vendredi 1 novembre 2024 22:19

Cette série télévisée fera date, mais n'est pas sans poser des questions. Elle enracine un processus d'intégration à l'heure même où de nauséabondes polémiques traversent le débat public, révélatrices des discriminations encore à l'œuvre. Les trois films, qui suivent une stricte chronologie, portent en effet trois titres en forme d'évolution : Indigènes, Immigrés, Français.
Si cette série est novatrice, c'est qu'elle complète dans une appréhension globale et grand public l'histoire sociale et politique de l'immigration africaine par le point de vue des immigrés eux-mêmes. Les archives historiques, d'une grande richesse et certainement la part la plus intéressante de ces films, alternent avec les témoignages très personnels de personnalités d'origine nord-africaine ou sub-saharienne sans que l'on soit allé chercher forcément, en dehors de l'historien Benjamin Stora, les voix habituelles, les " spécialistes ".

Autre apport d'importance, le rappel si souvent méconnu de l'ancienneté de l'immigration maghrébine : dès la fin du 19ème siècle, des travailleurs de Kabylie avaient participé à la construction du métropolitain et des milliers d'ouvriers marocains et algériens étaient recrutés par les mines du Pas-de-Calais. Il n'était pas non plus inutile de rappeler l'enthousiasme des populations françaises pour les combattants africains de la Grande guerre même si des explosions xénophobes vinrent les contredire en 1917. Le film montre les efforts déployés par l'armée pour respecter leurs coutumes (interdits alimentaires, rites funéraires, lieux de culte) mais aussi pour les parquer afin d'empêcher tout contact entre Français et indigènes.

Ce double mouvement d'accueil et de rejet sera et est encore une permanence de la relation, une relation que le grand public découvre avec étonnement alors même que plus de 400 000 Maghrébins traverseront la mer entre 1921 et 1939. C'est en France qu'émergeront nombre de leaders nationalistes, dans un rapport contradictoire à la France, à la fois terre de savoir et de valeurs mais aussi puissance occupante. Les drames qui marquent les années qui séparent la Seconde guerre mondiale et les Indépendances n'empêcheront pas l'enracinement des populations notamment maghrébines en France, ensuite conforté par le regroupement familial.

La " marche des Beurs " de 1983 révélera non seulement cet enracinement mais aussi le rapprochement des enfants d'immigrés et d'Harkis, confrontés aux mêmes discriminations et se retrouvant dans une culture commune. Les immigrés qui étaient supposés repartir font souche et leurs enfants se réclament de la société française tandis que celle-ci multiplie les signes d'une intégration définitive malgré la récurrence des mises à distance. Les indigènes sont devenus des Français.

En se nommant " Musulmans de France ", cette série risque cependant l'ambiguïté. Rassembler la plupart des immigrés africains sous ce vocable religieux rappelle l'amalgame courant entre Maghrébins et Musulmans dans les déclarations de certains responsables politiques autant que dans les discussions de café. Personne n'ignore que le débat sur l'identité nationale a viré, à la faveur des prises de position sur la votation suisse sur les minarets et le port public du voile intégral, sur une stigmatisation de plus d'un Islam confronté au spectre de l'islamisme.

Certes, la référence religieuse est une permanence de la relation évoquée. La fastueuse inauguration de la Grande Mosquée de Paris en octobre 1926 témoigne de la cohésion entre politique et religieux. Le rôle de pépinière pour les mouvements nationalistes de l'Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA) se poursuivra de sa création en 1927 jusqu'aux Indépendances. Et comme le montre des témoignages durant le film, l'Islam, avec notamment la pratique du jeûne du ramadan, est une référence identitaire souvent plus forte pour les jeunes que pour leurs parents, plus soucieux de se couler dans le moule français.

On comprend la volonté des auteurs de banaliser l'idée que la religion musulmane fait partie de la société française et ne peut être considérée comme une perturbation étrangère. Mais si cette ambiguïté n'est pas seulement celle du titre, c'est que l'approche historique de cette série tient peu compte des questions de représentations imaginaires qui fondent pourtant les discriminations et en montre peu les signes. Elle les aborde certes à la faveur des témoignages et cite des expressions culturelles mais convoque peu cette histoire culturelle que montre, images et son à l'appui, la remarquable exposition Générations encore visible jusqu'au 18 avril 2010 à la Cité nationale de l'Histoire de l'immigration à Paris. Elle ne convoque pas non plus le patrimoine musulman qui est bien antérieur en France comme en témoigne la mosquée de Narbonne du VIIIème siècle, ni la contribution de la civilisation musulmane au cours des âges. Se cantonnant à une lecture sociologique, elle aborde peu les pratiques religieuses actuelles. Enfin, elle parle peu de l'instrumentalisation politique d'une religion pourtant souvent décrite comme une menace.

Source : Africultures

C'était en mars 2009 : un bus transportant 17 ressortissants marocains est arrêté à la frontière franco-espagnole. Les Marocains, qui arrivent d'Italie et souhaitent rentrer au Maroc, sont interpellés, placés au centre de rétention administrative de Perpignan... et expulsés à Casablanca par avion. Puis, l'histoire se répète en avril 2009 : 11 Marocains munis de titres de transport à destination du Maroc sont arrêtés au Perthus, placés au centre de rétention, puis expulsés. A chaque fois, la Cimade (l'association de solidarité active avec les migrants présente à l'intérieur

du centre) a dénoncé "un zèle dicté par la seule po litique du chiffre". Et depuis le 1 er janvier 2010, ces expulsions s'intensifient : la Cimade a constaté qu'en tout 32 ressortissants marocains, qui rentraient chez eux et ne faisaient que transiter par la France, ont ainsi été arrêtés puis expulsés. "Depuis un mois et demi, sur 170 personnes placées en rétention, 32 étaient des Marocains qui rentraient au Maroc : 29 d'entre eux s'y rendaient en autocar, et étaient en possession de billets en bonne et due forme ! Les derniers ont été placés en rétention le week-end dernier, et attendent d'être expulsés par avion ou par bateau" s'indigne Clémence Viannaye pour la Cimade 66. L'association envisage de mener rapidement des opérations médiatisées pour dénoncer ces expulsions qu'elle juge aberrantes.


Source : L’Indépendant

 

Fatima ne comprend "vraiment pas le tapage" qui a suivi l'annonce de la candidature d'Ilhem Moussaid en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le simple foulard blanc sous lequel, conformément à ses croyances religieuses, la candidate du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) dissimule ses cheveux, a pourtant relancé les interrogations sur la compatibilité entre islam et laïcité. Et replacé le voile islamique au coeur du débat.

"Le nombre de filles voilées et qualifiées n'a jamais été aussi important, mais on continue de nous diaboliser", soupire Fatima (elle requiert l'anonymat), 25 ans, licenciée en économie et voilée depuis trois ans. Après des études universitaires en Normandie au cours desquelles son voile n'a posé "aucun problème", elle a souhaité suivre une formation professionnelle. Admise sur dossier dans un Greta, établissement public de formation, elle assure avoir vu son inscription annulée lorsque les responsables ont appris qu'elle portait le voile. "L'une d'elles m'a dit : "Si vous le portez à la pirateà la limite ça peut passer." Mais soit on le porte, soit on ne le porte pas !", s'énerve la jeune femme, qui porte un hidjab (voile) couvrant ses cheveux, ses épaules et sa poitrine. (foulard noué sur la nuque),

Incitée par un conseiller du Pôle emploi, elle a alerté la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde). Cette dernière, saisie d'une vingtaine de cas similaires depuis deux ans, estime que le refus d'inscrire des femmes voilées dans un Greta constitue une discrimination. Munie de ces délibérations, Fatima compte bien se présenter, fin février, au Greta pour y suivre son premier cours de comptabilité.

Perçu par une grande partie de l'opinion publique française comme un symbole d'oppression des femmes, le foulard islamique ne passe pas. L'émergence dans la vie politique, économique et sociale d'une génération de femmes nées ou élevées en France, formées à l'école publique, mais déterminées à afficher leurs croyances, pose pourtant de nouvelles questions à la société. Et amène ces musulmanes voilées à développer des stratégies. Entre compromis et crispations.

Aujourd'hui, la plupart des femmes concernées se dévoilent à l'entrée de leur entreprise ou de l'établissement public dans lequel elles travaillent. Celles qui étaient lycéennes en 2004, date à laquelle la loi a interdit le port du foulard à l'école, ont vécu avec "le voile dans le cartable", le retirant à l'entrée de l'établissement. Elles prolongent cette habitude dans le monde professionnel.

Hakima Aït El-Cadi a fait un choix plus radical. A 22 ans, cette universitaire prometteuse comprend que son avenir professionnel passe par son dévoilement. Voilée depuis l'âge de 16 ans, "pour faire honneur à la tradition familiale et en mémoire d'un père décédé prématurément", plus que par militantisme, elle retire son foulard. Sa famille désapprouve : "Elle a eu l'impression que je "jouais" avec la religion", explique Hakima. Elle-même est alors hantée par la culpabilité. "Pour moi, il y avait toujours eu un lien intrinsèque entre foi et voile", explique la sociologue, aujourd'hui âgée de 34 ans et mère de trois enfants. "Cela prend du temps pour se reconstruire dans sa foi sans le voile."

Malgré cet "effort", elle estime avoir été rattrapée par son passé. En 2007, lors d'un entretien pour un poste à la Sorbonne, le professeur qui l'interroge lui parle longuement de ses "convictions religieuses". Elle porte plainte pour "discrimination religieuse". Aujourd'hui adjointe au maire (UMP) d'Avignon, sans poste universitaire, elle poursuit son "engagement républicain" dans l'arène politique. "Il est difficile de dire aux jeunes filles : "Enlevez votre voile si vous voulez réussir", car la population musulmane, avec ou sans voile, est souvent assignée à son appartenance identitaire", reconnaît-elle. Au-delà de la religion, le seul patronyme suscite encore des discriminations. "Nous devons négocier nos positions, concéder des compromis, nous délester de certaines pratiques", persiste la jeune femme, au risque de déplaire. "Si, un jour, je souhaitais à nouveau porter le voile, je sais que je ne pourrais pas le faire dans le cadre de mes fonctions de représentation."

D'autres, comme Hayette, étudiante en master de droit bancaire, tentent de concilier leur "émancipation sociale avec leurs convictions religieuses". Elles portent un large bandeau couvrant ou "francisent" leur voile en turban. "C'est le compromis que j'ai accepté entre mes croyances et la société française", explique-t-elle. C'est aussi ce que conseille Dounia Bouzar, anthropologue et spécialiste de l'islam, aux jeunes diplômées, au nom de "la capacité d'adaptation" des cadres dans l'entreprise.

Pour l'heure, Fatima juge ces concessions impensables. "On accepte de nous former, mais une fois que l'on est diplômée on nous bloque et on nous force à rester chez nous, ce n'est pas cohérent." Une "incohérence" que certains voudraient voir réglée par une extension de la loi de 2004 à l'université. D'autant que le récent débat sur le port du voile intégral a encore durci les positions, niqab et foulard (hidjab) étant parfois assimilés à un même intégrisme religieux.

Fatima, qui avec son voile a pu effectuer un stage au service comptabilité d'une grande entreprise automobile, ne désespère pourtant pas de trouver des employeurs "ouverts", pour ne pas rejoindre ces "femmes surdiplômées qui acceptent des emplois non qualifiés, dans le ménage ou le télémarketing". Là où la visibilité de l'islam ne pose pas problème.

Lila Charef reconnaît la difficulté d'expliquer de tels choix à l'opinion publique non musulmane. "Mais il y a un moment où une personne ne peut plus supporter que l'on porte atteinte à ses convictions religieuses", explique la jeune femme, juriste au Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Avant de porter le voile, elle a exercé trois ans comme avocate à Paris. "Avant de quitter le barreau, je pensais à me voiler mais, d'une part, je n'étais pas prête et, d'autre part, j'étais consciente des difficultés que cela entraînerait dans le monde professionnel", témoigne-t-elle. Aujourd'hui, elle reçoit des plaintes de femmes voilées à qui l'on refuse des formations, l'inscription en club de gymnastique, l'accès à la banque ou à l'auto-école. "Quand elles essayent d'exister socialement, elles rencontrent des difficultés, que ce soit dans le travail, pour des stages, pour les loisirs même", relève-t-elle.

Les plus attachées à leur voile se replient sur leur foyer ou sur des emplois communautaires, dans les commerces, les associations ou les entreprises familiales, comptant sur la solidarité musulmane. Le réseau, tel qu'il est organisé par l'association Les dérouilleurs, constitue une nouvelle étape dans cette culture d'entraide. L'association, ainsi nommée pour faire pièce au cliché des "jeunes qui rouillent au pied des immeubles", rassemble des cadres et des diplômés de culture musulmane.

Rédactrice en chef de Salam News, "le premier gratuit des cultures musulmanes", Hawwa Huê Trinh Nguyên n'est pas loin de s'énerver du repli auquel se résignent certaines femmes voilées. Française d'origine vietnamienne, convertie à l'islam depuis vingt ans, cette surdiplômée a, à l'époque, pourtant fait ce choix. "Je me suis désengagée de la vie professionnelle au profit de la famille et de mes enfants, assume-t-elle, afin de me mettre en conformité avec une certaine conception de l'islam." A 26 ans, peu après son mariage, elle se voile, pour "être tranquille par rapport à sa belle-famille et aux hommes".

Sous son foulard coloré porté en turban, elle regrette "la focalisation des débats sur le voile". "La question est plutôt celle de la place de la femme dans l'islam, dans la société, dans l'entreprise", insiste la jeune femme, qui reconnaît au passage "l'interprétation machiste" du Coran qui prévaut encore souvent chez les musulmans. Après avoir travaillé des années dans l'édition à son domicile, Hawwa a repris un travail "normal", une fois ses quatre enfants élevés. Son parcours ne l'empêche pas de pousser les nouvelles générations à prendre leur place dans la société. "Si elles portent le foulard aujourd'hui, c'est qu'elles sont courageuses", estime la quadragénaire. Quand des stagiaires voilées postulent à Salam News, elle leur conseille d'aller plutôt voir... à L'Equipe. "Je leur dis : "Ouvrez les portes, enfoncez-les, allez là où on ne vous attend pas." Sinon, elles vivront une grande frustration. Or, avec ou sans voile, le but c'est d'être épanouie !"

"L'islam français est en train de se mettre en place, poursuit-elle, c'est pour cela qu'il y a des blocages ; mais il finira par acquérir une certaine normalité." Dans ce contexte, même si elle aussi s'agace de la polémique suscitée par la candidate du NPA "réduite à son foulard", elle estime qu'Ilhem Moussaid "peut contribuer à changer l'image de l'islam".

Aujourd'hui, alors que la loi n'encadre le port du foulard qu'à l'école et pour les agents du service public, la société s'en remet à la jurisprudence et à la Halde, pour répondre à ces nouvelles situations. Une des délibérations de la Haute Autorité a quasiment réglé les contentieux liés à l'accompagnement des sorties scolaires par des mères voilées. Dans les entreprises, la prise en compte du foulard varie selon les secteurs professionnels et le degré de réflexion sur l'accueil de la diversité. Dans la sphère politique, le cas d'Ilhem Moussaid pourrait, lui, relancer le débat sur la présence de femmes voilées dans les assemblées représentatives.

Source : Le Monde

Le concours photographique "du plus beau minaret d'Europe" a été lancé mardi à Strasbourg par une ONG pour "témoigner de la présence pacifique et universelle de l'Islam" sur le continent et "lutter contre les peurs et préjugés", selon les organisateurs.

"Nous ne sommes pas dans une démarche de provocation, bien au contraire, mais dans la recherche de cohésion sociale et d'intégration", a indiqué à l'AFP le vice-président de COJEP International, Veysel Filiz, une ONG qui a un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et qui est partenaire de l'OSCE.

Le British Council et l'IMCOSE (Initiative musulmane pour la cohésion sociale européenne) sont avec le COJEP (Conseil de la jeunesse pluriculturelle) les coorganisateurs de ce concours qui va déterminer parmi les minarets contemporains les plus beaux spécimens européens.

Les photos devront être envoyées au plus tard le 15 avril et les mosquées devront y joindre les spécifications telles que la hauteur, largeur, date de construction de l'édifice ou nom de l'architecte.

Un jury "multiconfessionnel, multiethnique et regroupant des membres de divers horizons" déterminera les lauréats à Strasbourg le 19 avril.

Parmi les 22 membres du jury, on trouve un rabbin, une théologienne protestante suisse, un prêtre de l'Eglise anglicane et des représentants du conseil de l'Europe.

Les lauréats seront présentés le 20 avril au Parlement européen lors d'une conférence de presse et une exposition des plus belles photos de minarets et de mosquées européennes sera organisée au Conseil de l'Europe au courant de l'année, selon Veysel Filiz.

"Des photos seront faites par notre photographe danois, membre du jury, dans une douzaine de pays : il a commencé par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, mais il y a aussi la Belgique, la Suisse, l'Autriche, l'Espagne, l'Italie, la Lituanie et la Pologne", a précisé M. Filiz qui souligne que les minarets n'ont pas grande signification pour la religion musulmane mais qu'ils sont un "symbole".

"Il faut qu'ils deviennent moins un vecteur de peur qu'un outil de localisation de la mosquée", selon le vice-président du COJEP qui regrette que dernièrement, "certains politiciens populistes et une partie des médias aient fait de la question des minarets une problématique destinée à restreindre les droits fondamentaux".

Source : La Croix/AFP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger organise, du 13 au 19 février, une visite d'exploration dans le Royaume au profit de 29 jeunes marocains (es) et espagnols (es) établis dans la ville espagnole de Don Benito.

Ce voyage, organisé en collaboration avec la municipalité de Don Benito et les Associations marocaines "La paix et l'intégration à Extremadura" et "Rassemblement islamique à Don Benito", s'inscrit dans le cadre du programme culturel du ministère visant à consolider les liens entre les fils des Marocains résidant à l'étranger (MRE) et leur pays d'origine.

Cette visite, selon un communiqué du ministère, permet aux participants de prendre connaissance du patrimoine culturel, de la diversité civilisationnelle, de la richesse naturelle et des potentialités touristiques que recèle le Maroc, ainsi que des valeurs du dialogue et de tolérance, outre l'ouverture et la modernité.

Le programme de cette expédition comprend l'organisation de rencontres avec plusieurs responsables marocains, des visites à la Chambre des représentants, au Conseil consultatif des droits de l'Homme, au Mausolée Mohammed V et à d'autres établissements culturels, ajoute la même source.

Source : MAP

Rachida M'Faddel, auteure marocaine établie au Canada, a présenté lundi à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Mohammedia, son nouveau roman "Canada, aller simple" (367 pages).

Paru aux éditions le Fennec, avec le soutien du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), ce roman a déjà été édité au Québec sous le titre "le mirage canadien".

Le roman relate l'histoire d'un Marocain (Nabil. M) porté par le rêve d'immigrer au Canada, qui a réussi à passer à travers les mailles du processus de sélection. Il va brader ses biens et s'envole pour ce pays accompagné de sa femme et ses trois enfants. A l'arrivée, son rêve d'une vie meilleure se transforme en lutte pour la survie dans une société multi-ethnique.

A travers cette trame, le roman aborde les difficultés d'intégration des nouveaux migrants, tant au niveau de la maîtrise de la langue que de l'exercice d'une profession, en dépit des diplômes dont ils disposent, c'est dire que l'intégration n'est pas sans prix.

Rachida M., qui a quitté la France il y a neuf ans pour le Canada, est également l'auteure d'un autre roman, "Le destin d'Assia : l'étrange étrangère" paru en 2005.

Source : MAP

Quatre films seront projetés, du 17 au 20 février à Rabat, en hommage aux cinéastes et aux acteurs marocains du monde dans le cadre du 16-ème Salon international de l'édition et du Livre (12-21 février).

Mercredi, le long métrage "Les Barons" de Nabil Ben Yadir, qui avait remporté le prix du jury de la 9-ème édition du Festival International du Film de Marrakech (FIFM), sera projeté à la Salle 7-ème Art avec le concours du Centre Cinématographique Marocain (CCM).

D'autres projections sont prévues lors de cet événement culturel incontournable à savoir un long métrage "Plus fort que tout le reste" de Rahma Benhamou El Madani (jeudi), "Norteado" de Rigoberto Perezcano (vendredi), "Number One" de Zakia Tahiri (samedi), indique mardi un communiqué du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME) et le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Le thème "Les marocains du monde à l'honneur" vient célébrer la richesse et la diversité de la production littéraire et artistique des marocains établis à l'étranger à travers une série de débats, hommages, expositions d'œuvres et rencontres avec les auteurs et réalisateurs afin de permettre au public marocain d'apprécier le talent de ces artistes qui occupent le devant de la scène à travers des festivals internationaux.

Le 16-ème SIEL connaît la participation de 720 exposants représentant 38 pays arabes, africains, européens, asiatiques et américains ainsi que l'organisation de 110 rencontres et six soirées musicales et théâtrales.

Initiée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 16-ème édition est organisée par le ministère de la Culture et le CCME en partenariat avec le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

 Source : Aufat/MAP

Une journée d'études sur le renforcement et la coordination des actions de développement de la société civile d'origine marocaine en direction de leur pays se tiendra le 27 février courant dans la ville belge d'Anvers.

Initiée sous le thème "migrations et développement” par les réseaux associatifs marocains en Belgique et l'institut des études marocaines et méditerranéennes de la faculté de Sciences politiques d'Anvers, cette journée a pour ambition de créer une plateforme commune pour la coordination des actions de développement en faveur du Maroc en général, et de la région de l'Oriental en particulier.

Cette rencontre qui verra la participation de plusieurs potentialités locales, de représentants de l'Université et du tissu associatif marocain devra permettre un échange d'expériences pour mettre en commun des projets de développement initiés par les résidents marocains de Belgique dans leur pays d'origine.

Pour l'universitaire d'origine marocaine Fawzya Talhaoui, un débat d'idées sur le développement est indispensable entre les potentialités marocaines issues de l'immigration, d'où l'idée d'organiser une telle manifestation. Pour cette raison, "nos membres et nos partenaires que sont les organisations souhaitent, à l'instar de ce qui se fait en France, créer une dynamique de co-développement". Le besoin ultime étant, a-t-elle souligné, de "contribuer au développement de notre pays d'origine”.

La thématique choisie permettra ainsi de débattre de façon globale de la question complexe de la migration, de ses causes profondes, mais aussi de mettre en lumière son impact positif dans la mesure où elle peut apporter son concours au développement.

Source : MAP

Les écrits maghrébins de l'immigration ont ouvert de larges perspectives à la littérature marocaine en la sortant de sa coquille, a estimé le poète, écrivain et prix Goncourt de la poésie pour l'ensemble de son œuvre, Abdelatif Laâbi.

La littérature a contribué à élargir les horizons géographiques, humains et culturels notamment par le biais de l'ouverture sur la réalité et les expériences personnelles, a confié à la MAP le poète, en marge du 16ème Salon international de l'Edition et du Livre qui honore, en cette édition, les marocains du monde.

La littérature de l'immigration a construit la littérature arabe, a-t-il ajouté, relevant que ce mouvement a connu ses premiers balbutiements à la fin du 19ème siècle et au début du 20e, en Amérique Latine notamment au Brésil, donnant naissance à de grandes pointures dans le monde de la littérature.

L'auteur des "Rides du Lion" (La Différence, 2007) a souligné qu'il ne peut qu'être attentif à tout ce qui s'écrit dans les quatre coins du monde, estimant que la valeur ajoutée de la littérature de l'immigration est notamment d'ouvrir de nouvelles perspectives aux auteurs.

Le prix Goncourt et auteur du "Fond de la Jarre" (Gallimard, 2002) s'est dit méfiant des catégorisations, faisant remarquer que le parcours de l'écrivain ne doit pas être circonscrit à la quête effrénée des prix.

Ce qui le motive, ce ne sont pas les prix mais "sa passion d'écrire" et non l'ascension sociale ou la notoriété. L'auteur cherche plutôt une interaction entre ses écrits et le lecteur, a-t-il soutenu, relevant toutefois que les prix contribuent, sans conteste, à faire connaître les écrivains auprès d'un large public.

Concernant sa participation au 16ème SIEL, où le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a concocté un riche programme pour mettre au devant de la scène les auteurs marocains de par le monde, Laâbi qui fut d'antan la cheville ouvrière de la revue "Souffles", a qualifié cette initiative d'honorer la littérature marocaine de l'immigration d'initiative excellente et de geste de reconnaissance de la place de cette littérature en tant que composante essentielle de l'identité du pays.

Cette initiative démontre que la littérature marocaine, qui comprend désormais diverses composantes sans frontières, s'enrichit des différentes expériences des écrivains à l'étranger, a-t-il ajouté, relevant que lui-même n'est pas, à proprement parler, représentatif de la littérature de l'immigration puisqu'il a gardé un lien avec la réalité marocaine malgré ses multiples déplacements.

Militant aux engagements marqués, Abdelatif Laâbi a été arrêté en 1972 et condamné à dix ans de prison. Libéré en 1980, il quitte le Maroc pour la France où il se consacrera à la poésie, roman, théâtre, essai et littérature pour jeunes. Parmi ses œuvres, publiées pour l'essentiel aux éditions La Différence "Le soleil ne meurt jamais" (1992), "L'étreinte du monde" (1993), "Le spleen de Casablanca" (1996) et récemment son oeuvre autobiographique "Le livre imprévu". Le prix Goncourt de la poésie 2009 vient couronner son œuvre poétique.

Source : MAP

Des projets de coopération dans les domaines de la recherche académique et de l'immigration devrait être entamés prochainement dans le cadre d'une collaboration entre l'Université d'Almeria (UAL-Sud de l'Espagne) et le Maroc.

Cette initiative a fait l'objet d'une réunion tenue lundi dans cette ville andalouse entre le Consul général du Royaume à Almeria, Rachid El Mougha, et le vice-recteur de l'UAL chargé de la coopération pour le développement, Sagrario Salaberri.

Ce projet prévoit la mise en oeuvre conjointe d'activités visant la promotion de la recherche scientifique dans le cadre d'une coopération entre l'Université d'Almeria et des établissements d'enseignement supérieur au Maroc, avec l'implication des Marocains poursuivant leurs études l'UAL, a indiqué M. El Mougha dans une déclaration à MAP-Madrid.

Il porte également, a-t-il ajouté, sur l'élaboration d'études sur la communauté marocaine résidant dans cette région andalouse, dans l'objectif de mieux s'informer de la réalité de ses dynamiques d'intégration, ainsi que sur l'organisation d'activités culturelles à Almeria et au Maroc destinées à favoriser l'intercompréhension mutuelle et le rapprochement entre les peuples des deux pays.

Cette réunion a été tenue en présence du directeur du département chargé de la coopération internationale de l'UAL, le marocain El Hassan Belarbi, qui est également enseignant chercheur au sein de cette université.

Ce projet avait été lancé à l'occasion d'une réunion tenue, en janvier dernier à Almeria, entre le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'Etranger, M. Mohamed Ameur et le président de l'UAL, Pedro Molina.

Une fois achevées, les études qui seront réalisées serviront de référence au ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger dans l'élaboration des programmes visant l'accompagnement des Marocains résidant dans cette région et la promotion de leur image au sein de la société d'accueil.

Source : MAP

Le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger a mis en place un programme visant à renforcer les capacités des associations des marocains du monde et à les impliquer dans les chantiers de développement au Maroc, a affirmé mardi à Rabat M. Mohamed Ameur.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, le ministre a indiqué que ce programme vise également à conjuguer les efforts et à établir des partenariats multipartites avec tous les acteurs au niveau des pays d'accueil et au Maroc.

Le programme, a-t-il précisé, mise sur la formation en tant que moyen permettant aux associations des MRE de contribuer à l'intégration de leurs adhérents dans les pays d'accueil et au développement de leur pays d'origine.

Dans le cadre de ce programme, une action pilote sera initiée au niveau de trois sites en France et en Italie dans la perspective de la généraliser sur d'autres régions, a-t-il ajouté lors de cette rencontre marquée par l'annonce de réception d'appels à projets sociaux, culturels et éducatifs des associations actives dans les pays d'accueil.

Le renforcement des capacités des associations des MRE peut favoriser l'émergence de structures crédibles et responsables vis-à-vis de leurs adhérents, des autorités locales et des organismes de coopération, a ajouté M. Ameur.

Le ministre a plaidé pour l'ouverture d'un débat en vue de résoudre les problèmes qui entravent la réalisation des projets de développement au Maroc par les associations des MRE, et l'approfondissement de la réflexion sur la question du tourisme rural en tant que levier de développement local.

Le partenariat avec les associations des MRE constitue un axe primordial de la stratégie du ministère en vue de promouvoir les droits socio-économiques et culturels de cette communauté, a-t-il souligné.

Cette stratégie vise notamment à réaliser, en partenariat avec les pays d'accueil, des projets innovateurs qui répondent aux attentes de la communauté marocaine établie à l'étranger, a poursuivi le ministre.

Elle s'articule aussi autour de la préservation de l'identité nationale, l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, la protection des droits des MRE et l'encouragement de leurs investissements, a-t-il indiqué.

Cette rencontre a été marquée par la signature de deux conventions entre le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, l'Association médicale d'aide au développement entre l'Auvergne et le Maroc (AMDAM) installée en France, et l'Association migrations et développement.

Ces conventions visent le renforcement des capacités des associations des MRE dans plusieurs villes françaises.

Source : MAP

Ils sont plus d’un million en France et le débat sur l’identité nationale française les fait réagir. Parfois indignés, souvent inquiets, ils s’interrogent au sujet d’une certaine France qui a du mal à accepter la pluralité.

Qu’ils soient célèbres ou anonymes, de parents marocains ou franco-marocains, nés en France ou immigrés plus tardivement pour terminer des études ou travailler, les binationaux que nous avons interrogé réagissent tous au sujet de l’identité nationale.

Ce débat, lancé officiellement à l’automne par le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale Eric Besson, et qui devait porter sur “l’apport de l’immigration à l’identité nationale française”, a en fait très vite évolué vers des échanges centrés essentiellement sur la question de l’islam et de l’immigration en France.

Il a donné lieu aussi à plusieurs dérapages, plus ou moins volontaires, de la part d’élus de la République au sujet des musulmans. Pire, d’autres sujets tels que la mission d’information parlementaire sur la burqa ou la question des minarets en Suisse sont venus ajouter encore un peu plus de confusion.

Au final, le gouvernement a préféré clore le sujet en mode mineur, et limiter les dégâts provoqués par un débat dont il n’a pas mesuré le côté passionnel et finalement contreproductif. En effet, les enquêtes d’opinion prédisent une défaite de la majorité pour les prochaines élections régionales des 14 et 21 mars prochains. S’il s’agissait d’une manœuvre pour attirer les faveurs de l’opinion, c’est plutôt raté…

Mahm Elmamoun, 50 ans, journaliste à France Télévision (Paris): “Manœuvre purement politicienne”

Le débat sur l’identité nationale a été très mal engagé. Il aurait fallu rassembler des personnalités qualifiées pour leur connaissance du sujet. Au lieu de cela, on a laissé tout le monde – et n’importe qui – déposer des messages sur un site Internet.

J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait d’une pure manœuvre politicienne pour capter les électeurs d’extrême droite à la veille des élections régionales. S’il avait été sincère dans sa volonté de parler du sujet, le gouvernement aurait lancé ce débat après les élections.

Moi, je ne suis pas opposé à un tel débat, mais la tournure qu’il a pris a pu déstabiliser certaines personnes moins à l’aise avec la double culture. Ce qui n’est pas mon cas : je me sens autant Marocain que Français. Même si je suis arrivé en France tout petit, et que j’y ai fait ma vie, je vais très souvent au Maroc, parfois même pour un week-end. Je me sens bien dans mes deux pays.

Fatine Agounan, 21 ans, étudiante (Dijon) : "L’important, c’est la compétence des personnes et rien d’autre !"

Je suis née en France de parents marocains et je me suis toujours sentie comme tout le monde en France. Jamais je n’ai été victime de discrimination ou de racisme. Toutefois, mon sentiment a un peu changé après le débat sur l’identité nationale et tout ce que l’on a pu lire ou entendre sur ce sujet.

Désormais, j’ai l’impression de ne pas être comme tout le monde, d’être différente de la plupart des Français. C’est surtout un problème pour mes copines qui portent le foulard. On sent que les gens les regardent de travers, comme si leur tenue était une provocation. J’ai vécu quelques temps aux Etats-Unis, et en dépit des attentats du 11 septembre, les Américains semblent plus tolérants quant à la façon de s’habiller. On voit énormément de femmes voilées et qui travaillent un peu partout. Ce qui est important, c’est la compétence des personnes, pas leur façon de s’habiller.

Kenza Ibnattaya, 22 ans, étudiante en école de commerce (Paris):  "L’identité nationale est impossible à définir"

Je ne me suis pas du tout sentie concernée par ce débat, tout simplement parce que je pense qu’il est impossible de définir ce qu’est l’identité nationale française. D’ailleurs, le débat s’est terminé sans avoir débouché sur une réponse claire. Je pense qu’il a surtout permis de donner de l’importance à des événements qui n’auraient pas été si médiatisés, telle que l’affaire des minarets par exemple.

Cela fait seulement 3 ans que je suis installée en France, mais je ne me sens pas dépaysée, je suis française par ma mère et marocaine par mon père. J’ai donc toujours été habituée à la double culture, et les gens qui m’entourent voient cela plutôt comme une richesse. Même si des clichés persistent, j’ai l’impression que l’Etat et les associations luttent activement contre le racisme et la discrimination.

Maurice Arama, 75 ans, historien d’art (Neuilly sur Seine): “Il y a des sujets tellement plus importants à traiter”

Je suis arrivé en France en 1962 en même temps que les rapatriés d’Algérie, à une époque où il n’était pas facile de s’intégrer. Je pense que c’est important de se conformer aux traditions du pays d’accueil et ne pas se comporter d’une façon qui puisse choquer ceux qui vous reçoivent. Il s’agit d’une affaire de respect mutuel. C’est pourquoi je suis complètement d’accord avec l’idée d’interdire un vêtement tel que la burqa en France.

Pour moi, l’important a toujours été de donner une image positive du Maroc à l’étranger. Nous sommes ses ambassadeurs. Il faut aussi valoriser ce que nous avons en commun entre nos deux pays. Tout au long de ma carrière, j’ai voulu mettre en avant ce qui nous réunissait, et qui n’était pas toujours connu, comme par exemple l’apport du Maroc à l’œuvre d’artistes tels qu’Eugène Delacroix, Raoul Dufy ou Pierre Loti.

Abdel Alaoui, cuisinier et animateur télé (Paris): " Il y a des sujets tellement plus importants à traiter"

Il y a beaucoup de beurs ou d’Africains talentueux mais ils ne sont pas toujours mis en avant, et c’est dommage pour la France qui a tout à y gagner. Certaines personnes m’envoient des messages pour s’étonner de mon accent, je crois qu’ils ne sont pas prêts à voir un beur faire une blanquette de veau à la télé. Il y a quelques années, j’étais très souvent contrôlé dans les transports en commun, et je sais que ce n’était pas le cas des autres Français. Aujourd’hui, les choses changent, notamment dans les professions artistiques. Mais un débat tel que celui que nous avons connu récemment peut faire des dégâts, certains peuvent se sentir stigmatisés. L’affaire de la burqa, pour moi, ce n’est pas sérieux. Il n’y a pas besoin de faire une loi. Il y a des sujets tellement plus importants à traiter !

Source : Aufait

IL semble que les effets restrictifs de la conjoncture internationale sur l’économie nationale s’atténuent. C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture de Bank Al-Maghrib. «Les principales rubriques de la balance des paiements ont connu une amélioration, avec notamment une réduction du déficit commercial», souligne le rapport. En effet, le repli des exportations s’est fixé à 28% à fin décembre 2009 contre 30% en novembre, principalement en raison de la hausse des ventes de phosphates. Idem pour les importations qui régressent de près de 19% suite à la baisse de celles des produits énergétiques grâce à une facture pétrolière allégée. Dans de moindres proportions, la baisse des recettes touristiques et des transferts MRE s’est ralentie. «Leur rythme est revenu respectivement à 5% et 5,3% à fin décembre contre des pics de 14,4 et 12,5% à fin juin 2009», est-il indiqué dans le rapport. Quant aux investissements directs étrangers, ils ont accusé un recul de 34,6% en fin d’année, pour s’arrêter à près de 18 milliards de DH. Au niveau des secteurs productifs, BAM relève une hausse de la production d’un mois à l’autre dans l’ensemble des branches de l’industrie, à l’exception des industries électriques et électroniques. Le taux d’utilisation des capacités de production a augmenté de 3 points de pourcentage pour se situer à 72%, tout en demeurant inférieur à la moyenne enregistrée en 2007. De même, les perspectives d’évolution de l’activité manufacturière pour les trois prochains mois sont favorables dans l’ensemble des branches. «Globalement, les professionnels anticipent une hausse des ventes locales, une stagnation des ventes étrangères et une poursuite de la progression des prix des produits finis», note le rapport.
Concernant le secteur du raffinage, c’est la poursuite de l’amélioration entamée au mois de septembre. Une appréciation liée au démarrage de la production de la nouvelle raffinerie de Mohammédia. Toutefois, la baisse de la production s’est limitée à 22,6% à fin novembre contre 30% à fin août 2009. La production des industries extractives a également enregistré un redressement, tirée par une atténuation de la baisse de la production du phosphate brut, qui s’est établie à 32% à fin novembre 2009 contre 37,6% à fin octobre.

La baisse touche également les chiffres du chômage. Les données de l’emploi font ressortir un taux de 9% au quatrième trimestre 2009, en recul de 0,5 point de pourcentage. Une baisse, selon BAM, qui a concerné aussi bien le milieu rural qu’urbain.
En somme, «l’économie nationale aurait progressé de 5,2% en 2009», selon les dernières estimations du régulateur. Cela recouvre une augmentation de 24,7% de la valeur ajoutée agricole et une hausse des activités non agricoles limitée à 2,1%. Ainsi, BAM confirme les prévisions de croissance du PIB en 2010 à 3,5%. Une progression qui devrait refléter «l’ajustement à la baisse de la valeur ajoutée agricole de 5,7%, et l’accélération de la croissance non agricole à 5%, parallèlement au redressement des activités secondaires et tertiaires».

Source : L’Economiste

Le propos. Une grande enquête, auprès de 10.000 habitants en France métropolitaine, revient sur les multiples composantes des identités personnelles, et, par agrégation, de l'identité nationale. Le sujet n'est pas l'immigration, mais l'intégration de toutes les populations à la société, et, plus largement, l'intégration de la société.

Seize auteurs proposent en neuf chapitres un tableau passionnant et rigoureux sur la « moyennisation » toute relative de la société française, sur les rapports au travail, les engagements politiques, les croyances religieuses, les rôles au sein de la famille, la stabilité conjugale, les ancrages territoriaux, les langues, le handicap. Ce recueil de contributions et de résultats est particulièrement digeste.

La citation. Revenant sur la généalogie de l'enquête et sur les débats qui en entourent le sujet, l'ancien directeur de l'Ined François Héran soutient que « à trop s'interroger sur l'identité des Français d'origine étrangère ou sur celle des résidents étrangers installés de longue date, on finit par reporter indûment sur certaines minorités une interrogation qui est en réalité coextensive à la société tout entière ». A bon entendeur…

Le plus. L'ouvrage est accompagné d'un CD-ROM contenant tous les éléments de l'enquête.

Source : Les Echos

L'Union pour la Méditerranée (UPM) a été, longuement, débattu par des intellectuels, diplomates, hommes politiques marocains et étrangers dans le cadre du 16e Salon international de l'édition et du livre (Siel).

Intervenant lors de cette rencontre, tenue samedi à Casablanca, André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi, a indiqué que la France a eu la bonne idée en la personne de son Président Nicolas Sarkozy de proposer, de concevoir et finalement de faire adopter ce projet par l'Union européenne (UE).

Est ce qu'on aura une destinée commune avec l'Europe de demain ?, s'est ainsi interrogé M. Azoulay rappelant que ce projet a validé une vision des deux côtés de la Méditerranée, le 14 juillet 2008 lors du Sommet de Paris.

L'UPM, a-t-il poursuivi, constitue un projet légitime par la coresponsabilité, la co-gouvernance et la réciprocité qui va déterminer demain la vraie relation entre des millions de personnes dans les deux rives, avec chacun porteur d'espoir, de spiritualité et d'ambition de construire un destin commun à partir d'addition et non de soustraction.

Lors de ce débat animé par le ministre de la culture, Bensalem Himmich, Hassan Abouayoub, ambassadeur itinérant du Royaume a souligné que le moment est venu pour la rive Sud de faire une autocritique de la politique européenne dans la Méditerranée.

Il a, par la même occasion, fait remarquer que la fermeture des frontières entre les pays constitue un obstacle de toute intégration régionale, relevant qu'il ne fallait pas oublier un grand acteur de cette région : les Etats-Unis.

De son côté l'ambassadeur de la Turquie à Rabat, Haluck Ilicak, a noté que son pays a soutenu les initiatives méditerranéennes depuis le Processus de Barcelone, rappelant que l'idée de l' «Union Méditerranéenne» a été modifiée après le refus de certains pays arabes.

Le diplomate turc a attribué les causes de l'échec du processus de Barcelone et la complicité du projet de l'UPM à la situation tragique de la question palestinienne, la division inter-palestinienne et la crise économique internationale. Ce qui entrave toute coopération, a-t-il poursuivi.

L'écrivain marocain Tahar Benjelloun a, pour sa part, appelé «à pratiquer la culture de la méditerranée» notant que le Royaume a cette chance d'avoir deux ouvertures maritimes : Méditerranée et Atlantique.

Le Lauréat du Prix Goncourt (1987, pour «La nuit sacrée») a affirmé que la méditerranée qui n'a pas été seulement une mer de paix et de coopération, mais un espace de guerre notamment civile (En Espagne, Grèce, Liban) et de conflit dont le drame que vit le peuple palestinien.

Pour sa part, l'universitaire Driss Alaoui Medeghri a précisé que l'UPM aidera sans doute à faire des plans, des stratégies et élaborer des visions, soulignant toutefois qu'il «faudra être raisonnablement pessimiste puisque chaque construction doit être inscrite dans la durée».

Les intérêts des Etats des deux rives de la méditerranée sont divergents et il sera difficile de construire une Union pour la Méditerranée sans une Union du Maghreb, a-t-il estimé.

Pour l'économiste Lahbib El Malki, la méditerranée est un espace en régression et de plus en plus en retard avec les transformations géographiques inhérentes notamment à la crise économique.

M. El Malki a souligné que la construction d'une Union pour la Méditerranée devrait tirer sa légitimité du terrain notamment de la société civile.

La crise mondiale constitue une occasion pour développer l'UPM qui devra être une plus-value du partenariat européen, a fait remarquer, de son côté, l'économiste et maire de la Ville de Rabat, Fathallah Oualalou.

Il a passé en revue les obstacles qui retardent cette Union, citant notamment la compétitivité des pays de l'Europe de l'Est dans le domaine de l'agriculture, appelant à une vraie légitimité et crédibilité à travers une coopération positive.

Placée sous le signe «La lecture : une clef pour la société du savoir», cette 16ème édition (12-21 février) est organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Source : Le Matin

La 16ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) qui se déroule du 12 au 21 février, consacre les Marocains du monde et célèbre leurs talents. Jamâa Goulahcen analyse ce choix et fait un zoom sur la contribution de ces écrivains à la promotion de la culture marocaine, et ce, le  Mercredi 17 février à 21h25…Suite

Le Centre Hispano-marocain de Lavapiès (quartier de Madrid) accueille jusqu’au 26 février, une exposition de peinture, à laquelle des peintres d’horizons divers seront conviés, pour y présenter leurs dernières œuvres. L’objectif de la manifestation : présenter l’art comme espace privilégié du dialogue interculturel.

 

Le Maroc sera représenté par Yassir Jalal, et Mohamed Mojahid, rapporte la revue « Sí, Se Puede » (SSP), spécialisée dans les questions d’immigration. La manifestation a pour but de célébrer la diversité et la richesse d’artistes venus de tous les horizons, en les amenant à faire côtoyer leurs œuvres. L’art y est ainsi présenté comme un espace de rencontre et de dialogue interculturel, où la diversité est synonyme de richesse.

Très enthousiaste, Yassir Jalal a déclaré à SSP « ce type d’activités nous permet aussi de garder le contact avec les artistes d’autres pays, (…) ce qui est essentiel pour le dialogue interculturel, et la découverte mutuelle des personnes et des différentes formes d’art.»

L’une des peintures du Marocain durant cette exposition, sera un fruit, qui dénonce l’exploitation pléthorique par l’Homme des ressources naturelles. Il précise à SSP sa vision du monde, qui est pour lui une « orange que l’on presse jusqu’à la dernière goutte ». Vision sombre, mais réaliste d’un monde qui meurt à petit feu.

Mohamed Mojahid, l’autre marocain de cette exposition, présentera deux peintures intitulées « Méditation », et « L’Espérance lumineuse », qui représentent respectivement l’incertitude d’une femme qui attend son homme, et l’anxiété face aux problèmes.
Les autres artistes présents à cette exposition seront les équatoriens Vicente Juárez et Óscar Flores, la peintre espagnole Sofía Fernández, l’ukrainien Vasyl Tretyakov et la polonaise Regina Niedzwiecka.

Pour Lorena Ramos, coordinatrice de l’évènement, cette manifestation « reflète la diversité culturelle de la société actuelle, et la richesse qui découle de l’immigration. Parlant justement de diversité, ou plutôt de richesse c’est ce qui ressort des différentes nationalités représentées à la manifestation, ainsi que des thématiques abordées par les artistes, ou encore les techniques qu’ils utilisent.

L’exposition se tiendra au Centre Hispano-Marocain, situé à Lavapiès (28, C/Argumosa, Madrid) jusqu’au 26 février. L’entrée est gratuite.

Source : Yabiladi

De père marocain et de mère italienne, elle a choisi le monde de la chanson et elle est en train d'y percer de manière fulgurante. En Italie, où elle est née il y a 26 ans, elle est connue et, désormais, reconnue. Pour preuve, elle figure parmi les finalistes du mythique festival de "Sanremo" dont le lever de rideau est prévu pour mardi.

Elle, c'est Malika Ayane qui, à la satisfaction de ses nombreux fans à travers la Péninsule, figurera en bonne place parmi 16 finalistes de "la catégorie artistes" de la 60ème édition de cette grand-messe de la chanson italienne.

Après avoir participé il ya un an à ce festival dans "la catégorie jeunes talents", Ayane y revient cette fois-ci en chanteuse confirmée, forte du succès remporté par son tube "Come Foglie" qui fait un tabac auprès des jeunes et moins jeunes.

La qualité de ses chansons, paroles, musique et interprétation, l'a propulsée à la tête des hits parade: N°1 des charts radios, de l'airplay TV et du top ITUNES...

Le parcours artistique de Malika est tout à son honneur. La jeune chanteuse maroco-italienne faisait partie, entre autres, du Treble Voice Choir du théâtre de la célèbre Scala de Milan avant de rencontrer son mentor Caterina Caselli, le producteur du grand Andrea Bocelli.

Plusieurs spécialistes de la chanson italienne sont convaincus : Malika est bien partie pour être l'une des favorites de la présente édition de "Sanremo". Son arme "fatale" pour conquérir le jury et, par delà, les millions de (télé)spectateurs de ce festival hyper-médiatisé, une nouvelle chanson "Ricomincio da qui" (je recommence d'ici).

Les pieds sur terre, elle se plait cependant à répéter que" L'important pour moi est de chanter et d'être en harmonie avec moi-même, la compétition viendra en seconde position".

Ses fans y croient cependant. Pour eux, Malika est une étoile, elle est bien née et elle illuminera de mille feux le ciel de "Sanremo".

Source : MAP

Comprendre l'histoire de l'immigration peut contribuer à transcender et à contrecarrer les préjugés ou fausses représentations, a indiqué le président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), M. Driss El Yazami.

Les études et recherches sur l'histoire de l'immigration en France, à titre d'exemple, peuvent aider la société française à relativiser et à mieux appréhender les problèmes qui se posent aujourd'hui, a souligné M. El Yazami, qui intervenait dimanche soir à Casablanca lors d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration: initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche".

M. El Yazami, qui a rejeté l'idée selon laquelle l'immigration serait un phénomène récent, a relevé que ce phénomène date de plusieurs siècles, citant l'existence d'une cinquantaine d'anciens récits de voyageurs marocains qui ont sillonné le monde au fil des siècles, dont le premier livre de géographie universelle d'El Idrissi (XIIe siècle).

Le président du CCME a également fait remarquer que l'immigration est souvent liée à l'image d'une main-d'œuvre à la recherche du travail et d'une vie meilleure, alors que de nombreux flux migratoires s'expliquent par la recherche du savoir et de la connaissance, notamment pour les étudiants et les artistes.

Intervenant lors du débat, l'universitaire Nadia Bouras, native d'Amsterdam, a appelé à la sauvegarde de la mémoire des immigrés en Europe, notamment aux Pays-Bas.

Nadia Bouras, titulaire d'un doctorat en histoire et spécialiste dans les questions du Genre, de l'immigration marocaine et du transnationalisme aux Pays-Bas, a déploré le peu d'intérêt accordé à la recherche en histoire de l'immigration et à l'approche Genre.

La table-ronde s'est déroulée en présence notamment du ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.

Source : MAP

Invoquer l'histoire de l'immigration dans un pays comme la France revient à invoquer son histoire tout court puisque l'Hexagone s'est, tout au long des 19ème et 20ème siècles, construit et a évolué sur le plan économique, culturel et politique à partir de l'apport de millions d'hommes et de femmes qui sont venus de l'étranger et qui, pour la majorité, s'y sont installés, a indiqué Jacques Toubon, ancien ministre français et président du Conseil d'orientation de la cité nationale de l'histoire de l'immigration.

-Propos recueillis par Fadwa El Ghazi-

"Ces hommes et ces femmes sont devenus français, et ont, en réalité, fabriqué ce que sont les Français d'aujourd'hui", a confié M. Toubon à la MAP à l'issue d'une table-ronde sur l'"Histoire de l'immigration : initiatives sociales et nouvelles pistes de recherche" tenue, dimanche soir à Casablanca, dans le cadre du 16ème Salon de l'Edition et du Livre (12-21 fév).

"Raconter cette histoire est un élément extrêmement important pour connaître ce que nous sommes, nous, les Français et pour modifier, aujourd'hui, le regard sur l'immigration", a ajouté cet ancien ministre de la Culture et de la Francophonie (1993 à 1995).

"L'histoire démontre que l'immigration n'est pas un phénomène qui se confronte avec la France" mais qui la construit, a expliqué M.Toubon qui a souligné la nécessité de voir l'immigration d'aujourd'hui non pas comme une opposition à la société française mais au contraire comme ce qu'elle a toujours été "un phénomène d'alimentation des changements et des progrès à l'intérieur de notre société".

Raconter l'histoire de l'immigration contribue à modifier le regard que la France peut avoir sur elle-même, a noté l'ancien responsable français pour qui l'immigration est un phénomène constitutif de demain.

Il a fait remarquer à cet égard que le Maroc qui a été un pays d'émigration, est en train de devenir un pays d'immigration, tout comme l'Espagne ou l'Italie, qui étaient, jusqu'aux années 60, des pays émetteurs d'immigrés et qui sont devenus aujourd'hui des pays d'immigration.

L'idée que le monde est cloisonné entre des pays qui présentent des caractéristiques arrêtées est révolue, a-t-il constaté, prévoyant que dans les 50 ans à venir, le phénomène des migrations internationales sera l'un des phénomènes majeurs avec ses aspects négatifs et positifs.

La cité nationale de l'histoire de l'immigration, dont le conseil d'orientation est présidé par M. Toubon, a pour mission de modifier le regard porté sur l'immigration au travers d'une démarche à la fois culturelle, éducative et civique.

Inaugurée en 2007, cette nouvelle institution culturelle rassemble, sauvegarde et met en valeur les éléments relatifs à l'histoire de l'immigration en France tout en les rendant accessibles au public.

Cette cité comprend un musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration et une médiathèque, et abrite des expositions permanentes et temporaires.

Conseiller d'Etat honoraire, Jacques Toubon a été Garde des sceaux entre 1995 et 1997. Ancien député européen, il a également été maire du 13ème arrondissement de Paris de 1983 à 2001 et préside depuis 2002, les fonds Eurimages du Conseil de l'Europe.

Source : MAP

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