samedi 2 novembre 2024 04:16

Depuis une semaine, des parents se relaient à Lyon pour occuper une école du quartier de la Guillotière, et tenir compagnie à un père de famille au centre de rétention. Ils veulent obtenir la libération et le maintien en France de Guilherme Hauka-Azanga, Angolais de 45 ans, arrivé en France il y a huit ans, dont les enfants sont scolarisés à l’école Gilbert-Dru (7e arrondissement). Une audience est prévue ce matin après l’appel par le parquet du refus, dimanche, de la prolongation de sa rétention...

Asile. Depuis le centre de rétention où Libération l’a rencontré dimanche, il raconte qu’il a fui son pays juste après la mort de Jonas Savimbi, ancien chef de l’Unita, mouvement rebelle replié dans le nord du pays. Il a appris deux ans plus tard la mort de son ex-compagne, d’une crise cardiaque après s’être fait tirer dessus. «Là-bas, explique-t-il, quand tu portes un vêtement avec le coq [l’emblème de l’Unita, dont le chef était surnommé «le Coq noir», ndlr], ils te disent qu’ils veulent pas te tuer, seulement tirer sur le coq.» Ses deux plus jeunes enfants ont disparu après la mort de leur mère et les trois aînés se trouveraient en république démocratique du Congo, sous l’autorité parentale d’une religieuse catholique.

A Lyon, Guilherme a eu deux enfants, avec Florence, qui est en situation régulière et souffre d’un sérieux problème de thyroïde. Ils élèvent également les deux premiers enfants de celle-ci. Après plusieurs refus d’asile politique, Guilherme a refusé en janvier d’embarquer à bord d’un avion pour être expulsé. Ce qui lui a valu deux mois de prison à Corbas, maison d’arrêt proche de Lyon sur le chantier de laquelle, ironie du sort, il avait travaillé au noir quelques mois plus tôt.

Couverture. A sa sortie, des policiers sont venus le chercher, sans lui laisser le temps de voir sa compagne et son avocat, ou de prendre des affaires. Il s’est recouvert de matières fécales pour éviter d’être expulsé, mais des policiers l’ont enveloppé d’une couverture avant de le sangler. Un pilote a refusé de continuer le voyage dans ces conditions après une escale en Allemagne. La préfecture a demandé la prolongation de cinq jours de sa rétention, le temps d’organiser une nouvelle expulsion. Un juge de la liberté et de la détention (JLD) a refusé et le parquet a fait appel. Cela doit être jugé ce matin.

Le JLD s’appuie entre autres sur l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme, qui garantit le droit au respect de la vie familiale. La préfecture répond que l’homme a des attaches en Angola, et qu’elle doute de «l’ancienneté» et de «l’intensité» de ses liens familiaux en France. Les parents de l’école Gilbert-Dru répondent qu’ils sont «une bonne centaine» à pouvoir témoigner que «M. Hauka-Azanga accompagne et va chercher [ses enfants] à l’école et à la crèche chaque jour». Ils devraient être nombreux ce matin devant la cour d’appel.

Source : Libération.fr

Depuis 2002, pas moins de cinq lois sur l'immigration se sont succédées, toutes sous l'impulsion de l'actuel président de la République. Largement critiquées lors de leur adoption, elles ont toutes, l’une après l’autre, réduit considérablement les droits des immigrés en France.

Si le texte actuel prétexte une transposition des directives européennes en droit Français pour compléter les réformes entreprises par Nicolas Sarkozy depuis 2002 en matière d’immigration, il donne aussi plus de gage à l’ancien membre du Parti socialiste qui, largement critiqué depuis son arrivée au gouvernement, cherche à asseoir sa légitimité rue de Grenelle tout en justifiant auprès de l’opinion publique le lancement il y a quelques mois par la majorité d’un "débat sur l’identite nationale" jugé par beaucoup comme "inutile" voire "nauséabond". De son côté, le président de la République, en difficulté dans son propre camp, tente de rassurer son électorat traditionnel après la débâcle de la droite aux élections régionales et le bon score du FN.

Impulsé par la réforme de l'immigration dessinée en 2003 par l’actuel chef de l’Etat, alors ministre de l'Intérieur, le texte d’Eric Besson, d’inspiration sarkozyste, durcit de façon considérable les conditions de séjour en France des immigrés, et à l’image des lois sur l'immigration qui l’ont précédé, il est dores et déjà dénoncé par les associations comme "liberticide".

Critiqué encore par l’opposition, le projet de loi ainsi présenté fera peut être, avant d’être adopté, comme il est d’usage depuis 2002 en matière d’immigration, l’objet de modifications substantielles, soit de la part du Parlement, soit du Sénat, soit, le cas échéant, du Conseil constitutionnel.

Dans ces hypothèses, il est fort à croire que les polémiques masqueront les aspects juridiquement plus techniques, donc plus discrets, de la future loi, qui, si elle est validée, ajoutera à la législation déjà en vigueur des dispositions encore plus répressives à l’égard des immigrés.

"Rétrograde"

Déjà, sept ans plus tôt, lors de la présentation de la future loi relative à la maîtrise de l'immigration du 26 novembre 2003, dite loi Sarkozy I, l’opposition montait au créneau, dénonçant avec force une loi jugée "rétrograde". Mais elle n’obtint que quelques maigres consolations et la première grande réforme de la législation en vigueur en matière d’immigration passa sans accroc.

Le contraire aurait été étonnant. Créée dans un climat politique délétère, marqué par l'accession au second tour des Présidentielles, quelques mois plus tôt, du leader du Front national Jean-Marie Le Pen, au détriment du candidat d’une gauche minée par les divisions Lionel Jospin et au bénéfice de Jacques Chirac, réélu à la tête de l'Etat avec un score sans appel de 82,26%, la loi s’inscrit dans la continuité logique d’une campagne politique légitimée par les bons résultats de la droite aux élections.

Elle prévoit notamment un allongement des délais de rétention, la création d'un fichier d'empreintes digitales et de photos établi à partir des demandes de visas, un renforcement des peines en cas d'aide à l'entrée et au séjour irrégulier, et un alourdissement des sanctions en cas d'emploi d'un étranger démuni d'autorisation de travail.

À l'époque, les sénateurs et députés de l'opposition, qui contestent une quinzaine d'articles, saisissent le Conseil constitutionnel. Par une décision en date du 21 novembre, celui-ci retouche en partie le texte, annulant par exemple une disposition de la loi qui fait le plus polémique car elle vise à légaliser les statistiques ethniques. Mais, d’un autre côté, il valide le dispositif offrant au maire le pouvoir d’enregistrer sur un fichier informatique les certificats d'hébergements nécessaires à l'étranger désirant entrer pour un court séjour sur le territoire français, dispositif que le groupe socialiste à l'Assemblee nationale désigne pourtant comme étant un "contrôle aggravé" sur la vie privée et familiale des étrangers.

Malgré la validation par les "Sages" des dispositifs les plus techniques, la Ligue des droits de l'homme se félicite que le Conseil constitutionnel ait "gommé quelques-unes des dispositions les plus scandaleuses" regrettant toutefois qu’il ait "consacré un droit d'exception au préjudice des étrangers", tandis que les sénateurs socialistes expriment "leur satisfaction de voir invalider des points fondamentaux de la loi Sarkozy".

D’autant que le Conseil constitutionnel censure également une partie de l’article 76 de la loi, relatif cette fois au contrôle de la réalité du consentement des futurs époux qui assimile l'irrégularité de séjour à un indice sérieux de "mariage blanc" en vue d'obtenir des papiers.

Une "victoire", donc. Mais de courte durée. Car Nicolas Sarkozy promet déjà d'élaborer "un nouveau texte tenant compte des observations du Conseil mais permettant aux autorités publiques d'agir" en matière de mariage blanc.

La loi la "plus restrictive qu’ait jamais connu la France"

Ce texte arrivera trois ans plus tard, le 14 novembre 2006, dans le cadre de la loi n°2006/1376 relative au contrôle de la validité des mariages blancs.

Entre temps, la loi du 24 juillet 2006, "relative à l’immigration et à l’intégration", nommée également loi sur l’immigration "choisie", ou loi Sarkozy II, a été adoptée.

Dès la présentation de la loi, le monde associatif se focalise sur le concept d’immigration "choisie", qu’il juge "scandaleux", mais grâce auquel le ministre de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire souhaite faciliter la venue et le travail des étudiants étrangers les plus diplômés - qui bénéficieront d’une carte “Compétences et talents” - tout en durcissant les conditions d’entrée de tous les autres.

Dénonçant une loi qu’elles considèrent comme la "plus restrictive qu’ait jamais connu la France depuis la Seconde guerre mondiale", différentes associations, dont Médecins du Monde, la Cimade ou encore le Gisti, se réunissent autour d’un collectif et accusent le gouvernement, dans une tribune publiée dans le quotidien Libération, de sacrifier "l’avenir du vivre ensemble en donnant des mauvaises solutions à des faux problèmes pour de mauvaises raisons”.

Elles critiquent également le durcissement du regroupement familial et les propos du locataire de la place Beauvau, notamment au sujet des travailleurs sans-papiers, qui avait déclaré: "Les étrangers qui travaillent illégalement en France ont vocation à être expulsés".

Mais le ministre de l’Intérieur est en campagne pour l'élection présidentielle de 2007. Il n’aura qu’une réponse à la grogne associative : "les Français savent que les violences qui ont éclaté dans nos banlieues à l’automne dernier ne sont pas sans rapport avec l’échec de la politique d’immigration et d’intégration".

Moins d’un an plus tard, Nicolas Sarkozy est élu président de la République.

Hortefeux et les test ADN

A la tête du tout nouveau ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale depuis moins de six mois, Brice Hortefeux, l'ami fidèle de Nicolas Sarkozy, ajoute à son tour une pierre à l’édifice UMPiste de lutte contre l’immigration, en proposant, en octobre 2007, une modification du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA). Le texte reprend largement les orientations fixées par la lettre de mission du président fraîchement élu. Parmi les 64 articles, l'amendement Mariani impose des tests ADN aux migrants souhaitant rejoindre un membre de leur famille résidant en France. Il provoque un tollé. Politiques de gauche et de droite, soutenus par de nombreux intellectuels, contestent vivement le principe : "On sait l'usage qu'ont fait les nazis de la génétique", déclare l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua. "Jeter le doute dans bien des familles qui n'en ont pas besoin est une chose extrêmement dangereuse", s'indigne de son côté l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard.

Le Conseil constitutionnel est saisi par 60 députés et 60 sénateurs de l'opposition. La contestation atteint son apogée le 14 octobre, lors d'un concert-meeting organisé par Sos Racisme, Libération et Charlie Hebdo, rassemblant politiques et artistes dans un Zénith plein à craquer. L'opinion semble suivre, laissant penser à un retrait du texte. D'autant plus que la majorité est divisée, comme l'illustrent les tensions entre Patrick Devedjian, alors secrétaire général de l'UMP, et Fadela Amara, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville et emblême de l'ouverture, qui juge "dégueulasse qu'on instrumentalise l'immigration".

Mais malgré l'énorme polémique, le scepticisme d'une partie de la droite et la mobilisation de l'opposition, l'article 13 ne disparaît pas du projet de Brice Hortefeux. Après de vifs débats au Sénat, le texte est seulement amendé : le principe des tests génétiques est maintenu, mais prend la forme d'une expérimentation facultative, dont l'application est incertaine. Une fois modifié par le Sénat, il est déclaré conforme par le Conseil constitutionnel. Bien que les "Sages" émettent quelques réserves, ils estiment "qu’en limitant la nouvelle faculté de 'test ADN' à l’établissement d’une filiation avec la mère", les parlementaires ont pris en compte les principes de valeur constitutionnelle.

L'opposition n'a pas su convaincre l'opinion : 49% pensent que le test ADN est "une bonne chose". Ironiquement, la polémique a focalisé les débats sur le seul article 13 du projet de loi, faisant passer en toute discrétion les 64 autres articles. Malgré la protestation des associations, sont adoptées:

- l'exigence des conditions de ressources pour les handicapés demandant le regroupement familial,

- la mise sous tutelle des prestations familiales en cas de non-respect du contrat d'accueil et d'intégration,

- la non-motivation des obligations de quitter le territoire français .

Seul l'article 63 prévoyant de mettre en place des statistiques éthniques est jugé non conforme par le Conseil constitutionnel, qui rappelle que les données utilisées pour les études de la diversité doivent être objectives et "ne sauraient reposer sur l'origine ethnique ou la race".

En septembre 2009, cependant, Eric Besson provoque la colère des parlementaires UMP en annonçant sans les prévenir son refus de signer les décrets d'application sur les tests ADN. Lors d'une réunion du groupe UMP, l'explication, virile, entre les députés et le ministre d'ouverture, tourne au règlement de compte, et la légitimité de l'ancien socialiste est mise en doute. "J'ai l'impression que c'est comme au PS ici : les soutiens sont privés et la critique est publique. J'ai reçu beaucoup de mails et de SMS de soutien", se défend Eric Besson. Pourtant celui-ci, contre toute attente, obtient le soutien de Nicolas Sarkozy qui déclare : "Les tests ADN, ça ne sert à rien. C'est stupide". Un revirement de position que les observateurs attribuent à l'influence de Carla Bruni. Au final, les tests ADN auront uniquement servi de chiffon rouge, en focalisant l'opinion sur un amendement parmi soixante-quatre articles d'une loi réduisant considérablement les libertés.

Changement de cap

Après la confirmation par Nicolas Sarkozy qu'aucun changement de cap n'était prévu malgré la débacle de son camp aux élections régionales, Eric Besson, en disgrâce depuis l'échec de son débat sur l'identité nationale, propose donc aujourd'hui une réforme ayant tout pour plaire aux élus UMP souhaitant renouer avec leur électorat traditionnel. Mais alors que la droite est en proie à des divisions certaines, qui peut dire ce qui adviendra de cette loi lors de son examen au Parlement ?

Portant de 30 à 45 jours la durée de rétention des étrangers expulsables, le texte prévoit la possibilité d'assortir l'expulsion d'une interdiction de retour sur le territoire français pour une durée pouvant aller jusqu'à trois ans. La Cimade, Emmaüs et le Secours Catholique ont dénoncé dans une tribune au Monde cette "double peine" dont on "sait déjà qu'elle n'aura d'autre effet que de créer et de perpétuer des situations de précarité". Transposition dans le droit français de trois directives européennes, le nouveau dispositif prévoit la création d'une zone d'attente temporaire quand un groupe d'étrangers a franchi la frontière en dehors d'un point de contrôle. Autre signe de durcissement de la loi : même en possession d'un visa en cours de validité, un étranger peut être reconduit à la frontière s'il présente une menace pour l'ordre public. Par ailleurs, l'acquisition de la nationalité française sera conditionnée à la signature d'une "charte des droits et devoirs du citoyen", une préconisation du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale. Le non-respect du Contrat d'accueil et d'intégration par lequel le migrant s'engage notamment à apprendre la langue française et à respecter les valeurs républicaines peut entraîner le non-renouvellement du titre de séjour d'un an.

Concrétisation de la politique d'immigration choisie du président Nicolas Sarkozy, le texte introduit le premier titre de séjour européen au bénéfice des travailleurs "hautement qualifiés" (minimum bac+3), valable dans les 27 pays de l'UE. Se présentant comme l'artisan d'une "politique équilibrée" entre "fermeté et humanité", Eric Besson prévoit de récompenser les étrangers qui auront accompli des efforts d'intégration. Alors que les manifestations de travailleurs sans-papiers se sont multipliées ces derniers mois, le projet de loi a prévu des sanctions pénales, financières et administratives contre les personnes et les entreprises qui embauchent des étrangers démunis de titre de séjour.

Dores et déjà le Parti socialiste a annoncé qu'il s'opposerait au Parlement à ce texte qu'il qualifie de "restriction inacceptable des droits des immigrés". Selon le parti d'opposition, le texte est "marqué par une grave restriction des prérogatives du juge de la détention et des libertés avant une décision de reconduite à la frontière". Il dénonce "une loi anti-juge autant qu'une loi anti-immigré. Reste à voir si cette fois, contrairement aux lois précédentes, les polémiques ne prendront pas le pas sur des mesures qui discrètement réduisent les droits des immigrés. "Derrière la technicité du texte se cachent des dispositions qui portent une atteinte grave aux droits des migrants" a déjà mis en garde le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples.

Source : Le Nouvel Observateur


Les moyens de renforcer davantage les relations de partenariat entre le Maroc et l'Union Européenne (UE) ont été au centre d'un entretien, lundi à Rabat, entre le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri et le président du groupe du Parti Populaire Européen (PPE), M. Joseph Daul.

Les discussions entre les deux parties ont également porté sur la situation dans le bassin méditerranéen, l'Union pour la Méditerranée (UPM) et les derniers développements survenus sur la scène régionale et internationale.

"Nous avons aussi examiné les grands défis à relever par le Maroc et l'UE", a indiqué à la presse M. Daul, qui effectue sa première visite au Maroc dans le cadre d'une tournée méditerranéenne.

Plusieurs questions relatives à la politique méditerranéenne de voisinage, la lutte contre le terrorisme, l'immigration clandestine et la pauvreté ont été évoquées lors de cette entrevue, a-t-il ajouté, qualifiant les relations Maroc/UE de "stratégiques".

De son côté, M. Fassi Fihri a fait savoir que la visite du président du groupe PPE au Parlement européen, qui s'inscrit dans le cadre du Statut avancé accordé par l'Union au Royaume, a permis aux deux parties d'échanger les idées et les points de vue sur plusieurs dossiers d'intérêt commun.

"Le Maroc est une voix très écoutée au sein des institutions européennes", a ajouté le ministre des Affaires étrangères, faisant état de la création prochaine d'une commission parlementaire mixte maroco-européenne avec pour objectif de promouvoir et approfondir les relations stratégiques tissées entre les deux parties.

Et d'ajouter que la rencontre avec M. Joseph Daul a été l'occasion d'aborder plusieurs questions ayant trait à la sécurité et la stabilité dans la rive sud de la Méditerranée ainsi qu'à la situation au Maghreb et au Moyen-Orient.

Source : Le Matin/MAP

"Médias et dialogue dans la Méditerranée", est le thème d'un séminaire international prévu les 7 et 8 avril à Séville (Sud de l'Espagne), à l'initiative de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée et de la Fondation Anna Lindh.

Ce séminaire sera marqué par la présentation des conclusions d'une étude réalisée par la Fondation Anna Lindh sur l'image du monde arabe et musulman dans la presse espagnole, selon un communiqué de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée.

Ce projet de recherche s'est basé sur une analyse des contenus publiés, durant le premier trimestre de 2007, par les principaux quotidiens espagnols (El Pais, El Mundo, La Razon, ABC, La Vanguardia et El Periodico de Cataluna) sur le monde arabe et musulman.

Il a été procédé, dans le cadre de cette initiative, à une étude de contenu qualitative et quantitative de la production de ces publications espagnoles avec une visée exploratrice, ajoute la même source.

L'objectif final était d'établir un cadre analytique pouvant être extrapolé, dans des développements ultérieurs, à l'ensemble de la production médiatique espagnole et internationale.

A l'occasion de ce séminaire, la Fondation Anna Lindh présentera ses prix journalistiques ouverts à la participation des 43 pays membres de l'Union pour la Méditerranée (UPM) dans leurs cinq catégories : article sur papier, blog en ligne, production radiophonique, production télévisuelle et reportage sur les conflits.

"Journalisme culturel et d'enquête dans la Méditerranée", "la vision arabe et occidentale des conflits à travers les médias", "société, culture et religion à travers les médias", "la culture des blogs et les revues culturelles", "l'Islam et les processus de radicalisation des médias" et "la femme dans les médias arabes et occidentaux", sont les thèmes qui seront abordés lors de cette rencontre.

Créée en 1992, la Fondation des Trois Cultures a pour objectif central le rapprochement entre les peuples et les cultures de la Méditerranée, dans un esprit de paix, de tolérance et de dialogue.

La Fondation Anna Lindh est une institution partagée par les quarante trois pays de l'UPM dont le but est de contribuer au rapprochement des populations des deux côtés de la Méditerranée afin de promouvoir l'entente entre les cultures et de soutenir la société civile qui consacre ses efforts au développement d'un avenir commun pour la région.

Source : MAP

Ce soir-là, mardi 30 mars, les fidèles réunis à l'église Notre-Dame-de-Lourdes de Casablanca, pour la messe chrismale d'avant Pâques, ont sans doute tendu l'oreille plus qu'à l'accoutumée. Pour la première fois, un responsable de l'Eglise catholique évoquait, publiquement, les expulsions de chrétiens au Maroc, nombreuses depuis le début du mois.

Dans son homélie, le nonce apostolique Mgr Antonio Sozzo a insisté sur la ligne de conduite tenue et à tenir. L'Eglise, a-t-il souligné, ne fait pas de prosélytisme. Mais devant l'assistance médusée, l'ambassadeur du Vatican a dû également reconnaître qu'il n'avait obtenu aucune explication des autorités marocaines au sujet de l'expulsion du prêtre Rami Zaki, le 8 mars, en même temps que 15 autres missionnaires, évangéliques pour la plupart.

Tous sont soupçonnés d'"ébranler la foi des musulmans", un délit de prosélytisme inscrit dans la loi marocaine et puni de six mois à trois ans de prison. Comme les autres, le Père franciscain Zaki, qui officiait à Larache, dans la région de Tanger, n'a donc eu que quelques heures pour faire ses bagages.

Une première. Hispanophone, d'origine égyptienne, il a été renvoyé par avion au Caire, où il est resté sept heures en garde à vue sans pouvoir expliquer les raisons de son départ forcé. Et sans motif clair, pas de recours possible. "Est-ce une erreur ? A-t-il commis une faute ? Nul ne le sait", soupire le Père Daniel Nourissat, chargé de la paroisse Notre-Dame-de-Lourdes de Casablanca.

En l'espace de quelques semaines, ce sont ainsi une trentaine de religieux, Américains, Coréens, Néerlandais... qui ont été priés de quitter sans délai le territoire marocain. Du jamais-vu. Seize de ces personnes travaillaient dans le Village de l'espérance, un orphelinat situé à Aïn Leuh, (province d'Ifrane) dans l'Atlas. Depuis plusieurs années, le centre s'occupait d'enfants défavorisés ou orphelins, et avait même obtenu les agréments officiels pour cela.

Pour une raison ignorée, les autorités marocaines, encouragées par les discours outranciers de l'imam local, ont décidé, le 8 mars, qu'il ne respectait pas la kafala ("procédure d'adoption"). Les seize personnes, parmi lesquelles figuraient des éducateurs, des administratifs, ont eu deux heures pour rassembler leurs affaires. Avant cela, il y a eu l'expulsion d'un Américain - installé au Maroc depuis vingt-deux ans ! - à Amizmiz, au pied du Haut Atlas. Après, il y a eu les refoulés, ceux qui, de retour de congés, n'ont même pas pu sortir de l'aéroport. C'est le cas notamment d'un pasteur sud-africain de Fès. Ou bien du président de l'organisme qui chapeaute l'école américaine George-Washington.

L'activisme d'évangéliques, pour certains affiliés à la droite américaine la plus conservatrice, ne fait guère de doute et selon plusieurs sources, religieuses et étatiques, le Maroc compterait aujourd'hui plus de 500 missionnaires. Mais nul ne peut justifier le choix des personnes visées ces dernières semaines, et nul ne peut expliquer, pas plus que les motifs exacts, les dates de cette vague d'expulsions - qui a curieusement coïncidé avec le premier sommet entre l'Union européenne et le Maroc sur le statut avancé de ce dernier, qui en fait un partenaire -privilégié.

D'autres incidents se sont produits au cours de la même période. Pour la première fois, des policiers marocains ont pénétré dans l'enceinte d'un temple protestant à Marrakech pour y arrêter deux hommes, un Congolais et un Tchadien. "Le motif était qu'ils auraient été vus en compagnie de chrétiens marocains, puis la police a reconnu son erreur et s'est excusée", soupire Jean-Luc Blanc, président de l'Eglise évangélique au Maroc. Depuis neuf ans sur place, ce pasteur ne défend aucunement les fondamentalistes évangéliques. Mais, ajoute-t-il, "il y a quand même un durcissement" des autorités marocaines. "C'est un climat bizarre", acquiesce le Père Nourissat.

L'inquiétude grandit dans la communauté chrétienne, essentiellement étrangère. Car, contrairement aux campagnes dont s'est faite l'écho une partie de la presse, proche du palais pour une part, le nombre de chrétiens marocains ne dépasse pas 1 000 à 2 000 personnes, contre 30 000 chrétiens étrangers. Les conversions sont rarissimes, et pour cause. Les chrétiens marocains sont tout juste tolérés, à la condition qu'ils pratiquent de façon quasi souterraine leur foi et s'ils ne se réunissent pas à plus de vingt personnes.

"En ce moment, ils ne se montrent pas en compagnie de chrétiens étrangers car ils ont peur, mais de convertis, je n'en connais personnellement pas de nouveaux", souligne le pasteur Jean-Luc Blanc. Contacté, l'un d'eux finira par annuler une rencontre, même avec la garantie de l'anonymat. "Plus tard peut-être, mais pas en ce moment, c'est trop sensible", s'excuse-t-il.

Pour contrer l'émoi provoqué à l'extérieur du Maroc par les expulsions de chrétiens - en France, la Fédération protestante s'est émue -, le gouvernement a réuni l'ensemble des représentants religieux et exigé des églises chrétiennes officielles une réaction. "Le ministre de l'intérieur m'a demandé un communiqué de presse", reconnaît Jean-Luc Blanc.

Le pasteur et l'archevêque Mgr Vincent Landel ont donc rédigé, le 10 mars, un texte dans lequel ils évoquent les expulsions de chrétiens étrangers "sous l'accusation de prosélytisme, ou d'autres motifs que nous ignorons". Le texte ayant été en partie tronqué par les médias officiels, l'Eglise catholique, furieuse, l'a reproduit in extenso sur son site. A chaque expulsion, tout se passe très vite, oralement.

Une méthode que Khalil Naciri, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement marocain justifie tout en reconnaissant 27 expulsions, "seize à Aïn Leuh et onze autres éparpillés dans le pays". "La procédure juridique a été écartée,Monde, car nous voulions que cela se fasse de la façon la plus "soft" possible : un procès aurait immanquablement débouché sur des emprisonnements." déclare-t-il au

Pour le ministre, "si cela se produit maintenant, c'est qu'il a fallu faire des enquêtes pour être sûr des faits : nous disposons de CD, de livres, de cassettes, cela devenait du catéchisme. Pour le reste, le Maroc n'a pas changé de cap, les églises ont toujours pignon sur rue." Les autorités marocaines affichent d'autant mieux leur fermeté qu'elles ont, au nom d'un islam "modéré" que le royaume entend promouvoir, durement réprimé des musulmans extrémistes.

Des centaines d'écoles coraniques auraient été ainsi fermées. "Nous avons été très sévères contre eux, contre les chiites, plaide M. Naciri, et il y a moins d'un an, nous avons fermé l'école irakienne de Rabat." Le porte-parole du gouvernement ajoute : "Les pouvoirs publics ont le devoir de rester en phase avec leur opinion publique. Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer avec le feu."

Autrement dit, les récentes expulsions de chrétiens seraient le fruit d'un équilibre... A l'appui de cette thèse, que bon nombre d'observateurs et de responsables chrétiens avancent, certains datent le début de la vague répressive au mois de décembre 2009, quand une famille suisse, un ingénieur prothésiste, sa femme et leurs enfants, installés depuis plusieurs années à Oujda, près de la frontière algérienne, ont dû quitter par la contrainte le Maroc en laissant tout derrière eux. C'était une semaine après le vote interdisant la construction de minarets en Suisse.

Désormais, le ministre de l'intérieur a promis de nommer bientôt un wali ("préfet") avec pour mission de devenir un interlocuteur des chrétiens.

Source : Le Monde

Après leur raz-de-marée électoral aux élections régionales, les Socialistes ont fait une proposition de loi visant à accorder le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers hors Union européenne (UE) aux élections municipales. Ladite proposition de loi, soumise au vote le mardi 30 mars, a été rejetée par les députés.

Après leur raz-de-marée électoral, les Socialistes ont fait une proposition de loi visant à accorder le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers hors Union européenne (UE) aux élections municipales. Ladite proposition de loi, soumise au vote le mardi 30 mars, a été rejetée par les députés.

L’UMP a usée de sa majorité parlementaire pour bloquer la proposition de loi constitutionnelle, défendue les Socialistes, soutenus par les Communistes et les Verts. La proposition de loi qui devait permettre aux Français de se prononcer par référendum sur la question du vote des étrangers extra-communautaires, a été rejetée par 313 députés UMP contre 212 (2 abstentions).

Le droit de vote pour les étrangers extra-communautaires est reconnu sous différentes formes dans treize pays membre de l’UE. En France, seuls les étrangers ressortissants de l'UE peuvent voter et se faire élire aux municipales. Conférer le même droit politique aux étrangers hors UE que ceux qui sont de l’UE, est un projet cher à la gauche. Pour mémoire, en 2000, une proposition de loi avait déjà été adoptée en première lecture par l'Assemblée nationale, au moment où la gauche était majoritaire au palais Bourbon. Mais elle n’avait pas passé le Sénat, détenu par la droite. C’est donc une nouvelle désillusion pour les Socialistes et leurs alliés.

Un nouvel échec qui est loin d’être une surprise, mais dénoncée partout au sein de la gauche. Dans un communiqué diffusé au lendemain du vote, le PS a indiqué : "les étrangers qui vivent aujourd’hui en France sont souvent ici depuis longtemps. Ils participent à la vie de la cité et contribuent à ses activités. Ils contribuent à la vie sociale et économique de notre pays et doivent se voir aujourd’hui reconnaître de participer à la vie démocratique". Pour le Verts, "ce vote est le reflet de la mentalité réactionnaire de la droite française et des contradictions qui la traversent dès lors que l’on aborde la question des personnes étrangères". En parlant de contradiction, les Verts faisaient allusion au sondage publié par Le Parisien en janvier dernier, qui révélait que 55 % des Français étaient favorables au vote des étrangers.

Pour sa part, le Collectif national "Votation citoyenne" qui regroupe de nombreuses associations et syndicats (Associations des travailleurs maghrébin de France – ATMF –, CFDT, MRAP, LDH, France Terre d’Asile, CRAN…) a évoqué "une nouvelle occasion manquée !". Soulignant que "c’est la quatrième fois, depuis 2000, que députés ou sénateurs sont saisis d’une telle proposition qui n’aboutit pas", le Collectif national n’entend pas se laisser faire. Il souhaite à partir de fin 2010, consulter les citoyens (Français et résidents étrangers) avec l’organisation de référendums locaux en concertation avec les municipalités, et ce, pour le droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales

Source : Yabiladi

Un cycle de rencontres-débats sur la culture marocaine aura lieu durant le mois d'avril Guadalajara (centre d'Espagne) à l'initiative de la Bibliothèque publique de la ville.

Ces rencontres, tenue sous le thème "Une vision sur le Maroc", visent à examiner les différents aspects et facettes de la culture marocaine, a-t-on appris lundi à Madrid auprès des organisateurs.

Organisé en collaboration avec l'Organisation d'insertion des immigrés (ACCEM), ce cycle prévoit également des rencontres (8 avril-6 mai) destinées à faire connaitre la culture et la civilisation marocaines.

La littérature contemporaine et le développement de l'industrie cinématographique au Maroc figurent également au menu de ces rencontres.

Source : MAP

La conception de la régionalisation avancée que le Maroc veut mettre en place, son impact sur la promotion de la démocratie et les valeurs de citoyenneté, et les modes de gestion des spécificités et des ressources locales, autant de thèmes que se propose de débattre un colloque sur la régionalisation et la société civile, le 9 avril à Taroudant.

Initiée par "le Forum belgo marocain pour la coopération, le développement et la solidarité", cette rencontre verra la participation d'universitaires marocains et étrangers, d'élus et d'acteurs associatifs marocains établis à l'étranger notamment en Belgique, en France, en Espagne et aux Pays Bas, indique un communiqué parvenu lundi à la MAP.

Placé sous le thème "la société civile interpelle le projet de régionalisation avancée", le colloque est articulé autour de trois axes: la nature et les normes de la régionalisation avancée, les contextes de la régionalisation, et la régionalisation et la question de la gestion des ressources et des particularités.

Selon ses organisateurs, cette rencontre, la 9ème du genre organisée chaque année à Taroudant, se veut un cadre de débats et d'échanges entre les Marocains établis à l'étranger et la société civile locale.

Source : MAP

Le Salon de l'Immobilier Marocain (SIMMEurope), ouvert vendredi à Lyon, met en avant la région Marrakech-Tensift-El Haouz à travers ses différents projets immobiliers, en particulier ceux développés dans le cadre de la ville nouvelle Tamansourt, dans une large démarche de promotion de l'investissement au Maroc.

Plusieurs promoteurs immobiliers ont fait le déplacement du Maroc pour faire la promotion de leurs logements dans le cadre de ce Salon, inauguré par le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, qui a entamé dans la région (Lyon et Dijon) une série de rencontres avec les membres de la communauté marocaine, destinées à leur présenter le programme de son département "Marocains du Monde".

"Ce salon est une occasion importante pour faire la promotion de la production immobilière marocaine, en particulier à Marrakech qui connaît une dynamique en la matière", a indiqué, dans une déclaration à la MAP, M. Hamid Narjisse, président de la région Marrakech-Tensift-El Haouz.

Estimée à 400.000 personnes, la communauté marocaine dans la région lyonnaise manifeste un grand intérêt à l'acquisition à Marrakech de logement secondaire voire principal, pour les personnes qui comptent s'y installer après leur retraite, a-t-il précisé, faisant remarquer que plusieurs Français sont, eux aussi, attirés par ce genre d'investissement dans la Cité ocre.

Au-delà de sa vocation touristique, la région de Marrakech aspire également à devenir un centre d'activité économique, ce qui la rend plus attractive, selon M. Narjisse.

Il a relevé, par ailleurs, que la participation de sa région dans cet événement est aussi une opportunité pour nouer des contacts et des partenariats "durables" dans le cadre de la coopération décentralisée avec la France, en particulier en matière de gestion de villes nouvelles.

Ce volet de coopération, a poursuivi M. Narjisse, est important d'autant plus que la région a inauguré cette expérience avec le lancement il y a cinq ans de la ville nouvelle de Tamansourt, "un grand projet qui illustre l'image d'un Maroc en train de décoller".

Une délégation de Tamansourt, composée de MM. Narjisse, Mohamed Adel Bouhaja, président du Groupement d'intérêt économique chargé de la promotion de ce projet et Abdelaziz Belkeziz, directeur général de la société d'aménagement Al Omrane Tamansourt, chargée du projet, a été reçue dans ce cadre par le maire et les responsables de Villefontaine, projet similaire dans la région lyonnaise (à 20 km de Lyon).

"Nous avons convenu de développer un partenariat +gagnant-gagnant+ permettant d'échanger nos expériences en matière de gestion des villes nouvelles, notamment sur le plan de l'équipement", a indiqué M. Bouhaja qui souligne l'importance de bénéficier des expériences étrangères pour une gestion efficace de la ville nouvelle marocaine.

Si Villefontaine est forte d'une expérience d'une trentaine d'années dans ce domaine, cela ne réduit en rien l'importance de celle de Tamansourt, a-t-il estimé, expliquant qu'en cinq ans, cette nouvelle ville, qui s'étend sur de 2.000 ha, accueille déjà 26.000 personnes, "un chiffre qui devra atteindre 30.000 vers la fin de l'année".

Villefontaine, quant à elle, n'abrite que 22.000 habitants pour 100.000 ha, a-t-il fait remarquer.

M. Bouhaja a expliqué cet écart par une différence d'approche tenant compte des spécificités locales, précisant que l'approche marocaine est plus orientée vers une concentration de la population dans l'espace que vers la dispersion comme c'est le cas du modèle français.

"Le vrai enjeu pour nous c'est celui de l'équipement. Nous accordons beaucoup d'attention au développement d'une infrastructure de qualité, pour que la ville soit aussi bien un centre résidentiel qu'une zone d'activité économique", a-t-il dit.

Sur les 2000 ha de la superficie total du projet, près de 400 sont en effet dédiés à l'activité économique, a tenu à rappeler le directeur général d'Al Omrane Tamansourt, M. Belkeziz.

La grande zone industrielle, prévue dans ce cadre, verra ses travaux démarrer cette année, a-t-il précisé.

De son côté, le maire de Villefontaine, M. Raymond Feyssaguet a exprimé la disposition de sa commune à partager son expérience avec le Maroc, en particulier sur le plan de développement d'équipements socio-économiques avec des sources d'énergie "propre", en tenant en compte les besoins d'une population allant en augmentant (le projet ambitionne à accueillir 350.000 habitants).

Initié par le Franco-marocain Abdellatif Essadki, sous l'égide du ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de l'Aménagement de l'espace et du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, le SIMMEurope, qui se poursuivra jusqu'au 5 avril à Lyon, sera poursuivi d'un autre à Montpelier du 9 au 11 avril.

Si l'immobilier est central dans le dispositif du Salon, le programme culturel et économique inscrit ces deux rencontres dans une large promotion du Maroc, à travers des conférences sur l'investissement notamment dans le secteur de l'immobilier, les villes nouvelles, la régionalisation, la dynamique migratoire, la mobilisation des compétences, et le partenariat décentralisé entre les villes marocaines et françaises.

Les Marocains des deux régions et les amis du Maroc auront l'occasion de découvrir ou de renouer avec l'art de vivre marocain à travers un programme culturel varié: une fantasia féminine, un village d'artisanat de Marrakech Tensift El Haouz, région à l'Honneur, et la présentation pour la première fois du film amazigh "Swingm" réalisé par Abdellah Ferkouss, ainsi que des méga-concerts gratuits avec les grandes stars de la chanson populaire.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a entamé samedi à Lyon une série de rencontres avec les membres de la communauté marocaine établis dans la région française Rhône-Alpes (sud-est), destinées à leur présenter le programme gouvernemental "Marocains du Monde".

Ces rencontres, qui se poursuivront dimanche à Dijon, visent à sensibiliser les Marocains résidant dans cette région du contenu de ce programme visant à renforcer les capacités des associations des marocains du monde et à les impliquer dans les chantiers de développement au Maroc, a indiqué M. Ameur dans une déclaration à la MAP.

Le ministre s'est dit satisfait du poids du tissu associatif marocain dans cette région et de sa contribution, à travers différentes initiatives, au développent économique et social de leur pays d'origine, réaffirmant l'engagement de son département à continuer de soutenir leur action en la matière.

Une centaine d'associations devront bénéficier du programme d'appui aux associations dans cette région, a-t-il précisé.

Il a notamment encouragé ces associations à sensibiliser les jeunes marocains de la région à s'inscrire au programme des universités d'été lancé par son département pour leur permettre de mieux connaître leur pays.

Outre le volet associatif, ces rencontres sont également l'occasion d'examiner les doléances de la communauté marocaine en France dans différents domaines (religion, enseignement de la langue arabe, opération transit, ect.), a ajouté M. Ameur, qui a salué la qualité des échanges qu'il a eus jusqu'ici dans ce cadre.

Lors de ces échanges, il a rassuré ses interlocuteurs que leurs problèmes sont prioritaires dans l'action de son ministère qui travaille en coordination avec les autres départements concernés pour les résoudre.

Concernant l'opération transit, le ministre a mis l'accent sur les efforts déployés chaque année, sur hautes instructions royales, pour améliorer les conditions d'accueil des ressortissants marocains établis à l'étranger durant leurs vacances d'été au Maroc.

Pour l'été 2010, le ministre a indiqué que ces efforts vont se renforcer encore davantage avec une particularité: l'ouverture du port Tanger Med qui permettra une accélération du trafic d'autant plus qu'il donne un accès direct sur l'autoroute.

Source : MAP

En 2008, quelque 1,3 million de personnes nées en France métropolitaine, soit quatre sur dix, ont au moins un père ou une mère originaire du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne, selon l'enquête "Trajectoires et origines" (TeO).

Ainsi, 20 pc de ces parents sont originaires d'Algérie, 15 pc du Maroc ou de Tunisie et 4 pc d'Afrique subsaharienne, précise l'étude publiée par l'Institut nationale d'études démographiques (INED).

Pris dans leur ensemble, plus de la moitié des descendants de moins de 30 ans ont un parent venu du continent africain, ajoute l'étude réalisée entre septembre 2008 et février 2009 par l'Institut nationale de la statistique et des études économiques (Insee).

Au total, 3,1 millions de personnes âgées de 18 à 50 ans, nées en France métropolitaine, sont enfants d'immigrés. La moitié d'entre elles ont moins de 30 ans, 50 pc ont deux parents immigrés, 20 pc sont descendants d'immigrés uniquement par leur mère et 30 pc uniquement par leur père.

La population des descendants directs d'immigrés est plus jeune que l'ensemble de la population résidant en France. Ainsi, parmi les 18-50 ans, la moitié des descendants d'immigrés sont âgés au plus de 30 ans, contre quatre sur dix pour l'ensemble des 18-50 ans. Les descendants les plus âgés sont majoritairement issus d'une immigration européenne.

Ainsi, la moitié des descendants directs, soit 1,5 million, ont un parent immigré né en Europe, en particulier en Italie, Portugal ou Espagne. Issus d'une immigration ancienne, ces derniers sont plus âgés: les trois quarts des descendants de 46 à 50 ans ont des parents d'origine européenne, contre trois sur dix parmi les 18-20 ans.

Cette vague migratoire a toutefois été très concentrée dans le temps : la part de ses descendants décroît parmi les plus jeunes.

Par ailleurs, 9 pc des descendants ont un parent venu d'un autre pays de l'actuelle Union européenne, principalement la Pologne puis l'Allemagne. Ces descendants d'immigrés représentent 15 pc des descendants plus âgés, mais seulement 5 pc des jeunes adultes.

Les nouveaux flux migratoires en provenance de l'Est de l'Europe sont trop récents pour avoir une incidence notable sur les descendants de 18 ans et plus, souligne-t-on.

Dans les dernières décennies, l'horizon des origines des migrants s'ouvre au-delà de l'Europe et de l'Afrique. Parmi les descendants âgés de 18 à 20 ans, 18 pc ont un parent venu d'Asie, du Moyen-Orient ou d'Amérique. Pour les 18-50 ans, ils ne sont que 8 pc. Pour 2 pc, leurs parents sont originaires de Turquie, pour 4 pc du reste de l'Asie, essentiellement du Cambodge, du Laos ou du Vietnam, dont la migration a été concentrée entre le milieu des années 1970 et le début des années 1980.

Les enfants des immigrés venus d'Asie, du Moyen-Orient ou d'Amérique forment une population très jeune, dont 60 pc sont âgés de moins de 26 ans.

Par ailleurs, la moitié des descendants d'immigrés ont aussi un parent qui n'est pas immigré: 20 pc sont descendants d'immigrés uniquement par leur mère et 30 pc uniquement par leur père. Dans neuf cas sur dix, l'autre parent est né en France et une fois sur dix, l'autre parent est né Français à l'étranger.

Selon l'étude, c'est essentiellement au delà de 40 ans, que les descendants d'un seul parent immigré sont majoritaires (6 fois sur 10). Dans la plupart des cas, seul le père est immigré. En deçà de 40 ans, les enfants d'un père immigré et d'une mère qui ne l'est pas deviennent moins nombreux. En effet, les flux d'immigration se sont féminisés avec la fin de l'immigration de main d'oeuvre depuis 1974.

La mixité des origines des parents dépend de la vague d'immigration dont ils sont issus. 90 pc des descendants d'immigrés originaires de l'actuelle Union européenne (hors Espagne, Italie et Portugal) ont un seul parent immigré. Parmi les descendants d'immigrés originaires d'Espagne ou d'Italie, cette proportion s'élève à deux tiers, et elle est d'un tiers pour les descendants d'immigrés d'origine portugaise.

Parmi les descendants issus de migrations plus récentes, la part des ascendances mixtes est souvent plus faible: 30 pc des enfants d'immigrés d'Afrique (y compris du Maghreb) ont aussi un parent non immigré, et seulement 10 pc de ceux d'un parent né en Turquie.

De même, pour la grande majorité des descendants, la langue française a été transmise dans leur enfance par au moins un de leurs parents. Quant à la génération suivante, les descendants devenus eux-mêmes parents parlent français avec leurs enfants vivant en France, dans 99 pc des cas.

Globalement, près du quart des descendants ayant la nationalité française ont au moins une autre nationalité, selon l'étude.

L'enquête a été réalisée en 2008, auprès de 22.000 personnes nées entre 1948 et 1990 et vivant dans un ménage ordinaire en France métropolitaine. L'objectif est de réaliser des analyses fines sur les principales minorités ayant une expérience directe ou indirecte de la migration.

Source : MAP

Le Conseil des ministres a approuvé vendredi un avant-projet de loi visant à rendre "plus neutre en terme migratoire" l'obtention de la nationalité.

L'étranger devra notamment, pour être naturalisé, "démontrer sa volonté de s'intégrer dans la société d'accueil ainsi que sa connaissance d'une des langues nationales". C'est à la Commission des naturalisations de la Chambre qu'il reviendra de juger les efforts exigés. Par ailleurs, le texte étend le champ d'application de la déchéance de la nationalité belge aux personnes condamnées pour des infractions qui traduisent une "hostilité évidente à l'égard de la société belge". Enumérées dans le projet, ces infractions sont le terrorisme, la traîte des êtres humains, etc. Cette déchéance sera également signifiée aux personnes qui "ont contracté un mariage de complaisance". Le premier ministre Yves Leterme et le ministre de la Justice Stefaan De Clerck se sont réjouis vendredi de voir "renforcées les conditions d'accès à la nationalité".

Source : RTL.info.be


RabatUn consortium composé du Haut commissariat au plan (HCP) et de plusieurs départements similaires de pays euro-méditerranéens a été chargé par la Commission européenne d'élaborer et de gérer le projet de coopération euro-méditerranéenne en statistique, Medstat III.

Outre le HCP, le consortium est composé d'institutions similaires de pays euro-méditerranéens, notamment l'Espagne, la France, le Portugal, la Jordanie, la Lituanie, la Hongrie, l'Italie et l'Angleterre, a indiqué vendredi un communique du HCP.

Le Medstat est un programme régional de coopération statistique entre l'UE et 10 pays partenaires méditerranéens, qui a pour objectif principal de contribuer à la mise en Œuvre des accords d'association entre l'Union et les pays partenaires méditerranéens, en aidant à améliorer la qualité des services et données statistiques.

Il vise notamment la fourniture des données requises pour le suivi des accords d'association, le renforcement des systèmes statistiques, l'harmonisation des concepts et l'échange de données entre les pays euro-méditerranéens.

La première phase du programme (Medstat I) a été réalisée de décembre 1996 à mars 2003, alors que la deuxième phase s'est déroulée de 2006 à 2009.

Medstat III couvre les secteurs du commerce de biens et services, des transports, des migrations, des statistiques sociales, de l'énergie et de l'agriculture et sa réalisation est prévue sur une période de 2 ans.

Source : MAP

La 8ème édition du festival de Fquih Ben Salah, revêt cette année un caractère particulier, non seulement en tant qu'espace de divertissement et de festivité, mais aussi une opportunité pour promouvoir l'investissement dans la région, a souligné le directeur du festival M. Mohamed Moubdie.

Dans une déclaration à la MAP, à l'occasion du lancement des activités du festival sous le signe "le cheval : élégance, richesse et festivité" jusqu'au 05 avril, M. Moubdie a précisé qu'au programme de cette édition figurent deux séminaires qui s'assignent pour objectifs de mettre en exergue les potentialités naturelles et humaines dont regorge la région.

L'ouverture du festival, cette année, sur de nombreux acteurs économiques et représentant de la société civile venant du Maroc et de l'étranger, vise à insuffler une nouvelle dynamique à leurs débats qui vont permettre un échange d'idées et d'expériences et faire émerger des approches et des visions à même de résoudre un certain nombre de problématiques, a-t-il ajouté.

M. Moubdie a insisté sur la nécessité de recherche de moyens susceptibles de transformer l'immigration en un outil à même de contribuer au développement des capacités d'immigrés face à la crise internationale et en tirer bénéfice pour promouvoir les différentes activités à caractère socio-économique dans la région.

En marge des activités du festival, l'association tournonaise SEME "Sauver l'environnement méditerranéen" créée en 2000 dans la région Rhône-Alpes française, a tenu sa 2ème réunion annuelle euro-méditerranéenne à Fquih Ben Salah.

A cette occasion, les membres de cette association ont examiné avec leurs homologues locaux un thème sur les immigrés ayant la double nationalité en tant qu'acteurs pouvant contribuer au processus de développement du pays.

Dans une déclaration similaire, le président de l'association, Moussakhal, a indiqué que des rencontres de ce genre auront un grand effet sur le rapprochement des concepts notamment d'ordre social et ce en profitant de l'expérience qu'ont eue les membres de la région à l'étranger.

Le festival de Fquih Ben Saleh verra la participation de troupes folkloriques représentant les différentes régions du Royaume et sera rehaussé par des chants et danses populaires.

Au programme, sont prévus également des compétitions sportives (une course sur la route) et de jeu d'échecs, une campagne de circoncision, une veillée au mausolée de Fkih Ben Salah, ainsi que des hommages à plusieurs acteurs de la région.

Source : MAP

Les Marocains ayant une double nationalité peuvent servir de passerelle pour le renforcement du partenariat et de la coopération entre le Maroc et le pays d'accueil, a affirmé vendredi le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.

S'exprimant lors d'une rencontre sur le thème "la migration et la crise économique internationale", organisée dans le cadre du 8ème festival de Fkih Ben Salah, M. El Yazami a souligné que la plupart des Marocains résidants à l'étranger (MRE), en particulier les membres de la nouvelle génération, disposent d'une compétence et d'un niveau intellectuel élevés pouvant être associés au processus de développement en cours au Royaume.

M. El Yazami a rappelé, dans ce sens, les mutations que connaît le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, citant à cet égard le code de la famille, le travail accompli par l'instance équité et réconciliation (IER), le projet de réforme de la justice et les multiples autres initiatives qui ont permis au Royaume de bénéficier du statut avancé dans ses relations avec l'Union européenne (UE).

Il a également appelé la société civile à oeuvrer au renforcement des liens des MRE avec leur pays d'origine, notamment par l'investissement pour le développement.

Si les MRE contribuent au développement du Maroc par l'investissement, les Marocains ayant une double nationalité sont disposés à faire profiter leur pays d'origine de leur expérience et de leurs compétences acquises dans les pays d'accueil, a-t-il affirmé.

Ont pris part à cette rencontre, de nombreux acteurs économiques du Maroc et de la région français de Rhône-Alpes.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur s'est entretenu, mercredi à Banjul, avec le ministre des Affaires étrangères et des Gambiens à l'étranger, M. Ousman Jameh, de la situation des deux communautés résidant au Maroc et en Gambie, de l'excellence des relations bilatérales que des valeurs et du patrimoine humanitaire communs unissant les deux peuples frères.

Dans une déclaration à la chaîne de télévision "Al Oula", diffusée dans son journal du soir, M. Ameur a indiqué que son département oeuvrera au soutien de la culture marocaine en Gambie, précisant que 20 jeunes marocains résidant en Gambie prendront part aux universités d'été de cette année.

Le ministre a également évoqué les problèmes auxquels sont confrontés certains membres de la communauté marocaine établis en Gambie et les moyens de les résoudre, particulièrement les personnes qui sont nées dans ce pays et ne disposent pas de passeport marocain. Il a fait savoir qu'une commission ministérielle travaille actuellement sur ce dossier.

M. Ousman Jameh a, pour sa part, indiqué que la Gambie est fière des Marocains résidant dans le pays, qui portent la nationalité gambienne pour leur contribution au développement socio-économique du pays d'accueil.

La communauté marocaine résidant en Gambie a connu une évolution qualitative au regard de la présence dans ce pays de jeunes cadres dans le monde de l'économie, des services et du tourisme.

Source : MAP

Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger effectuera, du 2 au 6 avril, une visite de travail à Lyon et Dijon en France.

Cette visite sera l'occasion d'assister à l'inauguration du 2ème Salon de l'immobilier et des Journées culturelles marocaines organisés en partenariat avec le ministère à Lyon, indique jeudi un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Elle offre également l'opportunité de s'enquérir des conditions de vie de la communauté marocaine résidant à Lyon et à Dijon, et d'explorer les possibilités d'établir des partenariats avec les autorités locales dans les domaines sociaux et culturels.

Cette initiative du ministère chargé de la communauté marocaine résident à l'étranger, en collaboration avec les autorités locales des deux villes, a pour but de consolider le rayonnement culturel du Maroc en France et de défendre l'image du Maroc moderne et démocrate, souligne le communiqué.

En marge de cette visite, M. Mohamed Ameur effectuera, en plus d'une série de rencontres avec les représentants des autorités locales, un certain nombre d'activités qui s'inscrivent dans le cadre de la stratégie menée par le ministère en accord avec ses objectifs primordiaux préétablis afin de promouvoir les conditions de la communauté marocaine à l'étranger et faciliter leur intégration dans les pays d'accueil, tout en renforçant leurs liens avec leur mère patrie.

Source : MAP

L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a durement critiqué dans un communiqué reçu aujourd'hui la politique de l'Egypte envers réfugiés et migrants, dont trois ont été abattus à la frontière avec Israël en trois jours.

"Les gardes égyptiens ont fait de la frontière dans le Sinaï une zone de mort pour les migrants essayant de fuir le pays", affirme Sarah Leah Whitson, la responsable de la section Afrique du Nord/Moyen-Orient à HRW, reprochant à l'Egypte de ne pas avoir "enquêté sur un seul cas" de migrant abattu.

Les gardes-frontières ouvrent régulièrement le feu sur ces migrants, à une écrasante majorité originaires d'Afrique subsaharienne, qui disent vouloir se rendre en Israël pour échapper à la pauvreté et au racisme et à la recherche d'un travail.
Douze d'entre eux ont déjà été tués depuis le début de l'année, dont trois Erythréens entre le 27 et le 29 mars.

"Le gouvernement égyptien doit, aux termes du droit international, garantir une enquête indépendante et publique sur les circonstances de chaque tir mortel sur des migrants pour prouver qu'il était inévitable", selon HRW, qui estime que "les responsables, y compris ceux qui ont donné l'ordre, devraient être jugés".

L'organisation basée à New York a également fustigé la politique égyptienne envers les réfugiés, l'accusant de violer ses engagements internationaux. Les personnes "à qui le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a accordé une reconnaissance officielle en tant que réfugiés devraient être protégées de l'expulsion vers les pays où ils risquent d'être persécutés. Mais en Egypte les réfugiés restent vulnérables à l'expulsion bien qu'ils soient porteurs de documents du HCR", selon HRW.

L'organisation affirme ainsi qu'un réfugié soudanais a été expulsé le 25 janvier et que deux autres sont actuellement menacés du même sort. Selon HRW, une personne originaire du Darfour (ouest du Soudan) a en outre "disparu" après avoir été arrêtée par les services de sécurité d'Etat.

Source : Le Figaro

Eric Besson affirme avoir présenté un projet de loi "équilibré" sur l'immigration mais les associations et la gauche ne désarment pas contre un texte qui limite à leurs yeux les droits des étrangers.

Après avoir déjà essuyé la veille une salve de critiques, le ministre de l'Immigration s'est efforcé, lors d'une conférence de presse, de démontrer que le durcissement des textes restait en deçà des normes européennes.

"La France est une terre d'accueil, la France a des principes, la France respecte scrupuleusement les libertés individuelles. Nul n'a envie de remettre en cause ces libertés individuelles", a-t-il affirmé.

Chaque année, la France continue à accueillir légalement plus de 170.000 étrangers, hors Union européenne, et 110.000 accèdent à la nationalité française, a souligné le ministre.

Mais Eric Besson, déjà très critiqué pour avoir lancé le débat controversé sur l'identité nationale, est apparu sur la défensive et a dû nier être à l'origine de l'évacuation, le matin même, d'un immeuble parisien occupé par environ 200 travailleurs sans papiers.

"Je n'ai pas piloté cette opération, elle relève de la préfecture de police même si j'en suis solidaire", a-t-il dit.

Eric Besson, qui s'est prononcé pour une interdiction totale de la burqa et s'efforce d'atteindre les objectifs d'expulsions fixés par Nicolas Sarkozy, ne s'en est pas moins présenté jeudi comme l'artisan d'une politique "ferme, mais juste."

"UN VÉRITABLE BANISSEMENT"

Son projet de loi, qui vise en partie à transposer en France trois directives européennes, comporte plusieurs dispositions sur l'intégration et vise à renforcer la lutte contre le travail clandestin.

Mais il modifie aussi le code de l'entrée et du séjour des étrangers en allongeant la durée de rétention administrative, qui passe de 32 à 45 jours, et crée une interdiction de retour sur le territoire français de trois à cinq ans.

Il instaure également des zones d'attente "dématérialisées" lorsque des étrangers sont interpellés en dehors de tout point de passage frontalier.

Les associations d'aide aux migrants estiment aussi que le texte restreint le contrôle du juge de la Liberté et de la détention après le désaveu infligé au gouvernement dans l'enfermement de Kurdes débarqués en Corse en janvier dernier.

Pour France terre d'asile, il s'agit en réalité d'un projet "très déséquilibré".

Si certaines mesures, comme les sanctions contre les employeurs de clandestins, relèvent des directives européennes, "les zones d'attente spéciales, l'allongement de la durée de rétention de 32 à 45 jours et le report de l'intervention du juge des libertés relèvent de la seule responsabilité des initiateurs de ce projet de loi", écrit l'association dans un communiqué.

"Du seul fait de leur arrivée, les étrangers dépourvus de documents, même demandeurs d'asile, se trouveront ipso facto en zone d'attente, c'est-à-dire enfermés et privés de l'essentiel de leurs droits", déplore pour sa part le Groupe d'information et de soutien des immigrés (Gisti).

Pour l'association, la création de "l'interdiction de retour, qui pourra frapper tout étranger en situation irrégulière, institue un véritable bannissement des territoires français et européen".

"Le texte qui doit être soumis au Parlement crée un régime d'exception pour les étrangers et affaiblit les pouvoirs du juge face à l'administration", estime également l'association Forum réfugiés.

Eric Besson a notamment répondu que la future durée de rétention des étrangers resterait inférieure à celle des autres pays européens.

"Elle est aujourd'hui de 60 jours au Portugal, de 6 mois aux Pays-Bas, en Autriche ou en Hongrie, de 8 mois en Belgique, 18 mois en Allemagne, de 24 mois en Suisse, illimitée au Royaume-Uni", a-t-il dit.

Source : Le Point

Les jeunes de 18 à 35 ans représentent plus de trois émigrants sur quatre. Mais une partie des émigrants reviennent au Liban, notamment des pays arabes et d'Afrique.

Dans le cadre de notre publication de l'enquête sur « L'émigration des jeunes Libanais et leurs projets d'avenir », réalisée par l'Observatoire universitaire de la réalité socio-économique (Ourse) de l'Université Saint-Joseph, nous abordons aujourd'hui le second et dernier aspect intitulé « Les jeunes Libanais dans la vague d'émigration, de 1992 à 2007 ». Il aborde la place des jeunes dans le phénomène migratoire, les caractéristiques et l'implantation des jeunes migrants, ainsi que les attitudes et opinions des jeunes Libanais vis-à-vis de l'émigration. La première partie de cette étude portant sur « Les jeunes Libanais dans la population résidente » a été publiée dans notre édition de mardi 30 mars 2010.


Deux tiers d'hommes

Cette enquête concerne les émigrés de 1992 à 2007 ayant un lien direct de parenté avec l'échantillon formé de 8 061 ménages. Elle comporte des données individuelles sur 5 695 émigrés, à partir d'informations données par leurs familles au Liban. De manière générale, 45 % des ménages libanais ont au moins un membre de leur famille résidant à l'étranger qui a quitté le pays entre 1992 et 2007. Quant au nombre d'émigrés pour cette période, il est estimé au moins à 466 000 individus et, au plus, à 640 000 individus. Si 18,7 % des émigrés considèrent ces départs comme provisoires, 53 % pensent qu'ils sont définitifs et 28 % n'ont pas encore pris leur décision à ce sujet.

Les jeunes de 18 à 35 ans représentent plus de trois migrants sur quatre (environ 77 %). De même, un peu moins du tiers des migrants (32 %) sont âgés de 24 à 29 ans. L'âge moyen du départ est sensiblement le même chez les hommes (28 ans) et les femmes (27 ans), mais il diffère selon les régions et les communautés. Ainsi, les jeunes migrants du Liban-Sud et de Nabatiyeh partent en moyenne vers 26 ans, alors que ceux du Mont-Liban partent à 29,6 ans. Par ailleurs, les jeunes sont de plus en plus nombreux à émigrer, et la progression de ces départs s'accentue au fil des années. Les deux tiers des jeunes émigrés sont composés d'hommes, et les jeunes instruits ont une propension plus forte à émigrer que les moins instruits. Le travail est incontestablement la principale raison de l'émigration des jeunes hommes (52 % entre 1992 et 2007 et 73,8 % entre 2002 à 2007). Mais les raisons familiales, notamment le mariage ou le regroupement familial, sont la principale cause de départ des jeunes femmes (68,1 %). Toutefois, de plus en plus de femmes émigrent pour travail (23,3 % entre 2002 à 2007), ou, dans une moindre mesure, pour poursuivre des études supérieures.

Nombre important d'universitaires

Parmi les jeunes émigrés, un homme sur deux est marié au moment de l'enquête, alors que ce taux est de 84,3 % chez les femmes. Par ailleurs, la prédominance de l'émigration des jeunes universitaires est remarquable et 43,4 % des émigrés ayant quitté le pays entre 18 et 35 ans ont un diplôme universitaire. Cette tendance s'accentue actuellement et les jeunes générations qui émigrent ont un niveau d'instruction encore plus élevé, notamment les jeunes femmes dont 50 % détiennent un diplôme universitaire. Le domaine prédominant de spécialisation des jeunes émigrés, hommes et femmes, est la gestion et les services (30 %). On note toutefois un taux élevé de spécialisation masculine en ingénierie (33,4 %) et un taux élevé de spécialisation féminine en lettres et sciences humaines (27,1 %).

Les jeunes Libanais de l'émigration présentent un taux d'activité élevé (72,9 %). La différence reste cependant sensible entre les hommes, dont 91 % exercent un emploi en 2007, contre 36 % des jeunes femmes émigrées. Cette différence s'explique par le fait que ces dernières sont souvent mères au foyer. Les jeunes Libanais travaillent principalement dans les métiers de service (23 %) et les métiers intellectuels ou scientifiques (22 %). Les trois quarts environ des jeunes émigrés sont salariés : 12 % d'entre eux sont directeurs ou gérants de sociétés, 14 % travaillent dans des professions intermédiaires et 13 % sont artisans ou ouvriers qualifiés.

Les destinations des jeunes émigrés sont identiques à celles de leurs aînés. Les pays arabes attirent 35 % d'entre eux, l'Europe 24 % et l'Amérique du Nord 20,5 %, alors que seulement 8,4 % choisissent l'Afrique ou l'Australie. Par ailleurs, 31,7 % des émigrés ayant quitté le pays entre 18 et 35 ans ont obtenu une nationalité étrangère, notamment européenne, américaine, canadienne et australienne.

Nombre de jeunes émigrés gardent des liens avec leur famille au Liban : 34,3 % d'entre eux rendent des visites régulières à leur famille restée au pays, 41,4 % retournent au pays de manière intermittente, et 22,3 % n'y retournent jamais. Ce sont les jeunes partis le plus récemment qui reviennent le plus souvent au Liban : 37 % de ceux qui sont partis entre 2002 et 2007 reviennent souvent au Liban, contre 28,4 % de ceux qui sont partis entre 1992 et 1996. De plus, 19,5 % des jeunes émigrés aident financièrement leur famille au Liban, de manière régulière, alors que 29,3 % les aident de temps à autre. En revanche, 47,9 % des jeunes émigrés, et plus spécifiquement ceux qui figurent parmi les émigrés récents, n'envoient aucune aide financière à leur famille. Cet écart s'explique par le fait que les émigrés de courte durée n'ont pas encore de situation financière leur permettant d'aider leur famille, ou qu'ils sont étudiants.

Raisons professionnelles

Par ailleurs, 60 % des jeunes émigrés de la période de 1992 à 2007 possèdent au Liban des biens immobiliers, des terrains ou des investissements. Mais aussi 29 % d'entre eux ont acquis un logement dans le pays d'émigration. Un chiffre qui explique l'amélioration de la situation des jeunes émigrés dans leur pays d'accueil, à mesure qu'augmente la durée de leur séjour.
Plus de la moitié des jeunes émigrés ont définitivement quitté le Liban. En revanche, leur intention de retour augmente légèrement avec leur niveau d'éducation. Ainsi, 20 % des jeunes émigrés ayant fait des études universitaires ont l'intention de revenir au Liban. Mais les émigrés installés depuis longtemps à l'étranger ont moins l'intention d'y retourner : 59 % des émigrés de 1992 à 1996 n'ont pas l'intention de retourner au Liban. L'intention de retour est cependant la plus élevée parmi les jeunes émigrés installés dans les pays arabes (21,2 %) et en Afrique (20,6 %).

L'opinion des jeunes sur l'émigration est partagée. Un peu plus du quart des jeunes de 18 à 35 ans résidant au Liban déclarent avoir l'intention d'émigrer ou de quitter provisoirement le pays. La fréquence est sensiblement plus élevée parmi les jeunes hommes (33 %) que les jeunes femmes (19,2 %). À l'opposé, 56,2 % des jeunes disent n'avoir pas l'intention de partir. Le désir d'émigrer varie en fonction du lieu de résidence du jeune : les taux sont ainsi supérieurs pour les jeunes résidents au Mont-Liban (40 %) et au Liban-Nord (30 %). Le souhait d'émigration varie aussi en fonction de l'activité du jeune : nombreux sont les jeunes chômeurs ayant déjà exercé un emploi, désireux de quitter le pays (50,6 %), de même que ceux à la recherche d'un premier emploi (34,4 %). Par ailleurs, les jeunes ayant un niveau universitaire et secondaire sont plus tentés de quitter le pays que les moins instruits. Toutefois, les jeunes ayant les revenus mensuels les plus élevés sont moins enclins à vouloir émigrer (8,1 %).

Quant aux raisons qui poussent les jeunes à vouloir émigrer ou partir provisoirement, elles sont multiples. La majorité des jeunes font le projet de partir pour des raisons professionnelles, notamment la recherche d'un emploi et l'obtention de meilleures conditions de travail (17,6 % des jeunes et 67,4 % de ceux ayant l'intention de partir). Près de 37 % d'entre eux recherchent des revenus plus élevés, 37 % veulent assurer leur avenir professionnel et 28,3 % se plaignent de la stagnation économique du pays. La poursuite des études est aussi une des raisons d'intention de départ des jeunes. Par contre, la majorité de ceux qui ne veulent pas partir, même s'ils le souhaitent, parlent des liens familiaux comme raison essentielle (50 %).
Parmi les avantages de l'émigration, 35,3 % de jeunes citent l'amélioration de la situation financière, 35,1 % estiment que l'émigration permet d'avoir plus d'opportunités de travail et 15,8 % qu'elle permet de vivre en sécurité. Par contre, le principal inconvénient pour 48,2 % des jeunes est l'éloignement de la famille, et à moindre échelle, l'éloignement du pays (30 %).
Enfin, 25 % des jeunes sont encouragés par leur famille à quitter le pays. Mais la moitié d'entre eux (55,7 % des femmes et 42 % des hommes) souhaite ne jamais quitter le Liban. Un rêve qu'ils semblent partager avec les jeunes de l'émigration dont seulement 30 % avouent souhaiter vivre à l'étranger.

Source : L’Orient-Le Jour

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