Ils ont entre 60 et 70 ans, parfois plus. Ce sont des mineurs marocains ... que les Houillères sont allées chercher dans leur pays, dans les années 70, pour venir extraire le charbon. « On a sorti du charbon et on ne nous traite pas comme il faut », peste l'un d'eux en déplorant l'absence de toilettes. Il fait partie de la vingtaine d'hommes à avoir passé la nuit de mardi à mercredi sous une grande tente montée à l'entrée de l'organisme de tutelle : l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) à Noyelles-sous-Lens.
Soutenu par l'Association des mineurs marocains du Nord - Pas-de-Calais (AMMN), un collectif s'est formé voici un an. Fort de 160 membres, il réclame qu'on rende aux Marocains les droits acquis durant l'activité minière... mais sitôt oubliés à la fermeture des mines. Ce sont des avantages en nature (logement et chauffage gratuit) dont ils s'estiment injustement privés. « On les a roulés dans la farine, ils ont signé sans savoir ce qu'ils signaient », indique un militant.
Un roulement
« Ici, vous ne trouverez pas un mineur qui gagne au-dessus de 1 000 euros », prévient M'Barek Mazouz, de Douai, qui a dormi sur place. « Dormir ? Disons plutôt qu'on a passé la nuit ici », intervient son voisin.
Rapidement, la vie s'est organisée. Hier, une centaine de Marocains se sont rendus sur place, restant quelques minutes ou quelques heures. Un des objectifs était de trouver un système de roulement pour tenir lors des nuits à venir. « On va rester ici jusqu'à ce qu'on nous donne ce à quoi on a droit », insiste un retraité. « Au début, on est venu nous chercher et maintenant, on nous jette », lâche cet ancien mineur de fond à la fosse 5 de Sallaumines.
Dans ce contexte de forte mobilisation, une réunion a eu lieu, vers 18 h, avec la direction noyelloise de l'ANGDM. Selon l'association de mineurs marocains, la direction (que nous n'avons pu joindre hier soir) aurait proposé une réunion ce vendredi à Paris avec la direction nationale. Cette offre aurait été soumise à la condition que les mineurs lèvent le camp. Le collectif des mineurs marocains a refusé cette condition préalable et a décidé de poursuivre le mouvement. • PH. B.
Source : La Voix du Nord
Depuis mardi soir, une grande tente est dressée à l'entrée de l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) de Noyelles-sous-Lens. Une trentaine d'anciens mineurs marocains y ont passé la nuit. « On a dormi sur des tapis, sans accès à l'eau ni aux toilettes », raconte Allal qui, aujourd'hui âgé de 59 ans, a passé 13 années de sa vie au fond. « En 1988, on m'a dit soit tu rentres au Maroc, soit tu trouves un nouveau travail et tu acceptes la conversion. Mais moi j'avais ma vie ici, je ne pouvais pas retourner au pays. » Il accepte alors la deuxième proposition et signe, sans le savoir, le rachat de ses prestations chauffage et logement, des avantages en nature inscrits dans le statut du mineur de 1946 auxquels il avait droit à vie. « On a abusé d'eux, lâche un militant de l'Association des mineurs marocains du Nord (AMMN). Dans les années 70, les Charbonnages de France sont allés chercher de la main d'oeuvre dans les campagnes marocaines. Ils ont recruté des personnes qui ne savaient ni lire, ni écrire, ni parler français. Et à la fermeture des mines, ils leur ont fait croire que la somme qu'ils touchaient était une prime de licenciement. » Aujourd'hui, Allal, comme plus d'une centaine de ses compatriotes, croule sous les factures. « Je dois payer 450 euros de loyer par mois avec une retraite de 1 040 euros. Je n'arrive plus à vivre avec ça et je risque de me retrouver à la rue si ça ne s'arrange pas », s'alarme-t-il. Car depuis quelques années, il ne peut plus bénéficier de l'aide au logement à laquelle il pouvait prétendre lorsque ses enfants habitaient encore sous le toit parental.
Dans l'attente d'une réponse
Aujourd'hui, les mineurs marocains ne sont pas prêts de baisser les bras. « Nous attendons une réponse de l'ANGDM. Tant qu'on n'apportera pas de solution à notre problème, nous resterons ici », martèle Mohamed Errais, membre du comité de pilotage à l'origine du mouvement soutenu par l'AMMN. « Vous avez du courage, déclarait Abdellah Samate, le président de l'association, hier matin aux manifestants.
Aujourd'hui, l'ANGDM doit prendre conscience que vous vous trouvez dans une situation inacceptable. » De son côté, l'Agence se dit prête à étudier les 140 dossiers déposés par les mineurs. « Les Houillères du bassin du Nord-Pas-de-Calais leur ont donné une grosse somme d'argent à leur départ. Du coup, ils ne sont plus ayants droit. Mais ça ne veut pas dire que nous n'allons pas essayer de les aider » , garantit Stéphane Layani, le directeur général.
Source : Nord Eclair
L'Université Al Akhawayn organise, mercredi prochain à Ifrane, la 2-ème édition de la Journée culturelle judéo-marocaine.
Au programme de cette rencontre, initiée par le club estudiantin "Mimouna Club", figure une conférence sous le thème "Le patrimoine judéo-marocain dans la création artistique marocaine", indique jeudi un communiqué de l'Université.
Cette conférence sera animée par un large panel d'invités tels que M. André Azoulay, conseiller de SM le Roi, M. Simon Levy, directeur du Musée du patrimoine culturel judéo-marocain de Casablanca, M. Samuel Kaplan, ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, et les présidents et représentants des communautés israélites des différentes régions du Maroc (Fès, Séfrou, Oujda, Marrakech, Essaouira et Casablanca) ainsi que des communautés israélites de la France, du Canada et des Etats-Unis.
Le programme prévoit également une exposition d'objets d'arts, provenant du musée de la Fondation du Patrimoine culturel judéo-marocain et une soirée musicale.
Le Club Mimouna a été créé en 2007 en vue d'encourager les étudiants à découvrir la culture judéo-marocaine qui a toujours fait partie de l'histoire du Maroc.
Le Club vise aussi à découvrir les traditions juives dans leurs différences et leurs similarités avec les traditions musulmanes dans le contexte marocain et surtout à présenter le judaïsme marocain comme modèle de coexistence entre juifs et musulmans dans le monde arabe.
Mimouna est le nom d'une fête traditionnelle judéo-marocaine qui célèbre la liberté, la communauté, l'amitié, la vie et l'hospitalité entre juifs marocains et leurs concitoyens musulmans, indique le communiqué.
Source : MAP
Plusieurs films marocains seront projetés lors de la 26è édition du Festival PanAfrica International, qui sera organisée du 15 au 25 avril à Montréal, avec la participation d'au moins 130 productions entre fictions et documentaires sur l'Afrique et les pays créoles.
Le Festival verra ainsi la projection de films de cinéastes marocains, dont notamment le premier long-métrage d'Ismaël Saïdi "Ahmed Gassiaux", "Number one" de Zakia Tahiri, "Le temps des camarades" de Mohamed Chrif Tribak et "Aller simple" du Québécois d'origine marocaine Mustapha Touil.
Les films présentés feront parcourir l'Afrique, le monde créole, l'Europe et le Canada lors de ce festival pour lequel de prestigieux cinéastes africains en général, et maghrébins en particulier, ont réalisé chacun un film pour exprimer leur vision de l'Afrique contemporaine.
Les thèmes abordés par les différentes réalisations, qui sont aussi riches que variés, portent sur le travail de mémoire sur l'esclavage, les luttes de libération, les conflits d'aujourd'hui, les rêves de renaissance, ainsi que les problèmes économiques et sociaux qui freinent le développement de l'Afrique en général.
Pan Africa International de Vues d'Afrique (nom donné au Festival depuis 2005) rassemblera des cinéastes canadiens et étrangers sur des sujets qui interpellent toute la planète.
Source : MAP
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise, les 15 et 16 avril, le comité de liaison des conseils et institutions de l'émigration, qui comprend le Maroc, l'Espagne, le Mali et l'Equateur, en préparation de la 2è rencontre des conseils et institutions de l'émigration, prévue prochainement à Séville.
Un communiqué du CCME indique que ce comité, mis en place lors de la première conférence des conseils et institutions de l'émigration, organisée à Rabat en mars 2009, tiendra sa réunion sous le thème "Emigration/immigration : dynamiques internationales et politiques publiques".
Outre la finalisation de l'agenda de la rencontre de Séville, le comité de liaison se penchera sur l'implication d'autres pays, notamment d'Asie, dans ce nouveau réseau et les modalités de renforcement du comité de liaison.
Le secrétariat du comité de liaison est assuré par le CCME, précise le communiqué.
Source : MAP
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger ont signé, mercredi à Rabat, une convention de partenariat et de coopération avec la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM).
Signé par Mohamed Ameur, Driss El Yazami et Driss Khrouz, respectivement, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, président du CCME et directeur de la BNRM, cet accord permettra la mise en place d'une coopération culturelle et scientifique portant sur des actions de recherche, d'échange et d'animation culturelle dans le domaine de la migration.
La convention vise également à créer au niveau de la BNRM un rayon dédié à la problématique de l'émigration en vue d'enrichir le fonds documentaire relatif aux Marocains du monde et faire connaître leur situation par le biais de publications.
A l'issue de la cérémonie de signature, un fonds documentaire constitué d'environ mille titres et revues en diverses langues a été remis par le CCME et le ministère à la BNRM.
Intervenant à cette occasion, M. Khrouz a indiqué que cette convention constitue un pas essentiel pour la réhabilitation de la culture des Marocains du monde, qui sera suivie par d'autres initiatives portant particulièrement sur la culture orale et l'animation culturelle, soulignant la nécessité de promouvoir la culture des Marocains du monde, en tant que vecteur d'information sur les activités culturelles du Maroc et levier pour l'édification d'un Maroc cohérent et démocratique.
M. Ameur a, de son côté, souligné que cette convention constitue la base d'un partenariat ambitieux et prometteur entre les trois parties, rappelant que cette initiative a été décidée en marge du 16e Salon international du livre et de l'édition à Casablanca.
Lors de cette édition, le Maroc a pris connaissance d'une nouvelle facette de l'immigration et des immigrés, a-t-il dit, précisant qu'il s'agit d'une élite proche des préoccupations et des problèmes des immigrés et prête à contribuer au développement du Maroc dans tous les domaines, particulièrement culturel.
Pour lui, la convention a pour objectif d'enrichir la BNRM particulièrement en matière d'immigration pour en faire un référentiel pour les chercheurs et les personnes concernées.
M. El Yazami a, pour sa part, souligné que cette convention a pour objectif d'enrichir le fonds documentaires relatif au Marocains du monde et informer les chercheurs sur les productions littéraires et intellectuelles des Marocains sur la migration.
La donation d'un premier fonds documentaire constitué de livres à la BNRM est à même de la consacrer en tant qu'espace permanent pour des débats sur la migration, a-t-il ajouté.
Source : Le Matin/MAP
L'Espagne s'est félicitée des efforts déployés par le Maroc en matière de lutte contre l'immigration clandestine, le trafic de drogue et le terrorisme international.
«Le Maroc déploie d'importants efforts dans la lutte contre l'immigration clandestine, le trafic de drogue et le terrorisme international», a affirmé la ministre espagnole de la Défense, Carme Chacon, lors d'un entretien, mercredi à Madrid, avec le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani, inspecteur général des Forces Armées Royales (FAR) et commandant la zone sud, qui conduit, en application des Hautes Instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, une délégation des FAR aux travaux de la 6e Commission mixte militaire maroco-espagnole, qui se tient du 13 au 15 avril à Madrid.
Dans ce cadre, la ministre espagnole a souligné l'appui de son pays à l'adhésion du Maroc à l'opération «Active Endeavour» de l'Otan pour la lutte contre le terrorisme en Méditerranée, indique un communiqué du ministère espagnol de la Défense.
Mme Cahcon, qui a tenu à exprimer l'appui de son pays au Maroc dans la lutte contre le terrorisme en Méditerranée, s'est également félicitée des efforts déployés par le Maroc pour renforcer l'initiative 5+5 dans les domaines de la sécurité aérienne, de la surveillance maritime, la coopération des forces armées dans la gestion des catastrophes et la formation.
A cet égard, l'Espagne a invité le Maroc à participer à l'exercice maritime «Seaboard», dans le cadre de l'initiative 5+5 en Méditerranée occidentale, indique la même source, qui précise qu'«actuellement, l'Espagne et le Maroc maintiennent, en matière de défense, une coopération bilatérale dans les domaines de la formation et des échanges académiques, la participation à des exercices et des opérations conjointes ainsi qu'en matière industrielle».
La ministre espagnole s'est, par ailleurs, entretenue avec le général de corps d'armée, Abdelaziz Bennani, des résultats de la réunion informelle des ministres de la Défense de l'Union européenne (UE), tenue récemment à Palma de Majorque (îles Baléares, Est de l'Espagne), se félicitant de la participation active du Maroc à cette réunion.
Source : Le Matin
La Fondation du Roi Abdulaziz Al Saoud accueillera à Casablanca un séminaire international sur le thème des migrations marocaines à l'exemple de la ville de Khouribga, organisé par le Groupement d'Études et de Recherches sur la Méditerranée (G.E.R.M) et le Centre International de Coopération Sud Nord (CICSN).
Khouribga, ville du phosphate - et de migrations
Analyser les migrations même à l'exemple d'une seule région nécessite une vision d'ensemble du contexte de ces migrations, et c'est une telle vue d'ensemble que le GERM et le CICSN tentent de mettre au programme lors d'ateliers et de séances plénières vendredi prochain. Les points de vue des différents acteurs des pays destinataires et des régions d'origine, les stéréotypes, discriminations mais aussi les possibilités d'un partage de cultures rentrent en mise.
Sur ce fond, trois ateliers thématiques structureront le débat, le premier portant sur les liens entre migration et développement, le second sur migration et interculturalité, et le dernier analysant le rôle et la place des femmes dans les migrations, tout cela à l'exemple de la région de Khouribga.
De nombreux chercheurs et praticiens de premier plan participeront au séminaire qui débutera à 8h30 pour se clore notamment sur les interventions de M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidante à l’étranger, et de M. Driss Elyazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) puis sur une réception.
Source : Yabiladi
Les jeunes ne sont pas un objet mais des acteurs qui participent à part égale avec les adultes. Les décideurs politiques, les jeunes et les chercheurs doivent travailler la main dans la main pour garantir une participation active de notre jeunesse MRE: participation, autonomie, co-responsabilité, diplomatie parallèle, renforcement des capacités, co-développement, diversité, dialogue interculturel et interreligieux.
Par cet appel, nous souhaitons faire entendre la voie des jeunes MRE du monde. Il ne suffit plus de travailler pour ces jeunes, il faut travailler pour et avec eux. Nous souhaitons que nos hautes instances ainsi que le CCME considèrent la jeunesse comme une priorité de travail, de plaidoyer avec et pour que la jeunesse MRE bénéficie de plus d’appui et qu’elle soit aussi une priorité de nos décideurs politiques. Il est grand temps que la jeunesse MRE prenne son importance dans les politiques publiques de notre pays.
L’objectif pour nos jeunes, c’est de participer dans le pays d’accueil et aussi dans le pays d’origine. Utiliser les synergies pour construire une personnalité forte, équilibrée, riche de sa diversité culturelle, ethnique, cultuelle, et amener les autres à croire que notre diversité et notre double appartenance sont une vraie richesse, une opportunité et un atout pour les pays d’accueil et le pays d’origine.
Cette réalité doit être claire pour notre jeunesse, pour faire face à nos propres représentations et à celles de l’Autre (des bayna bayn, ni d’ici ni de là-bas – éviter une crise identitaire), car notre jeunesse MRE est un pont de dialogue entre notre pays le Maroc et les autres pays (de résidence, d’accueil, d’étude, d’immigration, de mobilité..). Notre responsabilité collective est de la soutenir pour qu’elle continue à faciliter la communication, l’aider dans sa mission de compréhension mutuelle et de rapprochement avec l’Autre, pour réduire les représentations négatives et les préjugés des uns et des autres.
Nos jeunes par leur participation globale dans les sociétés où ils vivent, (participations culturelle, politique, professionnelle et sociocommunautaire) ont leur mot à dire, et sont une vraie perspective et une opportunité pour les pays d’accueil (démographique, professionnelle, multilinguisme pour les société d’export, interculturelle…) et aussi pour le pays d’origine (les projets de co-développement, des bases de données de jeunes compétences pour le transfert et le partage du savoir-faire, effets multiplicateurs pour participer aux grands chantiers du pays d’origine, nouvelles formes et forces de proposition pour accélérer le développement du pays d’origine).
Nos jeunes ne participent pas politiquement dans le pays d’accueil, sont mal représentés ; il y a une crise de représentativité, ils peuvent influencer les politiques locale, régionale et nationale de leurs pays d’accueil, mais ils ne prennent pas conscience de cela.
Il est grand temps que cela change, qu’une stratégie soit établie avec des axes bien définis afin de relancer une participation active des jeunes ici et ailleurs et dès maintenant.
- La formation des leaders jeunes MRE et de responsables des organisations des jeunes RME : Sur la participation active des jeunes, la citoyenneté, le plaidoyer et la visibilité des jeunes de la diversité, sur le montage de projet de co-développement et la création des synergies jeunesse entre nos jeunes du monde et le Maroc
- Des simulations et des ateliers pratiques pour travailler sur le bien-être de notre jeunesse MRE, sur ces priorités et sur ces attentes
- La création d’un mécanisme qui organise et structure ce travail, car c’est l’avenir de notre jeunesse, et c’est ainsi que nous préparons la relève, et un devenir pour nos enfants. C’est notre part de responsabilité d’aujourd’hui, on doit l’assumer, nous serons évalués un jour, voire questionnés sur cela demain, par nos enfants, par les générations futures, des jeunes MRE du monde.
- Si tu m’expliques j’oublie, si tu me montres je me souviens, si tu me fais participer je comprends.
Les jeunes doivent trouver leur place au CCME, correspondante à leur pourcentage, et surtout pour réussir toute politique vis-à vis des MRE. Nous voulons nous baser sur une méthodologie de travail caractérisée par l’apprentissage mutuel, par le développement et le renforcement de compétences en faisant, par la résolution des conflits, le travail collaborateur par l’utilisation des NTIC pour plus de rayonnement et d’efficacité des initiatives de nos jeunes et de notre pays.
- Des conférences, des manifestations culturelles, des réseaux sociaux informatiques, des blogs, des stages de formation sur la citoyenneté, la diversité, les minorités, le plaidoyer, le co-développement, le management démocratique, la diplomatie parallèle des jeunes, le leadership démocratique, l’apprentissage de la langue arabe, le culte, les sujets d’actualité qui intéressent notre jeunesse MRE, la culture marocaine, la gastronomie, l’artisanat marocain, la musique marocaine dans sa diversité, les pratiques culturelles marocaines, ici et ailleurs ; des manifestations qui célèbrent notre jeunesse, son engagement, sa participation politique positive (élection marocaine et celle du pays d’accueil).
Nombreuses sont les actions, il est urgent de les structurer, il est urgent d’avoir un mécanisme avec une stratégie de travail claire et qui répond aux attentes de notre jeunesse MRE.
- Une jeunesse organisée et dotée de moyens. Elle doit être une force de propositions pour des solutions, donner son avis sur les sujets qui concernent les jeunes, et pour une implication dans les grandes causes nationales (Sahara marocain, diplomatie parallèle, grands chantiers, et un bien-être pour nos jeunes, nos enfants et nos chibanis MRE et aussi ceux du Maroc).
- Nous avons confiance en nos décideurs. Nous savons que pour l’intérêt général, ils accorderont une écoute active à cette demande légitime ; nous ne sommes contre personne ; nous ne sommes pas une partie isolée nous voulons travailler côte à côte avec toutes les forces vives du Maroc ou d’ailleurs, pour les idéaux de justice, des droits humains, pour la co-responsabilité et le co-management en ce qui concerne les jeunes et surtout la lutte contre les discriminations et pour l’égalité des chances.
* Membre du Réseau des formateurs du Conseil de l’Europe - Direction jeunesse et sport-, lauréat du Centre d’études diplomatiques et stratégiques de Paris, consultant-chercheur en politique de jeunesse.
Source : Liberation.ma
Le festival « Allons au théâtre » anime Casablanca depuis le 9 et jusqu'au 18 avril prochain, avec une diversité d'approches et de pièces qui implique notamment les Marocains résidant à l'étranger. A l'occasion de la pièce « Douleur sous clé », joué en coopération entre la Compagnie du Jour (Grenoble) et le Théâtre des Amis (Rabat), le metteur en scène Karim Troussi, et la directrice du festival, Amel Abou el Aazm, ont répondu à nos questions.
Un mari qui part en voyage, sa sœur qui lui cache la mort de sa femme, un voisin qui lui dévoile la vérité, lorsqu'il rentre un an plus tard, pour lui facturer les services rendus auprès de sa famille, et une victime qui se transforme en hypocrite.. Voilà les ingrédients avec lesquels le metteur en scène Karim Troussi de la Compagnie du Jour de Grenoble a engagé son public dans les anciens Abattoirs de Casablanca. Après la pièce, il nous a raconté son parcours:
Le projet fonctionne sur le principe d'un double troc. Les acteurs jouent cette pièce dans des endroits très divers, chez les gens, dans des cafés, et, samedi dernier, aux anciens Abattoirs de Casablanca. Ils viennent à la rencontre du public – mais espèrent que ce même public lui rendra la pareille en venant plus souvent au théâtre, et plus particulièrement à la représentation d'une deuxième pièce, « L’honneur de la guerre », jouée en coopération entre les deux compagnies au théâtre Mohamed V à Rabat au mois de mai prochain.
Le deuxième volet du troc concerne la coopération même entre les deux compagnies. M. Troussi réfute quelque peu la notion de l’échange, car « souvent, l’échange est stérile », tandis qu’au troc, les deux partenaires apportent leur produit ou savoir-faire et à partir de là a lieu la transaction. C’est dans cet esprit que la collaboration entre la Compagnie du Jour et le Théâtre des Amis s’est mise en place, comme l'explique M.Troussi :
Selon Amel Abou El Aazm, directrice artistique du festival, une telle coopération entre artistes de la diaspora marocaine et Marocains du Maroc ne montre pas seulement une reconnaissance des artistes Marocains de l'étranger. C'est aussi un signe de l'évolution de la scène culturelle marocaine, car de plus en plus, un tel échange devient naturel. Le théâtre au Maroc se décloisonne:
Source : Yabiladi
Un rapport sur la diversité ethno-culturelle remis lundi 12 avril aux dirigeants de France Télévisions affirme que le groupe public «n'est pas encore la télévision de tous les Français», rejoignant ainsi le constat du Club Averroès et du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
Le Comité permanent de la diversité au sein de France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô) a été mis en place en juin par le président du groupe public Patrick de Carolis pour promouvoir la diversité à l'écran et au sein du groupe. Ils ont encore du travail.
France Télé, «moins pire» que les autres
Le rapport remis le 12 avril estime que la diversité n'a pas progressé de manière suffisante sur les antennes du service public. «Certes, selon différentes études d'opinions, les téléspectateurs s'accordent à placer les chaînes publiques en tête du classement de celles qui représentent le mieux les composantes de la société française», souligne M. Bourges, qui pilote le comité.
«Mais en dix ans, depuis la première étude quantitative mise en place par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) en 2000, la diversité n'a pas progressé de manière suffisante sur les antennes du service public», relève-t-il. Ce manque va des présentateurs et présentatrices des émissions, aux documentaires, ou encore aux acteurs choisis pour les fictions. Plusieurs cas supposés de discrimination directe à France Télévisions ont en outre été portés à la connaissance du Comité.
Critique unanime
A l'automne 2009, le Club Averroès, défenseur de la diversité dans les médias, s'était également montré pessimiste, jugeant que la diversité était «loin des préoccupations» de France Télévisions.
Quelques semaines auparavant, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avait épinglé l'audiovisuel en général (chaînes privées et publiques), regrettant une faible représentativité des non-blancs à l'écran.
Dans un communiqué de presse, le CRAN (conseil représentatif des associations noires de France) a salué le rapport qualifié d’«audacieux» et mis France Télévisions «en garde contre un rejet des préconisations les plus courageuses du comité».
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«On ne peut pas reprocher à la télévision la monochromie des élites françaises qui, par définition, occupent une partie de l'espace médiatique, a réagi Patrick de Carolis. Si je rappelle cette évidence c'est que l'on a parfois tendance à confondre le miroir avec le reflet.»
Pour répondre à ces «déficits», le comité préconise notamment la mise en place d'un processus de gestion des ressources humaines «intrinsèquement anti-discriminatoire» et recommande également la création d'un poste de directeur délégué à la diversité et un autre de médiateur social. Il reviendra sans doute au successeur de Patrick de Carolis de s’employer à respecter ou non ces recommandations. Le mandat de l’actuel président se termine en août; son successeur, nommé sur proposition de l’Elysée, sera sans doute connu dans les jours à venir.
Source : 20 minutes
Des dizaines d’ex-mineurs marocains en France occupent depuis ce mardi matin les locaux de l’Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGD) à Noyelles-Sous-Lens (Nord de la France). Leur objectif, revendiquer des droits qui depuis longtemps leur sont refusés.
Depuis des années ils luttent pour se faire entendre, mais en vain. Ils ont décidé ce mardi de monter d'un cran, en organisant un sit-in.
«Cette occupation a pour objectif de dénoncer l'arnaque du plan social et la remise en cause du droit au logement garanti à tous les mineurs », rapporte un communiqué de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).
Par dizaines, ces ex-mineurs marocains sont venus protester contre une mesure extrêmement discriminatoire à leur égard. Bafoués dans leurs droits depuis 1987 et ledit plan social, qui les faisait licencier et les excluait du droit au logement, ils vivent depuis ce temps dans la précarité.
Comble du préjudice, les ex-mineurs français, et ressortissants de l’union européenne, s’étaient vus accordés un capital versé en une seule fois, qui leur avait permis de racheter leur logement. Les mineurs marocains, exclus de cette procédure, n'ont jamais pu être propriétaires.
A Douai, commune voisine de Noyelles, Abdellah Samate, président de l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN), se bat depuis 1996, pour la réparation de cette injustice. Son combat porte ses fruits depuis mars derniers. Le tribunal des prud'hommes de Douai a jugé discriminatoire l'attitude de l'ANGD en la condamnant à verser 40 000 euros à chacun des dix mineurs que représentait Samate, au titre des dommages et intérêts.
Une consolation certes minime, mais un début de victoire quand même, qui ne serait pas de trop pour les ex-mineurs de Noyelles.
Source : Yabiladi
Le ministre de l'Immigration Eric Besson a annoncé mardi la mise en place d'un dispositif de lutte contre les filières d'immigration clandestine, prévoyant notamment la surveillance en Méditerranée et l'interception dans ses eaux.
M. Besson, qui a présenté la semaine dernière en Conseil des ministres un projet de loi facilitant l'éloignement des sans-papiers, a annoncé ces mesures à la suite d'une réunion avec les services de l'Etat engagés dans la lutte contre ces filières, selon un communiqué de son ministère.
Le Coordonnateur national du Renseignement, Bernard Bajolet, le Directeur général de la sécurité extérieure, Erard Corbin de Mangoux, le directeur général de la police nationale, Frédéric Pechenard, le directeur central de la police aux frontières, Frédéric Perrin et le Chef d'état-major de la marine nationale, François Forissier, ont notamment participé à la réunion.
Partisan d'un renforcement de l'agence européenne de contrôle aux frontières, Frontex, le ministre a demandé aux services de l'Etat "de mettre en oeuvre de nouvelles actions pour lutter contre les filières internationales d'immigration clandestine et coopérer avec les principaux pays d'origine et de transit", selon le communiqué du ministère.
Le dispositif prévoit surveillance et interception en Méditerranée, coopération technique et opérationnelle sur les principales routes migratoires (Afrique, Moyen-Orient, Asie centrale, Extrême-Orient, Caucase, Europe de l'Est), renforcement du réseau des officiers de liaison immigration et mobilisation du réseau diplomatique et consulaire.
A l'occasion de la réunion du G6 (Allemagne, Espagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Italie) le 28 mai à Varese (Italie), M. Besson proposera aux ministres de ces pays de s'associer dans le cadre d'un plan conjoint de lutte contre ces filières, a encore indiqué le communiqué.
Source : AFP
Une convention de partenariat et de coopération sera signée, mercredi à Rabat, entre le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger avec la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM).
Cette convention a pour objectif de créer au niveau de la BNRM un rayon dédié à la problématique de l'émigration afin d'enrichir son fonds documentaire relatif aux Marocains du monde et faire connaître leur situation par le biais de publications, indique un communiqué du CCME.
Ce partenariat permettra également la mise en place d'une coopération à vocation culturelle et scientifique portant sur des actions de recherche, d'échange et d'animation, notamment dans le domaine de la migration marocaine et de la promotion de la diversité culturelle et du dialogue des civilisation, souligne le communiqué.
Au terme de la cérémonie de signature, qui se déroulera en présence du président du CCME, M. Driss El Yazami, du ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur et du directeur de la BNRM, M. Driss Khrouz, une donation d'un premier fonds documentaire, constitué d'environ mille titres de livres et revues en diverses langues, sera effectuée par le CCME et le ministère au profit de la BNRM.
Source : MAP
Italienne de naissance et Marocaine de coeur, Yasmina Roberta Catalano a dévoilé une page jusqu'ici méconnue, mais édifiante de l'histoire entre deux pays, lors de la présentation, mardi soir à Rome, de son ouvrage "Eclats de mémoire: les Italiens du Maroc".
Devant un parterre d'officiels, d'intellectuels, de diplomates et d'étudiants, l'auteur a livré à l'assistance le fruit de six années de recherche sur la grande migration des Italiens au Maroc au début du 20ème siècle.
Cet ouvrage de 200 pages, présenté en novembre 2009 à Casablanca, Tanger et Rabat, contient des textes magnifiquement rédigés et illustrés de précieux documents et de photos tirés d'albums privés. Le tout pour raconter le vécu de cette communauté italienne venue au Maroc en quête d'un avenir meilleur: ses joies, ses peines et son combat pour la préservation de son identité et de sa mémoire.
Résultat d'un travail gigantesque de recherche en raison de la rareté de la documentation, cet ouvrage s'est basé sur des écrits historiques, des récits et des carnets de voyage et surtout des témoignages d'hommes et de femmes "extraordinaires" à qui Catalano espère que justice soit rendue: "dans leur cas, ceci signifie une seule chose: mémoire et reconnaissance. Si je parviens à donner la place qui convient à leurs histoires, mon travail aura eu un sens", écrit-elle dans son avant-propos.
"Des éclats de mémoire qui jaillissent d'une vie à l'autre, des fragments de sourire et de déception, des cicatrices d'amour et des lambeaux de nostalgie. Toutes ces histoires sont autant de tesselles d'une seule mosaïque et mériteraient toutes d'être recueillies et racontées pour qu'elles ne soient pas perdues. Pour ne pas oublier", affirme cette anthropologue.
Les histoires vécues par ces personnes sont autant de témoignages d'amour qui doivent être racontées et re-racontées inlassablement surtout en ces temps où les préjugés et stéréotypes ont la peau dure, a déclaré à la MAP Roberta Catalano.
Les jeunes des deux rives de la Méditerranée ont besoin d'être en contact avec ces synergies positives, raison pour laquelle l'auteur, qui a vécu quinze ans au Maroc, s'est armé de son bâton de pèlerin pour présenter son livre, paru en italien et en français dans différentes régions d'Italie (Bologne-centre, Regio Calabria-sud, Venise et Ferrara-nord).
Avec grande émotion, Catalano a rendu un vibrant hommage au Maroc pour cette "leçon d'amour" qui a uni les peuples italien et marocain, tout en mettant l'accent sur le devoir du souvenir.
Introduisant la présentation de cet ouvrage, qui s'est déroulée à l'Institut italien pour l'Afrique et l'Orient (l'sIAO), d'éminentes personnalités italiennes, dont Carla Zuppetti, directeur général pour les Italiens de l'étranger et les politiques migratoires au ministère des Affaires étrangères, ont été unanimes à souligner l'excellence de cette recherche qui a pu reconstituer toutes les pièces d'un même ensemble, donnant naissance à une belle histoire et comblant une lacune qui se faisait sentir jusqu'à aujourd'hui.
Les intervenants, dont les professeurs Vanni Beltrami, Maria Immacolata Macioti, Mario Sammartino et Alberto Sobrero, ainsi que la présidente honoraire de l'IsIAO, Mme Tullia Carettoni, ont également mis l'accent sur la nécessite d'enrichir les recherches sur le sujet dans le but de garder vivace cette mémoire commune.
Source : MAP
Une dizaine d'organisations de gauche, parmi lesquelles les Verts-Europe Ecologie, le Parti communiste, le Parti de gauche et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), ont lancé mercredi un "appel unitaire" en faveur de la régularisation des 6.000 travailleurs sans-papiers en grève depuis six mois.
Dans un texte commun, elles exigent que le ministre du Travail Eric Woerth "reprenne les négociations et rédige une nouvelle circulaire sur des critères simplifiés et harmonisés au plan national pour mettre fin à l'arbitraire préfectoral".
Les neuf organisations signataires (Alternative libertaire, les Alternatifs, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Gauche unitaire, NPA, PCF, Parti de gauche, Parti communiste des ouvriers de France, Verts-Europe Ecologie) notent que ces travailleurs sans-papiers "cotisent, paient des impôts, n'ont aucun droit en retour et risquent quotidiennement l'expulsion".
Elles espèrent ainsi "renforcer des initiatives de mobilisation" comme "celles impulsées par les grévistes et les 11 organisations syndicales et associatives qui coordonnent le mouvement" et appellent à un rassemblement samedi sur la place de l'Hôtel de Ville de Paris.
Dans un communiqué, le Parti socialiste apporte son soutien à ce rassemblement, où il sera représenté par sa secrétaire nationale à l'Immigration Sandrine Mazetier, et appelle ses militants à y participer.
Les onze organisations syndicales et associations qui soutiennent ces sans-papiers depuis le lancement de leur mouvement, le 12 octobre 2009, sont: la CGT, la CFDT, Solidaires, la FSU, UNSA, Droits Devants!, la LDH, la Cimade, Femmes Egalité, Autre monde et RESF.
Source : Nouvel Observateur/AP
L'intégration économique et sociale des migrants marocains a été au centre d'un entretien, mardi, entre Mme Nouzha Chekrouni, ambassadeur du Maroc au Canada, et Mme James Yolande, ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles du Québec.
La reconnaissance des diplômes et la validation de l'expérience professionnelle acquise à l'étranger ont été également parmi les principaux axes de cette réunion de travail, tenue à Québec.
A cette occasion, la diplomate marocaine a rappelé la signature en 2008 d'un accord sur la reconnaissance des diplômes français et la libre circulation des compétences pour certaines professions entre la France et le Québec, soulignant que cet accord pourrait constituer, à court terme, une ouverture appréciable pour bon nombre de concitoyens marocains.
Mme Chekrouni a, dans le même sillage, proposé l'organisation de séminaires, ateliers et rencontres destinés notamment à examiner les moyens à même de permettre aux immigrants marocains d'accéder et de s'adapter aux exigences du marché du travail au Québec.
Cette proposition a retenu l'intérêt et l'attention de Mme James Yolande qui a souligné qu'un plan d'action sera élaboré pour faire aboutir ce projet ambitieux.
La ministre de l'Immigration a, d'autre part, mis en exergue les efforts déployés par les autorités québécoises dans le but de faciliter l'intégration des immigrants au marché du travail.
Elle a dans ce sens souligné que les autorités québécoises ont mis en oeuvre un ensemble de mesures de soutien telles que l'accélération de l'évaluation et de la reconnaissance des titres de compétences étrangers, des cours de langue et des projets d'aide à l'accès au marché de l'emploi.
Source : MAP
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger ont signé, mercredi à Rabat, une convention de partenariat et de coopération avec la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc(BNRM).
Signé par MM. Mohamed Ameur, Driss El Yazami et Driss Khrouz, respectivement, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, président du CCME et directeur de la BNRM, cet accord permettra la mise en place d'une coopération culturelle et scientifique portant sur des actions de recherche, d'échange et d'animation culturelle dans le domaine de la migration.
La convention vise également à créer au niveau de la BNRM un rayon dédié à la problématique de l'émigration en vue d'enrichir le fonds documentaire relatif aux Marocains du monde et faire connaître leur situation par le biais de publications.
A l'issue de la cérémonie de signature, un fonds documentaire constitué d'environ mille titres et revues en diverses langues a été remis par le CCME et le ministère à la BNRM.
Intervenant à cette occasion, M. Khrouz a indiqué que cette convention constitue un pas essentiel pour la réhabilitation de la culture des Marocains du monde, qui sera suivie par d'autres initiatives portant particulièrement sur la culture orale et l'animation culturelle, soulignant la nécessité de promouvoir la culture des Marocains du monde, en tant que vecteur d'information sur les activités culturelles du Maroc et levier pour l'édification d'un Maroc cohérent et démocratique.
M. Ameur a, de son côté, souligné que cette convention constitue la base d'un partenariat ambitieux et prometteur entre les trois parties, rappelant que cette initiative a été décidée en marge du 16-ème Salon international du livre et de l'édition à Casablanca.
Lors de cette édition, le Maroc a pris connaissance d'une nouvelle facette de l'immigration et des immigrés, a-t-il dit, précisant qu'il s'agit d'une élite proche des préoccupations et des problèmes des immigrés et prête à contribuer au développement du Maroc dans tous les domaines, particulièrement culturel.
Pour lui, la convention a pour objectif d'enrichir la BNRM particulièrement en matière d'immigration pour en faire un référentiel pour les chercheurs et les personnes concernées.
M. El Yazami a, pour sa part, souligné que cette convention a pour objectif d'enrichir le fonds documentaires relatif au Marocains du monde et informer les chercheurs sur les productions littéraires et intellectuelles des Marocains sur la migration.
La donation d'un premier fonds documentaire constitué de livres à la BNRM est à même de la consacrer en tant qu'espace permanent pour des débats sur la migration, a-t-il ajouté.
Source : MAP
L'opération transit des Marocains résidant à l'étranger (MRE) au titre de 2010, dont le démarrage est prévu le 15 juin prochain, a été au centre d'une séance de travail tenue, mercredi à Algésiras (Sud de l'Espagne), entre des responsables marocains et espagnols.
Cette réunion a été axée sur les derniers préparatifs pour assurer le bon déroulement de cette opération à la lumière des changements survenus dans ce sens, sachant que le port de Tanger-Med accueillera cette année pour la première fois les MRE qui viendront passer les vacances au Maroc, indique l'Autorité portuaire de la baie d'Algésiras (APBA) dans un communiqué.
La même source souligne que la réunion a été précédée d'un intense travail des différentes administrations concernées pour l'examen de ces changements devant concerner les liaisons maritimes entre le Maroc et l'Espagne.
L'APBA a fait savoir que les bateaux assurant la liaison maritime entre Algésiras et Tanger débarqueront désormais leurs passagers au port de Tanger-Med à partir de mai prochain, ajoutant que cette décision permettra la réduction d'une heure et demi de la durée du voyage.
En revanche, la ligne maritime entre les ports de Tarifa (Sud) et de Tanger-ville ne connaîtra aucun changement.
Les deux parties se sont penchées également sur le plan de flotte durant la période estivale et sur les moyens de faire face aux pics pouvant être enregistrés au mois de Ramadan.
La délégation marocaine à cette réunion était composée de la directrice de la Marine marchande au ministère de l'Equipement et du Transport, Nadia Laraki, du directeur du port de Tanger-Med, El Mostafa Al Mouzani, ainsi que de responsables de l'Agence Nationale des Ports et du port de Tanger-ville.
Du côté espagnol, la réunion a été marquée par la participation, entre autres, de la directrice de la Marine marchande espagnole, Maria Isabel Durantez, ainsi que du président et du directeur général de l'APBA, Manuel Moron et José Luis Hormaechea.
Source : MAP
En France, Michèle Tribalat, chercheuse, et Eric Besson, ministre, se rejoignent sur la nécessité de « ne pas fermer les yeux » sur les méfaits économiques de l’immigration. Aux Pays-Bas, un chercheur et un populiste s'allient à ce même sujet. Aux Etats-Unis, deux études démontrant le contraire n'ont pas réussi à clore le débat. Tous calculent..
Les scénarios se ressemblent: Aux Pays-Bas, un chercheur néerlandais, Jan van de Beek, fait sa thèse de doctorat sur un thème qui soi disant « dérange » la « political correctness » de l'agenda scientifique hollandais. Il fait un calcul de coûts et bénéfices de l'immigration aux Pays-Bas et vient à constater que le recrutement d'immigrés dans les années 60 était un « désastre économique ». Aujourd'hui encore, selon van de Beek, « il n'y a pas de raisons » économiques d'accepter de la main d'œuvre non-qualifié aux Pays-Bas. Ces déclarations lui valent beaucoup d'attention de la part des médias nationaux et internationaux – un succès considérable pour une simple thèse de doctorat.
Succès qu'un admirateur de renom, le populiste néerlandais Geert Wilders du parti d'extrême droite PVV, égalisera. Le 7 avril dernier, il appelle au scandale sur la RTL hollandaise, en invoquant la somme de 6 à 10 milliards d'euros par an que coûteraient les immigrés (surtout turcs et marocains) à l'Etat. Pour lui, il est clair qu'il faut stopper l'immigration et renvoyer chez eux les étrangers à charge de l'Etat.
Changement de décor: En France, Michèle Tribalat, une chercheuse devenue directrice de recherche de l'Institut national des études démographiques (Ined), publie un essai au titre très 'people': « Les yeux grands fermés ». L'auteur veut briser un tabou, en doutant ouvertement, des bienfaits économiques de l'immigration en France. Selon elle, être critique aux bienfaits de l'immigration ne serait pas possible aujourd'hui en France, le débat ne serait pas autorisé. Ce serait un domaine ou seul l'extrême droite française s'exprimerait – qui s'est d’ailleurs empressée de reprendre les propos de Mme Tribalat.
Mais la presse d'extrême droite n'a pas été seule à reprendre ce sujet. Jeudi dernier, 8 avril, Eric Besson, ministre de l'Immigration, s'est exprimé dans le même état d'esprit que Mme Tribalat lors d'une interview sur les ondes de la RTL française. Comme elle, il affirmait qu'il était difficile en France de « poser les termes rationnellement » en matière de coûts de l'immigration - irrégulière. C'est pour cela que, malgré deux rapports existants qui évaluaient les coûts de l'immigration irrégulière à 230 million d'euros par an, le ministre annonçait qu'il voulait « aller plus loin » et commander un rapport indépendant qui « va mettre tous les chiffres sur la table » pour que les Français « sachent tout ». « Et on verra », selon le ministre, « que l'immigration irrégulière coûte cher ».
De manière quelque peu mystérieuse, il ajoute que ces coûts ne seront pas forcément si hauts en termes de prises en charge de l'Etat, mais par rapport à un coût global. Ce qu'un tel coût global peut inclure reste incertain. Curieux, comme l'indique un article de Rue89. Il sera intéressant de voir sur quelles bases « rationnelles » ce rapport sera établi.
Même fond, donc, sur décors hollandais et français. En d'autres lieux, une guerre des chiffres a bel et bien déjà été lancée. Récemment, deux chercheurs américains ont alimenté ce même débat aux Etats Unis. Raul Hinojosa-Ojeda, professeur à l'Université de Californie (UCLA) et ancien conseiller de Bill Clinton, a établi que légaliser les quelque 12 millions de clandestins vivant aux Etats-Unis aujourd'hui, produirait un bénéfice de 1,5 billion de dollars sur 10 ans, donc approximativement 12 500 dollars par immigré légalisé par an.
Pour sa part, Manuel Pastor, professeur à l'Université du Sud Californien (USC), a fait les mêmes calculs pour la Californie, où la légalisation des quelques 3 millions de clandestins pourrait faire augmenter d'un coup les revenus d'impôts et de taxes locales de 350 million de dollars par an. Loin donc des 230 millions d'euros que les immigrés irréguliers coûteraient à la France, selon les études mentionnées par Besson.
Les leçons à en tirer? D'un côté, il est clair que selon ce que les chercheurs prennent en compte comme facteurs, les chiffres mis en avant par des études sur les coûts ou bénéfices de l'immigration varieront toujours. Les questions posées font également une différence. On notera que M. Besson veut faire évaluer les coûts de l'immigration irrégulière, tandis que les deux chercheurs américains ont étudié les bénéfices que porterait une légalisation des irréguliers. Même cible, différentes questions.
D'un autre coté, l'alliance décrite plus haut entre certains chercheurs et certains politiques cache mal l'agenda politique qui surplombe leur appel à briser ce soi-disant tabou. Moins radical que Geert Wilders, Eric Besson, Michèle Tribalat et Jan van de Beek tentent de consacrer aujourd'hui une nouvelle forme « d'immigration choisie ». Il ne s'agit plus de choisir la main d'œuvre bon marché pour les usines françaises, il s'agit plutôt de choisir les professionnels hautement qualifiés, moins nombreux et moins visibles. A forte valeur ajoutée. Et d'empêcher les autres de venir – coûte que coûte..
Chose inquiétante: la question du choix à faire est omniprésente en matière d'immigration. Tout le monde parle du choix. Poser la question de savoir s'il est vraiment nécessaire de faire ce choix – qui implique des dépenses énormes de « sécurisation » des frontières extérieures de l'UE, de reconduites aux frontières, de coûts administratifs – devient de plus en plus tabouisé. Et s'il y a choix à faire, il est bien évidemment nécessaire d'avoir des statistiques et études informant ces choix.
Pas entièrement. Aux Pays-Bas, la demande de Wilders de commander une étude sur les coûts et bénéfices de l'immigration dans le pays a été refusée par le gouvernement. Le ministre de l'immigration néerlandais, Eberhard van der Laan, affirmait que "les immigrés font partie de notre société. Leur présence ne peut être réduite à de simples calculs d'addition et de soustractions, avec l'euro comme mesure."
Source : Yabiladi
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