Le Maroc, dans toute sa diversité et richesse humaine et culturelle, a été à l'honneur lors d'une exposition de photographies, organisée récemment dans la ville de Scranton en Pennsylvanie.
A travers une sélection d'une vingtaine de clichés de la photographe américaine Heather Di Paolo, cet événement a représenté une vitrine pour les nombreux visiteurs de cette exposition de découvrir, sinon redécouvrir, le charme et la diversité culturelle du Royaume.
"J'ai voulu offrir, à travers cette exposition, une occasion pour les Américains, qui n'ont pas eu l'opportunité de voyager au Maroc, de découvrir la beauté, la joie de vivre ainsi que l'hospitalité sans pareille que le Royaume offre à ses visiteurs", a confié à la MAP, la photographe américaine, qui s'était rendue au Maroc en mai dernier, dans le cadre d'une visite organisée par l'Institut sur la Religion et la politique publique, un Institut de recherche basé à Washington.
Les photographies exposées, montrent en effet une variété de scènes et de paysages immortalisés par l'objectif de cette photographe professionnelle, lors de ce voyage dans le Royaume qui l'avait mené notamment à Rabat, Casablanca, Fès, Marrakech et Dakhla.
"La réaction des visiteurs de l'exposition à la beauté des paysages marocains ne s'est pas fait attendre", lance-t-elle.
Et d'ajouter : "j'ai été surprise par le nombre de personnes venues voir mes photographies parce qu'elles avaient déjà vécu ou visité le Maroc et voulaient se remémorer les souvenirs de leurs séjours dans le Royaume".
Pour elle, même si la culture et les modes de vies en Amérique diffèrent de ceux au Maroc, les Marocains et les Américains ont en commun "les mêmes priorités qui sont la foi, la famille et la patrie".
Source : MAP
On le dit d’extrême droite, il se définit libertaire. On le surnomme "Mozart", il vit entouré de gardes du corps. Il a un air de chérubin, avec sa tignasse blonde, teintée, mais il est pourtant sous le coup de poursuites judiciaires pour incitation à la haine raciale et à la discrimination. Mais qui est donc Geert Wilders ?
Le député, qui présentait deux candidats mercredi aux élections locales néerlandaises, est en tout cas devenu l’une des plus virulents critiques de l’islam et du Coran, et la tête de proue d’un mouvement populiste qui surfe sur la crise d’identité et les peurs des vieilles démocraties européennes.
Wilders, 46 ans, dirige le Parti de la liberté (PVV, 9 députés sur 150) qui a demandé la fin de l’intervention militaire des Pays-Bas en Afghanistan, née à l’origine des attentats du 11 septembre 2001, tout en réclamant que tout soit fait pour endiguer la montée de l’islam sur le continent européen.
"L’islam est le cheval de Troie en Eu rope. Si nous ne stoppons pas l’islamisation maintenant, l’Eurabie et la Hollandorabie ne sont qu’une question de temps. Il y a un siècle, il y avait approximativement 50 musulmans aux Pays-Bas. Aujourd’hui, il y a environ un million de musulmans dans ce pays. Où cela va-t-il s’arrêter ?" avait déclaré Geert Wilders devant le Parlement hollandais, en 2007.
Produit typique de la société néerlandaise, à la fois iconoclaste et conservatrice, Wilders n’a jamais accepté l’étiquette de l’extrême droite qu’on lui a collée, déclarant un jour à un journaliste britannique qu’il n’avait rien à voir avec Jean-Marie Le Pen et Jörg Haider et qu’il "avait très peur d’être lié aux mauvais groupes d’extrême droite fascistes".
Wilders est né dans une famille catholique, à Venlo, le 6 septembre 1963, et s’il est devenu athée par la suite, il affirme soutenir ce qu’il appelle les valeurs judéo-chrétiennes. Son mentor est l’ancien commissaire libéral européen Frits Bolkenstein. Ses semblables sont l’homme politique Pim Fortuyn et le cinéaste Theo Van Gogh, tous deux assassinés.
Si le PVV revendique une baisse des taxes, une réduction des pouvoirs de l’Union européenne, la restauration des valeurs familiales dans l’enseignement et la réunification de la Flandre avec les Pays-Bas, son véritable cheval de bataille est l’arrêt de l’immigration pendant cinq ans et un moratoire sur le développement de l’islam, dont par exemple l’interdiction de tout prêche dans les mosquées dans une autre langue que le néerlandais.
Le chef du PVV a accédé à la notoriété internationale en diffusant sur le Net en 2008 un film de quinze minutes, intitulé "Fitna", qui met en parallèle les sourates les plus violentes du Coran avec les attentats islamistes de ces dernières années. Film de propagande, "Fitna" a fait scandale et suscité les critiques de plusieurs islamologues qui reprochent à Wilders de faire des amalgames et de ne pas reconnaître l’existence d’un islam modéré.
Wilders est actuellement poursuivi par le tribunal d’Amsterdam pour avoir comparé l’islam au fascisme et le Coran au "Mein Kampf" d’Adolf Hitler. Il a reçu un soutien ostensible du chef du parti nationaliste et eurosceptique britannique, l’UKIP. Lord Malcolm Pearson l’a en effet invité à présenter son film "Fitna" ce vendredi dans les locaux de la Chambre des Lords à Londres. Wilders, qui avait été refoulé à Heathrow en février 2009 à la suite d’une première invitation de l’UKIP, savoure sa revanche, au nom de la liberté d’expression. Le ministère britannique de l’Intérieur avait estimé en 2009 que les propos de Wilders constituaient une "menace pour la sécurité publique", mais un tribunal londonien lui a donné tort. Le député viendra à Londres avec cinq gardes du corps.
Les critiques de Wilders lui reprochent son double jeu qui consiste à demander d’une part l’interdiction du Coran aux Pays-Bas et d’autre part d’invoquer la liberté d’expression chaque fois que les autorités lui mettent des bâtons dans les roues.
Mais ceux qui le soutiennent affirment qu’en le jugeant pour ses propos, le tribunal ouvre la voie à la sanction du délit d’opinion. "Ce n’est pas une mince victoire pour les régimes islamiques cherchant à exporter leurs lois de censure dans les pays où vivent des musulmans", écrivait en janvier le "Wall Street Journal" après la décision du tribunal de se déclarer compétent pour juger Wilders. "L’intégration réussie des musulmans en Europe nécessitera que les immigrants s’adaptent aux normes occidentales, et pas l’inverse."
Wilders abonde dans ce sens sur son blog : "Si vous voulez vivre aux Pays-Bas, alors acceptez ses lois, sa culture, ses gens et son mode de vie. Si c’est non, ne venez pas. Et si vous êtes là, ne restez pas. Si c’est oui, vous serez accueillis."
Et il n’entend pas en rester là. Tablant sur la victoire de son parti à Almere, son objectif est clair : devenir un parti incontournable pour les législatives du 9 juin.
Source : Libre.be
Le premier Sommet UE-Maroc constitue "la culmination du processus de rapprochement entre le Maroc et l'Union Européenne", ont souligné, mercredi à Madrid, des sources de l'exécutif espagnol qualifiant de "sans précédent" la prochaine rencontre de haut niveau.
"Le premier Sommet UE-Maroc constitue la culmination du processus de rapprochement entre le Maroc et l'UE, basé sur les réformes engagées par le Maroc en vue de la modernisation et de l'ouverture du pays", ont relevé ces sources à la veille de la tenue, les 6 et 7 mars à Grenade (Andalousie, Sud), du premier Sommet UE-Maroc.
Le Maroc constitue pour l'Union Européenne (UE) un partenaire important non seulement dans l'espace euro-méditerranéen, mais également au Maghreb, au sein de la Ligue arabe et dans le continent africain, selon les mêmes sources qui ont tenu à souligner le caractère hautement important du Sommet.
"Le Sommet qui se tiendra en terre espagnole et durant la présidence espagnole de l'UE, vient renforcer l'une des constantes de la politique extérieure espagnole, à savoir le caractère prioritaire de nos relations avec le Maghreb et l'engagement stratégique de l'Espagne envers le Maroc", ont relevé les mêmes sources lors de la présentation de l'agenda du premier Sommet UE-Maroc.
Il sera marqué par la présence du président de l'exécutif espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, du président de la commission européenne, José Manuel Durao Barroso, du commissaire du commerce, Karen de Gucht et du commissaire de la politique de voisinage, Stefan Fule.
Le Maroc, pour sa part, sera représenté par le premier ministre, Abbas El Fassi à la tête d'une importante délégation ministérielle.
Le Sommet devra débattre "des défis globaux auxquels font face l'Union européenne et le Maroc (changement climatique, crise économique et financière, migration), la situation actuelle de l'UE, le développement du Maroc et ses relations avec l'UE, ainsi que les perspectives de l'Union pour la Méditerranée (UPM), la situation dans la région et le processus de paix au Proche Orient".
La rencontre de haut niveau devra analyser également "les réformes engagées par le Maroc en matière de démocratisation, de bonne gouvernance économique, de modernisation et de cohésion sociale".
Le Sommet sera l'occasion aussi de "mettre en relief l'engagement de l'UE en faveur de la coopération multilatérale incarnée aujourd'hui par l'UPM ".
"En plus des négociations actuelles sur le contentieux du Sahara sous l'égide des Nations Unies, le Sommet débattra également de questions suscitant la préoccupation de l'Espagne et de l'UE, comme la situation dans la région du Sahel, particulièrement en Mauritanie, au Mali et au Niger".
Relevant que le Sommet UE-Maroc est le premier du genre avec un pays du sud de la Méditerranée et un pays arabe, les mêmes sources ont souligné que les travaux de la rencontre donneront lieu à "une déclaration commune, sous forme de document politique conjoint qui regroupera les positions partagées dans les thèmes figurant dans l'agenda global et servira comme feuille de route pour les prochaines années".
L'espoir est que la dynamique qui sera enclenchée grâce à ce sommet puisse favoriser non seulement un rapprochement institutionnel et une intensification des relations entre l'Union Européenne et le Maroc mais également devenir un exemple pour tout le Maghreb, une zone économique qui enregistre les échanges inter régionaux les plus bas au monde", ont relevé les sources de l'exécutif espagnol.
Source : MAP
Le parti d'extrême droite néerlandais de Gert Wilders arrive en tête des élections municipales dans la ville d'Almere, située à proximité d'Amsterdam et peuplée de 190.000 habitants, selon les premiers résultats partiels publiés jeudi.
"Nous allons arracher les Néerlandais à l'élite de gauche, qui protège les criminels et qui soutient l'islamisation de notre pays" a déclaré le leader du Parti pour la liberté (PVV) Geert Wilders jeudi matin.
Les élections locales organisées dans 394 villes des Pays-Bas portent en théorie sur des sujets tels que les contraventions pour stationnement ou l'obligation de tenir son chien en laisse. Mais des responsables politiques nationaux se sont impliqués dans la campagne, avec des thèmes tels que l'immigration, la délinquance ou encore l'Afghanistan, dans l'espoir d'influencer le résultat de ce scrutin.
Les résultats définitifs seront publiés vendredi.
La tenue des prochaines législatives aux Pays-Bas a été fixée au 9 juin: les élections se tiendront ainsi avec près d'un an d'avance sur le calendrier prévu, après la chute de la coalition au pouvoir sur la question de la mission des Pays-Bas en Afghanistan.
Source : Le Nouvel Observateur/AP
La sévère crise économique et sociale que connaît l'Espagne a renforcé l'acrimonie à l'égard des travailleurs immigrés dans la Péninsule. « Au fur et à mesure de la dégradation des indicateurs économiques, souligne "El País", il est de plus en plus difficile de reconnaître la société tolérante et généreuse à l'égard des étrangers d'il y a trois ans seulement. » D'après le quotidien, qui accorde une très large place à une étude sur « racisme et xénophobie » publiée par le ministère du Travail et de l'Immigration, de plus en plus d'Espagnols pensent que les immigrés sont trop nombreux, que les législations les concernant sont laxistes, que les étrangers prennent leur travail, que les Espagnols doivent avoir une préférence pour l'accès aux soins et, pour leurs enfants, à l'école. Pour le quotidien, ce sentiment risque de s'aggraver au fur et à mesure de l'augmentation du chômage, qui devrait atteindre 19 % cette année. Face à cette menace, le ministre Celestino Corbacho tente de dissiper l'impression d'une montée de la xénophobie. Il évoque ainsi la possibilité de certains de tirer partie du sentiment anti-étranger. Au niveau local, en Catalogne particulièrement, dit-il, des formations politiques se déclarent xénophobes et se présentent aux élections avec un tel programme. Mais le ministre, en appelant à faire preuve de « beaucoup de pédagogie », souligne la nécessité de travailler en commun pour construire une société plus diverse. Et il rappelle que l'immigré en Espagne a « autant de droits et d'obligations que n'importe quel autre citoyen ».
Source : Les Echos
Légende: Les étrangers suscitent des critiques mais aussi des manifestations de solidarité, comme ici à Lausanne en 2008, contre le rapatriement de travailleurs clandestins. (Keystone)
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La session parlementaire extraordinaire consacrée à la migration à rouvert un traditionnel fossé au sein de la Chambre basse. Alors que la droite veut suspendre l’accord sur la libre circulation des personnes et limiter les flux migratoires, la gauche demande une nouvelle loi sur l’intégration des étrangers.
Les votes portant sur des thèmes liés aux étrangers se sont multipliés au cours de la dernière décennie en Suisse. Depuis 2000, le peuple s’est en effet prononcé une douzaine de fois sur la politique d’asile, sur le frein à l’immigration, sur les procédures de naturalisation ou encore sur la libre circulation des personnes.
L’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice), qui se bat souvent seule contre tous sur ces thématiques, a dans la plupart des cas enregistré une défaite. Les campagnes anti-étrangers lui ont cependant permis de recueillir un large soutien populaire et ont contribué dans une large mesure à renforcer sa base électorale au cours des quatre dernières élections fédérales.
Ainsi, après la victoire obtenue lors de la votation de décembre dernier sur l’interdiction de construire des minarets, l’UDC a décidé de relancer immédiatement son cheval de bataille préféré et a demandé la tenue d’une session parlementaire extraordinaire sur la question de la migration. Selon l’UDC, le vote sur les minarets a démontré que la politique du gouvernement en matière de migration ne jouit plus de la confiance des Suisses et qu’il existe un malaise évident au sein de la population en ce qui concerne les étrangers.
Propos démagogiques
Durant le débat à la Chambre basse, le plus grand parti de suisse a donc rafraîchi son traditionnel arsenal de propositions: durcir encore les normes sur l’asile, combattre la criminalité des étrangers, suspendre l’accord de libre-circulation des personnes conclu avec l’Union européenne et limiter l’accès des étrangers aux emplois publics importants, comme les chaires universitaires.
«Chaque année, le nombre d’immigrés augmente de 80'000 à 100'000 personnes, a dénoncé le député UDC Hans Fehr. Ce sont en partie des étrangers que nous apprécions, mais il en arrive également d’autres. Les conséquences sont des salaires plus bas, le chômage et la récession. Il existe par ailleurs une énorme importation de criminalité, de violence et d’intolérance.»
Plusieurs représentants de la droite conservatrice n’ont pas hésité à avancer des arguments hautement démagogiques. «Toute une partie des jeunes immigrés gangrènent notre société, a déclaré le député UDC André Reymond. Vols, viols et bagarres sont désormais monnaie courante. Et que dire des adultes qui battent leurs femmes et leurs filles au nom de leur tradition culturelle?»
L’UDC a également obtenu l’appui de quelques députés du centre, parmi lesquels le PDC (Parti démocrate-chrétien / centre-droit). «La population en a assez d’être terrorisée dans les écoles et les quartiers par des groupes de jeunes émigrés, d’être volée par des bandes de criminels provenant d’Europe de l’Est, d’accueillir des personnes qui font une demande d’asile uniquement pour faire du commerce de drogue en Suisse», a-t-il déclaré.
Meilleure intégration
Les étrangers ne sont pas la cause de tous les maux de la Suisse ont répliqué plusieurs représentants de la gauche. «Il faut être pragmatique et arrêter de lancer des slogans, comme Monsieur Fehr, qui a même osé admettre apprécier certains étrangers, s’est indigné la député socialiste Ada Marra. Oui, il apprécie les étrangers qui sont riches, mais pas les pauvres. Et il n’est pas le seul dans cette salle.»
«Il ne sert à rien d’avoir un débat de bas niveau sur les émigrés allemands ou kosovars», a affirmé Andy Tschumperlin. Pour le socialiste, le problème des étrangers sera résolu en misant sur leur intégration et non sur leur exclusion. Dans ce but, divers représentants du Parti socialiste et du Parti libéral-radical (PLR / droite) ont soutenu la nécessité d’introduire une loi-cadre sur l’intégration des étrangers.
«Nous avons besoin de travailleurs qualifiés de l’UE pour maintenir notre économique et faire fonctionner notre pays», a estimé la députée écologiste Marlies Bänziger. Pour elle, la Confédération doit mettre en place une véritable offensive sur le front de la formation professionnelle. «Plus nous négligeons notre système d’éducation, plus nous serons contraints de faire venir des personnes qualifiées de l’étranger», a-t-elle ajouté.
30 propositions acceptées
Au terme de ce débat fleuve, la Chambre du peuple a approuvé une trentaine de propositions parmi les cent motions et postulats proposés. Parmi ces propositions figure celle de la droite demandant de revoir l’accord sur la libre-circulation des personnes et de réaliser une étude sur son impact. Les députés veulent par ailleurs assouplir les normes sur les permis de travail accordés aux étrangers extra-européens diplômés de hautes écoles suisses.
Deux propositions de l’UDC ont également recueilli une majorité. L’une demande de lier l’octroi d’un permis d’établissement à la connaissance d’une langue nationale et l’autre exige un meilleur contrôle des imams actifs en Suisse.
A la surprise générale, la Chambre du peuple a accepté une motion du PDC proposant d’autoriser une formation professionnelle aux fils d’émigrés clandestins qui ont fréquenté l’école obligatoire en Suisse.
Source : swuiisInfo.ch
La Ligue des droits de l'Homme, en collaboration avec Progress Lawyers Network, organise, Le mercredi 24 mars, une conférence débat sur le thème : Frontex : guerre aux migrants.
Frontex est l’agence européenne pour la gestion du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne.
Bien qu’opérationnelle depuis 2005, Frontex, dont les compétences et capacités sont sans cesse renforcées, reste pourtant méconnue du public. L’objectif de la conférence-débat tend dès lors à mettre en lumière son existence, ses compétences et les conséquences de ses opérations en termes de violation des droits fondamentaux des migrants…Suite
Une journée symbolique. C'est en ces termes qu'on peut qualifier la journée sans immigrés organisée lundi dernier par le collectif associatif «24 heures sans nous».
Une journée qui a rassemblé des centaines de personnes à Paris, une centaine à Marseille et plus de 50 personnes à Avignon. Des manifestations similaires ont eu lieu, entre autres, à Athènes, à Madrid, à Rome et à Naples. Ils ont tous répondu présents à l'appel du collectif afin d'attirer l'attention sur la situation, souvent précaire, de la majorité des migrants en Europe. Les manifestants pacifiques se sont regroupés au parvis de l'hôtel à Paris. Jeunes et moins jeunes, étudiants, travailleurs migrants en situation régulière, des sans papiers de différentes couleurs et ethnies… ont tous été réunis pour faire entendre leur voix. Ils brandissaient des banderoles et scandaient des slogans: "Ral-le-bol de l'instrumentalisation politique de l'immigration" ou "La France n'est rien sans les immigrés".
L'objectif escompté, selon les propos des initiateurs, est de susciter une large prise de conscience sociale et politique, et montrer que les immigrés ne sont pas que des adeptes de la fraude et des friands des allocations familiales. Des clichés qui stigmatisent tous les immigrés et les rangent dans le même panier avec d'autres fraudeurs (immigrés ou de souches).
Durant cette journée, les immigrés originaires surtout d'Afrique sub-saharienne, du Maghreb, d'Europe de l'Est et d'Amérique du Sud, ont décidé de ne pas participer à la vie économique et de ne pas consommer.
Venu avec son frère Anwar, Kamal a participé à la manifestation. «J'y étais et j'en suis très fier. Pour une première, c'était très bien. On a partagé des moments inoubliables et on a immortalisé une page de l'histoire de notre terre d'accueil», souligne-t-il. Son frère Anwar ne cache point sa fierté d'être une partie du puzzle de l'action de solidarité. «Les immigrés ne sont pas que des gens qui exercent des métiers précaires (femmes de ménage, éboueurs, agents de sécurité...). Ils sont aussi des cadres, des patrons, des médecins, des ingénieurs», dit-il, en ajoutant : «j'ai pris un congé quelques jours avant la manifestation afin de me joindre à l'action sans problème». En revanche, beaucoup de personnes n'ont pas pu participer à cette journée. Lorsqu'on exerce un travail précaire, il est difficile de courir le risque de se faire licencier. Tel est le cas de Amine qui, employé dans un supermarché parisien, n'a pas pu manifester. « Je gagne modestement ma vie et je vis en collocation avec d'autres maghrébins. Lundi dernier, j'aurais aimé être avec les autres, mais je n'ai pas pu. En revanche, j'ai porté le brassard en signe de solidarité avec l'action». Mon patron, raconte-t-il a apprécié le geste.
«Une journée de travail coûte très cher», fait-il remarquer. Pour Nadia, qui habite elle aussi à Paris, la manifestation est un symbole de solidarité. «J'étais sur place vers 11h45 puisque le rassemblement était prévu de 12 à 14h. J'étais un peu déçue de voir si peu de monde mais j'ai adoré l'arrivée des travailleurs sans papiers». J'ai senti un malaise, dit-elle, lorsque j'ai entendu qu'il ne fallait pas que les sans papiers se mélangent avec nous. «Cela m'a heurtée car ils sont les plus touchés et je considère qu'ils avaient toute leur place au sein de la manif», note Nadia avec un ton désolé. «Je pense que l'action "24 h sans nous" est une bonne initiative. Mais, elle manque de revendications fermes vis à vis des politiques», renchérit-elle. Le choix de la date n'est pas fortuit. Le premier mars fait référence à mars 2005, le jour de l'entrée en vigueur du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile en France. A préciser que ce code institutionnalise une immigration choisie sur des critères économiques, explique les membres du collectif. Les étrangers se voient accusés d'accaparer des emplois et d'être à l'origine de la hausse de la criminalité. A noter que le projet est né suite à la polémique déclenchée en réaction au propos tenus par le ministre de l'Intérieur français Brice Hortefeux, lors du campus d'été des jeunes de l'UMP, à Seignosse en septembre dernier. Sa phrase tristement célèbre lancée à un jeune militant maghrébin a fait la Une des quotidiens : « Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes».
Convention non ratifiée
La Journée Internationale des Migrants est célébrée le 18 décembre. C'est l'occasion, dans le monde entier, de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. La date a été choisie, il y a quatre ans par l'ONU, pour attirer l'attention sur une convention adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1990 mais restée inapplicable faute de ratifications suffisantes. Cette Convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille, concerne tous les migrants qui vont exercer, exercent et ont exercé un travail pendant tout le processus de migration. Pour tous, avec ou sans papiers, des droits fondamentaux sont réaffirmés en «considérant la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouvent fréquemment les travailleurs migrants et les membres de leurs familles». La Convention n'est entrée en vigueur que le 1er juillet 2003. A ce jour, 27 Etats l'ont ratifiée, des pays d'émigration, mais aucun des pays les plus industrialisés. La France, ses partenaires européens et la plupart des pays d'immigration de la planète éludent la ratification.
Source : Le Matin
Un vernissage de l'exposition "Esprit des lieux" regroupant un collectif d'artistes-peintres établis à Bruxelles aura lieu, jeudi prochain, à la villa des arts de Casablanca (19h00).
ll sera devancé d'une conférence de presse qui se déroulera au même endroit à 18H00, indique un communiqué conjoint de la Fondation ONA et de la délégation Wallonie-Bruxelles au Maroc.
Il s'agit des artistes Nicole Callebaut, Liliane Cock, Jean Cotton, Michèle Delorme, Betsy Eeckhout, Anne Gilsoul, Tibari Kantour, Cécile Massart et Claire Segers qui ont "développé au sein d'un atelier de gravure, des recherches allant de la gravure traditionnelle, aux expériences dans la fabrication de papiers, aux études de matériaux plus adaptés à l'environnement, jusqu'aux supports tridimensionnels".
"Autant de formes et de pratiques qui cherchent à sortir du champ de la gravure comme toile", ajoute la même source, soulignant que l'édition marocaine d'"Esprit des lieux" tient son origine de l'amitié qui lie les membres du collectif avec l'artiste marocain Tibari Kantour, depuis plus de trente ans, grâce à laquelle les artistes ont été mis en contact avec la culture marocaine.
"Ce qui particularise ce projet c'est le principe de Résidence d'artistes comme méthode de travail, comme moment de cristallisation de l'échange entre les idées et les intentions respectives, de la confrontation et l'enrichissement mutuel", souligne-t-on.
Selon les organisateurs, le travail de ces peintres se singularise, en outre, par "l'idée de créer à partir des traces que chacun des artistes du collectif a gardées, à travers les différents allers-retours et voyages réalisés au Maroc".
Source : MAP
L'institut britannique de recherche en politique publique (IPPR) a appelé, mardi, le gouvernement à encourager l'immigration, soulignant le rôle important que jouent les immigrés au sein de l'économie du Royaume-Uni.
Le renforcement des flux migratoires en provenance des pays d'Asie et d'Afrique devrait également être avantageux aux économies de ces pays, indique dans un rapport l'IPPR, proche du parti travailliste au pouvoir.
La publication du rapport intervient au moment où l'agence britannique chargée du contrôle des frontières (UKBA) s'apprête à publier de nouvelles règles durcissant le contrôle des flux migratoires.
Le ministre britannique chargé de l'immigration, Phil Woolas, a indiqué que son gouvernement "est conscient" de l'apport des immigrés à la vie économique du pays, tout en soulignant que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour mettre en œuvre une politique efficace dans ce domaine.
Des chiffres publiés la semaine dernière ont montré que plus de 200.000 immigrés ont été naturalisés en Grande-Bretagne en 2009, soit une hausse de 58 pc par rapport à 2008.
L'immigration sera l'une des principales questions lors des élections législatives britanniques, prévues en mai prochain. Le parti conservateur, principale formation de l'opposition, s'oppose à la politique mise en œuvre dans ce sens par le gouvernement travailliste, et plaide pour un durcissement du contrôle des frontières du pays.(MAP).
Source : Casafree/MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a eu mardi à Doha un entretien avec le ministre qatari du Travail, Dr Sultan bin Hassan Dawssari.
A l'issue de cet entretien, qui s'est déroulé en présence de l'ambassadeur du Royaume au Qatar M. Abdelaadim Tber, le ministre a indiqué à la MAP qu'il a discuté avec le responsable qatari de la situation de la communauté marocaine résidente au Qatar et qu'il lui a exposé les efforts du gouvernement marocain en faveur des Marocains Résidents à l'Etranger (MRE).
Faisant part du souhait de la partie qatarie de recourir davantage à la main d'œuvre marocaine à travers des canaux réglementés, M. Ameur a indiqué qu'il a informé son interlocuteur des attributions de l'Agence nationale de Promotion de l'Emploi et des compétences (ANAPEC) avec laquelle les recruteurs qataris pourraient se mettre en relation.
Le ministre marocain, dont c'est la première visite au Qatar, s'était entretenu lundi avec le ministre d'Etat qatari de l'Intérieur, qui s'est notamment félicité du "sérieux et de la bonne intégration" de la communauté marocaine. Celle-ci est estimée à plus de 4000 personnes, dont de nombreux cadres et techniciens venus du Maroc ou d'Europe.
Il avait ensuite tenu, à la Résidence de l'ambassadeur, une grande réunion d'information et d'échanges avec cette communauté venue nombreuse suite à une annonce diffusée par l'ambassade.
M. Ameur a quitté Doha mardi en début d'après-midi à destination de Manama, au Bahreïn, pour une visite de travail similaire. Il achèvera sa tournée dans la région par une visite aux Emirats arabes unis.
Source : MAP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a exposé lundi soir aux Marocains résidant au Qatar le programme mis en œuvre par son département, et les a invités à se constituer en association démocratiquement élue suivant la loi du pays d'accueil, estimant que ce sera la meilleure manière pour eux de faire aboutir leurs doléances.
Lors d'une rencontre organisée par l'ambassade du Royaume du Maroc à Doha, le ministre s'est adressé à un gotha d'une centaine de cadres, de techniciens et travailleurs marocains exerçant dans l'Emirat, les assurant de son engagement à travailler étroitement avec la future association pour la solution des problèmes de cette communauté forte de plus de 4000 personnes.
M. Ameur a expliqué que le programme de son département se décline dans la mise en oeuvre d'un volet d'action culturelle, de nouvelles mesures sociales, d'une approche incitative à l'investissement, de l'encouragement des compétences expatriées et d'une amélioration des services administratifs.
Soulignant le rôle que la communauté marocaine de l'étranger a joué dans l'édification du Maroc, le ministre a fait part des préoccupations des parents émigrés quant à la préservation de la langue arabe et de l'islam chez les nouvelles générations nées hors du pays. Aussi a-t-il insisté sur l'importance du volet culturel pour répondre à cette question, rappelant notamment le lancement de centres culturels à Paris, Barcelone, Bruxelles, Montréal, Tunis et Tripoli.
"Ces centres rapprocheront les Marocains de leur pays, comme ils feront connaître notre pays auprès des autres", a fait remarquer le ministre qui a affirmé que cette opération sera inscrite dans la durée. Il a également signalé l'organisation en 2009 de trois universités d'été et la programmation d'une dizaine d'autres en 2010.
Concernant le volet social, M. Ameur a notamment cité la réduction des droits de douane sur les voitures pour les MRE qui rentrent pour la retraite au pays, la mise en place de l'assistance judiciaire dans les consulats, la prise en charge des rapatriements de personnes en difficulté ou encore celle du rapatriement des dépouilles mortelles.
Dans le domaine de l'investissement, le ministre a rappelé la mise en place d'un fonds de soutien aux MRE porteurs de projets, d'une caisse de garantie pour le logement et de la suppression de la commission bancaire sur les transferts.
Quant à la valorisation des compétences expatriées, le ministre a fait part des gestes de sollicitation à leur égard non seulement pour leur contribution dans l'effort socio-économique du Maroc, mais aussi pour le recours à leurs conseils dans certains domaines, comme celui du développement durable.
Enfin concernant les services administratifs, le ministre a rappelé la décision prise par son département pour rendre obligatoire la réponse à toutes les demandes et plaintes des MRE, signalant qu'une cellule juridique a été créée pour conseiller les émigrés qui sont souvent confrontés à des questions de procédure.
Le ministre a affirmé que toutes ces mesures s'inscrivent dans la cadre d'un projet ambitieux et intégré, faisant part de la mobilisation des ambassades du Royaume dans ce sens, afin de faire des MRE "la 17ème région du Royaume".
Les interventions qui ont suivi l'exposé du ministre ont dénoté à la fois la satisfaction de l'assistance à propos de cette première visite du genre d'un ministre des MRE, et l'espoir de voir cette initiative déboucher sur des solutions aux divers problèmes exposés avec sérénité et franchise.
Plusieurs intervenants ont ainsi souligné la nécessité de l'ouverture à Doha d'une école marocaine, d'autres se sont plaints de l'Administration au Maroc ou souhaité davantage mesures sociales, notamment la couverture médicale durant les vacances au pays. D'autres encore ont sollicité plus de protection pour les migrants en difficulté. La rencontre s'est prêtée même au souhait de voir une présence des produits marocains sur le marché du Qatar.
Répondant aux diverses questions et saisissant l'importance que l'assistance a donnée en particulier à celle de l'ouverture d'une école marocaine, le ministre a suggéré aux participants de choisir, à l'instar des autres communautés qui disposent d'écoles, l'option de l'initiative privée.
Le débat a été conclu par la proposition du ministre demandant la constitution d'une association, et l'engagement exprimé par l'ambassadeur du Royaume, M. Abdelaadim Tber, d'oeuvrer avec cette future association pour la solution des problèmes de la communauté.
Durant la même journée de lundi, M. Mohamed Ameur a notamment rencontré le ministre d'Etat à l'Intérieur du Qatar. Il devait rencontrer le ministre du Travail mardi, avant de rendre au Bahraïn et aux Emirats Arabes Unis.
Source : MAP
Le Mouvement des Indigènes de la République (MIR), créé en 2005, s'est transformé en parti politique, prenant pour appellation le Parti des Indigènes de la République (PIR), a indiqué mardi la nouvelle formation dans un communiqué.
Le congrès fondateur a eu lieu le week-end dernier à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Quatre-vingts délégués des collectifs locaux de province et de Paris se sont réunis samedi et dimanche pour élire leur direction politique et désigner quatre porte-parole: Houria Bouteldja (militante depuis la création du mouvement, attachée commerciale), Joby Valente (militante et chanteuse antillaise), Bidzanga Nana (militant associatif, professeur de judo) et Mbaireh Lisette (militant afro-antillais, consultant en résolution de crise).
Créé il y a cinq ans, le MIR voulait "combattre les inégalités raciales qui cantonnent les Noirs, les Arabes et les musulmans à un statut analogue à celui des indigènes dans les anciennes colonies".
Tout en continuant son action de terrain "en particulier à l’échelle des quartiers populaires où sont concentrées les populations traitées comme des indigènes", le PIR espère "être présent lors des échéances électorales de 2012 à 2014, et notamment aux élections présidentielle, législatives et municipales, de manière à construire l’autonomie politique indigène et à renforcer la dynamique décoloniale".
Environ 300 adhérents au Mouvement des Indigènes de la République sont devenus adhérents du PIR, "et nous allons mener campagne pour essayer d'élargir notre base et de créer de nouveaux collectifs locaux sur la base du programme adopté", a affirmé à l'AFP Mme Bouteldja.
Ce programme est "original en terme organisationnel : on adhère en tant qu'individu mais peut, à l'intérieur du parti, adhérer à une communauté culturelle comme par exemple les Antillais, les descendants d'Afrique noire, les arabo-berbères ou encore les musulmans", a expliqué à l'AFP Mme Bouteldja.
"Nous sommes dans un processus de valorisation et d'affirmation des identités", a-t-elle poursuivi. "Le PIR entend combattre les discriminations sociales, raciales et spatiales à savoir la relégation dans les ghettos".
Source : Le Figaro
Une femme musulmane portant le niqab (voile intégral) a été expulsée d'un cours de français destiné aux immigrés au Québec parce qu'elle refusait de découvrir son visage en classe, a rapporté mardi le quotidien montréalais La Presse.
La femme d'origine égyptienne, qui a un droit de résidence permanente au Canada, suivait un cours de français pour immigrés au Cégep St-Laurent, un établissement pré-universitaire, à Montréal.
Elle refusait de montrer son visage en classe en raison de la présence d'hommes et demandait à ne pas être assise en face de ces derniers.
L'enseignante et la direction de l'établissement ont tenté durant plusieurs mois de trouver un compromis avec elle et lui ont même permis de faire un exposé oral au fond de la classe, de dos, pour ne pas faire face à des hommes. Une situation qui créait des tensions entre les étudiants et l'enseignante.
La direction de l'institution a réitéré à plusieurs reprises sa demande pour que l'étudiante retire son niqab en classe pour des raisons pédagogiques, mais devant son refus systématique, l'affaire est remontée jusqu'au ministère québécois de l'Immigration, qui a finalement décidé en novembre dernier de l'expulser du cours, indique le quotidien.
L'étudiante a porté plainte devant le Commission des droits de la personne du Québec.
Cette affaire risque de relancer au Québec le débat sur "les accommodements", excessifs selon certains, consentis à des minorités ou à des groupes religieux, débat qui avait agité la province francophone en 2007-2008.
Ce débat s'était cristallisé avec l'adoption par le village d'Hérouxville d'un "code de vie" avertissant les immigrés que la lapidation ou le port de la burqa étaient interdits sur son territoire, une initiative qui avait défrayé la chronique au Québec et bien au delà.
Une commission officielle avait conclu que les immigrés devaient adhérer aux valeurs fondamentales de la société québécoise et apprendre le français, mais que doivent leur être fournis "les moyens de cette intégration".
Depuis janvier 2009, les personnes immigrant au Québec doivent signer une "déclaration formelle" par laquelle elles s'engagent à respecter les "valeurs communes" de la province francophone et à apprendre le français.
Des défenseurs de la laïcité réclament également une loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public, mais une telle législation est impensable car elle irait à l'encontre de la Charte canadienne des droits et liberté, un document constitutionnel qui garantit "la liberté de religion".
Source : Le Monde/AFP
Le ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Mohamed Ameur, s'est dit "impressionné" par la qualité des Marocains qu'il a pu rencontrer lors d'une réunion mardi soir à Manama.
Dans un entretien téléphonique avec MAP-Doha, le ministre a affirmé que cette communauté a connu une importante évolution ces dernières années suite à l'arrivée, tant du Maroc que d'Europe, de nombreuses compétences marocaines quioccupent aujourd'hui de bons postes, en particulier dans les secteurs bancaires et hôteliers.
Quelque 120 cadres marocains travaillent dans les banques et les multinationales installées à Manama, a-t-il signalé.
Le ministre a en outre indiqué que la rencontre de mardi soir, qui a réuni plus de 160 participants, a permis la création d'un "Réseau des compétences marocaines installées au Bahreïn" ainsi que la mise en place, au sein de l'ambassade du Royaume, d'une bibliothèque destinée à mieux faire connaître le Maroc et sa culture aux membres de la communauté, notamment aux jeunes élèves.
Il a également fait part de la décision de créer un "Club des Marocains" à Manama, qui sera le partenaire du ministère dans le traitement des questions sociales et culturelles qui préoccupent la communauté.
M. Ameur s'est aussi félicité des efforts déployés conjointement par les autorités bahreïnies et l'ambassadeur du Maroc, M. Mohamed Aït Ouali, en faveur de cette communauté forte de quelque 3500 personnes, et connue pour son dynamisme et son sérieux.
Arrivé mardi à Manama en provenance du Qatar où il a effectué une visite de travail, M. Ameur devrait rencontrer mercredi les ministres bahreïnis du Travail et des affaires sociales, avant de partir pour une visite similaire aux Emirats arabes unis.
Source : MAP
Les règles de renouvellement des cartes de séjour et de délivrance des cartes de résident en France devraient être adaptées au comportement des demandeurs, a déclaré le ministre de l'Immigration, Eric Besson.
Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a déclaré que les règles de renouvellement des cartes de séjour et de délivrance des cartes de résident en France devraient être adaptées au comportement des demandeurs. (Reuters/Benoît Tessier)
Le projet de loi sur l'immigration attendu dans le courant du mois permettra ainsi de davantage tenir compte des "efforts d'intégration du migrant", a-t-il dit à l'occasion de la signature du 500.000e Contrat d'accueil et d'intégration (CAI).
Le texte modifiera pour la cinquième fois le Code d'entrée et de séjour des étrangers, en vigueur depuis le 1er mars 2005 et dénoncé par l'opposition de gauche et des associations, qui ont organisé lundi une "Journée sans immigrés" et ont manifesté samedi pour réclamer la suppression du ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.
Le CAI, par lequel un candidat à l'immigration s'engage à "entreprendre activement de s'intégrer à la société française", permet aux préfets de ne pas renouveler un titre de séjour en cas de non respect du contrat.
Cette sanction est souvent "disproportionnée", a estimé Eric Besson, qui souhaite que "le renouvellement des cartes de séjour et la délivrance des cartes de résident prennent en compte de manière plus progressive le respect des exigences" du CAI, comme le suivi de "formations civiques et linguistiques", le "bilan de compétences professionnelles" ou le respect des lois.
"Mon souhait est que l'autorisation de séjour tienne mieux compte des efforts d'intégration du migrant, et que les cas de non respect des engagements pris dans le cadre du CAI puissent être identifiés et comptabilisés, afin d'être pris en compte", a-t-il déclaré.
Ainsi, une nouvelle procédure de naturalisation serait accélérée pour "ceux qui accomplissent des efforts d'intégration plus importants". Le ministre a en outre souhaité que "le niveau de langue française requis" par le CAI soit augmenté.
Eric Besson s'est déjà prononcé en faveur d'un titre de séjour à points, du type de celui récemment adopté par l'Italie. "Sur le principe, je crois que c'est sain (d'avoir) toujours cet équilibre entre les droits et les devoirs", avait-il déclaré le 9 février sur BFM TV.
L'avant-projet de loi pourrait par ailleurs durcir la législation contre les sans-papiers, avait écrit en février le journal Le Monde.
Source : L’Express
Plus de 800 représentants de la société civile venant des quarante-trois pays de l'Union pour la Méditerranée (UPM) prendront part au lancement international du 1er "Forum Anna Lindh pour le Dialogue Interculturel", prévu du 4 au 7 mars à Barcelone.
S'exprimant avant le début de ce Forum, le Président de la Fondation Anna Lindh, André Azoulay, a affirmé que "le Forum représente une opportunité unique pour rallumer la coopération entre les organisations de la société civile de la Région et pour faire en sorte que nos efforts communs en faveur du dialogue entre les cultures soient au centre de la construction de l'Union pour la Méditerranée".
"C'est par la qualité de nos débats et par la profusion de nos idées et de nos initiatives que nous pouvons jouer un rôle essentiel pour aider les populations de la Région à se réapproprier leur avenir commun en Méditerranée", a ajouté, M. Azoulay, cité par un communiqué de la Fondation, basée à Alexandrie.
Prévu pour coïncider avec le lancement du nouveau Secrétariat de l'UPM, l'inauguration du Forum sera marquée par la présence du ministre espagnol des Affaires étrangères, M. Miguel Angel Moratinos, le Président de la Fondation Anna Lindh, M. André Azoulay, le Haut Représentant des Nations unies pour l'Alliance des Civilisations, Jorge Sampaio, le Commissaire européen pour l'élargissement et la politique européenne de voisinage, Stefan FÃlle et le nouveau Secrétaire de l'Union pour la Méditerranée, Ahmad Masa'deh.
Initiée sous la Présidence espagnole de l'UE, dans la ville de Barcelone, qui a donné naissance au Partenariat Euro-méditerranéen en 1995 et va maintenant accueillir le nouveau Secrétariat de l'UPM, le Forum Anna Lindh offrira à la société civile et aux institutions internationales opérant dans la Région l'opportunité de partager et de développer des possibilités d'action pour le dialogue interculturel, précise le communiqué parvenu lundi à la MAP.
Organisé à l'initiative de la Fondation Anna Lindh, l'institution responsable du volet social, culturel et humain du Partenariat Euro-méditerranéen, le Forum est réalisé en partenariat avec l'IEMED -Chef de File du Réseau Anna Lindh de la Société Civile en Espagne- et avec le soutien de la Commission Européenne, du gouvernement espagnol, de la Generalitat de Catalunya, du Conseil Municipal de Barcelone et de la Diputacio de Barcelona.
Portant le nom de l'ancienne ministre suédoise des Affaires étrangères poignardée par un déséquilibré en 2003, la fondation euro-méditerranéenne pour le dialogue entre les cultures vise à rapprocher les individus et les organisations des deux rives de la mare nostrum grâce à des actions soutenues de dialogue.
Source : MAP
A l'instar d'autres villes d'Italie, la communauté immigrée établie à Rome et sa région s'est mobilisée, lundi, pour faire entendre sa voix et interpeller l'opinion publique italienne sur sa condition et la discrimination dont elle est l'objet.
Ce fut le cas notamment lors d'un sit-in devant le siège du parlement où plusieurs représentants de cette communauté sont intervenus pour parler de leur expérience et protester contre le racisme et l'intolérance dont les immigrés sont victimes dans leur quotidien.
Lors de ce sit-in, organisé à l'appel du collectif "24 heures sans nous" qui a invité à faire du 1er mars, une journée nationale sans immigrés, les intervenants ont mis l'accent notamment sur l'importance du rôle des immigrés dans le monde du travail et leur précieux apport à l'économie du pays.
Selon une source informée citée par l'agence Ansa, 30 pc du Produit intérieur brut est lié directement ou indirectement au travail des immigrés.
Les orateurs n'ont pas ménagé également leurs critiques envers le "paquet sécuritaire" mis en Âœuvre par les autorités gouvernementales, dont l'une des manifestations est la criminalisation, depuis l'été dernier, du délit de clandestinité.
Comme convenu, la couleur jaune a dominé parmi les participants à "ce mouvement pacifique et civilisé de protestation", comme l'a qualifié la présidente de la coordination nationale du collectif "24 heures sans nous", qui a décrit le jaune comme étant la couleur de l'intrigue mais aussi de la renaissance et du changement.
"Nous ne sommes pas des criminels. En Italie, nous étudions et nous travaillons", ont clamé des intervenants dont certains appartiennent à la seconde génération.
Figuraient parmi eux tout aussi bien des travailleurs, des étudiants que des demandeurs d'asile ou autres. Ils intervenaient tant en italien que dans d'autres langues.
Tous ont été unanimes à considérer ce 1er mars comme une étape sur la voie de la consécration de leurs droits et de leurs mérites au sein de la société italienne.
Trop souvent mal jugés et victimes d'intolérance et de racisme, les immigrés en Italie, mais également de France, en Grèce et dans d'autres pays européens, se sont concertés pour se donner la main, le temps d'une journée, pour faire prendre conscience de leur condition et de leur rôle dans le développement des économies des pays dans lesquels ils vivent et travaillent.
Par cette "grève”, nous entendions nous opposer aux instruments qui se basent sur les racines culturelles ou religieuses pour justifier des politiques locales ou nationales d'exclusion et de marginalisation des étrangers, a confié à la presse un membre du collectif "24 heures sans nous”.
Quelque soixante comités de ce collectif devaient superviser, à travers tout le territoire italien, le déroulement de cette journée de protestation.
Plusieurs partis politiques, organisations syndicales et associations de la société civile avaient fait part de leur intention de participer à cette journée.
Outre Rome, des manifestations devaient avoir lieu à Milan, à Bologne, à Brescia mais aussi à Rosarno (sud), théâtre en janvier dernier, d'affrontements violents entre habitants et forces de l'ordre, d'une part, et saisonniers africains, de l'autre.
Ces derniers étaient employés pour la plupart illégalement dans la collecte de fruits et légumes moyennant une rémunération dérisoire. Les incidents s'étaient soldés par 67 blessés, dont la majorité parmi les immigrés subsahariens.
Source : Casafree/MAP
Recalé à l'embauche, un immigré Marocain poursuit la police de New York pour cause de discrimination
Un immigré Marocain, Said Hajem, a décidé de poursuivre en justice le département de police de New York (NYPD), arguant qu'il avait été recalé à l'embauche parce qu'il était musulman, né en dehors du territoire des Etats Unis, rapporte le New York Times dans son édition du week-end.
Said Hajem, 39 ans, a déclaré au journal qu'il avait passé l'examen de recrutement en février 2006 et qu'il avait obtenu un résultat de 85,6, bien au-dessus de la moyenne de passage, ajoutant qu'au mois de juin de la même année il avait reçu une lettre de félicitations de la part du commissaire Raymond W. Kelly, suite à laquelle il a commencé à se préparer pour rejoindre l'académie de police.
Said Hajem, qui avait obtenu la nationalité américaine au début de l'année 2006 a affirmé que les perspectives de rejoindre la police de New York s'étaient obscurcies au mois de juillet de la même année lorsqu'un officier, Ricardo Ramkissoon, qui examinait sont dossier, lui a fait part de sa désapprobation de voir des personnes nées sous d'autres cieux rejoindre la police de New York.
Le même officier avait rejeté des références, contenues dans le dossier de Hajem, de personnes portant des noms arabes, en arguant qu'il avait plutôt besoin de "noms américains", car Hajem "pouvait être un terroriste".
Dans sa plainte, Said Hajem affirme qu'il a été victime de discrimination et de violations de ses droits constitutionnels, poursuit le New York Times, ajoutant que son avocate croit que son client "aura gain de cause".
Cité par le journal, le porte-parole du département de police de New York, Paul J. Browne, a décliné de commenter les propos de Said Hajem au sujet de Ramkissoon, ajoutant que "le NYPD, qui fait l'objet de plusieurs allégations, a une réputation d'embaucher des personnes venant de Turquie, Bangladesh et du Pakistan, qui sont tous des pays musulmans".
Hajem et son avocate n'ont pas contesté ces déclarations sur la diversité, mais ont plutôt souligné que l'officier Ramkissoon avait "saboté la demande de Hajem en fournissant des informations erronées à ses supérieurs".
Source : MAP
Entre débats sur l'identité nationale, d'autres sur la burqa, et plus récemment un projet pour le durcissement de la loi sur l'immigration, les nouvelles initiatives du gouvernement français suscitent indignation et colère de la communauté des immigrés qui fustigent une politique "discriminatoire" aux antipodes des valeurs de la République française.
Les manifestations de soutien aux immigrés se multiplient dans l'Hexagone pour dénoncer cet état des lieux "déplorable", avec des actions innovantes allant jusqu'à la réclamation de la suppression "pure et simple" du ministère de l'immigration et de l'identité nationale, voire l'organisation d'une "Journée sans immigrés" (lundi) pour démontrer le poids économique de ces derniers dans la société .
Qu'elles interviennent à l'appel de partis politiques, de syndicats ou d'ONG, ces manifestations ont pour mot d'ordre: réhabiliter l'image des immigrés en tant que composante importante de la société française méritant de vivre en paix et dans la dignité.
Réhabiliter l'image des immigrés
Ainsi, à l'appel d'un collectif de 85 organisations, dont le parti des Verts, l'association Attac, le Parti communiste français (PCF) et le Front de gauche, quelque 7.000 manifestants se sont rassemblés samedi après-midi dans le centre de Paris et ont défilé jusqu'au ministère de l'immigration, réclamant "la suppression" de ce département et "la fin du colonialisme".
Cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre de la "5e semaine anticoloniale" en France (19-28 février), avait pour but de montrer le lien entre "le colonialisme d'hier et celui d'aujourd'hui, dans la façon de traiter les jeunes issus de l'immigration et les sans-papiers, par exemple".
Les initiateurs estiment qu'il existe "un trou noir de la mémoire sur la question coloniale, qui fait que l'on n'a pas pu régler ces questions de discrimination".
"La journée sans immigrés", à laquelle a appelé lundi le collectif +24 heures sans nous+, est une autre initiative qui appelle "les immigrés, enfants d'immigrés et les citoyens conscients de l'apport de l'immigration en France" à cesser de "consommer et/ou travailler" ce jour-là, à arborer un ruban jaune en signe de solidarité et à participer à des rassemblements.
"Pour la première fois en France, nous décidons de ne pas participer à la vie de la cité. Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence", lit-on sur le site internet du collectif, qui se veut apolitique.
Le collectif veut ainsi exprimer une exaspération de ces "dérapages" et des propos "stigmatisant" de plus en plus fréquents dans le discours politique français.
La manifestation, qui donnera lieu à des rassemblements dans plusieurs villes françaises et d'autres pays européens (Grèce, Italie), s'inspire d'un mouvement de protestation observée par les Latino-Américains aux Etats-Unis en 2006. Visés par une loi criminalisant le travail clandestin, des centaines de milliers d'immigrés hispaniques avaient paralysé les grandes villes du pays et obtenu le retrait du texte.
La France ne peut se passer de ses immigrés
Au delà de la portée symbolique de cet appel au boycott de l'économie française, l'enjeu de la journée est de taille pour les immigrés. Il s'agit de démontrer que la France ne peut se passer d'eux. Il faut dire qu'il est difficile d'imaginer le contraire, leur contribution à la prospérité française étant indéniable.
Les immigrés occupent, en effet, une part non négligeable dans la population active de l'Hexagone, soit 8,6 pc, selon les dernières données tirées du recensement par l'Institut français de la statistique et des études économiques (Insee), en 2007.
Une part qui devient encore plus élevée si l'on prend en considération uniquement la population active occupée (hors chômeurs). Elle est passé de 10,7 pc en 1995, à 11,3 pc en 2007, d'après les chiffres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
"Cette stabilité de la présence des immigrés dans l'emploi total montre que quelle que soit la conjoncture, on ne s'en passe pas", explique Jean-Pierre Garson, chef de la division des migrations internationales de l'OCDE.
Leur présence ne se limite pas, comme on pourrait le croire, aux secteurs en déclin tels l'agriculture ou l'industrie mais a tendance à s'étendre à d'autres activités, tertiaires en particulier. Dans le domaine de l'hôtellerie, par exemple, ils représentent plus de 20 pc de la main d'oeuvre employée. Leur nombre progresse également dans des secteurs plus qualifiés, tels l'informatique (17,4 pc) ou les services aux entreprises (16,5 pc).
L'OCDE estime que leur part dans la création nette d'emplois a tendance à croître, avec un renforcement marqué sur la seconde moitié de cette décennie, s'élevant à 40 pc en moyenne, contre 13 pc entre 1997-2007.
Source : MAP
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