.
La première phase du programme (Medstat I) a été réalisée de décembre 1996 à mars 2003, alors que la deuxième phase s'est déroulée de 2006 à 2009.
Medstat III couvre les secteurs du commerce de biens et services, des transports, des migrations, des statistiques sociales, de l'énergie et de l'agriculture et sa réalisation est prévue sur une période de 2 ans.
Source : MAP
Le 8ème festival de Fkih Ben Salah, une occasion pour faire découvrir les potentialités de la région
La 8ème édition du festival de Fquih Ben Salah, revêt cette année un caractère particulier, non seulement en tant qu'espace de divertissement et de festivité, mais aussi une opportunité pour promouvoir l'investissement dans la région, a souligné le directeur du festival M. Mohamed Moubdie.
Dans une déclaration à la MAP, à l'occasion du lancement des activités du festival sous le signe "le cheval : élégance, richesse et festivité" jusqu'au 05 avril, M. Moubdie a précisé qu'au programme de cette édition figurent deux séminaires qui s'assignent pour objectifs de mettre en exergue les potentialités naturelles et humaines dont regorge la région.
L'ouverture du festival, cette année, sur de nombreux acteurs économiques et représentant de la société civile venant du Maroc et de l'étranger, vise à insuffler une nouvelle dynamique à leurs débats qui vont permettre un échange d'idées et d'expériences et faire émerger des approches et des visions à même de résoudre un certain nombre de problématiques, a-t-il ajouté.
M. Moubdie a insisté sur la nécessité de recherche de moyens susceptibles de transformer l'immigration en un outil à même de contribuer au développement des capacités d'immigrés face à la crise internationale et en tirer bénéfice pour promouvoir les différentes activités à caractère socio-économique dans la région.
En marge des activités du festival, l'association tournonaise SEME "Sauver l'environnement méditerranéen" créée en 2000 dans la région Rhône-Alpes française, a tenu sa 2ème réunion annuelle euro-méditerranéenne à Fquih Ben Salah.
A cette occasion, les membres de cette association ont examiné avec leurs homologues locaux un thème sur les immigrés ayant la double nationalité en tant qu'acteurs pouvant contribuer au processus de développement du pays.
Dans une déclaration similaire, le président de l'association, Moussakhal, a indiqué que des rencontres de ce genre auront un grand effet sur le rapprochement des concepts notamment d'ordre social et ce en profitant de l'expérience qu'ont eue les membres de la région à l'étranger.
Le festival de Fquih Ben Saleh verra la participation de troupes folkloriques représentant les différentes régions du Royaume et sera rehaussé par des chants et danses populaires.
Au programme, sont prévus également des compétitions sportives (une course sur la route) et de jeu d'échecs, une campagne de circoncision, une veillée au mausolée de Fkih Ben Salah, ainsi que des hommages à plusieurs acteurs de la région.
Source : MAP
Les Marocains ayant une double nationalité peuvent servir de passerelle pour le renforcement du partenariat et de la coopération entre le Maroc et le pays d'accueil, a affirmé vendredi le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.
S'exprimant lors d'une rencontre sur le thème "la migration et la crise économique internationale", organisée dans le cadre du 8ème festival de Fkih Ben Salah, M. El Yazami a souligné que la plupart des Marocains résidants à l'étranger (MRE), en particulier les membres de la nouvelle génération, disposent d'une compétence et d'un niveau intellectuel élevés pouvant être associés au processus de développement en cours au Royaume.
M. El Yazami a rappelé, dans ce sens, les mutations que connaît le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, citant à cet égard le code de la famille, le travail accompli par l'instance équité et réconciliation (IER), le projet de réforme de la justice et les multiples autres initiatives qui ont permis au Royaume de bénéficier du statut avancé dans ses relations avec l'Union européenne (UE).
Il a également appelé la société civile à oeuvrer au renforcement des liens des MRE avec leur pays d'origine, notamment par l'investissement pour le développement.
Si les MRE contribuent au développement du Maroc par l'investissement, les Marocains ayant une double nationalité sont disposés à faire profiter leur pays d'origine de leur expérience et de leurs compétences acquises dans les pays d'accueil, a-t-il affirmé.
Ont pris part à cette rencontre, de nombreux acteurs économiques du Maroc et de la région français de Rhône-Alpes.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur s'est entretenu, mercredi à Banjul, avec le ministre des Affaires étrangères et des Gambiens à l'étranger, M. Ousman Jameh, de la situation des deux communautés résidant au Maroc et en Gambie, de l'excellence des relations bilatérales que des valeurs et du patrimoine humanitaire communs unissant les deux peuples frères.
Dans une déclaration à la chaîne de télévision "Al Oula", diffusée dans son journal du soir, M. Ameur a indiqué que son département oeuvrera au soutien de la culture marocaine en Gambie, précisant que 20 jeunes marocains résidant en Gambie prendront part aux universités d'été de cette année.
Le ministre a également évoqué les problèmes auxquels sont confrontés certains membres de la communauté marocaine établis en Gambie et les moyens de les résoudre, particulièrement les personnes qui sont nées dans ce pays et ne disposent pas de passeport marocain. Il a fait savoir qu'une commission ministérielle travaille actuellement sur ce dossier.
M. Ousman Jameh a, pour sa part, indiqué que la Gambie est fière des Marocains résidant dans le pays, qui portent la nationalité gambienne pour leur contribution au développement socio-économique du pays d'accueil.
La communauté marocaine résidant en Gambie a connu une évolution qualitative au regard de la présence dans ce pays de jeunes cadres dans le monde de l'économie, des services et du tourisme.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger effectuera, du 2 au 6 avril, une visite de travail à Lyon et Dijon en France.
Cette visite sera l'occasion d'assister à l'inauguration du 2ème Salon de l'immobilier et des Journées culturelles marocaines organisés en partenariat avec le ministère à Lyon, indique jeudi un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Elle offre également l'opportunité de s'enquérir des conditions de vie de la communauté marocaine résidant à Lyon et à Dijon, et d'explorer les possibilités d'établir des partenariats avec les autorités locales dans les domaines sociaux et culturels.
Cette initiative du ministère chargé de la communauté marocaine résident à l'étranger, en collaboration avec les autorités locales des deux villes, a pour but de consolider le rayonnement culturel du Maroc en France et de défendre l'image du Maroc moderne et démocrate, souligne le communiqué.
En marge de cette visite, M. Mohamed Ameur effectuera, en plus d'une série de rencontres avec les représentants des autorités locales, un certain nombre d'activités qui s'inscrivent dans le cadre de la stratégie menée par le ministère en accord avec ses objectifs primordiaux préétablis afin de promouvoir les conditions de la communauté marocaine à l'étranger et faciliter leur intégration dans les pays d'accueil, tout en renforçant leurs liens avec leur mère patrie.
Source : MAP
L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a durement critiqué dans un communiqué reçu aujourd'hui la politique de l'Egypte envers réfugiés et migrants, dont trois ont été abattus à la frontière avec Israël en trois jours.
"Les gardes égyptiens ont fait de la frontière dans le Sinaï une zone de mort pour les migrants essayant de fuir le pays", affirme Sarah Leah Whitson, la responsable de la section Afrique du Nord/Moyen-Orient à HRW, reprochant à l'Egypte de ne pas avoir "enquêté sur un seul cas" de migrant abattu.
Les gardes-frontières ouvrent régulièrement le feu sur ces migrants, à une écrasante majorité originaires d'Afrique subsaharienne, qui disent vouloir se rendre en Israël pour échapper à la pauvreté et au racisme et à la recherche d'un travail.
Douze d'entre eux ont déjà été tués depuis le début de l'année, dont trois Erythréens entre le 27 et le 29 mars.
"Le gouvernement égyptien doit, aux termes du droit international, garantir une enquête indépendante et publique sur les circonstances de chaque tir mortel sur des migrants pour prouver qu'il était inévitable", selon HRW, qui estime que "les responsables, y compris ceux qui ont donné l'ordre, devraient être jugés".
L'organisation basée à New York a également fustigé la politique égyptienne envers les réfugiés, l'accusant de violer ses engagements internationaux. Les personnes "à qui le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a accordé une reconnaissance officielle en tant que réfugiés devraient être protégées de l'expulsion vers les pays où ils risquent d'être persécutés. Mais en Egypte les réfugiés restent vulnérables à l'expulsion bien qu'ils soient porteurs de documents du HCR", selon HRW.
L'organisation affirme ainsi qu'un réfugié soudanais a été expulsé le 25 janvier et que deux autres sont actuellement menacés du même sort. Selon HRW, une personne originaire du Darfour (ouest du Soudan) a en outre "disparu" après avoir été arrêtée par les services de sécurité d'Etat.
Source : Le Figaro
Eric Besson affirme avoir présenté un projet de loi "équilibré" sur l'immigration mais les associations et la gauche ne désarment pas contre un texte qui limite à leurs yeux les droits des étrangers.
Après avoir déjà essuyé la veille une salve de critiques, le ministre de l'Immigration s'est efforcé, lors d'une conférence de presse, de démontrer que le durcissement des textes restait en deçà des normes européennes.
"La France est une terre d'accueil, la France a des principes, la France respecte scrupuleusement les libertés individuelles. Nul n'a envie de remettre en cause ces libertés individuelles", a-t-il affirmé.
Chaque année, la France continue à accueillir légalement plus de 170.000 étrangers, hors Union européenne, et 110.000 accèdent à la nationalité française, a souligné le ministre.
Mais Eric Besson, déjà très critiqué pour avoir lancé le débat controversé sur l'identité nationale, est apparu sur la défensive et a dû nier être à l'origine de l'évacuation, le matin même, d'un immeuble parisien occupé par environ 200 travailleurs sans papiers.
"Je n'ai pas piloté cette opération, elle relève de la préfecture de police même si j'en suis solidaire", a-t-il dit.
Eric Besson, qui s'est prononcé pour une interdiction totale de la burqa et s'efforce d'atteindre les objectifs d'expulsions fixés par Nicolas Sarkozy, ne s'en est pas moins présenté jeudi comme l'artisan d'une politique "ferme, mais juste."
"UN VÉRITABLE BANISSEMENT"
Son projet de loi, qui vise en partie à transposer en France trois directives européennes, comporte plusieurs dispositions sur l'intégration et vise à renforcer la lutte contre le travail clandestin.
Mais il modifie aussi le code de l'entrée et du séjour des étrangers en allongeant la durée de rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours, et crée une interdiction de retour sur le territoire français de trois à cinq ans.
Il instaure également des zones d'attente "dématérialisées" lorsque des étrangers sont interpellés en dehors de tout point de passage frontalier.
Les associations d'aide aux migrants estiment aussi que le texte restreint le contrôle du juge de la Liberté et de la détention après le désaveu infligé au gouvernement dans l'enfermement de Kurdes débarqués en Corse en janvier dernier.
Pour France terre d'asile, il s'agit en réalité d'un projet "très déséquilibré".
Si certaines mesures, comme les sanctions contre les employeurs de clandestins, relèvent des directives européennes, "les zones d'attente spéciales, l'allongement de la durée de rétention de 32 à 45 jours et le report de l'intervention du juge des libertés relèvent de la seule responsabilité des initiateurs de ce projet de loi", écrit l'association dans un communiqué.
"Du seul fait de leur arrivée, les étrangers dépourvus de documents, même demandeurs d'asile, se trouveront ipso facto en zone d'attente, c'est-à-dire enfermés et privés de l'essentiel de leurs droits", déplore pour sa part le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).
Pour l'association, la création de "l'interdiction de retour, qui pourra frapper tout étranger en situation irrégulière, institue un véritable bannissement des territoires français et européen".
"Le texte qui doit être soumis au Parlement crée un régime d'exception pour les étrangers et affaiblit les pouvoirs du juge face à l'administration", estime également l'association Forum réfugiés.
Eric Besson a notamment répondu que la future durée de rétention des étrangers resterait inférieure à celle des autres pays européens.
"Elle est aujourd'hui de 60 jours au Portugal, de 6 mois aux Pays-Bas, en Autriche ou en Hongrie, de 8 mois en Belgique, 18 mois en Allemagne, de 24 mois en Suisse, illimitée au Royaume-Uni", a-t-il dit.
Source : Le Point
Les jeunes de 18 à 35 ans représentent plus de trois émigrants sur quatre. Mais une partie des émigrants reviennent au Liban, notamment des pays arabes et d'Afrique.
Dans le cadre de notre publication de l'enquête sur « L'émigration des jeunes Libanais et leurs projets d'avenir », réalisée par l'Observatoire universitaire de la réalité socio-économique (Ourse) de l'Université Saint-Joseph, nous abordons aujourd'hui le second et dernier aspect intitulé « Les jeunes Libanais dans la vague d'émigration, de 1992 à 2007 ». Il aborde la place des jeunes dans le phénomène migratoire, les caractéristiques et l'implantation des jeunes migrants, ainsi que les attitudes et opinions des jeunes Libanais vis-à-vis de l'émigration. La première partie de cette étude portant sur « Les jeunes Libanais dans la population résidente » a été publiée dans notre édition de mardi 30 mars 2010.
Deux tiers d'hommes
Cette enquête concerne les émigrés de 1992 à 2007 ayant un lien direct de parenté avec l'échantillon formé de 8 061 ménages. Elle comporte des données individuelles sur 5 695 émigrés, à partir d'informations données par leurs familles au Liban. De manière générale, 45 % des ménages libanais ont au moins un membre de leur famille résidant à l'étranger qui a quitté le pays entre 1992 et 2007. Quant au nombre d'émigrés pour cette période, il est estimé au moins à 466 000 individus et, au plus, à 640 000 individus. Si 18,7 % des émigrés considèrent ces départs comme provisoires, 53 % pensent qu'ils sont définitifs et 28 % n'ont pas encore pris leur décision à ce sujet.
Les jeunes de 18 à 35 ans représentent plus de trois migrants sur quatre (environ 77 %). De même, un peu moins du tiers des migrants (32 %) sont âgés de 24 à 29 ans. L'âge moyen du départ est sensiblement le même chez les hommes (28 ans) et les femmes (27 ans), mais il diffère selon les régions et les communautés. Ainsi, les jeunes migrants du Liban-Sud et de Nabatiyeh partent en moyenne vers 26 ans, alors que ceux du Mont-Liban partent à 29,6 ans. Par ailleurs, les jeunes sont de plus en plus nombreux à émigrer, et la progression de ces départs s'accentue au fil des années. Les deux tiers des jeunes émigrés sont composés d'hommes, et les jeunes instruits ont une propension plus forte à émigrer que les moins instruits. Le travail est incontestablement la principale raison de l'émigration des jeunes hommes (52 % entre 1992 et 2007 et 73,8 % entre 2002 à 2007). Mais les raisons familiales, notamment le mariage ou le regroupement familial, sont la principale cause de départ des jeunes femmes (68,1 %). Toutefois, de plus en plus de femmes émigrent pour travail (23,3 % entre 2002 à 2007), ou, dans une moindre mesure, pour poursuivre des études supérieures.
Nombre important d'universitaires
Parmi les jeunes émigrés, un homme sur deux est marié au moment de l'enquête, alors que ce taux est de 84,3 % chez les femmes. Par ailleurs, la prédominance de l'émigration des jeunes universitaires est remarquable et 43,4 % des émigrés ayant quitté le pays entre 18 et 35 ans ont un diplôme universitaire. Cette tendance s'accentue actuellement et les jeunes générations qui émigrent ont un niveau d'instruction encore plus élevé, notamment les jeunes femmes dont 50 % détiennent un diplôme universitaire. Le domaine prédominant de spécialisation des jeunes émigrés, hommes et femmes, est la gestion et les services (30 %). On note toutefois un taux élevé de spécialisation masculine en ingénierie (33,4 %) et un taux élevé de spécialisation féminine en lettres et sciences humaines (27,1 %).
Les jeunes Libanais de l'émigration présentent un taux d'activité élevé (72,9 %). La différence reste cependant sensible entre les hommes, dont 91 % exercent un emploi en 2007, contre 36 % des jeunes femmes émigrées. Cette différence s'explique par le fait que ces dernières sont souvent mères au foyer. Les jeunes Libanais travaillent principalement dans les métiers de service (23 %) et les métiers intellectuels ou scientifiques (22 %). Les trois quarts environ des jeunes émigrés sont salariés : 12 % d'entre eux sont directeurs ou gérants de sociétés, 14 % travaillent dans des professions intermédiaires et 13 % sont artisans ou ouvriers qualifiés.
Les destinations des jeunes émigrés sont identiques à celles de leurs aînés. Les pays arabes attirent 35 % d'entre eux, l'Europe 24 % et l'Amérique du Nord 20,5 %, alors que seulement 8,4 % choisissent l'Afrique ou l'Australie. Par ailleurs, 31,7 % des émigrés ayant quitté le pays entre 18 et 35 ans ont obtenu une nationalité étrangère, notamment européenne, américaine, canadienne et australienne.
Nombre de jeunes émigrés gardent des liens avec leur famille au Liban : 34,3 % d'entre eux rendent des visites régulières à leur famille restée au pays, 41,4 % retournent au pays de manière intermittente, et 22,3 % n'y retournent jamais. Ce sont les jeunes partis le plus récemment qui reviennent le plus souvent au Liban : 37 % de ceux qui sont partis entre 2002 et 2007 reviennent souvent au Liban, contre 28,4 % de ceux qui sont partis entre 1992 et 1996. De plus, 19,5 % des jeunes émigrés aident financièrement leur famille au Liban, de manière régulière, alors que 29,3 % les aident de temps à autre. En revanche, 47,9 % des jeunes émigrés, et plus spécifiquement ceux qui figurent parmi les émigrés récents, n'envoient aucune aide financière à leur famille. Cet écart s'explique par le fait que les émigrés de courte durée n'ont pas encore de situation financière leur permettant d'aider leur famille, ou qu'ils sont étudiants.
Raisons professionnelles
Par ailleurs, 60 % des jeunes émigrés de la période de 1992 à 2007 possèdent au Liban des biens immobiliers, des terrains ou des investissements. Mais aussi 29 % d'entre eux ont acquis un logement dans le pays d'émigration. Un chiffre qui explique l'amélioration de la situation des jeunes émigrés dans leur pays d'accueil, à mesure qu'augmente la durée de leur séjour.
Plus de la moitié des jeunes émigrés ont définitivement quitté le Liban. En revanche, leur intention de retour augmente légèrement avec leur niveau d'éducation. Ainsi, 20 % des jeunes émigrés ayant fait des études universitaires ont l'intention de revenir au Liban. Mais les émigrés installés depuis longtemps à l'étranger ont moins l'intention d'y retourner : 59 % des émigrés de 1992 à 1996 n'ont pas l'intention de retourner au Liban. L'intention de retour est cependant la plus élevée parmi les jeunes émigrés installés dans les pays arabes (21,2 %) et en Afrique (20,6 %).
L'opinion des jeunes sur l'émigration est partagée. Un peu plus du quart des jeunes de 18 à 35 ans résidant au Liban déclarent avoir l'intention d'émigrer ou de quitter provisoirement le pays. La fréquence est sensiblement plus élevée parmi les jeunes hommes (33 %) que les jeunes femmes (19,2 %). À l'opposé, 56,2 % des jeunes disent n'avoir pas l'intention de partir. Le désir d'émigrer varie en fonction du lieu de résidence du jeune : les taux sont ainsi supérieurs pour les jeunes résidents au Mont-Liban (40 %) et au Liban-Nord (30 %). Le souhait d'émigration varie aussi en fonction de l'activité du jeune : nombreux sont les jeunes chômeurs ayant déjà exercé un emploi, désireux de quitter le pays (50,6 %), de même que ceux à la recherche d'un premier emploi (34,4 %). Par ailleurs, les jeunes ayant un niveau universitaire et secondaire sont plus tentés de quitter le pays que les moins instruits. Toutefois, les jeunes ayant les revenus mensuels les plus élevés sont moins enclins à vouloir émigrer (8,1 %).
Quant aux raisons qui poussent les jeunes à vouloir émigrer ou partir provisoirement, elles sont multiples. La majorité des jeunes font le projet de partir pour des raisons professionnelles, notamment la recherche d'un emploi et l'obtention de meilleures conditions de travail (17,6 % des jeunes et 67,4 % de ceux ayant l'intention de partir). Près de 37 % d'entre eux recherchent des revenus plus élevés, 37 % veulent assurer leur avenir professionnel et 28,3 % se plaignent de la stagnation économique du pays. La poursuite des études est aussi une des raisons d'intention de départ des jeunes. Par contre, la majorité de ceux qui ne veulent pas partir, même s'ils le souhaitent, parlent des liens familiaux comme raison essentielle (50 %).
Parmi les avantages de l'émigration, 35,3 % de jeunes citent l'amélioration de la situation financière, 35,1 % estiment que l'émigration permet d'avoir plus d'opportunités de travail et 15,8 % qu'elle permet de vivre en sécurité. Par contre, le principal inconvénient pour 48,2 % des jeunes est l'éloignement de la famille, et à moindre échelle, l'éloignement du pays (30 %).
Enfin, 25 % des jeunes sont encouragés par leur famille à quitter le pays. Mais la moitié d'entre eux (55,7 % des femmes et 42 % des hommes) souhaite ne jamais quitter le Liban. Un rêve qu'ils semblent partager avec les jeunes de l'émigration dont seulement 30 % avouent souhaiter vivre à l'étranger.
Source : L’Orient-Le Jour
Le processus de l'enracinement de la communauté musulmane est une réalité historique inéluctable, faisant progressivement de l'Islam une réalité européenne, a indiqué, mardi à Strasbourg, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Cet enracinement met cette communauté ainsi que les autorités publiques et l'ensemble des acteurs sociaux européens devant plusieurs défis "historiquement inédits", a souligné M. El Yazami lors de la séance de clôture d'un colloque international sur l'Islam en Europe, initié par le CCME. Il a, dans ce sens, ajouté que les différentes générations de la communauté musulmane sont confrontées à la nécessité de prendre en compte le pluralisme politique, religieux et culturel des sociétés européennes ainsi que leur patrimoine et leurs traditions, marquées notamment par la laïcité culturelle.
Outre cette diversité propre aux sociétés européennes, les Musulmans doivent en même temps prendre en compte leur propre pluralisme ainsi que leur statut social et politique. Selon M. El Yazami, les autorités publiques et les acteurs européens se trouvent, de leur côté, face au défi "de penser" une gestion démocratique d'une diversification croissante de leurs sociétés, en garantissant une égalité de traitement entre les confessions historiquement établies et les nouveaux cultes. Elles doivent de même relever le défi "éminemment" politique de lutte contre les discriminations et la promotion sociale, économique et politique des populations musulmanes, devenues européennes à part entière, a-t-il dit. "Conscientes à des degrés divers de ces nouveaux enjeux, les Etats européens sont en même temps, confrontés à une triple contrainte : la pression sécuritaire, la visibilité polémique de l'Islam dont laquelle les médias jouent un rôle important et l'instrumentalisation politicienne de la question musulmane, devenue une marque récurrente des échéances électorales", a-t-il fait remarquer.
Pour les pays d'origine, a-t-il poursuivi, l'enjeu est de penser les nouveaux rapports à établir avec une émigration marquée par une expansion démographique fondamentale, dont la pyramide sociodémographique a été bouleversée avec le vieillissement des premières générations et l'émergence de nouvelles. De son côté, Gabriella Battaini-Dragoni, directrice générale pour l'Education, la Culture et le Patrimoine, la Jeunesse et le Sport du Conseil de l'Europe, s'est félicitée de l'organisation de ce colloque en Europe, se disant confiante quant aux échanges "ouverts et sincères" qui ont marqué ses travaux.
Elle a affiché la disposition du Conseil de l'Europe à poursuivre le dialogue sur un thème aussi important que celui du culte musulman, formant le souhait de parvenir à une intégration réussie de la communauté musulmane en terre européenne. Elle a également souligné l'importance de l'ouverture, de la diversité et du respect des libertés individuelles quelles que soient les origines et les religions.
Pour sa part, le secrétaire général du CCME, Abdellah Boussouf a mis en relief l'importance de la série de rencontres initiées par le Conseil, précisant que ce colloque est une contribution à l'étude et à l'analyse de l'état des lieux et des perspectives de l'éducation religieuse, la formation des cadres religieux et l'enseignement du fait religieux en Europe.
Ce colloque, qui intervient après les deux premières rencontres de Fès et de Casablanca, est un espace important de réflexion partagée et participative sur la question de l'Islam en Europe, qui doit se poursuivre pour approfondir l'étude et le débat sur les questions liées au culte musulman. Il a, à cet égard, mis l'accent sur l'importance de développer un réseau de partenariat entre différentes institutions de recherches et de formation et le Conseil en vue d'élargir le débat et d'institutionnaliser le partenariat autour de la question cultuelle liée à l'immigration.
Respecter les pays d'accueil en vue d'une intégration réussie
Ahmed Khamlichi, directeur de Dar Al Hadith Al Hassania a appelé la communauté musulmane d'Europe à assumer «dignement» sa responsabilité et à respecter les pays d'accueil en vue d'une intégration réussie.
Il a souligné l'importance de l'ouverture sur l'Autre et des principes de tolérance, affirmant que l'Islam ne va pas à l'encontre de l'évolution et qu'il a été précurseur dans le traitement de plusieurs questions relatives notamment à la femme.
M. El Khamlichi a, en outre, mis en garde contre les interprétations erronées du texte religieux qui entraînent des conflits culturelles, soulignant l'importance de recourir aux institutions reconnues en matière de conseil ou de jurisprudence.
Source : Le Matin/MAP
Le Salon de l'Immobilier Marocain (SIMMEurope) se tiendra du 2 au 5 avril au Centre des Congrès à Lyon, et du 9 au 11 avril 2010 au Parc des expositions à Montpellier, apprend-on auprès des organisateurs.
Initiés par le Franco-marocain Abdellatif Essadki, sous l'égide du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, ces deux événements ciblent la population du centre et du sud de la France et ambitionnent de toucher les Marocains de Suisse, d'Italie et d'Espagne.
Les Marocains désireux d'acquérir un logement au pays auront l'opportunité à travers ce salon spécialisé d'acheter un bien ou de s'informer sur les offres immobilières et les opportunités d'investissement. A Lyon, la région de Marrakech, et particulièrement la ville nouvelle de Tamansourt, sera mise en avant.
SIMMEurope promet à ses visiteurs attendus à Lyon et à Montpellier des réponses précises à leurs interrogations grâce aux notaires et spécialistes présents, indiquent les organisateurs.
Si l'immobilier est central dans le dispositif du Salon, le programme culturel et économique inscrit ces deux rencontres dans une large promotion du Maroc, à travers des conférences sur l'investissement notamment dans le secteur de l'immobilier, les villes nouvelles, la régionalisation, la dynamique migratoire, la mobilisation des compétences, et le partenariat décentralisé entre les villes marocaines et françaises.
Les Marocains des deux régions et les amis du Maroc auront l'occasion de découvrir ou de renouer avec l'art de vivre marocain à travers un programme culturel varié: une fantasia féminine, un village d'artisanat de Marrakech Tensift El Haouz, région à l'Honneur, et la présentation pour la première fois du film amazigh "Swingm" réalisé par Abdellah Ferkouss, ainsi que des méga-concerts gratuits avec les grandes stars de la chanson populaire.
Source : MAP
La commission de l’Intérieur de la Chambre a voté à l’unanimité. Mais Ecolo craint quand même que cela nuise au vivre ensemble.
Plus unanime que ça, tu meurs! Majorité et opposition, de la gauche à l’extrême droite, se sont prononcées mercredi matin en commission de l’Intérieur de la Chambre pour l’interdiction de la burqa sur la voie publique
Toutefois, on cherchera en vain une allusion directe à ce geste fort dans l’énoncé de la future loi qui parle de punir d’une amende de quinze à vingt-cinq euros (indexés) et/ou d’un emprisonnement d’un à sept jours les personnes qui, sauf règlements de travail ou manifestations festives prévues par ordonnance de police, se présentent dans les "lieux accessibles au public le visage masqué ou dissimulé en tout ou en partie, de manière telle qu’elles ne soient pas identifiables".
Une présentation qui a fait sortir Jean-Marie Dedecker de ses gonds: "au nom du politiquement correct ou du dogme absolu de la non-discrimination" a dit le président de la LDD, "on n’ose pas appeler un chat un chat; c’est bel et bien de l’interdiction de la burqa et du niqab qu’il s’agit".
A vrai dire, l’on n’avait pas besoin du coup de gueule du député ostendais pour identifier l’enjeu de la future loi qui découlera d’une proposition de loi du MR. Pour Corinne De Permentier, cette interdiction devrait permettre de "libérer la femme d’un fardeau""insistant sur le respect de la sécurité publique", Denis Ducarme parlait lui d’un "signal très fort aux islamistes".
Quant au PS, l’on se rappellera qu’il était favorable à l’inscription de l’interdiction de la burqa dans les règlements communaux à l’instar de ce qui existe déjà dans certaines communes dirigées par des bourgmestres socialistes. Néanmoins, grâce aux amendements retenus, les autorités locales pourront toujours infliger des amendes administratives (jusqu’à 250 euros) si le parquet ne poursuivait pas. C’est donc sans hésiter que le PS a rejoint la "large majorité autour d’une interdiction légale". Pour Eric Thiébaut, "la Chambre a fait le choix politique de refuser le symbole de l’abnégation de la femme". Une position sur laquelle il n’y a cependant pas eu d’unanimité.
Par contre, pas de problème non plus du côté du CDH qui avait lui aussi introduit une proposition de loi. Comme l’a expliqué Georges Dallemagne "le port de certains vêtements qui constitue une rupture fondamentale" par rapport au vivre ensemble. "Il n’y a pas eu de précipitation. Aujourd’hui, il est temps d’agir", a-t-il dit. L’élu centriste réagissait en fait aux propos de son collègue d’Ecolo Fouad Lahssaini.
En effet, s’ils se sont ralliés à l’interdiction et s’ils ont soutenu le texte, les députés écologistes n’ont pas caché tout au long du débat de mercredi leurs réserves à l’égard d’une proposition qui n’apporte pas, à leurs yeux, toutes les garanties en termes de sécurité juridique.
C’est ainsi que Zoé Genot a regretté qu’il n’y ait pas eu d’avis du Conseil d’Etat. Et d’appeler Saint-Nicolas à la rescousse pour mettre en exergue l’absence de balises qui ne permet pas de cibler l’objet de l’interdiction.
Se référant à un avis du Conseil d’Etat français, elle a insisté sur la nécessité de prendre des mesures proportionnelles. Son collègue Fouad Lahssaini a estimé qu’il fallait "éviter de confondre vitesse et précipitation. Si la vitesse est parfois nécessaire en démocratie, la précipitation est le porte-voix du populisme", a lancé l’élu Vert qui se demande si tout cela ne portera pas atteinte au vivre ensemble.
Un argument balayé par Bart Somers (Open VLD): "L’argument fondamental, ici, n’est pas la sécurité mais la défense d’un socle pour la société. Quand on oblige une femme à porter un vêtement, l’Etat de droit doit intervenir en envoyant un signal de solidarité"
Source : Lalibre.be
L'office belge des étrangers a reçu plus de 18.000 dossiers déposés par les personnes en séjour illégal en Belgique pour la régularisation de leur situation dans ce pays.
Un communiqué de l'office des étrangers fait état de l'augmentation croissante du nombre des dossiers déposés par les sans papiers, sans toutefois préciser le nombre de personnes dont la situation sera régularisée dans le cadre de la procédure lancée en septembre dernier.
L'Office des étrangers indique que 650 dossiers ont été déposés en septembre 2009, 1.700 autres en octobre, le chiffre record a été enregistré en février 2010, soit 7.000 demandes.
En six mois, l'office fait état de plus de 18.000 dossiers reçus, relevant que "tous ne concernent pas nécessairement des dossiers rentrés sur base des instructions de l'opération de régularisation".
Plus de 100.000 personnes résident illégalement depuis des décennies sur le sol belge. De nombreuses manifestations et des grèves incessantes de la faim ainsi qu'une mobilisation de la société civile et du barreau belges ont conduit le gouvernement fédéral à résoudre la question devenue épineuse des sans papiers.
Un accord gouvernemental a été promulgué en juillet 2009. L'accord, qui prévoit une clause humanitaire, fixe toutefois des critères précis pour une régularisation individuelle dite "du cas par cas".
Les critères portent sont notamment sur la maîtrise d'une des langues nationales du pays, en l'occurrence le français ou le flamand, un ancrage local durable et la preuve d'un contrat de travail à durée déterminée d'un an ou indéterminée de cinq ans de présence en Belgique, et d'un séjour légal obtenu avant mars 2008.
La procédure de dépôt de dossier pour la régularisation de la situation des sans papiers est de trois mois. Elle n'est pas renouvelable.
Source : Casfree/MAP
La France va encore durcir les conditions d'entrée sur son territoire, faciliter l'éloignement des sans-papiers, et renforcer sa politique d'"immigration choisie", selon un projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres.
La France va encore durcir les conditions d'entrée sur son territoire, faciliter l'éloignement des sans-papiers, et renforcer sa politique d'"immigration choisie", selon un projet de loi présenté mercredi en Conseil des ministres.
Ce projet de loi, le cinquième sur l'entrée et le séjour des étrangers en sept ans, fait suite au désaveu infligé par des juges au ministre de l'Immigration Eric Besson. En janvier, 123 Kurdes syriens, débarqués illégalement sur l'île méditerranéenne de Corse et conduits dans divers centres de rétention du pays, avaient été remis en liberté. Des juges d'instruction avaient mis en cause la légalité de leur privation de liberté.
Transposition dans le droit français de trois directives européennes, le nouveau dispositif prévoit la création d'une zone d'attente temporaire quand un groupe d'étrangers a franchi la frontière en dehors d'un point de contrôle.
L'existence d'une telle zone aurait permis d'y maintenir les 123 Kurdes de Syrie. La France compte depuis 1992 une cinquantaine de zones d'attente permanentes. Un étranger entré clandestinement y est "maintenu", le temps qu'il décide de repartir ou, le cas échéant, le temps que les autorités s'assurent du bien fondé d'une demande d'asile.
Portant de 30 à 45 jours la durée de rétention des étrangers expulsables, le texte prévoit la possibilité d'assortir l'expulsion d'une interdiction de retour sur le territoire français pour une durée pouvant aller jusqu'à trois ans.
Plusieurs associations françaises ont dénoncé dans une tribune au Monde cette "double peine" dont on "sait déjà qu'elle n'aura d'autre effet que de créer et de perpétuer des situations de précarité, aussi kafkaïennes que dramatiques pour les personnes et leur entourage".
Autre signe de durcissement de la loi: même en possession d'un visa en cours de validité, un étranger peut être reconduit à la frontière s'il présente une menace pour l'ordre public.
Par ailleurs, l'acquisition de la nationalité française sera conditionnée à la signature d'une "charte des droits et devoirs du citoyen". Le non-respect du Contrat d'accueil et d'intégration par lequel le migrant s'engage notamment à apprendre la langue française et à respecter les valeurs républicaines peut entraîner le non-renouvellement du titre de séjour d'un an.
Se présentant comme l'artisan d'une "politique équilibrée" entre "fermeté et humanité", M. Besson prévoit de récompenser les étrangers qui auront accompli des efforts d'intégration. Ils pourront par exemple bénéficier d'une procédure accélérée d'accès à la nationalité française.
Pour permettre à certains mineurs étrangers isolés de rester en France, le texte prévoit aussi la délivrance d'une carte de séjour avec la mention "salarié" ou "travailleur temporaire". A condition que le jeune ait suivi une formation sérieuse.
Enfin, le projet de loi a prévu des sanctions pénales, financières et administratives contre les personnes et les entreprises qui embauchent des étrangers démunis de titre de séjour.
Source : Le Matin.ch
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et plusieurs universités européennes ont décidé de renforcer leur coopération en matière de recherche sur les thématiques migratoires, apprend-on, mercredi, auprès du Conseil.
Des conventions cadres seront signées prochainement entre le CCME et des universités de France, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Italie et Liban portant notamment sur l'organisation de séminaires, débats et ateliers relatifs à la question de l'immigration notamment dans le domaine culturel, ajoute-t-on de même source.
Ce nouveau partenariat permettra également l'échange d'expériences, de documentation scientifique et de publications.
Les différentes parties ont convenu de dynamiser leur coopération en marge du colloque international "Islam en Europe : formation des cadres, éducation religieuse et enseignement du fait religieux" tenu les 29 et 30 mars au Conseil de l'Europe à Strasbourg.
Organisée par le CCME en collaboration avec la Grande Mosquée de Strasbourg et sous le patronage du secrétaire général du Conseil de l'Europe, cette rencontre a réuni 150 spécialistes dans le domaine religieux représentant la France, Belgique, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Allemagne, Liban et le Maroc.
Source : MAP
Toutes les tendances politiques ont crié victoire, lundi 29 mars, au soir du deuxième jour de scrutin des élections régionales marquées par une participation (63,6 %) en baisse de huit points par rapport au scrutin précédent de 2005 : le Peuple de la liberté (PDL, droite) de Silvio Berlusconi, qui remporte six des treize régions mises en jeu, et le Parti Démocrate (PD, gauche), qui évite la Bérézina promise en conservant ses places fortes. Mais un seul a vraiment triomphé : la Ligue du Nord, alliée au PDL, obtient pour la première fois de son histoire les présidences régionales de la Vénétie et du Piémont.
Pour le parti populiste et anti-immigrés, le succès attendu de Luca Zaia en Vénétie et celui, sur le fil, de Roberto Cota dans le Piémont sont l'aboutissement d'un méthodique travail de terrain. Jouant sur les peurs (immigration, chômage, globalisation), son influence s'est propagée pour gagner deux des régions les plus riches d'Italie et les plus touchées par la crise. "Au Nord, la gauche à disparu, a commenté Umberto Bossi, fondateur et président de la Ligue. Ses dirigeants doivent se demander pourquoi les ouvriers ne votent plus à gauche".
La montée en puissance de la Ligue, forte d'une soixantaine de députés, de 350 municipalités et de 14 provinces lui a déjà valu quatre ministères lors de la formation du gouvernement, en 2008. Force d'appoint des victoires du PDL, la Ligue est devenue une formation pilier.
RISQUE DE DÉSÉQUILIBRE DANS LA MAJORITÉ
Créditée d'environ 12,7 % des suffrages au plan national, elle gagne un point par rapport aux européennes de 2009, arrive largement devant son allié en Vénétie (31 % contre 26 % au PDL), le talonne en Lombardie (26 % contre 31 %). Elle obtient 17 % des voix dans le Piémont et 13 % en Emilie-Romagne, fief historique de la gauche.
M. Bossi a une fois de plus affirmé sa "loyauté" à l'égard de M.Berlusconi. Mais il pose ses jalons pour présenter l'un des siens à la mairie de Milan en 2011 et entend dicter l'agenda du gouvernement.
Lundi soir, ses principaux leaders ont appelé à la mise en place "immédiate" du fédéralisme fiscal, une réforme qui permettrait au Nord de ne plus venir en aide au Sud.
Pour les observateurs italiens, une trop grande influence de la Ligue pourrait déséquilibrer la majorité et marginaliser l'autre allié de M. Berlusconi, le président de l'Assemblée nationale, Gianfranco Fini, promoteur d'une droite moderne.
Le président du conseil est l'autre triomphateur du scrutin. Sa formation marque le pas (26 % contre 32 % aux européennes), mais M. Berlusconi, par l'énergie mise dans sa campagne les derniers jours, a sauvé son camp une fois encore.
En faisant de cette campagne une allégorie du combat entre "l'amour" (lui) et "la haine" (l'opposition, les juges), il est parvenu à rassembler autour de lui.
Le porte-parole du gouvernement, Paolo Bonaiuti, a qualifié de "succès" cette performance dans le cadre d'une élection intermédiaire habituellement difficile pour le gouvernement : "Au contraire, les Italiens ont décidé de le récompenser dans un moment de crise".
PLACES FORTES
Le centre gauche se console en s'accrochant à la statistique comme un naufragé à sa bouée. "Le score est de sept régions pour nous et de six pour la droite", explique-t-on au siège romain du PD, oubliant qu'avant le scrutin, la gauche détenait onze des treize régions en jeu.
Ses places fortes ont tenu. Son résultat national (26 %) est proche de celui des européennes. "Nous avons inversé la tendance", se félicite Pierluigi Bersani, le secrétaire du PD. Mais en Ombrie, le gouverneur sortant perd dix points par rapport à 2005. Sa victoire la plus éclatante, celle de Nichi Vendola, dans les Pouilles, est celle d'un candidat dont il ne voulait pas.
Enfin, outre la concurrence de l'Italie des Valeurs du juge Antonio du Pietro, la gauche enregistre la montée en puissance du Mouvement 5 étoiles du comique "antipolitique" Beppe Grillo. En remportant près de 4 % des voix dans le Piémont, le candidat de ce petit parti opposé à la construction du TGV a propulsé la Ligue du nord à la présidence de la région.
Source : Le Monde
Depuis de nombreuses années, le Liban est confronté à un sérieux problème, celui de l'émigration de ses jeunes diplômés vers d'autres pays plus attractifs, économiquement parlant. Salaires trop bas, instabilité politique, font partie des quelques motifs qui poussent les jeunes Libanais à s'expatrier.
LIBAN. Peu de pays dans le monde peuvent se targuer d'avoir plus de ressortissants à l'étranger que sur leur propre sol. C'est le cas du Liban, qui compte une diaspora ancienne mais aussi plus récente de plus de 12 millions de personnes, contre seulement 4 millions d'habitants sur la terre natale.
Aux différentes vagues d'émigration vers l'Afrique, les Amériques ou l'Europe, au début du XXe siècle, pour fuir la domination ottomane, a succédé un autre type d'émigration, entre 1975 et 1990 en raison de la guerre civile qui ensanglantait le pays. Mais depuis plusieurs dizaines d'années, c'est une toute autre forme d'émigration qui gangrène le pays, celle de ce qui est sans doute sa matière première, l'élément humain.
Cette fuite des cerveaux touche aujourd'hui toutes les familles libanaises. Au moins 50% des Libanais a un membre de sa famille qui s'est expatrié. Des chiffres publiés dans une étude de l'Université Saint-Joseph à Beyrouth parlent d'eux-mêmes. 466 000 à 640 000 personnes auraient quitté le pays entre 1992 et 2007, dont l'écrasante majorité de 77% sont des jeunes âgés entre 18 et 35 ans.
Stopper l'hémorragie
Ces chiffres, le ministre du Travail libanais, Boutros Harb, les a utilisés lors de son intervention dans un débat portant sur "Les jeunes, l'emploi et l'émigration", organisé le 26 mars 2010, lors du salon de recrutement Forward, à Beyrouth. Le ministre a également noté que "le taux de migration des jeunes, aux alentours des 17,5%, est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale, de 10,3%".
Et le plus inquiétant, comme l'a souligné M.Harb, c'est que "presque 50% de ces jeunes candidats à l'émigration sont titulaires d'un diplôme universitaire, 22% d'entre eux sont bacheliers, tandis que 10% dispose d'un diplôme technique".
Bref, le Liban perd sa main d'oeuvre qualifiée, qui préfère aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte et surtout, plus lucrative.
Les jeunes, qui étudient dans d'excellentes universités, se voient en effet proposer au Liban des salaires très bas, entre 500 (370€) et 800$ (592€), ce qui les décourage dans leur recherche d'emploi.
Résultat, ils préfèrent quitter le pays pour proposer leurs compétences dans le Golfe, en Afrique, mais aussi en Europe ou sur le continent américain, où leur savoir-faire est reconnu et recherché et surtout payé à sa juste valeur.
L'enseignement n'est pas en phase avec l'emploi
Si l'on ajoute à cela, un sentiment d'insécurité latent, consécutif à l'instabilité régionale du Moyen-Orient et la peur de l'avenir, cela donne un cocktail détonnant qui encourage la fuite des cerveaux.
En réponse, Boutros Harb a indiqué qu'il "était nécessaire que les dirigeants politiques libanais élaborent eux-mêmes les politiques économiques et sociales qui pourront assurer la stabilité du pays pour les années à venir".
Au-delà du point de vue gouvernemental, le ministre s'est également désolé que les matières enseignées dans les universités ne soient pas vraiment conformes à la réalité du marché du travail.
Une opinion partagée par Patrick Laurent, le chef de la Délégation européenne au Liban, qui participait au débat. Il avance que "Le niveau des universités libanaises est bon, mais il n'y a pas de travail pour structurer les études avec la demande de l'emploi". Selon lui, "Les Libanais ont tendance à faire des Bac+5, alors que le marché réel de l'emploi a besoin de techniciens et de techniciens supérieurs", déplorant que de ce fait, les entreprises font appel à de la main d'oeuvre étrangère, en provenance de Syrie ou de Jordanie, pour pallier ce manque.
Encourager la migration circulaire
Portant un regard critique sur les Libanais, Patrick Laurent a souligné: "ce qui me frappe beaucoup, c'est que les Libanais sont très demandés sur le marché du travail, car ils ont une grande créativité, mais en revanche, ils n'ont pas la capacité d'organiser leurs besoins en matière d'emploi".
Impossible en effet de trouver une quelconque statistique au Liban, qui pourrait aiguiller les jeunes sur les secteurs qui recrutent.
Malgré tous ces désavantages, la fuite des cerveaux comporte aussi, dans le cas du Liban, des points positifs. En effet, M. Laurent a affirmé que "le total des flux financiers de la diaspora représentait plus que le total des investissements étrangers associé au total des dépenses touristiques dans le pays. Mais le gouvernement n'a pas encore l'approche nécessaire pour optimiser ce flux de liquidités, avoisinant les 35mds$ (25,9mds€), qui dort dans les banques, pour développer une économie réelle libanaise", regrette-t-il.
Une économie réelle qui pourrait bien sûr favoriser les investissements et par là-même, créer des emplois.
De ce fait, plutôt que de stigmatiser la fuite des cerveaux, M. Laurent estime qu'il faudrait encourager une migration circulaire, avec un retour des expatriés au Liban, afin de faire bénéficier de leur expérience à l'international, leur pays natal.
Source : eco.Nostrum.info
La Ligue du Nord, seul parti à pouvoir se réjouir de manière univoque des résultats des élections régionales en Italie du 29 et 30 mars, présidera deux régions. L’ancrage de l’extrême droite se poursuit et la population immigrée sera davantage la cible d’attaques politiques.
Commentant les élections régionales en Italie, le quotidien La Repubblica a titré : « La droite gagne sur le char de la Ligue ». En effet, si la coalition de droite a pu gagner six des treize régions en vote ce week-end, c’est surtout parce-que la Ligue du Nord a plus que doublé son score par rapport aux dernières élections régionales en 2005, arrivant à 12,7% des votes au niveau national.
Considéré comme un test pour Berlusconi et son parti du Peuple de la Liberté (PDL), ces élections ont fait chavirer à droite quatre régions anciennement à gauche. Loin du revers électoral que les élections régionales en France ont constitué pour la droite française, Marc Lazar, politologue, considère toutefois que Berlusconi « paye déjà cher son alliance de gouvernement avec la Ligue [qui lui a assuré la victoire en 2008], mais l'addition sera de plus en plus salée ». Arrivé en tête en Vénétie, la Ligue du Nord présidera aussi le Piémont, région ouvrière et siège de Fiat. Roberto Cota, « léguiste », remplacera Mercedes Bresso, présidente sortante de gauche. Et le PDL devra prendre en compte davantage encore le discours anti-immigrés et autonomiste de la Ligue du Nord.
La combinaison de ces deux discours, autonomiste et anti-immigrés, a entrainé une coalition à priori improbable entre ouvriers et chefs d’entreprises à voter pour la Ligue du Nord. Pour les premiers, le discours anti-immigrés offre une solution facile aux difficultés rencontrées aujourd’hui au niveau de l’emploi et à une soi-disante perte d’identité. Pour les seconds, le discours autonomiste promet d’arrêter de soutenir financièrement les régions plus pauvres du sud de l’Italie. L’allègement de la charge fiscale qui s’ensuivrait est un vrai argument pour l’entrepreneuriat italien. Et selon l’éditorialiste Stefano Folli du quotidien Il Sole 24 Ore, avec des résultats aussi hauts, Umberto Bossi, fondateur et chef de la Ligue du Nord, « peut exiger des réformes comme le fédéralisme fiscal ou un Etat (central) plus léger. » Le sud du pays étant largement tributaire des régions du nord, il ne restera peut-être rien d’autre à faire aux Italiens du sud que d’émigrer.
Autre aspect concernant la montée de la Ligue du Nord : Umberto Bossi aurait déjà « inscrit son nom » pour la candidature à la mairie de Milan, capitale économique de l'Italie, remise en jeu l'an prochain. Après la manifestation du 19 mars 2010 de membres de la Ligue du Nord réclamant la fermeture du consulat marocain à Milan, voilà une nouvelle inquiétante pour le MRE d’Italie.
Source : Yabiladi
Quel droit est applicable lors de procédures de divorce de couples marocains mariés au Maroc mais résidant en France ? Le sujet est porteur de conflits ; deux arrêts de la Cour de cassation française ont tenté de l'éclaircir.
La répudiation, un traitement inégal contraire à l’ordre public international
Par un arrêt du 4 novembre 2009, la Cour de cassation française a rejeté une décision marocaine constatant une répudiation unilatérale par le mari. La Haute cour a considéré que la procédure de divorce des articles 78 à 93 du Code marocain de la famille conduit à une "différence flagrante " de traitement entre l'époux et l'épouse. Cette procédure serait contraire au principe d'égalité des époux lors de la dissolution du mariage énoncé par le protocole additionnel à la Convention européenne des droits de l'homme, que la France s'est engagée à garantir à toute personne relevant de sa juridiction.
En l’espèce, il s’agit de deux époux, de nationalité marocaine, mariés au Maroc en 1975 et domiciliés en France. Le conjoint a obtenu un jugement de divorce rendu, le 4 octobre 2007, par le Tribunal de première Instance de Khemisset.
L’épouse a rejeté la reconnaissance du divorce marocain en saisissant les juridictions françaises par une requête en divorce en France. Pour déclarer recevable, la Cour d'appel de Caen a estimé que le jugement marocain ne pouvait être reconnu en France car contraire à l'ordre public international.
Le jugement marocain non valable en France
La Cour a en effet considéré que le divorce marocain ne respectait pas le principe de l'égalité entre l'homme et la femme car le mari peut obtenir le divorce sans que l'épouse ne puisse s'opposer à la demande. L'épouse ne pouvant saisir le tribunal d'une demande similaire que si elle y a été autorisée par le mari, le Code marocain de la famille consacre une différence flagrante de traitement qui méconnaît le principe d'égalité des époux lors de la dissolution du mariage reconnu par l'article 5 du protocole du 22 novembre 1984 additionnel à la convention européenne des droits de l'homme. Ici apparaît une incompatibilité manifeste avec l'ordre public international et c’est pour cette cause que la Cour d’appel de Caen a jugé recevable l’affaire en France. L'article 4 de la convention franco-marocaine du 10 août 1981 stipule que « la loi de l'un des deux Etats désignée par la présente convention ne peut être écartée par les juridictions de l'autre Etat que si elle est manifestement incompatible avec l'ordre public. »
La Cour de cassation confirme cet arrêt aux motifs que la décision d'une juridiction étrangère constatant une répudiation unilatérale par le mari sans donner d'effet juridique à l'opposition est contraire à l'ordre public international et à ce titre le jugement du tribunal de première instance de Khemisset du 4 octobre 2007 ne pouvait être reconnu en France.
En matière de compensations, le droit marocain reste applicable
Toutefois, dans un autre arrêt du même jour, la Cour de cassation s'est prononcée sur la loi applicable en matière de divorce entre deux époux de nationalité marocaine.
En l'espèce, une femme marocaine avait formulé une demande de divorce contre son époux, également marocain, devant le juge français. La cour d'appel de Montpellier a prononcé le divorce en application des articles 98 et 99 du nouveau Code marocain de la famille. La cour d'appel a ensuite relevé que la loi marocaine ne permettait pas d'accorder à l'épouse une allocation suffisante après le divorce de sorte qu'elle était, sur ce point, contraire à l'ordre public français.
Le Code marocain de la famille ne prévoit pas de versement de la prestation compensatoire contrairement à la loi française. Et c'est ce point qui a mené la Cour de cassation à annuler l'arrêt émis par la Cour d’Appel de Montpellier.
Par conséquent, le droit applicable en matière de divorces d'époux marocains en France assure une égalité de procédure entre les époux. En cela, il va au-delà de la Moudawana, du droit marocain de la famille. Mais la Cour de cassation n'inclut pas, dans le droit applicable, le principe de droit français d'assurer une allocation suffisante à l'épouse après le divorce.
Source : Yabiladi
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