samedi 2 novembre 2024 00:15

L'année 2010 démarre sous de bons auspices pour le transfert d'argent. Les deux premiers mois, avec une progression de 4%, laissent présager, en effet, des jours meilleurs pour cette branche d'activité ayant subi les contrecoups de la crise économique internationale en 2008 et 2009. Du coup, un vent d'optimisme se fait sentir chez les acteurs de ce secteur, surtout que la Banque mondiale table, en 2010, sur une amélioration des transferts des migrants.

Dans ce sillage, le groupe Banque populaire et Western Union viennent de conclure un accord de partenariat en vue de dynamiser les transferts des Marocains du monde (MDM) et d'améliorer le positionnement des deux institutions sur le transfert cash to cash. Un canal de transfert utilisé, de plus en plus, par les Marocains du monde en raison de sa disponibilité, de sa rapidité et de sa fiabilité.

Ce qui explique la part importante qu'il occupe actuellement dans les transferts globaux à destination du Maroc qui avoisine les 31%. Ainsi, la BP, banque de référence des Marocains du monde avec une part de marché de plus de 53% en ce qui concerne les dépôts des MDM au moment où plus du tiers des transferts à destination du Maroc transitent par son canal, assurera, désormais, le service de transfert d'argent Western Union dans son large réseau d'agences à travers le Royaume. Ce service sera également disponible au niveau du réseau de la Fondation BP pour le micro-crédit portant, à terme, le nombre de points de vente assurant ce service à plus de 1200. «On est très confiant au titre de 2010. Ce partenariat va donner de l'élan aux transferts des Marocains du monde.

On va continuer à développer notre réseau. Il faut accompagner la reprise de l'économie au niveau des pays d'accueil», précise Hassan Basri, directeur général de la Banque des Marocains du monde à la BCP qui représente le secteur au niveau du Comité de veille stratégique constitué en 2009 pour la relance de cette branche d'activité. Et à lui de poursuivre, «En 2009, on a estimé la chute des transferts à 14%, or, la fin de l'année n'a fait état que d'une baisse de 5%. Ce qui ne fait que confirmer l'attachement des Marocains du monde à leur patrie».

De son côté, Western Union, un des leaders du transfert cash to cash, est un prestataire de premier plan de services de paiements internationaux qui offre à sa clientèle des moyens rapides, fiables et pratiques d'envoi et de réception d'argent à travers le monde. Les services des marques Western Union, Vigo et Orlandi sont offerts par le biais d'un réseau de plus de 410.000 points de vente dans 200 pays et territoires dont plus de 3500 au Maroc. C'est dans ce cadre que les deux leaders du marché ont décidé d'unir leur force et leur expertise en vue de rendre ce service plus accessible et plus proche tant des émetteurs que des bénéficiaires.

Ceci après avoir mis fin à la question d'exclusivité qui marquait la relation entre Western Union et certaines institutions financières locales.

Aujourd'hui, toutes les banques ont la possibilité de coopérer avec toutes les instances de transferts. De quoi permettre à ce secteur de prendre de l'élan. Au niveau international, cette activité a de beaux jours devant elle.

Les Nations unies ont signalé que plus de 200 millions de personnes vivent hors de leur pays d'origine.
Ils représentent environ 3% de la population mondiale. Durant ces trente dernières années, le nombre de migrants dans le monde a doublé (il était de 82 millions en 1970). Ce nombre est susceptible d'atteindre les 283 millions en 2050.

Présence en Afrique

Au niveau international, Western Union ne cesse de croître. Le nombre de points de vente Agents est passé de 50.000 en 2008 à plus de 410.000 en 2009. La société compte désormais plus de 6900 employés dans plus de 40 pays.
En Afrique, elle s'est implantée en 1995 avec l'ouverture du premier point de vente au Ghana. En une dizaine d'années, le développement de Western Union sur le continent s'est renforcé de manière significative, multipliant le nombre de pays et de points de vente à travers lesquels la société est présente.

Western Union est devenue l'un des premiers prestataires de services de transfert d'argent en Afrique, avec plus de 60 collaborateurs répartis dans deux bureaux locaux.

Source : Le Matin

L'offre «tout halal» du Quick de Roubaix est maintenant sous l'œil de la justice. Deux particuliers ont saisi la Halde mardi, jugeant cette confessionalisation des menus carnés contraire à la «laïcité» et à la «neutralité» du commerce. Il s'agit, semble-t-il, d'une saisine de principe, puisqu'ils n'habitent pas la commune. Le maire socialiste de Roubaix, René Vandierendonck, a, lui, déposé plainte pour «discrimination» jeudi dernier contre l'enseigne Quick, dont huit restaurants en France expérimentent des hamburgers garnis de viande de bœuf venant de bêtes abattues selon le rite halal et où la dinde fumée a remplacé le bacon. Le parquet de Lille a ouvert une enquête préliminaire pour vérifier les conditions d'affichage, le service proposé aux clients et auditionner les protagonistes. Mais la discrimination pourrait être difficile à établir. Les huit fast-foods concernés servent encore de la bière et des produits non halal à base de poisson ou de fromage, s'est défendu le groupe. «Quick n'exclut personne. On n'interdit pas à un musulman ou à un non-musulman de rentrer dans un restaurant.»

L'école touchée

L'émoi des premiers jours s'est heurté à la liberté du commerce. Les restaurants confessionnels fleurissent, et notamment les fast-foods halal. Le chiffre d'affaires du secteur de l'alimentation halal est évalué à 5,5 milliards d'euros en 2010, dont 1 milliard pour la restauration rapide, sachant que 5 millions de musulmans environ vivent en France, selon une étude du cabinet de conseil Solis.

Au-delà des sandwicheries spécialisées ou des kebabs, les chaînes de restauration rapide ne sont pas en reste. «La viande (exclusivement du poulet, NDLR) que nous vendons est halal», rappelle par exemple l'enseigne KFC, qui compte près de 100 restaurants en France. Mais KFC est régulièrement accusé de contourner les règles halal, en étourdissant les poulets avant leur mort, ce qui n'est pas accepté par un certain nombre de religieux. Des forums entiers sont consacrés à ces questions, car le halal est entouré de soupçon, faute d'une norme religieuse claire et d'une filière transparente.

Même ainsi, l'essor de l'alimentation halal se poursuit. Près de 60 % des «personnes d'origine musulmane», pratiquantes ou non, achètent systématiquement de la viande halal, selon une enquête Ifop révélée par Le Figaro en janvier. La progression du marché est essentiellement soutenue par la première génération des immigrés, avec «un rapport étroit à la religion». Mais, à l'instar de Quick, une nouvelle offre se développe à destination des générations suivantes qui ont «la culture de la grande surface, celle du fast-food», ­estime Abbas Bendali du cabinet Solis. Les adolescents se montrent souvent friands de halal, dans un bricolage identitaire.

La demande de viande confessionnelle touche aussi l'école. Mais la doctrine semble stabilisée, selon Christophe Herbert, qui dirige l'Association nationale des directeurs de la restauration municipale : la plupart des cantines offrent un plat de substitution les jours où le porc est au menu. Certaines villes vont plus loin et proposent des menus quotidiens sans viande, comme à Roubaix ou à Lyon. Un quart des enfants du primaire l'ont choisi, explique l'adjoint à la scolarité, Yves Fournel : «Depuis, je n'ai plus de demande de halal.»

Source : Le Figaro/AFP

L'ouvrage "Conversaciones en Tanger" (Conversations à Tanger) de l'écrivain et journaliste espagnol Joaquin Mayordomo Sanchez a été présenté, mardi soir, au siège de la Fondation des Trois Cultures de Séville.

Le livre présente un dialogue clair et direct entre l'auteur et neuf intellectuels, dont Juan Goytisolo, Lourdes Ortiz, Fernando Rodriguez Lafuente, Javier Sadaba, Nadia Naïr ou Mustafa Akalay Nasser, dans la ville de Tanger, concernant des thèmes d'actualité intéressant les deux rives de la Méditerranée.

A ce titre, l'écrivain met en exergue l'existence de sujets et questions qui suscitent un grand intérêt de la part de ces intellectuels, tel que l'immigration africaine vers l'Europe ou la promotion de la situation de la femme au Maroc.

La cérémonie de présentation de l'ouvrage, organisée dans le cadre des activités culturelles de la Fondation des Trois Cultures de Séville, s'est déroulée en présence de représentants du corps diplomatique marocain à Séville, notamment le consul général, Said Douelfakar, de la directrice de la Fondation, Elvira Saint-Girons, ainsi que de plusieurs personnalités du monde de l'art et de la culture.

Il a exercé comme journaliste dans plusieurs organes écrits et audiovisuels, dont les radios Onda Madrid et Cadena Ser et la télévision régionale andalouse, avant de diriger pendant cinq ans la revue éducative "Padres de Alumnos" (Pères d'élèves).

Créée à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures et des trois religions de la Méditerranée, est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome d'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro méditerranéen.

Source : MAP

Les travailleurs immigrés Marocains en Espagne constituent la première communauté étrangère hors Union européenne (UE) affiliée à la sécurité sociale.

Selon des données rendues publiques par le ministère espagnol du Travail et de l'Immigration, le nombre des travailleurs immigrés Marocains inscrits à la sécurité sociale à fin janvier 2010 a été de l'ordre de 219.787 personnes.

Les travailleurs Equatoriens occupent la deuxième place avec 178.447 personnes, suivis des Colombiens avec 112.139 personnes, ajoute la même source dans un communiqué.

En juillet 2009, le nombre des travailleurs immigrés Marocains inscrits à la sécurité sociale en Espagne était de 238.569 personnes, rappelle-t-on.

Selon la même source, la région autonome de Catalogne (Nord est de l'Espagne) continue de concentrer le plus grand nombre de travailleurs immigrés avec 395.674, suivie de la communauté de Madrid avec 389.221 travailleurs et l'Andalousie avec 215.438 personnes.

Le ministère espagnol a fait également savoir que le nombre total des travailleurs immigrés inscrits à la sécurité sociale s'est établi à fin janvier dernier à 1.806.873 affiliés, dont 656.821 proviennent de pays de l'Union Européenne.

Les travailleurs immigrés en Espagne sont la principale victime de la hausse vertigineuse du taux de chômage enregistrée dans la péninsule ibérique depuis le début de la crise économique que traverse le pays Actuellement.

Selon les dernières statistiques sur l'immigration présentées récemment par le secrétariat d'Etat espagnol à l'immigration, le chômage affecte un immigré sur quatre en Espagne et s'est multiplié par trois en raison de la crise économique.

D'après "l'Annuaire 2009 sur l'immigration", 28 pc du collectif immigré en Espagne se trouve actuellement au chômage, soit près de 1,2 million de personnes en âge de travailler, contre 18 pc chez les Espagnols.

L'Espagne compte 46 millions d'habitants, dont 12 pc d'étrangers, venant principalement d'Amérique du Sud, du Maroc et d'Europe de l'Est.

Source : MAP

Le collectif « la journée sans immigrés, 24 heures sans nous » souhaite donner une visibilité de l’apport de l’immigration en France par l’organisation le 1er mars 2010 d’une « journée sans immigrés »…Suite

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé mercredi dans un communiqué son indignation après le pillage et la profanation, le 12 février, de l'église de Morangis (Essonne), qu'il qualifie d'"acte odieux".

Le CFCM "note avec une extrême inquiétude la multiplication d'actes de vandalisme dont sont victimes les lieux de cultes chrétiens, juifs et musulmans", et "appelle les pouvoirs publics à prendre les mesures qui s'imposent pour protéger l'ensemble des lieux de cultes et à redoubler d'efforts pour faire aboutir les enquêtes portant sur ces crimes insupportables".

L'église de Morangis (Essonne) a été cambriolée et profanée le 12 février, le tabernacle fracturé à la hache, la sacristie fouillée et les objets liturgiques en or ont été volés, selon des sources religieuses et policières.

Source : La Croix/AFP

Un film politique, court mais puissant: porté par 350 cinéastes, On bosse ici! On vit ici! On reste ici!, est un manifeste en faveur de la régularisation des travailleurs sans papiers. Présenté lundi 22 février à la Cinémathèque à Paris, il va être projeté en France dans les salles de cinéma. Mediapart a choisi de le diffuser en retraçant l'histoire de cette grève inédite entamée en avril 2008.

Source : MédiaPart

Transitant souvent par des canaux informels, l'argent issu des transferts des migrants représente souvent un manque à gagner pour les économies en développement. C'est dans ce sens que le Programme des Nations unies pour le Développement a lancé, conjointement avec le ministère libanais des Affaires étrangères et de la diaspora, une initiative originale, LiveLebanon, en direction des expatriés libanais. Il s'agit de mobiliser les Libanais "du dehors" , pour financer des projets de développement dans des régions défavorisées.

On estime en effet la population vivant au Liban à 3,8 millions d'habitants, contre environ 12 millions de personnes qui composent la fameuse diaspora libanaise. Et cette diaspora n'oublie pas ses racines, puisqu'elle envoie, chaque année, entre 5 et 6 mds de dollars (3,69 à 4,43 mds euros) au Liban, ce qui représente 20% de son PIB. Le Liban se place d'ailleurs au 6ème rang mondial en matière de transferts d'argent des expatriés. Partant de ce constat, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a lancé une initiative originale, en novembre 2009, à l'attention des expatriés libanais, via un site Internet, baptisé LiveLebanon.net, les émigrés du pays du Cèdre sont appelés à effectuer des donations, pour financer des projets de développement dans des régions défavorisées du Liban. Il faut dire que l'argent de la diaspora intéresse notamment les banques occidentales.

Aussi les bailleurs de fonds et les banques de développement veulent se placer dans la course afin d'orienter la manne que représente les transferts des migrants vers le financement des programmes de développement. C'est dans ce sens justement que la Banque africaine de développement le gouvernement français et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont lancé, le 23 octobre dernier, à Paris un fonds fiduciaire multilatéral dédié aux transferts de fonds des migrants. Administré et géré par la BAD, ce fonds, avec une dotation initiale de plus de 6 millions d'euros, est ouvert à d'autres donateurs (Etats ou institutions). Il vise à fournir des financements pour l'amélioration des connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, par la réalisation d'études thématiques et sectorielles ; l'amélioration des cadres règlementaires et des conditions de transfert, visant une réduction des coûts de transfert,  offrir des produits financiers répondant mieux aux besoins des migrants et de leurs familles ; encourager les diasporas à investir dans les projets productifs individuels et dans le développement local des pays d'origine des migrants. L'Afrique reçoit chaque année près de 40 milliards de dollars de fonds en provenance du monde entier, transférés par ses migrants. Un récent rapport du fonds international de développement, agricole, publié récemment, estime toutefois que ces montants pourraient être nettement supérieurs si certains obstacles venaient à être levés.
Le principal concerne le coût élevé des transferts facturés par les sociétés de transfert. Les plus importantes sont western union et Money Gram. Selon le rapport, elles contrôlent près de 65% des points de paiement où les envois de fonds sont encaissés. Ce qui est énorme. Mais le plus grave est qu'elles imposent des coûts de transfert très élevés. Dans certains pays d'Afrique, les montants des commissions peuvent atteindre jusqu'à 25% du montant transféré.

Source : Le Maghreb

La préfecture du Loiret a justifié mardi l'expulsion de Najlae Lhimer, une lycéenne marocaine sans papiers dont le sort provoque la colère du Réseau éducation sans frontières (RESF) et de nombreux parlementaires.

La jeune femme, présente en France depuis 2005, s'était rendue vendredi dernier à la gendarmerie de Château-Renard, son lieu de résidence. Elle accusait son frère de violences physiques.

"Madame Lhimer Najlae n'a pas été interpellée alors qu'elle venait déposer plainte pour violences", affirment les services préfectoraux dans un communiqué transmis aux médias.

La jeune femme, en possession d'une interruption temporaire de travail de huit jours, se serait présentée à la gendarmerie pour "être accompagnée au domicile de son frère pour y récupérer ses affaires et ses documents d'identité", écrit la préfecture.

"A cette occasion, les gendarmes ont remis à madame Lhimer Najlae une convocation officielle pour le vendredi 19 février 2010 à 15h précisant son objet : examen de sa situation administrative au regard du droit au séjour", poursuit-elle, insistant sur le fait que la jeune femme "ne s'est pas opposée à la mesure prise".

Depuis son expulsion vers le Maroc, la situation de Najlae Lhimer est dénoncée par RESF, dont les militants assurent l'accompagnement à Casablanca.

"Najlae avait le droit de la justice pour les violences subies, elle avait le droit de contester le refus de séjour du préfet devant la tribunal administratif", écrit RESF Loiret dans un communiqué. "En précipitant son expulsion, le préfet lui a volé ces droits".

RESF affirme également que la jeune femme était bien présente à la gendarmerie pour y déposer plainte, ce que nie la préfecture.

Source : Reuters

Le récent débat sur l’identité nationale a donné le sentiment aux musulmans français que l’on instruisait leur procès. Reportages au cœur d’une communauté blessée par cette stigmatisation.

« Qu’Allah bénisse la France »… Avec ce titre volontairement provocateur pour l’« hidjabophobe » du coin et tout ce que l’Hexagone compte de fétichistes de la pureté laïque, le slameur Régis Fayette-Mikano, né à Paris de parents congolais et converti à l’islam soufi sous le nom d’Abd al Malik, publiait il y a cinq ans un livre choc dans lequel il racontait sa « déconstruction-reconstruction » d’enfant des cités en quête d’intégration. Un itinéraire que n’empruntera pas le ministre de l’Immigration, Éric Besson, né à Marrakech de parents français et contraint par la rumeur de publier un pénible démenti officiel quant à ses velléités de conversion pour l’amour d’une jeune Tunisienne, au sortir de quatre mois de débats houleux sur l’identité nationale. Si Allah bénit la France, Il n’y est pas encore heureux.

Arrière-pensées politiciennes

En faudrait-il encore une preuve que cet exercice, dont le Premier ministre François Fillon a sifflé la fin provisoire le 8 février, vient opportunément de la fournir. Si nul ne peut faire à Nicolas Sarkozy et Éric Besson le procès de ce qu’ils ne sont pas – nationalistes étroits, xénophobes, islamophobes –, il leur est difficile d’échapper au soupçon d’arrière-pensées politiciennes à quelques semaines des élections régionales de mars. Comment expliquer autrement que cette controverse artificielle sur ce qui fonde l’identité française, à la fois strictement régentée par l’État et mal préparée, sans l’appui d’historiens ni but précis, ait pu avoir lieu alors que nul ne semble s’être avisé des dérapages qui, inévitablement, allaient l’accompagner ? Gagner quelques points sur la peste brune du Front national justifiait-il qu’en échange d’une poignée de mesurettes symboliques (drapeau français et Marseillaise dans les écoles), on débouche sur cette remise en cause globale de la sincérité citoyenne des 5 à 7 millions de musulmans français, lourdement présente en filigrane des 350 débats locaux organisés dans tout le pays par les préfets ?

Boîte de pandore identitaire

Empoisonné, si l’on peut dire, par le référendum suisse sur l’interdiction des minarets et la polémique sur le port du niqab et de la burqa, ce défoulement républicain a immédiatement pris l’allure d’une stigmatisation de la deuxième religion de France – et cela, au plus mauvais moment. Alors même que les musulmans français, dont la pratique religieuse est notoirement faible, progressent comme tous leurs concitoyens sur la voie d’une cohabitation apaisée et définitive, voici que l’ouverture, que nul ne réclamait, de la boîte de Pandore identitaire les renvoie à cette pression constante, normative et sécuritaire, qui est un peu la caractéristique du regard français sur l’islam. Ici, constate Vincent Geisser, chercheur au CNRS, « un bon musulman est un musulman qui n’est plus musulman, un musulman sur mesure », un musulman invisible en somme, un musulman sans culture.

Certes, affaire franco-française, le débat sur l’identité nationale n’est pas en soi illégitime, d’autant que cette thématique fut l’une de celles qui ont irrigué la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 et qui ont fait de lui un élu du peuple. Mais l’organiser sans précaution aucune au cœur d’une nation, fille aînée de l’islam en Europe, où les enfants des immigrés d’autrefois commencent à peine à se sentir Français comme les autres, c’était prendre le risque de voir resurgir une horde de démons nauséeux. Reste à espérer que l’évolution vers plus de tolérance et plus d’ouverture, très sensible et régulièrement mesurée depuis quelques années au sein des nouvelles générations, et cela quel que soit leur univers culturel, se poursuivra. 63 % des Français estiment que le débat porté par Éric Besson n’a pas été « constructif » – ce qui est somme toute plutôt bon signe. Espérons qu’une même proportion souscrive à cette petite phrase prononcée le 26 janvier par Jamel Debbouze : « La France a aussi un autre visage et il ressemble étrangement au mien. »

Source : Jeune Afrique

Des associations de Marocains résidant en Espagne ont dénoncé "la campagne de harcèlement" menée par la police catalane contre les immigrés marocains dans les différentes localités et villes de la communauté autonome de Catalogne.

Les mauvais agissements des forces de l’ordre dans cette région espagnole contre les immigrés, particulièrement marocains ne datent pas d’aujourd’hui. L’arrestation d’un Marocain, suivi par des affrontements la semaine dernière entre immigrés marocains et Mossos d’Esquqdra à El Vendrell, a été un événement de trop.

L'Association des travailleurs immigrés Marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé "les campagnes d'identification" visant particulièrement les Marocains en Catalogne. Pour son président Kamal Rahmouni, "il est inconcevable que l'on définisse les cibles de ces campagnes sur la base de la couleur de leur peau ou de la langue". Tout en s’insurgeant contre "l'intervention violente" de la police le 17 février à El Vendrell, l'Association "Adib Biladi" basée à Tarragone, a fait savoir dans un communiqué que ces "actes ne correspondent pas aux agissements de la police d'un pays civilisé".

Pour l'Organisation non gouvernementale "Coopération et développement avec l'Afrique du Nord" (CODENAF-Catalogne), les actions policières sont "une campagne électorale avant terme, dont l'objectif est de récolter le plus grand nombre de voix, parmi la population anti-immigrés, lors des élections locales prévues en octobre prochain". La Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), s’est exprimée dans le même sens. Son vice-président, Abdeladhim Bakkali, qui s’est dit opposé à l'utilisation des immigrés à des "fins purement électoralistes", a rappelé que certaines formations politiques catalanes ont appelé à resserrer l'étau sur les immigrés.

En janvier dernier, Kamal Rahmouni avait dénoncé l’utilisation des immigrés à des fins électoralistes. Il faisait allusion à l’époque à la volonté – abandonnée par la suite – de la municipalité de Vic (province de Barcelone), fief d’un leader d’extrême droite catalan, d’arrêter l’enregistrement comme résidents des immigrés ne possédant pas de titre de séjour.

Les représentants de la communauté marocaine de Tarragone ont eu une réunion avec ceux de la police catalane et la municipalité d’El Vendrell, après les heurts du 17 février. Cette fois, les délégués des Marocains souhaitent rencontrer le délégué du gouvernement central en Catalogne, Joan Rangel. De même, ils souhaitent une intervention du ministre de l'Intérieur Catalan, Joan Saura pour mettre fin à ces campagnes des Mossos envers les immigrés marocains.

Source : Yabiladi

La célébration de la culture et des auteurs marocains établis à l'étranger est un hommage pour leur apport enrichissant à la culture marocaine, a affirmé le ministre chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, dans un entretien publié, mardi, par le quotidien +Al Ittihad Al Ichtiraki+.

Après avoir souligné l'engouement qu'a connu le stand de la communauté marocaine établie à l'étranger au 16ème Salon international de l'édition et du livre (SIEL), le ministre a affirmé que cette célébration est un hommage aux membres de cette communauté qui ont rendu et continuent de rendre de louables services à leur patrie, chacun selon ses possibilités, enrichissant ainsi la scène culturelle marocaine.

Cette action sera suivie par d'autres initiatives, notamment sous forme de salons réguliers ou itinérants, de colloques ou de concours, a-t-il ajouté, indiquant qu'une réflexion est menée par son département sur une nouvelle forme de manifestations devant permettre la découverte de nouveaux talents marocains à l'étranger.

L'une des préoccupations majeures du ministère est la recherche des compétences marocaines et la définition des domaines et mécanismes qui pourraient leur permettre de contribuer au processus de développement au Maroc et à sa renaissance, a-t-il poursuivi.

S'agissant du 16ème du Salon International de l'Edition et du Livre (SIEL) de Casablanca, M. Ameur a estimé que c'était "une édition réussie à tous les niveaux", citant à cet égard le succès du stand commun entre le ministère chargé de la communauté marocaine établie à l'étranger et le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME).

M. Ameur a indiqué, par ailleurs, que des centres culturels marocains sont en cours de construction ou d'aménagement dans plusieurs villes à travers le monde, ajoutant que ces centres seront des structures d'information sur le patrimoine culturel marocain et d'appui à la création artistique et à l'apprentissage des langues.

Source : MAP

Il y a environ 800 000 Marocains résidant légalement en Espagne dont plus de 30% en Catalogne. D’après le président de l'Association Ibn Batuta, ils ne sont pas très nombreux dans la production culturelle, même si cette production est appelée à se développer. Toutefois, certains ont déjà réussi à se faire un nom sur la scène espagnole, à l’image de Najat El Hachmi, qui a reçu le grand prix du gouvernement catalan, l’écrivaine Laila Karrouch et le cinéaste Mohamed El Hafi, qui participe chaque année au Festival du cinéma africain organisé à Barcelone.

S’agissant du problème de reconnaissance du travail des artistes MRE au Maroc, Mohammed Chaib pense que ce genre de rencontres permettra de "normaliser les choses". Désormais, le ministère des MRE et le CCME, entendent promouvoir les travaux des Marocains de la diaspora.

Elu en 2003 puis réélu en 2006, le premier député musulman de Catalogne, est l’auteur de deux livres. Une autobiographie et un ouvrage traitant la cohabitation entre Marocains et Catalans ("Érita para convivencia", écrit en trois langues : arabe, catalan et espagnol).

Source : Yabiladi

La jeune lycéenne, arrivée en France en 2005 parce qu'elle a voulu échapper à un mariage forcé, était victime de violences de la part de son frère.

RESF (Réseau éducation sans frontières) a dénoncé lundi 22 février dans un communiqué l'expulsion d'une lycéenne marocaine de 19 ans d'Olivet (Loiret) victime de violences de la part de son frère contre qui elle venait de porter plainte.
Selon RESF, la jeune fille, en France depuis 2005 parce qu'elle a voulu échapper à un mariage forcé dans son pays et élève au lycée professionnel Dolto à Olivet (loiret), est maltraitée régulièrement par le frère chez qui elle réside.
Le 18 février, la jeune fille a déposé une main courante au commissariat de Montargis, puis le lendemain elle a porté plainte à la gendarmerie de Château-Renard. C'est là qu'elle est alors placée en garde à vue avant d'être expulsée samedi en direction du Maroc, selon RESF.

Mariée de force

RESF précise que la jeune femme a présenté aux autorités un certificat médical avec une incapacité de travail de huit jours. "Najlae ne veut pas retourner au Maroc car elle sait qu'elle est destinée à être mariée à un cousin", écrit RESF dans son communiqué, jugeant l'affaire "ignoble".

La présidente de l'association féministe Ni Putes Ni Soumises Sihem Habchi a qualifié dans une déclaration à l'AFP cette expulsion "d'intolérable, inacceptable à l'heure où une des grandes causes nationales est la violence faite aux femmes".
"Les services de l'Etat sont censés renforcer l'accueil des femmes dans les commissariats et les gendarmeries, si les femmes en allant déposer plainte, peuvent se retrouver expulsées, c'est un message qui les renvoie au silence" a-t-elle dit.
"Nous, membres de l'association Ni Putes Ni Soumises, avions eu la garantie que les femmes victimes de violence en situation irrégulière seraient bien accueillies et leur dépôt de plainte pris en compte, on va lancer une marche contre la violence faite aux femmes qui partira de Paris le 8 mars et il y aura une étape devant la préfecture du Loiret qui a ordonné cette expulsion" a-t-elle ajouté.

Source : Le Nouvel Observateur


Plusieurs associations de la communauté Marocaine résidant en Espagne ont dénoncé "la campagne d'harcèlement" menée actuellement par la police catalane contre les immigrés marocains dans les différentes localités et villes de la région autonome de Catalogne au Nord est de l'Espagne.

Ces associations se sont élevées contre "les agissements disproportionnés" de la police catalane à l'encontre des membres de la communauté marocaine établie en Catalogne, dénonçant l'agression menée, la semaine dernière dans une localité Catalane, par des agents de la police régionale contre un jeune immigré marocain.

Des affrontements avaient opposé, mercredi dernier dans la ville d'El Vendrell dans la province catalane de Tarragone, une centaine d'immigrés marocains et des agents de la police régionale à la suite de l'arrestation d'un jeune marocain lors d'un contrôle de routine.

Réagissant à ces incidents, l'association des travailleurs immigrés Marocains en Espagne (ATIME), la plus importante association de défense des droits des immigrés marocains dans ce pays, a dénoncé "les campagnes d'identification" qui ciblent particulièrement les Marocains en Catalogne.

Selon le président d'ATIME, Kamal Rahmouni, "il est inconcevable que l'on définisse les cibles de ces campagnes sur la base de la couleur de leur peau ou de la langue".

Il a également indiqué que son association compte demander une intervention du ministre de l'Intérieur Catalan, Joan Saura pour mettre un terme à ces campagnes policières qui ciblent uniquement les immigrés marocains.

ATIME compte demander également au ministre Catalan de l'Intérieur d'ouvrir une enquête pour clarifier les circonstances de l'agression d'un immigré marocain par des agents de la police Catalane comme cela a été rapporté par les médias locaux.

Le président de l'Organisation non gouvernementale "Coopération et développement avec l'Afrique du Nord" (CODENAF-Catalogne), Oussama Saadoune, a de son côté fustigé les campagnes policières anti-immigrés marocains menées actuellement en Catalogne.

Il a également indiqué que l'ONG va se réunir avec le représentant du gouvernement central en Catalogne, Joan Rangel pour lui demander des explications sur ces campagnes qui ciblent particulièrement les immigrés marocains en Catalogne, la plus grande communauté d'immigrés dans cette région autonome du Nord est de l'Espagne, forte de près de 300.000 personnes.

Selon le vice-président de CODENAF-Catalogne, Abderrahim Belmahdi, la police catalane, plus connue sous le nom de Mossos d'Esquadra, mène depuis quelques semaines une vaste campagne dans les différentes villes et localités de la région sous "le prétexte de vérifier l'identité des immigrés" et a intensifié pour ce faire les points de contrôle.

"Il s'agit d'une campagne électorale avant terme, dont l'objectif est de récolter le plus grand nombre de voix, parmi la population anti-immigrés, lors des élections locales prévues en octobre prochain", a-t-il estimé.

Abondant dans le même sens, le vice-président de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (Feccom), Abdeladhim Bakkali, a lui aussi dénoncé "les agissements" des forces de l'ordre à l'encontre de la communauté marocaine, affirmant que de telles actions ne font que conforter le climat de "la xénophobie et de la haine des étrangers".

Il s'est également opposé à l'utilisation de la question de l'immigration à des "fins purement électoralistes", dénonçant la position de certains partis politiques en Catalogne qui appellent à resserrer l'étau sur les immigrés.

Pour sa part, le président de l'association "Adib Biladi" à Tarragone, El Hassane Jeffali, a fait part du climat de mécontentement qui règne parmi la communauté marocaine de Tarragone à la suite de l'agression du jeune Marocain dans la ville d'El Vendrell.

M. Jeffali, qui a dénoncé "l'intervention violente" de la police catalane contre le jeune Marocain et sa famille, a appelé à mettre un terme à ce genre de "dépassements qui visent les Marocains de Tarragone et qui sont de nature à nuire à l'entente et la convivialité".

De son côté, le président de l'association culturelle Arabe d'El Vendrell, Mohamed Bachiri, a qualifié de "scandaleux" les agissements de la police Catalane, ajoutant que la situation se compliquera encore davantage en cas de poursuite de ce genre de comportements qui menacent la paix sociale.

Des représentants de la communauté marocaine de Tarragone ont tenu des réunions avec des responsables de la police catalane ainsi qu'avec des élus locaux pour demander de mettre un terme aux agissements "provocateurs" de la police contre les immigrés marocains.

Des affrontements ont opposé, mercredi dernier dans la ville Catalane d'El Vendrell, une centaine d'immigrés marocains aux forces de l'ordre, faisant plusieurs blessés dans les deux rangs.

Selon la police, les heurts ont commencé lorsque des agents de la police catalane ont procédé, lors d'un "contrôle de routine", à l'arrestation d'un immigré marocain, mais des représentants de la communauté marocaine établie en Catalogne ont affirmé à la MAP que les affrontements dans cette ville sont le résultat logique de la "politique de harcèlement" et de "persécution" dont font l'objet les immigrés africains, principalement les Marocains.

Trois immigrés marocains ont été interpellés à la suite de ses heurts qui ont fait cinq blessés dans les rangs de la police catalane et plusieurs autres parmi les immigrés marocains.

Dans leurs déclarations à la MAP, des représentants de la communauté marocaine résidant à Tarragone ont affirmé que l'arrestation de l'immigré marocain a été "la goutte qui a fait déborder le vase" d'une situation tendue entre immigrés et police.

Ils ont, en outre, fait savoir que la police catalane a intensifié, ces derniers temps, le contrôle d'immigrés qu'ils soient réguliers ou illégaux.

Il ne s'agit pas de la première fois que des affrontements éclatent entre immigrés et police Catalane. L'été dernier, des heurts ont eu lieu dans la même ville à la suite d'une intensification de la pression policière contre des vendeurs ambulants immigrés originaires principalement d'Afrique subsaharienne, connus communément sous l'appellation "Top Manta".

Quelque 300.000 Marocains sont installés dans la région autonome de Catalogne, soit le tiers de l'ensemble de la communauté marocaine résidant en Espagne.

Source : MAP

L'Atomium accueillera du 22 mai au 31 août l'exposition "be.WELCOME", consacrée à l'immigration en Belgique. Lancé dans le cadre de la présidence belge de l'Union européenne, l'événement est organisé en collaboration avec le Musée de l'Europe.

Dix-sept coups de projecteurs seront réalisés tant au travers de témoignages que de données factuelles (statistiques...). Ces différents angles de vue seront présentés au rez-de-chaussée et sur quatre niveaux, notamment dans la sphère des expositions temporaires et sur le plateau du Bar à pois. "L'histoire de l'immigration n'est abordée ici qu'en guise d'introduction. L'exposition est en fait centrée sur le parcours du migrant et sur la perception de la société d'accueil", explique Arnaud Bozzini, en charge des expositions à l'Atomium. "L'immigration est un phénomène complexe et extraordinairement riche qui ne peut pas être décliné en noir et blanc", commente pour sa part Elie Barnavi, conseiller scientifique au Musée de l'Europe. Après Bruxelles, l'exposition ira à Marcinelle où le site du Bois du Cazier accueillera "be.WELCOME" du 18 septembre au 19 janvier 2011. "Les 262 victimes de la tragédie du Cazier provenaient de 12 pays différents. Il nous a semblé logique de présenter cette expo au Cazier", explique un responsable du musée marcinellois. Enfin, des pourparlers sont en cours pour monter l'exposition au futur Red Star Line Museum à Anvers en 2012. Henri Simons, directeur de l'ASBL Atomium, a même estimé que l'expo pourrait très bien constituer le socle d'un centre des migrations qui serait installé de façon permanente dans la capitale. (ROJ)

Source : Le Vif.be

Que de talents aux quatre coins du monde ! Tel est le principal enseignement du 16e Salon international de l’édition et du livre (Siel), qui a célébré, du 11 au 21 février, à Casablanca, la production littéraire des « Marocains d’ailleurs ». Partenaires de l’événement, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le gouvernement ont cofinancé, avec des éditeurs nationaux – La Croisée des chemins, Le Fennec et Marsam –, la traduction du français à l’arabe de nombreux ouvrages, comme Le Sommeil de l’esclave, de Mahi Binebine, ou Chroniques parisiennes, de Mohammed Bahi. D’autres œuvres ont été traduites du néerlandais au français, notamment C’est par l’autre que l’on se connaît soi-même, d’Yamila Idrissi et Tessa Vermeiren.

L’écrivain et critique littéraire Salim Jay a réuni une cinquantaine d’extraits d’ouvrages dans son Anthologie des écrivains marocains de l’émigration, une saga de plus de cinq décennies allant des Boucs, de Driss Chraïbi (1955), au Livre imprévu, d’Abdellatif Laâbi (2010). Lui-même franco-marocain, Jay révèle des talents peu connus, comme les romanciers néerlandais Abdelkader Benali (Noces à la mer), Saïd El Haji (Les Jours de Shaytan) et Hafid Bouazza, auteur de nouvelles, romans et pièces de théâtre, considéré comme l’un des jeunes écrivains les plus doués des Pays-Bas. « Ces artistes abordent souvent le thème du retour au pays avec un regard décapant, une liberté de ton, le cœur qui se pince de tel ou tel détail », explique Jay.

On y découvre aussi la Flamande Rachida Lamrabet, qui, dans Vrouwland, raconte l’histoire d’un groupe de jeunes Marocains vivant au pays du roi Albert, et la Catalane Najat El Hachmi, dont le roman L’últim Patriarca a été traduit en français en 2009. Sans oublier la filière française avec Mohamed Hmoudane, qui, dans French Dream, retrace le parcours d’un jeune immigré dans l’Hexagone.

Source : Jeune Afrique

Le Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL), organisé du 12 au 21 février sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, peut être considéré comme le premier Salon littéraire en Afrique et au Moyen Orient, a déclaré, dimanche à Casablanca, le ministre de la Culture, M. Bensalem Himmich.

 

M. Himmich a, dans un entretien accordé à la MAP, souligné que le ministère a tenu à ce que les colloques et conférences, organisés dans le cadre du SIEL, soient un espace de dialogue constructif, de réactions et d'interrogations.

Ces rencontres, auxquelles ont pris part un grand nombre de Marocains du Monde et qui ont connu une grande affluence du public, ont créé une interaction entre les différents intervenants grâce à la qualité des participants, qui étaient d'une grande valeur intellectuelle et scientifique, et à l'importance des thèmes abordés, caractérisés par l'innovation lors de cette édition, a-t-il indiqué.

Cette édition du Salon, a-t-il poursuivi, a connu du succès du point de vue statistique, du fait que le nombre de visiteurs a dépassé les 100 mille personnes, la superficie totale a augmenté de 25 pc, en comparaison avec la précédente édition, de même que l'accroissement du nombre d'exposants, de 25 pc également (700 maisons d'éditions, 250 exposants et 40 pays participants), outre l'esthétique qui a marqué les stands cette année.

M. Himmich a souligné que le " SIEL 2010 " a connu des moments forts, relevant que la Conférence d'ouverture donnée par l'ancien Premier ministre français, M. Dominique de Villepin, était un point de départ " très important ".

Les Olympiades de la lecture ont constitué l'autre moment fort et "d'émotion " de cette édition, a-t-il fait remarquer, précisant que son Département œuvrera, en partenariat avec le ministère de l'Education nationale, à leur consécration durant l'année scolaire.

Concernant le thème de cette 16ème édition : " La lecture: une clef pour la société du savoir ", le ministre a souligné que la lecture ne se limite pas au livre en papier, d'où la participation, lors de cette édition, de tous les autres moyens et outils électroniques au service de la lecture à travers l'Internet, sans, toutefois, marginalisé le livre qui reste l'axe et le pivot spirituel pour l'apprentissage et l'acquisition du savoir.

Evoquant les perspectives d'avenir de cette manifestation, M. Himmich a indiqué qu'il sera procédé à l'évaluation de cette édition pour voir les failles éventuelles et a assuré que davantage d'efforts seront déployés pour plus de succès lors des prochaines éditions.

Si cette 16ème édition ait été consacrée à honorer les Marocains du Monde, qui ne sont, d'ailleurs, pas des invités dans leur pays, la 17ème édition connaitra la présence d'un invité d'honneur, a-t-il affirmé, ajoutant que le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) aura son stand, de manière constante.

Source : MAP

Chems-Eddine Hafiz, vice-président du CFCM s'interroge sur la "stigmatisation récurrente de l'islam" à propos du débat suscité par l'ouverture de restaurants Quick exclusivement halal.

"La situation est très préoccupante", dit-il. "La communauté musulmane fait partie de la communauté nationale. Il faut aujourd'hui chercher à comprendre ce qui se passe: est-ce qu'il n'y a pas quelque part des hommes politiques qui sont en train d'utiliser cette stigmatisation récurrente de l'islam ?"

"Face à des échéances électorales, on s'aperçoit rapidement que dès que la question de l'islam se pose, il y a une certaine unanimité qui se fait qui est quelque part préoccupante", estime M. Hafiz. Il y a environ six millions de musulmans en France, même s'ils ne consomment pas tous halal "en tout état de cause, il y a un marché" (...) "à mon avis Quick va s'engouffrer dans cette brèche, et peut-être que d'autres comme Mc Donald et caetera le feront".

De son côté le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, interrogé par l'AFP, estime que "la diversité de l'offre doit être respectée" mais qu'"il n'y a pas de mal à ce qu'une entreprise choisisse un créneau qui lui semble économiquement porteur". "Il s'agit de liberté d'entreprise et d'évolution de la société, la définition de l'offre appartient à l'entreprise", ajoute-t-il en soulignant qu'à Roubaix, "la communauté musulmane est particulièrement importante".

Source : Le Figaro

Dans le cadre d'un accord passé entre les parties marocaine et espagnole, près de 3000 ouvriers marocains devraient être sollicités pour la récolte de fruits en cas de manque de main d'œuvre dans la province de Huelva (Sud de l'Espagne). Ce nombre devrait être revu à la hausse si nécessaire.

Juan Antonio Millan, maire de Cartaya (dans la province de Huelva, sud de l'Espagne), a déclaré que le but de cette opération est de garantir que les campagnes de la province espagnole ne manquent pas de main d'oeuvre pendant les récoltes.

Alors que la conjoncture économique fragile avait à un moment donné, poussé l'Espagne à donner la priorité aux travailleurs locaux, il semblerait que le manque de main d'œuvre, surtout dans le secteur agricole, ait amené le voisin ibérique à revoir sa position. Après plusieurs revirements entre les mois de septembre et novembre 2009, il semblerait finalement que les ouvriers saisonniers marocains continuent d'être recrutés en Espagne cette année.

A la base de 3000, le nombre de saisonniers marocains pourrait toutefois être revu à la hausse, selon les besoins sur le terrain, précise EFE. Une bonne nouvelle pour les familles dépendant des revenus générés par ces opérations.

Source : Yabiladi

 

Google+ Google+