«La littérature monde» des communautés marocaines à l’étranger a permis de montrer un nouveau visage de l’immigration, très dynamique et très créatif», souligne Younès Ajarraï, président du groupe de travail Cultures, Identités et Education au sein du Conseil des Communautés Marocaines à l’Etranger. Le stand CCME/MCCMRE, joliment aménagé pour l’occasion, ne désemplit pas. Pendant toute la durée du salon, il accueille une centaine de Marocains du Monde, en plus de quelques étrangers, représentant 17 pays (Japon, Etats-Unis, France, Espagne, Canada, Allemagne, Pays-Bas, Belgique…), dont beaucoup de femmes écrivaines. Plusieurs tables rondes et conférences s’y tiennent quotidiennement et les séances de signatures permettent de mieux faire connaître ces diverses cultures au public marocain.
La bibliothèque du stand contient 1.200 titres d’auteurs Marocains à l’étranger, ou d’ouvrages sur le thème de l’immigration, rassemblés pour la première fois dans l’histoire du Maroc dans un même lieu. Un certain nombre d’ouvrages ont été traduits en arabe et en français, en co-édition par les maisons «La Croisée des Chemins», «Le Fennec» et «Marsam». Les visiteurs peuvent acheter ces publications à des prix très abordables: 40 à 50 DH par ouvrage.
D’après Younès Ajarraï, ces auteurs qui sont nés pour la plupart dans leurs pays de résidence, ne sont pas des immigrés puisqu’ils n’ont émigré nulle part. «Tout en étant parfaitement enracinés d’une manière définitive dans leurs pays d’adoption, ils éprouvent tous un attachement sans faille pour le Maroc et gardent un lien avec le pays d’origine de leurs parents ou de leurs grands parents. Ils ont tous le Maroc en bandoulière», affirme-t-il. Cet attachement très vivace et très profond pour le Maroc s’exprime non seulement dans la littérature mais aussi dans les arts plastiques, le cinéma, la musique ou toute autre forme de création artistique.
Pour ne citer que quelques-uns parmi cette élite d’écrivains du monde invités au salon, il y a Abdelkader Benali, lauréat de nombreux prix aux Pays-Bas et considéré comme un des plus grands écrivains néerlandais. Ses ouvrages ont été traduits en 15 langues.
Il y a aussi Najat El Hachiri, une des plus grandes écrivaines de Catalogne, lauréate de nombreux prix, et dont les ouvrages ont été traduits en quarante langues. Anouar Majid, citoyen des Etats-Unis, a écrit pour sa part un livre qui figure dans les hit-parades des meilleures ventes en Amérique.
«Il s’agit d’un mouvement d’ampleur international, une littérature monde, que les Marocains doivent connaître», soutient Ajarraï.
Des rayons dédiés aux Marocains du monde
Le CCME vient de signer avec la BNRM une convention, dont l’objet est d’ouvrir au sein de la belle bibliothèque de Rabat le premier rayon consacré aux ouvrages écrits par des Marocains du monde, avec plus de 1.200 titres. Le centre culturel attenant à la mosquée Hassan II de Casablanca sera également équipé d’un rayon consacré à l’immigration.
Suite: L'Economiste
Près de la moitié des jeunes Italiens sont intolérants à l'égard des étrangers ou carrément xénophobes, selon une étude rendue publique jeudi à la Chambre des députés à l'initiative de son président qui a appelé la classe politique à élaborer "un modèle italien d'intégration".
L'enquête d'opinion, effectuée par l'institut SWG auprès d'un échantillon représentatif de 2.000 jeunes de 18 à 29 ans, montre que 45,8% d'entre eux expriment une forme d'hostilité envers les étrangers ou directement de la xénophobie, alors que seulement 39,6% se disent "ouverts" aux étrangers.
Au sein des jeunes qualifiés de "fermés", SWG distingue trois groupes.
Un premier, représentant 15,3% du total, exprime surtout une "phobie envers les Roumains-tziganes-Albanais" et en majorité composé de femmes (56%).
Un deuxième groupe, le plus petit mais le plus extrême, réunit les comportements ouvertement racistes avec 10,7% des jeunes. Le troisième groupe (20%) rassemble les "xénophobes", qui excluent de recourir à la violence mais souhaitent que les étrangers vivent loin d'eux, de préférence hors d'Italie. Ce sont surtout des garçons d'une vingtaine d'années.
Réagissant au sondage SWG, le président de la Chambre des députés Gianfranco Fini a appelé ses collègues à imaginer un modèle d'intégration à l'italienne et s'est montré sceptique sur le système français d'"assimilation et donc de déracinement total, pour lequel tu es Français, Italien ou Allemand seulement si tu fais tienne la langue et l'identité du pays".
La diffusion de l'étude, menée en octobre, a coïncidé avec la publication jeudi des résultats du recensement de 2009 par l'Institut de statistiques national Istat qui y décrit la présence des immigrés comme "déterminante" pour la croissance démographique de l'Italie. Les étrangers représentaient 7,1% des 60,387 millions d'habitants de la péninsule au 1er janvier dernier.
Selon M. Fini, de récentes tensions entre immigrés sud-américains et nord-africains à Milan (nord) montrent qu'"il ne suffit pas de leur donner un logement". "Il faut réduire les délais pour obtenir la nationalité et leur donner la possibilité de voter aux élections locales sans être italien", a estimé M. Fini.
Il a aussi appelé télévision et presse écrite à cesser de stigmatiser l'origine ethnique des délinquants dans leurs rubriques faits divers car cela "accroît l'ignorance et les préjugés".
Dans son sondage, SWG souligne sur la base d'une échelle d'appréciation qualitative, que les jeunes Italiens disent préférer dîner dans l'ordre avec une personne en difficulté économique, un Juif, un homosexuel et un étranger non Européen. Ils sont plus "froids" quand il s'agit d'un repas avec un musulman. Et ils excluent de dîner avec un drogué ou un Rom (tzigane), de les avoir pour voisin et pire encore que leur fils ou fille vive avec l'un d'eux.
SWG dresse le profil du jeune ouvertement raciste: "besoin de puissance, attitude ouvertement homophobe, poussées antisémites, conviction que les femmes sont inférieures et surtout refus de tout ce qui est différent".
Selon une étude de SWG, plus d'un millier de groupes xénophobes existent sur le réseau social Facebook Italie, dont une centaine anti-musulmans, 350 anti-immigrés, 300 anti-tziganes et 400 contre les gens du sud de l'Italie.
Source : AFP
La 6e édition du festival international des contes se tiendra du 15 au 18 avril à Béni-Mellal à l'initiative de l'atelier du conte dans la région de Tadla-Azilal, apprend-on jeudi auprès des organisateurs.
Au programme de ce festival, organisé en partenariat avec le Centre international de recherche sur les arts de la parole, figurent des spectacles associant conte et musique, des matinées-contes destinées aux touts petits.
Des spectacles associant conte et musique et des matinées destinées aux enfants auront une place de choix dans le programme du festival.
Les organisateurs prévoient aussi des débats sur "le conte entre l'exception et la diversité culturelle", "la variante comme phénomène propre à la littérature orale", "la transmission du conte dans les milieux de l'immigration" et "le brassage culturel et la diversité linguistique ".
Source : MAP
Jamal Belahrach, directeur général de la filiale marocaine de Manpower fait partie de ces enfants d’immigrés marocains qui ont choisi de revenir dans le pays d’origine. A l’occasion du 16e SIEL dédié aux Marocains du monde, Jamal Belahrach, revient brièvement sur son livre autobiographique, "Envie de Maroc», le retour au Maroc et le rôle des binationaux dans le développement du Maroc.
L’actuel président de la commission Emploi et Relations sociales à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), est revenu au Maroc en 1997. Il a écrit "Envie de Maroc", publié aux éditions Le Fennec avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Sans prétendre être un écrivain, et sans vouloir donner de leçons, Jamal Belahrach livre des conseils à travers des petites histoires qu’il a vécues.
Dans cet ouvrage, il évoque son vécu en France (Dreux dans l’Eure-et-Loir), où il s’est battu pour réussir une "intégration difficile" et aussi le Maroc, qui selon lui, à d’énormes "opportunités, mais il faut se préparer pour revenir".
Ce dirigeant d’entreprise est également président fondateur du Centre des jeunes dirigeants du Maroc et du Réseau international de la diaspora marocaine (RIDM). Ce dernier a pour objectif de faciliter l’intégration de Marocains résidant à l’étranger désireux de revenir vivre au Maroc. Pour lui, le retour dans son pays d’origine a été un choc culturel. "La principale difficulté est de faire accepter que nous (tous ceux qui sont revenus) sommes différents", précise t-il.
De même, selon lui, "le Maroc du futur se fera avec les binationaux (…)", à condition qu’on leur donne l’occasion de s’exprimer.
A travers "Envie de Maroc", Jamal Belahrach veut véhiculer un message. "Vous avez envie du Maroc ? Le Maroc aussi vous envie, c’est ensemble qu’on doit mener le combat" du développement du pays.
Source : Yabiladi
Jamal Belahrach, directeur général de la filiale marocaine de Manpower fait partie de ces enfants d’immigrés marocains qui ont choisi de revenir dans le pays d’origine. A l’occasion du 16e SIEL dédié aux Marocains du monde, Jamal Belahrach, revient brièvement sur son livre autobiographique, "Envie de Maroc», le retour au Maroc et le rôle des binationaux dans le développement du Maroc.
L’actuel président de la commission Emploi et Relations sociales à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), est revenu au Maroc en 1997. Il a écrit "Envie de Maroc", publié aux éditions Le Fennec avec le concours du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Sans prétendre être un écrivain, et sans vouloir donner de leçons, Jamal Belahrach livre des conseils à travers des petites histoires qu’il a vécues.
Dans cet ouvrage, il évoque son vécu en France (Dreux dans l’Eure-et-Loir), où il s’est battu pour réussir une "intégration difficile" et aussi le Maroc, qui selon lui, à d’énormes "opportunités, mais il faut se préparer pour revenir".
Ce dirigeant d’entreprise est également président fondateur du Centre des jeunes dirigeants du Maroc et du Réseau international de la diaspora marocaine (RIDM). Ce dernier a pour objectif de faciliter l’intégration de Marocains résidant à l’étranger désireux de revenir vivre au Maroc. Pour lui, le retour dans son pays d’origine a été un choc culturel. "La principale difficulté est de faire accepter que nous (tous ceux qui sont revenus) sommes différents", précise t-il.
De même, selon lui, "le Maroc du futur se fera avec les binationaux (…)", à condition qu’on leur donne l’occasion de s’exprimer.
A travers "Envie de Maroc", Jamal Belahrach veut véhiculer un message. "Vous avez envie du Maroc ? Le Maroc aussi vous envie, c’est ensemble qu’on doit mener le combat" du développement du pays.
Source : Yabiladi
Le Salon du livre a été hier l'occasion de débattre des mutations de la migration représentée aujourd'hui par de grands auteurs de la diaspora marocaine.
En cette seizième édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca, le Maroc a pris le parti de mettre les écrivains marocains du monde à l'honneur, en collaboration avec le CCME (Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger). Une façon de promouvoir le rapprochement et le dialogue des cultures entre les deux rives de la Méditerranée.
Mais pas seulement. Cet événement donne aussi l'occasion de se pencher sur le processus d'immigration qui a permis l'éclosion d'un grand nombre de ces auteurs maghrébins en Europe. Une conférence donnée au SIEL sur l'histoire de l'immigration a permis un tour d'horizon des initiatives sociales en matière de sauvegarde de la mémoire depuis l'arrivée des primo migrants et une présentation des nouvelles pistes de recherche sur ces projets historiques en France, aux Pays-Bas et en Belgique. «Nous avons déjà entamé ce travail sur la mémoire en 2009 par une exposition itinérante qui s'étale sur pas moins d'un siècle d'histoire», a déclaré en ouverture Driss El Yazami, président du CCME soulignant que l'approche entreprise n'a pas été prismatique mais multiple.
«Le facteur économique ne justifie pas à lui seul l'immigration. L'institution militaire, les raisons politique et estudiantine expliquent et justifient d'autant le projet migratoire», poursuit Driss El Yazami. Pour sortir du seul paradigme social lié a priori à l'immigration, l'exposition se veut une fresque largement culturelle de cette histoire migratoire avec en point focal les apports longtemps marginalisés des migrants marocains à leur pays d'accueil tout autant qu'à leur pays d'extraction. «Par cette démarche, a poursuivi Driss El Yazami, nous contribuons dans une certaine mesure à changer la perception de la migration dans les pays d'accueil et à mettre en lumière les mutations que connaît cette migration, grâce entre autres à ces écrivains, et à ses créateurs représentés aujourd'hui à ce Salon». La France apparaît, à cet égard, comme ayant une longueur d'avance sur la question historique, son immigration étant plus ancienne. Aux Pays-Bas et en Belgique en revanche, les travaux d'investigation historique sur la mémoire des immigrés depuis les années 60 à nos jours, sont encore balbutiants. Or, les études sur le concept de «transnationalisme», tel que l'évoque Nadia Bourras, chercheuse néerlandaise, et la sauvegarde imminente de cette histoire de la migration sont une préoccupation commune aux trois pays.
«Le défi est de sauver cette mémoire afin de la transmettre à la 2e et à la 3e générations afin d'aider ces dernières à comprendre ce qu'elles sont aujourd'hui. «L'association néerlandaise Dakira a entrepris ce travail de recherche mnémonique», témoigne M'hammad El Ouafrassi, travailleur et militant associatif. De même pour la Belgique qui édite un Guide des sources sur 50 ans d'immigration, grâce à l'association Karima», explique Ahmed Mahou, psychopédagogue. La France, quant à elle, a déjà pris son destin historique en main… Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie entre 1993 et 1995, présent également, rappelle à juste titre l'existence de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration qui a ouvert ses portes en 2007 à Paris, et dont il est président du Conseil d'orientation. Une institution qui doit beaucoup au réseau associatif, aux militants politiques et au travail scientifique des historiens qui ne voulaient pas que les migrants après avoir vécu toute leur vie dans l'ombre, tombent définitivement dans l'oubli après leur disparition. «Au départ, cette reconnaissance des origines ou la simple évocation de celles-ci était une hérésie sociale et donc purement interdite, soucieuse qu'a toujours été la France de préserver l'égalité de la citoyenneté et des principes républicains», a dit en substance Jacques Toubon.
Il est vrai que contrairement aux autres pays européens, la France considérait l'assimilation comme le seul contrat social national possible. La France ne se raconte pas son histoire, ne revendique pas sa différence comme une richesse, mais a toujours prêché l'uniformité comme garant de l'intégration. Or, l'histoire de France, c'est aussi l'histoire de cette migration. Le projet de cette Cité nationale, mené par Driss El Yazami, a-t-il eu, de ce fait, du mal à vaincre les réticences politiques et n'a fini par voir le jour, qu'en 2002, lors des élections présidentielles. Aujourd'hui, cette Cité se veut un élément majeur de la cohésion sociale et républicaine de la France auquel le partenariat avec les pays d'origine serait une pierre de plus à l'édifice migratoire «notamment pour le volet contemporain», a précisé l'ancien ministre français de la Culture. Une politique qui rend enfin grâce à cette multitude d'hommes et de femmes qui ont contribué et contribuent encore à l'édification de la nation française à l'heure où pourtant un débat sur l'identité nationale a fait rage.
Source : Le Matin
Le Salon du livre a été hier l'occasion de débattre des mutations de la migration représentée aujourd'hui par de grands auteurs de la diaspora marocaine.
En cette seizième édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca, le Maroc a pris le parti de mettre les écrivains marocains du monde à l'honneur, en collaboration avec le CCME (Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger). Une façon de promouvoir le rapprochement et le dialogue des cultures entre les deux rives de la Méditerranée.
Mais pas seulement. Cet événement donne aussi l'occasion de se pencher sur le processus d'immigration qui a permis l'éclosion d'un grand nombre de ces auteurs maghrébins en Europe. Une conférence donnée au SIEL sur l'histoire de l'immigration a permis un tour d'horizon des initiatives sociales en matière de sauvegarde de la mémoire depuis l'arrivée des primo migrants et une présentation des nouvelles pistes de recherche sur ces projets historiques en France, aux Pays-Bas et en Belgique. «Nous avons déjà entamé ce travail sur la mémoire en 2009 par une exposition itinérante qui s'étale sur pas moins d'un siècle d'histoire», a déclaré en ouverture Driss El Yazami, président du CCME soulignant que l'approche entreprise n'a pas été prismatique mais multiple.
«Le facteur économique ne justifie pas à lui seul l'immigration. L'institution militaire, les raisons politique et estudiantine expliquent et justifient d'autant le projet migratoire», poursuit Driss El Yazami. Pour sortir du seul paradigme social lié a priori à l'immigration, l'exposition se veut une fresque largement culturelle de cette histoire migratoire avec en point focal les apports longtemps marginalisés des migrants marocains à leur pays d'accueil tout autant qu'à leur pays d'extraction. «Par cette démarche, a poursuivi Driss El Yazami, nous contribuons dans une certaine mesure à changer la perception de la migration dans les pays d'accueil et à mettre en lumière les mutations que connaît cette migration, grâce entre autres à ces écrivains, et à ses créateurs représentés aujourd'hui à ce Salon». La France apparaît, à cet égard, comme ayant une longueur d'avance sur la question historique, son immigration étant plus ancienne. Aux Pays-Bas et en Belgique en revanche, les travaux d'investigation historique sur la mémoire des immigrés depuis les années 60 à nos jours, sont encore balbutiants. Or, les études sur le concept de «transnationalisme», tel que l'évoque Nadia Bourras, chercheuse néerlandaise, et la sauvegarde imminente de cette histoire de la migration sont une préoccupation commune aux trois pays.
«Le défi est de sauver cette mémoire afin de la transmettre à la 2e et à la 3e générations afin d'aider ces dernières à comprendre ce qu'elles sont aujourd'hui. «L'association néerlandaise Dakira a entrepris ce travail de recherche mnémonique», témoigne M'hammad El Ouafrassi, travailleur et militant associatif. De même pour la Belgique qui édite un Guide des sources sur 50 ans d'immigration, grâce à l'association Karima», explique Ahmed Mahou, psychopédagogue. La France, quant à elle, a déjà pris son destin historique en main… Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie entre 1993 et 1995, présent également, rappelle à juste titre l'existence de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration qui a ouvert ses portes en 2007 à Paris, et dont il est président du Conseil d'orientation. Une institution qui doit beaucoup au réseau associatif, aux militants politiques et au travail scientifique des historiens qui ne voulaient pas que les migrants après avoir vécu toute leur vie dans l'ombre, tombent définitivement dans l'oubli après leur disparition. «Au départ, cette reconnaissance des origines ou la simple évocation de celles-ci était une hérésie sociale et donc purement interdite, soucieuse qu'a toujours été la France de préserver l'égalité de la citoyenneté et des principes républicains», a dit en substance Jacques Toubon.
Il est vrai que contrairement aux autres pays européens, la France considérait l'assimilation comme le seul contrat social national possible. La France ne se raconte pas son histoire, ne revendique pas sa différence comme une richesse, mais a toujours prêché l'uniformité comme garant de l'intégration. Or, l'histoire de France, c'est aussi l'histoire de cette migration. Le projet de cette Cité nationale, mené par Driss El Yazami, a-t-il eu, de ce fait, du mal à vaincre les réticences politiques et n'a fini par voir le jour, qu'en 2002, lors des élections présidentielles. Aujourd'hui, cette Cité se veut un élément majeur de la cohésion sociale et républicaine de la France auquel le partenariat avec les pays d'origine serait une pierre de plus à l'édifice migratoire «notamment pour le volet contemporain», a précisé l'ancien ministre français de la Culture. Une politique qui rend enfin grâce à cette multitude d'hommes et de femmes qui ont contribué et contribuent encore à l'édification de la nation française à l'heure où pourtant un débat sur l'identité nationale a fait rage.
Source : Le Matin
Les salariés français descendants d'immigrés sont moins payés que ceux dont les parents sont nés avec la nationalité française, selon une étude de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), parue le mardi 16 février. L’écart est plus important quand s'ils descendent d'immigrés africains.
L’étude est intitulée "Les salariés français descendant d’immigrés : salaires et profil socioprofessionnel dans les entreprises de 10 salariés ou plus en 2006". Il rend compte des différences entre les salaires et les profils socioprofessionnels des Français de naissance et ceux issus de l’immigration. On y apprend que sur les 96% (92 % de Français de naissance et 4 % par acquisition) de salariés de nationalité française dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur concurrentiel et des hôpitaux publics en 2006 (base de l’enquête), 6% étaient descendants d’immigrés d’Europe du Sud (Espagne, Italie ou Portugal) et seulement 2 % d’immigrés africains.
En termes de salaire brut mensuel, les salariés de parents français touchaient 2342 euros contre 2022 euros pour les travailleurs descendant d’immigrés africains, soit 14% de moins. Alors que celui des descendants d’immigrés d’Europe du Sud, était de 2173 (écart de 7 %). S’agissant du salaire horaire brut moyen, les salariés de parents français percevaient 15,2 euros, contre respectivement 13,8 euros (-9 %) et 14,6 (-4 %).
La DARES explique globalement ces écarts par des différences de caractéristiques entre ces salariés. En général, il y a moins de cadres parmi les descendants d’immigrés originaires d’Afrique et d’Europe du Sud que parmi les autres salariés français (13% contre 17%). Autre différence, les salariés français descendant d’immigrés du Sud européen ont un profil sociodémographique proche de leurs homologues nés de parents français. Quant aux descendants d’immigrés africains, ils sont plus jeunes et moins diplômés. Les travailleurs issus de parents originaires d’Afrique et d’Europe du Sud, sont surtout employés dans le commerce et les activités de services aux entreprises et aux particuliers.
Mais, si on prend en compte les différences de caractéristiques socioprofessionnelles, "les écarts de salaire horaire brut entre les trois groupes de salariés ne sont plus statistiquement significatifs", précise l'étude.
Les données sur les salaires et les caractéristiques des postes des salariés proviennent de l’Enquête sur le coût de la main d’œuvre et la structure des salaires (ECMOSS), réalisée en 2006 par l’INSEE en collaboration avec la DARES.
Source : Yabiladi
SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a effectué, jeudi, une visite au Salon international de l'édition et du livre (SIEL) organisé du 12 au 21 février à Casablanca sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a été salué à son arrivée par MM. Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Mohamed Halab, wali de la région du Grand Casablanca et Mohamed Sajid, président du conseil de la ville.
SAR le Prince Héritier a, par la suite, effectué une tournée dans différents stands du salon, notamment l'espace enfants où Son Altesse Royale a suivi des explications sur les ateliers de dessin, de théâtre et de musique.
A cette occasion, un orchestre d'enfants des écoles de la région de Toulouse dirigé par Ali Alaoui a interprété l'hymne national et des partitions de musique andalouse.
SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a également visité le stand de la maison d'édition Al Maarifa, de la société française d'édition SAT-diffusion, ainsi que les stands de "Yanboua Al Kitab", du ministère de la Culture et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.
Source :La Vie ec/ MAP
L'idée de célébrer les Marocains du monde est intéressante et judicieuse, a estimé M. Samuel L. Kaplan, Ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, qui a effectué une visite au 16ème Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL) qui se tient à Casablanca du 12 au 21 février.
"C'est un excellent exemple que de célébrer les marocains du monde. C'est formidable de voir un pays comme le Maroc honorer ses ressortissants à l'étranger", a déclaré M. Kaplan à la presse.
Le diplomate américain, qui a eu des entretiens avec M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger (CCME), sur le fonctionnement et les missions de cette institution, s'est dit impressionné par la programmation riche et diversifiée.
Une programmation qui traduit la volonté d'un pays qui œuvre et continue de garder le lien avec ses ressortissants à l'étranger, a-t-il dit, ajoutant que cet intérêt veut dire quelque chose pour les Etats-Unis un pays d'immigrants et d'immigration.
Une riche programmation allant du livre au cinéma en passant par des rencontres et conférences pour mettre les Marocains du monde au devant de la scène culturelle, a été montée pour cette édition du SIEL.
Source : MAP
Quand Taha Adnan quitta le Maroc vers la Belgique, il était déjà un jeune poète prêt à intégrer le cercle des
versificateurs reconnus. Dans son Plat-Pays, il continua son œuvre avec passion et surtout avec un sentiment du devoir accompli. A Bruxelles, il n’est plus uniquement poète, mais bel et bien un médiateur culturel et l’une des passerelles de la littérature marocaine en Europe.
Libé : Votre recueil de poèmes « Je hais l’amour » vient de paraître aux éditions Le Fennec. Que signifie cette parution dans votre parcours de créateur ?
Taha Adnan : Je suis très heureux de voir ce recueil paraître aux éditions Le Fennec en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et le ministère délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et dans le cadre d’une édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca qui met les Marocains du monde à l’honneur. Surtout que c’est le fruit d’une décennie de vie dans les terres d’immigration et précisément dans ce Plat-Pays qui est devenu aussi le mien. Sa version originelle a été éditée l’année dernière chez Dar Al-Nahda à Beyrouth, mais sa parution au Maroc cette année, et en version bilingue, m’enchante doublement.
La parution en français et en arabe, est une expérience singulière, mais n'avez-vous pas craint une double lecture ?
Vous savez que toute traduction est, quelque part, une trahison. Un texte écrit en langue arabe, surtout poétique, est difficilement reproduit dans une autre langue. Cela relève presque de l’impossible quant à l’intégrité du sens des termes, de la musicalité du rythme et de la fiabilité du sens recherché. Mais quand la traductrice est elle-même poétesse la double lecture permet un double plaisir.
Vous êtes résident en Belgique et vous écrivez en langue arabe. Quelle portée à ce choix sur votre psychologie de créateur ?
Quand je suis arrivé en Belgique pour la première fois, j’avais 26 ans. J’étais donc un produit fini made in Morocco avec ma culture, mes habitudes et ma langue d’écriture. Cette langue se donne complètement à moi et je ne vois pas pourquoi je devrais la changer… surtout qu’on ne change pas sa langue d’écriture aussi facilement que sa coupe de cheveux. Et je n’ai aucune frustration à vivre, travailler et communiquer en français sans jamais l’écrire, dans le sens littéraire et artistique du terme.
Vous êtes omniprésent dans les activités littéraires en Belgique,. Pouvez-vous nous faire un bilan de la présence marocaine dans ce pays ?
Officiellement, la présence marocaine en Belgique fête ce 17 février ses 46 ans. Sur ces 46 ans, cette présence qui était constituée au départ de simples forces de travail s’est développée. Les deuxième et troisième générations sont toujours là. D’autres vagues d’immigration ont ramené des réfugiés politiques et des étudiants qui ont aussi contribué à donner à cette présence marocaine une certaine énergie et un certain pluralisme. Aujourd’hui, la communauté marocaine est l’une des plus actives et des plus dynamiques au niveau culturel. Dois-je rappeler que la ministre francophone de la Culture est d’origine marocaine ?
Pour ma part, je contribue à travers le Salon littéraire arabe de Bruxelles et les activités que j’organise avec le très actif Centre nomade des arts "Moussem" à mettre en valeur cette dynamique littéraire et artistique. Je suis content de réaliser que la Belgique commence à rassembler tout un bouquet d’écrivains marocains qui écrivent à la fois en arabe, en français et en néerlandais. Je peux citer : Mohammed Berrada, Allal Bourqia, Mohamed Zelmati, Saïd Ounous, Ghoubari El Houari, Abdelmounem Chentouf en arabe. Leïla Houari, Issa Aït Belize, Saber Assal, Mina Oualhadj, Betty Batoul en français et Rachida Lamrabet, Nadia Dala, Naiema Bediouni en néerlandais et la liste n’est pas exhaustive.
Nous avons vu récemment la parution d'une initiative flamande présentant la littérature marocaine dans tous ses aspects, comment l'évaluez-vous?
Vous parlez de la Caravane d'écrivains Maroc-Flandre organisée à l'initiative de l'Association littéraire bruxelloise Het beschrijf en partenariat avec "Moussem" et la Maison des cultures maroco-flamande "Darkoom". C’est une belle initiative qui va justement dans le sens de créer un espace de partage culturel et littéraire, ainsi que de faire découvrir les littératures respectives et, surtout, de contribuer à une meilleure connaissance des deux pays. C’est un bel exercice d’échange interculturel à répéter et à élargir.
Source : Libération
Les Marocains du monde sont à l’honneur à la 16e édition du Salon international de l’édition du livre (SIEL) qui se tient du 12 au 21 février 2010 à Casablanca. Plus de 150 personnalités de 17 pays, composées d’invités étrangers et de la diaspora marocaine du monde de la littérature, du cinéma et de l’art y participent. Parmi eux, Salim Jay, écrivain franco-marocain et critique littéraire. Il nous décrypte son livre publié aux éditions La Croisée des chemins.
Salim Jay est né en 1951 à Paris. De "La Semaine où Madame Simone eut cent ans" en 1979 à son dernier livre intitulé "Victoire partagée", sorti en 2008, Salim Jay a écrit plus de 20 livres. L’homme qui est également critique littéraire dans le magazine de langue française "Qantara", consacré à la culture arabe et édité par l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, a publié en 2001, "Tu ne traverseras pas le détroit" (Mille et une nuits). Il y raconte les difficultés rencontrées par les jeunes Marocains voulant franchir le détroit de Gibraltar. En 2005, "Dictionnaire des Écrivains marocains", est paru aux éditions Eddif (Maroc) et Paris-Méditerranée (France).
Pour son recueil des écrivains marocains de l’immigration, l’auteur a "choisi des extraits d’ouvrages (…) de Marocains, [pour certains] très peu connus aussi bien au Maroc qu’en France". Un travail de "55 ans" qui va de l’ouvrage "Les Boucs" (Gallimard, 1955) de Driss Chraïbi, jusqu’au récit d’Abdellatif Laâbi, "Le Livre imprévu", paru cette année.
Ces extraits sont des auteurs marocains de langue française, arabe et même néerlandaise, à l’image de Rachida Lamrabet.
A l’occasion de ce 16e SIEL, son roman "Tu ne traverseras pas le détroit" (Mille et une nuits, 2001) a été traduit en arabe, publié aux éditions La Croisée des chemins, avec le concours du CCME et du ministre des Marocains de l’étranger.
Source : Yabiladi
Des inscriptions racistes et une croix gammée ont été peintes dans la nuit de samedi à dimanche sur les murs de la mosquée de Sorgues, dans le Vaucluse, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Le Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Provence-Alpes-Côte d'Azur a dénoncé auprès de l'AFP "la multiplication récentes de ce genre de faits", après les profanations des mosquées de Crépy-en-Valois (Oise) et Castres (Tarn), tout en indiquant faire confiance aux pouvoirs publics pour "y mettre fin".
"Face à cette série d'agressions malheureuses et odieuses qui visent des lieux de culte musulmans à travers tout l'Hexagone, le CRCM-PACA s'interroge sur les réels objectifs de ces actes lâches et inqualifiables qui constituent un danger potentiel pour le +vivre-ensemble+ et la cohésion nationale", a jugé l'organisation dans un communiqué.
Interrogé par l'AFP, le secrétaire général du CRCM Paca, Boubekeur Bekri, a estimé que "les musulmans sont assez sages pour comprendre qu'il s'agit d'une provocation destinée à les amener à réagir violemment, un piège dans lequel ils ne tomberont pas".
Le président du CFCM (Conseil français du culte musulman), Mohammed Moussaoui, a estimé dans un communiqué que "la mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la montée de l'islamophobie dans notre pays, demandée à maintes reprises par le CFCM, est plus que jamais d'actualité".
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) du Vaucluse a annoncé son intention de porter plainte dans cette affaire, avec les responsables du lieu de culte, qui accueille de 400 à 500 personnes le vendredi, jour de grande prière.
Source : La Croix/AFP
Le journal français +Libération+ a qualifié jeudi d'"injustifiable" l'expulsion par la France de trois jeunes marocains, arrivés légalement dans l'Hexagone où ils sont parfaitement intégrés depuis des années.
Il s'agit de Hassan Bouyahyaoui (22 ans), expulsé en mars 2009 de Montpellier, de Salima Boulazhar (18 ans), expulsée début février de Clermont-Ferrand, et de Mohamed Abourar (18 ans), expulsé le mois dernier de Colombes.
Les autorités françaises avaient refusé de leur accorder, à leur majorité, un titre de séjour leur permettant de rester sur le sol français.
"Comment imaginer qu'un seul contrôle d'identité inopiné permette le renvoi vers leur pays d'origine de jeunes gens arrivés légalement dans notre pays, parfaitement intégrés depuis des années et qui étudient dans les lycées ou préparent des CPA (Contrat d'apprentissage)?", s'indigne le journaliste Fabrice Rousselot qui signe l'éditorial du journal.
Pour lui, l'histoire de ces trois jeunes est aussi celle "de milliers d'expulsés de France, des histoires malheureusement ordinaires de vies brisées et d'espoirs passés à la moulinette de la nouvelle politique d'immigration" française.
"Certes, il n'est pas possible d'ouvrir la porte à tous ceux qui veulent venir et rester sur le territoire français. Mais ne conviendrait-il pas - au minimum- d'accorder un peu plus d'attention à tous les Hassan, Salima et Mohamed de l'Hexagone, avant de recourir à d'injustifiables expulsions?", s'interroge l'éditorialiste qui pointe du doigt la politique du chiffre adoptée par la France en matière d'immigration.
En 2009, quelque 29.000 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés par la France, soit 2000 de plus que l'objectif fixé, fait remarquer la publication.
Les jeunes marocains bénéficient en France du soutien de plusieurs associations dont le Réseau éducation sans frontières (RESF), des syndicats et des partis politiques.
La branche marocaine de RESF, association créée en 2006 par des enseignants du Lycée français de Rabat, fait état d'une accélération ces dernières semaines des expulsions visant les Marocains en France. "En quinze jours, trois jeunes ont été expulsés vers le Maroc", a indiqué Lucille Daumas, membre de RESF Maroc, citée par le journal.
Selon l'association, aucun jeune expulsé n'a pu reprendre des études au Maroc. "Ils n'ont plus le niveau en arabe et les formations entamées en France n'existent pas dans le pays", a précisé Thomas Brisset, un autre membre de RESF Rabat.
"Qu'il faille une politique migratoire, c'est évident, mais pas celle-là. Tous ces jeunes sont entrés légalement en France. Quelques années, alors qu'ils tentent de construire leur vie et suivent une scolarité, on leur dit non, ce n'est plus possible. C'est illogique, absurde et révoltant! Des vies gâchées à un âge charnière".
Le ministre français de l'immigration, Eric Besson, s'apprête à présenter un nouveau projet de loi sur l'immigration, de nature à restreindre "de façon sensible" les droits des étrangers sans titre de séjour, menacés d'expulsion, avait révélé vendredi le journal français +Le Monde+.
Ce projet, qui devrait être présenté en Conseil des ministres dans le courant du mois de mars, constitue la cinquième modification à apporter en six ans au Code d'entrée et de séjour des étrangers.
Source : MAP
La France et l'Italie veulent un renforcement "urgent" des frontières extérieures de l'UE afin de lutter contre les filières d'immigration clandestine, a indiqué aujourd'hui Eric Besson au lendemain d'un entretien avec le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini.
"Eric Besson et Franco Frattini ont décidé de coordonner leurs efforts pour parvenir au renforcement urgent des frontières extérieures de l’Union Européenne contre les filières d’immigration irrégulière", selon un communiqué du ministère de l'Immigration.
Paris et Rome veulent un "développement des capacités opérationnelles de (l'agence européenne de contrôle des frontières) Frontex en vue de mettre en place la police européenne aux frontières prévue par le Pacte européen sur l’immigration et l’asile" et une "généralisation des accords de coopération opérationnelle et de réadmission avec les principaux Etats tiers d’origine et de transit", ajoute le texte.
Les ministres de l'UE en charge de l'immigration doivent tenir le 25 février à Bruxelles une réunion extraordinaire convoquée par Eric Besson après la découverte de 123 Kurdes sur une plage corse en janvier.
Les ministres de l'UE en charge de l'immigration doivent tenir le 25 février à Bruxelles une réunion extraordinaire convoquée par le ministre français après la découverte de 123 Kurdes sur une plage de Corse (Méditerranée) en janvier.
L'Italie, soumise à une forte pression migratoire à partir de la Libye, a conclu avec ce pays un accord pour refouler les candidats à l'immigration, très critiqué par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L'organisation a dénoncé les retours forcés de réfugiés ayant des raisons valables pour demander l'asile en Europe.
Selon les derniers chiffres disponibles, 35.000 personnes avaient débarqué sur les côtes italiennes en 2008. 75% avaient demandé une protection internationale et elle avait été accordée à 50% des demandeurs, selon le HCR.
L'Italie a demandé que ces demandes soient traitées dans un pays africain riverain de la Méditerranéenne et s'est faite l'avocate de la Libye, en quête de reconnaissance internationale.
Source : Le Figaro/AFP
L'auteur belgo-marocaine, Yamila Idrissi, dont le livre-témoignage "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même" a été présenté lors du 16è Salon international de l'édition et du livre (SIEL), affirme "écrire pour donner de l'espoir aux jeunes générations issues de l'immigration en Belgique".
Dans un entretien à la MAP, cette avocate et parlementaire, précise que le message qu'elle souhaite véhiculer à travers cet ouvrage, écrit conjointement avec la journaliste belge, Tessa Vermerein, est que le processus d'émancipation d'une femme, issue d'un milieu très défavorisé, est entravé par les circonstances socio-économiques, et non pas par la tradition ou la culture.
Yamila et Tessa, deux femmes que tout semble séparer de prime abord, se rencontrent et parlent de leur trajectoire personnelle d'ascension sociale. "On a découvert beaucoup de parallèles et de similitudes entre nos deux vies respectives", souligne l'auteur, précisant que Tessa Vermerein est issue d'une famille ouvrière flamande et qu'elle-même, vient d'une famille d'émigrés venus s'installer en Belgique dans les années 60.
Partageant la même fougue et la même rage de réussir, chacune des deux auteurs raconte son histoire, son combat pour l'égalité des chances, son engagement dans la vie politique et sa bataille pour défendre ses convictions.
L'idée du livre, explique Yamila Idrissi, est venue après une interview avec Tessa Vermerein. Les deux jeunes femmes réalisent lors de leurs conversations ultérieures qu'elles partagent un même objectif, celui de démontrer aux jeunes belges issus de l'immigration, à travers le récit de leur propre histoire, que l'on peut parvenir à la réussite et la reconnaissance de l'autre. Et c'est ainsi que le livre est né, dit-elle.
"Le 15 novembre 2003, je prête serment en tant que membre du Parlement bruxellois et flamand (...). Je vis dans l'angoisse et n'en dors pas la nuit. J'ignore tout du fonctionnement interne des institutions. Ce que je sais, c'est que je veux y imprimer mon empreinte. Pleine de fougue, je me lance sur les plus farouches de mes convictions: l'emploi et l'égalité des chances", lit-on dans "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même", une ode au combat des préjugés et stéréotypes qui vouaient ces deux femmes à une "mort sociale".
"Mon cadre de référence est très large", explique Yamila Idrissi qui ne veut pas être cloisonnée dans une identité de flamande ou d'origine marocaine, de juriste, de politicienne ou de femme mais tout cela à la fois. Tessa Vermeiren a, quant à elle, travaillé pour diverses maisons d'édition et journaux belges. Elle a été, jusqu'en 2008, rédactrice en chef et directrice de la publication de Knack Weekend. Elle est aussi présidente de Telenet, dont la mission est de contribuer à la réduction de la fracture numérique, en particulier, auprès des jeunes issus de famille défavorisées.
"C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même", traduit au français grâce au concours du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la communauté Marocaine Résidant à l'Etranger, a été publié aux éditions Le Fennec. La présentation de ce livre témoignage a eu lieu en présence de l'ambassadeur de Belgique au Maroc et du consul général de Belgique à Casablanca.
Source : MAP
Les "Ecritures pionnières", est le thème de la table ronde organisée, mardi soir à Casablanca, dans le cadre du programme culturel de la 16ème édition du Salon international de l'Edition et du Livre (SIEL).
Ce fut l'occasion pour Abdellatif Laabi, Abdelwahab Meddeb, Colette Fellous, Anouar Benmalek et Leila Houari, d'évoquer des tranches de leur parcours littéraire et de leurs expériences en relation avec la génération d'écrivains pionniers maghrébins d'expression française dont Ahmed Sefriou, Kateb Yassine, Driss Chraibi, Mouloud Feraoun, Mohamed Dib et autres.
Ces pionniers ont constitué un phare pour la littérature maghrébine, en ce sens qu'ils ont forgé le destin d'autres générations d'écrivains, a-t-on estimé, relevant que la multiplicité linguistique et culturelle constitue une richesse immense de l'Afrique du Nord.
De ce fait, a-t-on ajouté, la vitalité de la littérature maghrébine d'expression française n'est plus à démontrer, une littérature qui est devenue, plus que jamais, majeure et transfrontalière.
L'apport des écrivains maghrébins de l'immigration a été également souligné, notamment en ouvrant de nouvelles perspectives aux auteurs.
Cette rencontre a aussi permis un échange de vues entre ces créateurs et un parterre de public passionné de littérature et de poésie autour de questions liées à l'identité, aux exils, intérieur et extérieur, à la communauté en rapport avec les autres communautés, à l'appartenance linguistique, la dépendance, l'originalité, l'authenticité ou encore l'universalité.
La rencontre a été, par ailleurs, agrémentée par des lectures d'extraits de livres d'Abdellatif Laabi, Anouar Benmalek et Leila Houari.
Source : MAP
Une collection inédite de traductions et de publications d'écrivains marocains établis à l'étranger a été publiée, à l'occasion de la 16-ème édition du Salon International de l'Edition et du Livre qui se poursuit jusqu'au 21 février et qui rend hommage aux marocains du monde.
-ES : Fadwa El Ghazi-
Ces publications ont été publiées à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, en co-édition avec les maisons d'éditions "La Croisée des Chemins", "Le Fennec", et "Marsam".
Pour les publications traduites du français à l'arabe, il s'agit des ouvrages "Les vertus immorales" de Mustapha Ammi, "L'Amérique latine sous une perspective maghrébine" de Abderrahmane Beggar, "Le Sommeil de l'esclave" de Mahi Binebine et "Chroniques Parisiennes" de Mohammed Bahi.
S'agissant des oeuvres traduites et publiées en langues française, elles concernent "C'est par l'autre que l'on se connaît soi-même" de Yamila Idrissi et Tessa Vermeiren (traduit du néerlandais), "Le statut juridique de l'Islam en Europe", (Actes du Colloque international tenu à Fès les 14 et 15 mars 2009), "Actualité de la pensée d'Abdelmalek Sayad", "Anthologie des écrivains marocains à l'émigration" de Salim Jay et "Je hais l'amour" de Taha Adnane.
Une édition spéciale a été publiée pour rendre hommage au poète, écrivain et prix Goncourt de la Poésie 2009, Abdelatif Laâbi. Il s'agit de deux coffrets de quatre titres en français et en arabe en partenariat avec les Editions "La différence" et "Dar al Ward" en plus de son dernier opus autobiographique "Le livre imprévu" (La Différence, 2010) ainsi que "Un poète passe", (traduit en arabe, Dar El Ward).
Le pavillon des Marocains du monde (270 m2) comprend également une librairie sur l'immigration avec plus de 1.200 titres (livres, études et revues), une première au Maroc.
Une programmation riche et variée allant du livre au cinéma en passant par des rencontres et conférences a été concoctée pour mettre les Marocains du monde au devant de la scène ainsi qu'un site Internet "www.siel2010-migration.com" et une page sur Facebook "Marocains du monde à l'honneur au SIEL 2010" ont été construits à cette finalité.
Source : MAP
"Créer des villes meilleures pour les migrants", est le thème d'une rencontre d'experts internationaux des Nations Unies qui se tiendra, les 18 et 19 février à Barcelone (Nord-est de l'Espagne), indique le Centre UNESCO de la Catalogne (Unescocat).
Organisée par la section des migrations internationales et du multiculturalisme de l'UNESCO, cette réunion vise à définir les politiques et pratiques urbaines orientées vers les dimensions sociale et spatiale de l'intégration des immigrés.
Cette rencontre s'inscrit dans la cadre du projet mis en œuvre par des experts de l'UNESCO et du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) pour la mise en place d'un "kit" des bonnes pratiques d'inclusion et de renforcement de la cohésion sociale.
Ce "Kit", qui sera présenté lors du 5è Forum urbain mondial prévu en mars à Rio de Janeiro, a pour objet d'orienter les gouvernements locaux en matière de politique d'intégration et de sensibiliser les acteurs sociaux, les planificateurs urbains et les Ongs au concept d'inclusion urbaine.
Cette initiative est réalisée en collaboration notamment avec Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), l'ONU, l'UNESCO et l'Université de Venise.
Source: Aufait/MAP
Plus que quelques mois pour l’ouverture à l’exploitation du port roulier de TangerMed. Selon le planning initial, il devrait être prêt au premier trimestre 2010. Les professionnels du transport maritime se tiennent prêts pour le mois d’avril. Du côté de TangerMed, les préparatifs avancent à une vitesse soutenue.
L’autorité de régulation, l’Agence TMSA, vient d’ailleurs de lancer deux appels d’offres pour compléter le dispositif technique du futur port. Ils portent sur des fournitures et l’entretien des passerelles piétonnes, des rampes RoRo ainsi que la fourniture et l’installation d’équipements pour le contrôle des bagages et la détection de métaux. Au départ, ce sont 6 scanners à rayons X pour le contrôle des bagages appuyés par six autres portiques de détection de métaux à balayage magnétique qui seront installés.
La montée en régime du port roulier interviendra avec le lancement de la campagne MRE au mois de juin. Au départ, ce seront des installations provisoires qui seront affectées en tant que gare maritime au port roulier de TangerMed. En 2012, c’est une véritable gare maritime qui sera aménagée.
En vitesse de croisière, le port aura une capacité de 7 millions de passagers et 2 millions de véhicules par an, soit un volume à terme trois fois supérieur que l’actuel port de Tanger-Ville.
L’investissement est à la hauteur de l’importance de cette installation: 230 millions d’euros, soit environ 2,8 milliards de dirhams. La grosse part ira aux travaux de construction de la digue. Réalisée à 100%, elle a été signée par le groupement piloté par Bouygues-Bymaro et Saipem pour un montant de 1,66 milliard de DH. Le reste de l’investissement concerne une zone de stockage de 20 hectares, les zones d’accès douane et police des frontières ainsi que la gare maritime et autres services aux passagers.
La darse comprendra, à terme, huit postes d’accostage qui permettront d’accueillir simultanément autant de navires. La distance de traversée plus courte entre TangerMed et Algéciras (une heure) permettra en outre une plus grande productivité pour les bateaux. Alors qu’à Tanger-ville, ils ne pouvaient assurer que trois rotations quotidiennes au maximum, à TangerMed,
ils pourront faire jusqu’à cinq rotations, soit 40% de passagers transportés en plus par jour de pic.
Avec la même flotte, TangerMed pourra facilement alors traiter jusqu’à 50.000 passagers par jour car il est prévu des départs toutes les demi-heures, en cas de besoin
Source : L’Economiste
- Inondations en Espagne : le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger mobilisé pour porter assistance aux Marocains dans les zones affectées
- Sochepress éditions et le CCME publient la version arabe du roman « Rahma : "رحمة : الطريق نحو حريتي » de Rahma El Mouden
- Les rencontres de la photographie de Marrakech 2024 reviennent du 23 au 27 octobre
- Benguerir : Le Président du CCME participe à la 2ème édition de la Journée Nationale de l'Industrie
- Casablanca : cérémonie de clôture du projet DIMOBEL