vendredi 1 novembre 2024 20:28

Les autorités marocaines concernées exhortent les parties espagnoles à réparer les préjudices subis par les soldats marocains engagés dans la guerre civile d'Espagne (1936-1939), a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri.

En réponse à une question sur les droits des familles des soldats tués ou portés disparus lors de la guerre civile d'Espagne, formulée par le groupe parlementaire de l'Istiqlal (Unité et Egalitarisme) et le groupe socialiste, à la chambre des Représentants, le ministre a souligné que le gouvernement estime que le moment est venu pour que justice soit rendue à ces combattants et à leurs ayants-droit, notamment en ce qui concerne l'amélioration de leurs conditions matérielles.

"Le Maroc invite l'Espagne à une nouvelle lecture audacieuse de la mémoire commune, dans la sérénité et loin de tous préjugés, selon une démarche scientifique pour éclairer les zones d'ombres de ce pan d'histoire commune", a souligné M. Fassi Fihri, ajoutant que ceci se fera dans le cadre d'un dialogue constructif qui consacre les relations bilatérales et concrétise la volonté de d'épurer définitivement l'héritage colonial.

Le ministre a également fait remarquer qu'il n'y a pas de chiffre précis sur le nombre de ces combattants, en provenance du nord du Maroc et des provinces du Sud, précisant que les estimations marocaines oscillent entre 100.00 et 130.000 appelés, alors que des sources espagnoles font état de 80.000 soldats.

Il a également souligné que parmi les épisodes les plus douloureux de cette guerre, figure l'engagement d'environ 9.000 enfants, selon certaines estimations.

L'association marocaine des anciens combattants, poursuit M. Fassi Fihri, estime que 1.350 combattants sont encore en vie dans les régions du nord, tandis qu'ils sont environ 600 à vivre encore dans les provinces du sud.

La différence des statuts entre ces anciens combattants explique la l'écart entre les pensions perçues dans le nord et le sud, a-t-il dit, relevant que leur montant reste largement inférieur à celui en vigueur en Espagne ou en Amérique Latine.

Cette association, a-t-il dit, ne cesse de s'activer dans les différents forums précisant, à titre d'exemple, qu'elle vient de formuler, en octobre dernier, une recommandation devant la 26è Assemblée générale de la Fédération Mondiale des anciens combattants, relative à la nécessité de se pencher sur le cas de ces combattants et de les traiter sans aucune discrimination.

Source : MAP

 

Le gouvernement italien se montre divisé sur l'opportunité d'interdire le voile intégral dans le pays, après la recommandation d'une mission parlementaire française de bannir la burqa des administrations, hôpitaux et transports publics.

La ministre de la Parité, Mara Carfagna, s'est déclarée mercredi "absolument d'accord avec l'initiative française qui va inciter les autres pays européens, et donc l'Italie, à légiférer sur cette question". Pour elle, il s'agit de mener "une bataille pour défendre la dignité et les droits des femmes immigrées".

Mme Carfagna, qui insiste sur le fait que la burqa ou le niqab "ne sont pas des symboles religieux", a fait part de son intention de mettre en place "un groupe de travail, sur le modèle français, avec des femmes immigrées pour écouter leurs requêtes et arriver à la solution la plus juste et la plus raisonnable possible".

Mais le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, s'est déclaré "par principe, pas favorable à une prohibition pure et simple par la loi", ajoutant que cette question devait être abordée "dans un contexte plus général, un projet d'intégration".

"Il nous faut faire attention à respecter le sentiment religieux d'un côté et répondre aux exigences de sécurité de l'autre", a affirmé M. Frattini pour lequel "on peut trouver un compromis".

En Italie, s'il n'existe pas de texte spécifique sur le voile intégral, une loi de 1975, faisant partie des "dispositions de protection de l'ordre public", interdit dans les lieux publics de se couvrir complètement le visage, ce qui vaut aussi bien pour le voile que pour le casque de moto.

La Ligue du Nord, membre de la coalition gouvernementale, aux positions anti-immigrés et populistes, a déposé un projet de loi en octobre pour faire interdire le voile intégral, qui n'a pas encore été examiné par le Parlement.

Ce texte prévoit jusqu'à deux ans de prison et une amende maximale de 2.000 euros pour ceux qui "en raison de leur propre appartenance religieuse rendent difficile ou impossible l'identification", sans mentionner explicitement le voile intégral.

Le maire léguiste de Varallo Sesia (Piémont, nord) a interdit la burqa "à titre préventif" même si personne ne la porte.

Source : La Croix/AFP

Le gouvernement souhaite modifier la législation française afin de l'adapter "à l'arrivée massive et inopinée d'étrangers en situation irrégulière", a annoncé mercredi le ministre de l'Immigration Eric Besson, faisant référence aux 123 réfugiés débarqués en fin de semaine dernière sur une plage du sud de la Corse.

"Nous allons (..) proposer une adaptation de législation conforme aux droits de l'homme et conforme aux directives européennes", a annoncé M. Besson lors de la séance de Questions au gouvernement à l'Assemblée.

"Nos procédures ne sont pas adaptées à l'arrivée massive et inopinée d'étrangers en situation irrégulière", a estimé le ministre.

"Vendredi, nous n'étions pas capable de réunir des dizaines d'avocats, de médecins et de policiers pour auditionner dans un gymnase toutes ces personnes", a-t-il expliqué à propos des immigrés clandestins arrivés en Corse, qui se présentaient comme Kurdes de Syrie.

Pris en charge dans un premier temps dans un gymnase de Bonifacio, ils avaient été ensuite répartis dans différents centres de rétentions du continent, avant que la justice, désavouant les autorités, ordonne leur remise en liberté.

Eric Besson a par ailleurs précisé avoir demandé à la présidence espagnole de l'Union Européenne de "réunir très prochainement un sommet de crise sur ces sujets sur la situation en Méditerranée".

"La France dit simplement quelque chose: oui à notre tradition d'asile que nous respectons scrupuleusement, non au détournement des procédures de l'asile, et non plus que jamais au développement des filières criminelles et mafieuses de l'immigration clandestine", a conclu le ministre. AP

Source : Le Nouvel Observateur

La Fondation des Trois Cultures et des Trois Religions de la Méditerranée a adopté, mercredi lors d'une réunion de sa commission permanente à Séville, son plan d'action 2010 qui sera consacré notamment à l'appui de la présidence espagnole de l'Union Européenne et aux relations entre l'Espagne et le Maroc.

Lors de cette réunion, présidée par le Conseiller à la présidence Andalouse, M. Antonio Avila, en présence du Conseiller de SM le Roi et président délégué de la Fondation des Trois Cultures de la Méditerranée, M. André Azoulay, et de la directrice de la Fondation, Mme Elvira Saint-Gerons, il a été décidé de consacrer une place de choix à la présidence espagnole de l'UE, dans la programmation de la Fondation pour les six mois à venir.

Un communiqué du gouvernement Andalou précise que la Fondation a retenu l'organisation d'un séminaire réunissant des experts des relations Euro-méditerranéennes, qui vont élaborer un document de travail qui sera présenté lors du Sommet UE-Maroc prévu en mars prochain à Grenade.

Un autre séminaire sur "le défit euro-Méditerranéen" sera également organisé fin juin prochain à Séville, avec pour objectif d'analyser la politique développée en la matière sous la présidence espagnole, ainsi que les défis futurs qui se présentent à la région.

"Le renforcement et l'amélioration des relations entre l'Espagne, l'Andalousie et le Maroc", l'une des actions traditionnelles de la Fondation au cours de plus de 10 ans d'existence, constituera l'autre axe phare de la programmation de la Fondation pour 2010. Dans ce sens, la Fondation a décidé de continuer de s'intéresser au développement économique et aux questions relatives à l'Immigration du point de vue de l'Espagne ou du Maroc. A ces thèmes fondamentaux de la Fondation s'ajoutent pour l'année actuelle d'"autres nouvelles préoccupations" comme la question de la femme, l'éducation ou le sport.

Le troisième axe de travail retenu par la Fondation des Trois Cultures se rapporte aux relations entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, spécialement l'initiative de l'Union Pour la Méditerranée (UPM).

Dans ce contexte, la Fondation continuera de prêter, durant 2010, une attention spéciale au conflit Israélo-Palestinien, via son département Moyen-Orient, en développant des actions qui peuvent contribuer à une possible résolution du conflit.

Pour ce faire, la Fondation compte organiser en mars prochain un séminaire sur la question, ainsi que d'autres activités avec des organismes et des institutions internationales comme le Centre Perez pour la paix, l'association Parents Cicle et l'Université de Cambridge.

Durant l'année 2010, la Fondation des Trois Cultures va continuer sur la lancée de ses actions phares qui ont démontré leur efficacité depuis plusieurs années. Il s'agit du célèbre Choeur des Trois Cultures, la collaboration avec les institutions et les universités marocaines, ainsi que l'organisation de nombreuses tables rondes, séminaires et rencontres sur des thèmes d'actualité, souligne-t-on de même source.

La production éditoriale de la Fondation des Trois Cultures n'est pas en reste. Elle sera elle aussi renforcée courant 2010 avec la publication de la revue "Culturas", la collection "Anfora" ou encore un mémoire sur les activités réalisées en 2009.

Née à Séville en 1998, la Fondation des Trois cultures et des trois religions de la Méditerranée, est un forum fondé sur les principes de paix, de tolérance et de dialogue, dont l'objectif principal est de promouvoir la rencontre entre les peuples et les cultures de la Méditerranée.

La Fondation, qui est une initiative du gouvernement du Maroc et du gouvernement autonome de l'Andalousie, est l'un des organismes les plus actifs de l'espace euro-Méditerranéen.

Source : MAP

L'immobilier marocain sera à l'honneur à l'occasion des salons de la résidence secondaire prévus en mars prochain en Belgique et aux Pays-Bas, apprend-on auprès des organisateurs.

La société "Promo Rocco" organise les prochaines éditions du pavillon marocain, en collaboration avec le salon "Second place" à Gand en Belgique du 5 au 7 mars et le salon "Second home" à Utrecht, aux Pays-Bas, du 26 au 20 mars.

Le Pavillon marocain, qui cible la clientèle européenne et les Marocains résidant à l'étranger (MRE), fera découvrir aux visiteurs la richesse et la diversité du marché de l'immobilier dans le Royaume.

Lieu d'échanges et espace de rencontres privilégiées, cette manifestation permettra aux promoteurs nationaux d'appréhender les attentes du public, d'identifier les nouvelles orientations des marchés et de présenter le potentiel d'investissement immobilier du Maroc.

De plus en plus de particuliers Belges et Néerlandais s'intéressent au développement du marché de l'immobilier au Maroc et souhaitent acquérir une résidence secondaire dans le Royaume, indiquent les organisateurs, ajoutant que ce pavillon permettra une visibilité optimale de l'offre marocaine.

Ce pavillon se veut aussi une occasion idoine pour les MRE désireux d'acquérir des résidences secondaires ou principales et d'investir dans leur pays d'origine. Créativité, innovation et savoir-faire seront au rendez-vous pour satisfaire les demandes de tout éventuel acquéreur immobilier.

Le Maroc, qui s'érige en véritable +hot spot+ de l'immobilier mondial, ne se limite plus aux pays méditerranéens comme la France et l'Espagne, mais s'ouvre de plus en plus sur l'Europe du Nord pour drainer les clients notamment Belges et néerlandais.

Le Pavillon marocain se veut aussi un atout qui renforce davantage sur le marché Belge et Néerlandais, l'image du Maroc, "pays de l'hospitalité et de la douceur de vivre", soulignent les organisateurs.

"Second Home", qui en est à sa 27ème édition, est le plus grand salon international immobilier consacré aux résidences secondaires en Europe, avec 300 exposants Néerlandais et internationaux représentant plus de 65 pays.

Ce salon annuel, étalé sur une surface de 5.000 m2, existe déjà depuis 12 ans avec deux éditions qui se tiennent en mars et octobre. La précédente édition avait attiré 7.500 visiteurs.

"Second place" est le premier salon de l'immobilier et des maisons secondaires en Belgique avec plus de 100 exposants de plusieurs pays.

Source : MAP

Aux termes du référendum populaire du 29 novembre, la Suisse a dit non aux minarets, mettant le pays en état de choc et suscitant la consternation tant en Europe que dans le monde musulman. Pendant ce temps, en France, les débats sur la burqa et l’identité nationale se faisaient écho.

Le vote suisse et la tournure des débats en France sont avant tout le signe d’une dérive, et celle-ci est générale en Europe : celle d’un retour du religieux dans le débat public en des termes peu compatibles avec les arguments de la raison. En maints endroits, s’installe un débat politico-religieux sur l’islam comme système de valeurs, de croyances, véritable miroir aux identités dans lequel se regarderait une Europe indécise. Porté en France par des hommes et femmes politiques en situation de responsabilité, ce débat pose une interrogation fondamentale : attend-on du politique la définition d’un islam considéré comme «acceptable» ? En d’autres termes, le rôle du politique est-il de définir lui-même l’islam de France ou d’indiquer les comportements acceptables au regard des règles et des valeurs de notre société ?

L’islam est au centre du débat sur l’identité nationale, comme il l’a été tout au long de la campagne précédant la votation sur les minarets en Suisse. Nicolas Sarkozy a montré lui-même l’exemple en prenant position dans l’affaire du minaret ; en appelant les musulmans à respecter l’héritage chrétien de la France et les valeurs de la République, il a placé l’islam au centre du débat sur l’identité nationale. De tous côtés, on s’interroge sur les bornes du religieux de manière très normative : la burqa relève-t-elle ou non de l’islam ? Le minaret est-il de l’ordre des obligations canoniques ou un produit de l’histoire ? Cette irruption du politique dans le champ du religieux (définition des frontières, procédures de dis-qualification, imposition de sens) est problématique dans une perspective laïque et dangereuse dans ses effets : elle érige l’islam en problème spécifique, théologique. Dans cette perspective, on attend alors de lui qu’il devienne «de France», «républicain», «des Lumières» ou «laïc». En Suisse, c’est l’islam balkanique, définit comme «discret» ou «sécularisé» qui est érigé en modèle.

Ainsi, curieusement, au nom du respect de la liberté de croyance, le religieux devient intouchable, d’où la nécessité d’en définir les contours pour pouvoir légitimement sanctionner : interdire le minaret n’est pas une atteinte aux libertés religieuses dès lors qu’il procède de la culture musulmane et non du dogme islamique. De même, la question de savoir si la burqa est une prescription de l’islam a été récurrente dans les débats de la mission parlementaire, et elle était posée avec toujours le même mécanisme en quatre temps : définition de l’extérieur (par un débat politique) des contours du religieux, imposition d’un sens à des pratiques que l’on tente de définir comme relevant de la culture (burqa, hijab = soumission ; minaret = domination), déclaration d’incompatibilité puis, au final, répression.

Délimiter les frontières du religieux, c’est certes s’autoriser des espaces de sanction légitime, mais on verse immanquablement dans le débat théologique. Préalablement à la loi sur le foulard, Sarkozy avait demandé une opinion «autorisée» à Mohammed Tantawi, grand imam de l’université Al-Azhar en Egypte. Lors de la campagne contre les minarets, les sites anti-islamiques recommandaient à leurs lecteurs de lire… le Coran. Oskar Freysinger, figure du combat anti-minarets en Suisse, arriva, lors d’un débat face à Tariq Ramadan, le Coran sous le bras et ouvrit les feux du débat en commençant par une interprétation du sens à donner à l’appel à la prière (et montrer le caractère définitivement essentialiste de l’islam).

Pourtant, quand bien même on aurait trouvé dans les textes des traces de minaret ou de burqa, aurait-on pour autant rendu plus acceptable leur présence aux yeux des citoyens suisses ou français ? S’ils se sentent interrogés ou dérangés par ces constructions ou par ces visibilités religieuses, le seraient-ils moins s’ils avaient une légitimité théologique «indiscutable» ? En abordant les questions par ce biais, on commet deux erreurs. D’un côté, on attribue, en toute laïcité de surcroît, aux textes fondateurs un rôle normatif en matière sociale et politique. De l’autre, on en fait des textes révélés d’où la dimension de production humaine, historique, est complètement évacuée. Autrement dit, on confirme la posture fondamentaliste qui ne retient du religieux que les textes et nie le travail et les apports - positifs ou négatifs -de l’histoire et de la culture. Ce qui finit par ressortir de ces débats, c’est à quel point notre rapport au religieux est déboussolé. Car la question n’est pas de savoir si minarets ou burqas sont légitimes d’un point de vue religieux ou non. Elle est de savoir comment se pérennise une présence musulmane désormais enracinée dans des pays non musulmans. Cette présence est en train de se «patrimonialiser» inéluctablement. Elle se traduit par la transformation du paysage architectural et d’autres manifestations nouvelles comme la burqa dans l’espace public du Vieux Continent. Et elle provoque très normalement des débats. Mais face aux dérives politiques qui, pour freiner ou arrêter ce mouvement, multiplient les incursions dans le religieux proprement dit pour l’interpréter à la place des croyants, on a envie de rappeler à ces nouveaux chantres du vrai islam que la «séparation des Eglises et de l’Etat» vaut pour tous, même pour eux.

Source : Libération

En déplacement à Ablain-Saint-Nazaire, le chef de l'État a assuré que la France ne pouvait pas «laisser stigmatiser les citoyens français musulmans».

Nicolas Sarkozy avait promis en décembre qu'il ferait un geste vis-à-vis de la communauté musulmane, au plus vif du débat sur les minarets et sur le port de la burqa. Il s'est donc déplacé mardi après-midi dans le cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette, à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais). Il a assuré, au cours d'une brève allocution, que la France ne pouvait «laisser stigmatiser les citoyens français musulmans». «L'islam est aujourd'hui la religion de nombreux Français. Et notre pays, pour avoir connu non seulement les guerres de Religion mais aussi les luttes fratricides d'un anticléricalisme d'État, ne peut laisser stigmatiser les citoyens français musulmans», a déclaré Sarkozy après avoir visité le carré musulman du cimetière, trois fois profané depuis 2007.

«Je ne laisserai personne entraîner notre pays sur la voie de ces régressions», a-t-il poursuivi, «la liberté de conscience et la liberté de culte sont des libertés fondamentales garanties par notre Constitution, tout comme la laïcité qui est la condition à la fois de leur libre exercice et de l'autonomie de l'État», a encore rappelé le président. «La laïcité (…) n'est pas la négation ou le rejet du fait religieux, la laïcité c'est un principe de tolérance, c'est un principe d'ouverture, c'est un principe d'apaisement dont dépendent la paix et la concorde civiles», a-t-il ajouté.

Source : Le Figaro

Une majorité de Britanniques sont favorables à l'interdiction du voile islamique intégral, dans les lieux publics et les écoles, selon un sondage publié mardi par l'institut Angus Reid.

72% des 2.001 adultes britanniques interrogés par internet soutiennent l'interdiction dans les espaces publics de la burqa, long voile couvrant complètement la tête et le corps. 79% veulent son bannissement dans les écoles, les universités et les aéroports.

Ce sondage est publié au lendemain de propositions d'une mission parlementaire française qui a recommandé une interdiction du voile islamique intégral dans les administrations, les hôpitaux et les transports publics.

66% des Britanniques interrogés veulent également l'interdiction dans les lieux publics du niqab, voile intégral mais qui laisse apparaître les yeux à travers une fine fente, à la différence de la burqa qui les masque derrière une grille. 75% veulent qu'il soit interdit dans les écoles et les universités et 85% dans les aéroports.

Les personnes sondées sont en revanche opposées dans leur grande majorité au bannissement du hidjab, voile qui ne cache que les cheveux, les oreilles et le cou. 63% ne veulent pas qu'il soit interdit dans les aéroports, 69% dans les écoles et universités et 75% dans les espaces publics.

Aucune loi n'interdit le port du voile intégral au Royaume-Uni, pays réputé très attaché à la liberté d'expression des convictions religieuses. Un parti anti-européen fait cependant campagne pour son bannissement.

Selon le Conseil des musulmans de Grande-Bretagne (CMB), le pays compte au total plus de 2,5 millions de musulmans et moins de 1% des musulmanes résidant dans le pays portent un niqab ou une burqa.

Source : La Croix/AFP

Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a réclamé aujourd'hui à Strasbourg une plus grande solidarité de l'Union européenne en matière d'immigration.

Les flux migratoires sont "un problème urgent, difficile et dramatique", a-t-il déclaré devant les parlementaires du Conseil de l'Europe.

"L'Europe doit s'engager plus aux côtés des pays en première ligne", a-t-il demandé. Le "Programme de Stockholm" qui veut créer une Europe de l'asile et une Europe de la Justice constitue, selon lui, "un pas dans la bonne direction".

L'Italie, porte d'entrée vers tous les Etats de l'UE, est le pays qui s'est engagé le plus, secourant plus de 40.000 migrants ces deux dernières années, a fait observer M. Frattini.

Il a estimé qu'il faut "conjuguer solidarité et sécurité" en matière d'asile mais que "la citoyenneté ne doit pas être un cadeau".

L'Italie lutte contre les clandestins et gère les flux migratoires avec une stratégie à long terme d'intégration. "Mais nous ne pouvons pas oublier notre histoire et notre identité culturelle", a-t-il souligné.

"Il faut exiger la réciprocité dans la jouissance de nos droits et la mosquée que notre ville accueille doit avoir sa jumelle, c'est-à-dire une église, là où des chrétiens le demandent", a-t-il conclu.

Source : Le Figaro/AFP

Nicolas Sarkozy a défendu mardi la liberté de culte et assuré que la France ne pouvait "laisser stigmatiser les citoyens français musulmans", lors d'un hommage aux anciens combattants musulmans au cimetière militaire de Notre-Dame de Lorette.

"L'islam est aujourd'hui la religion de nombreux Français. Et notre pays, pour avoir connu non seulement les guerres de religion mais aussi les luttes fratricides d'un anticléricalisme d'Etat, ne peut laisser stigmatiser les citoyens français musulmans", a déclaré M. Sarkozy après avoir visité le carré musulman du cimetière, trois fois profané depuis 2007.

"Je ne laisserai personne entraîner notre pays sur la voie de ces régressions", a-t-il poursuivi, "la liberté de conscience et la liberté de culte sont des libertés fondamentales garanties par notre Constitution, tout comme la laïcité qui est la condition à la fois de leur libre exercice et de l'autonomie de l'Etat".

Dans un discours prononcé par un froid pinçant, le chef de l'Etat a exalté le "courage" des soldats d'Afrique qui, lors des guerres mondiales, d'Algérie ou d'Indochine, "ont consenti le sacrifice ultime" pour la France.

Il a également dénoncé le "geste innommable" des "profanateurs lâches et imbéciles" qui ont à plusieurs reprises profané le carré musulman du cimetière, où sont enterrés 550 soldats musulmans au milieu de quelque 40.000 soldats tombés lors de la bataille de Notre-Dame de Lorette, d'octobre 1914 à 1915.

L'hommage de Nicolas Sarkozy intervient alors que la communauté musulmane a déploré à haute voix ces dernières semaines avoir été stigmatisée par le débat sur l'identité nationale lancé par le ministre de l'Immigration Eric Besson, présent mardi dans le Pas-de-Calais.

Dès lundi, le Conseil français du culte musulman (CFCM) avait salué par avance "le déplacement hautement symbolique" du président, se réjouissant de ce "geste fort (...) alors que la France est partagée par le débat sur l'identité nationale et le voile intégral".

En même temps que son soutien à la communauté musulmane, Nicolas Sarkozy a tenu à réaffirmer mardi son "ferme" attachement à la laïcité, qu'il a définie comme un "principe de tolérance (...) d'ouverture (et) d'apaisement" et non comme "la négation ou le rejet du fait religieux".

"La laïcité (...) c'est la reconnaissance par l'Etat de l'égale dignité des religions, dès lors qu'elles se conforment à nos lois, dès lors qu'elles se conforment à nos principes, dès lors qu'elles se conforment à nos valeurs", a insisté le chef de l'Etat.

Quelques heures après la publication du rapport de la mission parlementaire préconisant l'interdiction du port du voile intégral dans les services publics, transports compris, il a cité parmi ces valeurs "la dignité irréductible de la personne et l'égalité absolue entre les hommes et les femmes".

Source : AFP

Le long métrage "Destins croisés" du réalisateur marocain Driss Chouika participera à la 26-ème édition du Festival international du film d'amour de Mons (Belgique), prévu du 19 au 26 février prochain.

Ce long métrage, qui figure parmi les films retenus pour la compétition officielle de ce festival, constitue "un travail sur la mémoire, une prospection dans la mémoire collective de toute une génération", a indiqué mardi le réalisateur.

Dans une déclaration à la MAP, M. Chouika a indiqué que son film, projeté dimanche dans le cadre de la compétition officielle du Festival national du film, qui se tient jusqu'au 30 janvier à Tanger, traite de la thématique de la mémoire suivant une approche plus socioculturelle que politique.

Le film, qui a représenté le Maroc au dernier Festival international du film du Caire, raconte l'histoire de six amis (trois femmes et trois hommes), qui ont vécu ensemble la période des études universitaires, marquées par l'effervescence des idées et des espoirs, et pendant laquelle ils ont aspiré au changement et à un avenir meilleur.

De tragiques évènements viennent gâcher ces ambitions, mais les six amis, qui connaissent des fortunes différentes, restent connectés par des liens indescriptibles, représentés notamment par le personnage de Rajae (Yasmina Bennani), dont le calvaire personnel en fait le symbole de ces "destins croisés".

La thématique de la mer est également très présente dans ce film (il a été tourné dans la région de Mir Left). Le réalisateur explique que ce décor, qui offre cette impression d'immensité et du retour, reflète le mieux l'univers de l'histoire, basée sur la mémoire et fidèle à la technique du flash back.

Produit en 2009, "Destins croisés" compte parmi ses acteurs Abdellatif Chaouki, Karima Chamsi, Qods Jondol, Maria Chiadmi et Mohamed Ayad. La bande originale est composée par l'artiste Said Maghrabi.

 Source : MAP

Le Conseil français du Culte musulman (CFCM), organe suprême représentatif des musulmans de France, a qualifi2 de "geste fort" l'hommage rendu, mardi, par le président français Nicolas Sarkozy aux soldats musulmans morts pour la France et dont les sépultures ont été souillées plusieurs fois par des inscriptions racistes et xénophobes.

Lors d'un déplacement "hautement symbolique" au carré musulman du cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette, près d'Arras (Nord-est), profané à plusieurs reprises, M. Sarkozy a notamment salué la mémoire de la "division marocaine" et de ses soldats qui s'illustrèrent à Vimy (Nord-est) lors de la Première Guerre Mondiale.

Plus de deux millions et demi de valeureux soldats venus d'Afrique, dont 800.000 Maghrébins, ont combattu auprès de l'armée française "pour une France Libre et forte", rappelle le Conseil.

Plus de 550 combattants musulmans reposent au cimetière de Notre-Dame de Lorette, aux côtés de 40.000 de leurs frères d'armes tombés pour la libération de la France.

Alors que la France est partagée par le débat sur l'identité nationale et le voile intégrale, "cet hommage solennel (à) vient nous rappeler combien la contribution immense de ces +oubliés de la libération+ a été primordiale pour chasser les nazis hors des frontières" françaises, souligne le CFCM dans un communiqué transmis à la MAP.

La France "doit beaucoup à ces hommes, qui ont payé le prix du sang, et à leurs enfants et petits-enfants dont beaucoup sont Français", conclut le Conseil.

M. Sarkozy avait promis de faire ce déplacement, lors d'une rencontre fin décembre dernier avec une délégation du CFCM, conduite par son président, Mohamed Moussaoui, venue saisir le chef de l'Etat français de la montée des actes de profanation et de l'islamophobie en France.

 Source : MAP

Une enveloppe de 172 millions de dirhams (MDH) a été consacrée au projet de construction de l'aéroport de Béni Mellal-Ouled Yaich, dont l'aménagement et l'extension ont été lancés en avril dernier.

Ce projet, qui sera fin prêt au cours de l'année 2010, s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre le conseil de la région de Tadla-Azilal et l'Office national des aéroports (ONDA).

La contribution de l'ONDA s'élève à 96 MDH, dont 20 MDH consacrée à l'acquisition du terrain, 9 MDH à la construction des routes environnantes et 67 MDH à la construction du terminal, de la tour de contrôle, de la station électrique et du centre de protection civile ainsi qu'aux équipements et matériels de navigation et de balisage.

Le conseil régional a consacré, pour sa part, une enveloppe de 76 MDH au projet destiné essentiellement à la construction d'une aérogare sur une superficie de 14.000 m2 et à l'extension de la piste de décollage et d'atterrissage.

Ce projet d'envergure dotera la région d'un aéroport qui répond aux normes internationales et qui ne manquera pas de créer une nouvelle dynamique économique et faciliter le flux des Marocains résidant à l'étranger.

Source : MAP

La mission parlementaire sur le voile intégral préconise son interdiction, par la loi, dans un premier temps dans les services publics, transports compris, dans un rapport adopté, mardi 26 janvier, dans une très grande tension, une majorité des membres présents exigeant une loi d'interdiction dans tout l'espace public, selon des participants.

Selon une source parlementaire, le climat était tellement tendu entre députés UMP que le rapport d'Eric Raoult a failli être rejeté. Résolument opposé au port du voile intégral mais divisé sur les moyens à mettre en œuvre, le PS a boycotté le vote de ce rapport pour protester contre un débat "pollué par celui sur l'identité nationale". Plusieurs membres PS de la mission étaient toutefois présents pendant le scrutin.

Mais c'est à droite que les divergences ont été les plus fortes. Plusieurs membres UMP de la mission ont déploré une "demi-loi" et plaidé pour un texte législatif d'interdiction dans tout l'espace public, seul à même, selon eux, de mettre un coup d'arrêt à cette pratique. La mission plaide d'abord pour une résolution parlementaire (sans pouvoir contraignant), proclamant que "c'est toute la France qui dit non au voile intégral". Le rapport préconise aussi une loi interdisant de "dissimuler son visage" dans les services publics (administrations, hôpitaux, sortie des écoles, transports...).

Concrètement, le texte de loi "contraindrait les personnes non seulement à montrer leur visage à l'entrée du service public mais aussi à conserver le visage découvert""recueillir l'avis du Conseil d'Etat en amont de l'éventuel examen d'une proposition de loi interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public". Les députés UMP ont dénoncé le terme "éventuel" et voté contre cette proposition. en son sein, faute de quoi les femmes concernées ne pourraient pas percevoir les prestations souhaitées. S'agissant d'une loi d'interdiction générale, l'une des propositions du rapport prévoyait de

La mission a aussi rejeté, à la majorité, deux autres propositions, dont l'une visait à créer une "Ecole nationale d'études sur l'islam" et l'autre à "engager un travail parlementaire sur l'islamophobie et sur la lutte contre les discriminations à l'encontre des personnes de confession musulmane".

Source : Le Monde

Le malaise de la communauté musulmane alimenté ces derniers mois par le débat sur l'identité nationale et les discussions sur le port du voile intégral trouvera-t-il des réponses dans les initiatives de ce début de semaine ? Mardi 26 janvier, alors que les parlementaires, qui ont réfléchi durant six mois aux moyens d'interdire le voile intégral en France, remettent leur rapport au président de l'Assemblée nationale, le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, se rend au cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais), pour saluer "la mémoire de tous les soldats morts pour la France, quelles que soient leurs origines et leurs croyances".

Ce calendrier ne doit rien au hasard. Le geste du chef de l'Etat, attendu par la communauté musulmane après une série de profanations des tombes musulmanes, est destiné à apaiser. Ces derniers mois, nombre de musulmans ont mal vécu l'amalgame "identité nationale-immigration-islam" et les dérapages verbaux qui l'ont accompagné.

Beaucoup ont aussi ressenti comme une "stigmatisation" de leur religion la manière dont les responsables politiques se sont emparés du débat sur le port du voile intégral. Dès lundi, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a qualifié de "geste fort" la visite de M. Sarkozy au cimetière militaire.

"FAIRE RECULER LE SENTIMENT DE STIGMATISATION"

De son côté, la mission d'information présidée par André Gerin, qui, outre une résolution solennelle "condamnant le port du voile intégral", préconise une loi d'interdiction de la burqa dans les services publics et les transports publics, s'est aussi attachée à donner quelques gages aux musulmans.

"En estimant que le port du voile intégral est aux antipodes des valeurs de la République, la mission a, dans le même temps, jugé nécessaire de combattre toutes les formes de discrimination et notamment, celles qui sont fondées sur la religion", indique le rapport. Cette position balancée devrait contribuer à faire accepter la loi d'interdiction partielle par les représentants musulmans, CFCM en tête.

Si son souhait d'engager un travail parlementairte sur l'islamophobie a été repoussé par une majorité des députés de la mission qui se sont prononcés sur le sujet, mardi en fin de matinée, les rapporteurs rappellent leur volonté de "faire reculer le sentiment de stigmatisation ressenti par les musulmans de France".  Le rapporteur, Eric Raoult, a indiqué mardi, que la question n'était "pas retirée" du rapport mais qu'elle méritait "d'être précisée". La mission évoque aussi un effort en faveur de l'enseignement de la langue arabe et associe les conseils régionaux du culte musulman aux efforts de médiation envers les femmes portant la burqa.

S'appuyant sur les propos de la tribune de M. Sarkozy publiée dans Le Monde du 8 décembre, "la religion musulmane [doit être] mise sur un pied d'égalité avec toutes les autres grandes religions", les rapporteurs, en dépit de l'avis émis par plusieurs députés de la mission, invitent à "une réflexion" sur les possibilités de favoriser l'aide directe au financement des lieux de culte. De même, ils relancent l'idée de réfléchir à une reconnaissance des fêtes religieuses telles que l'Aïd el-Kébir.

Ces pistes de réflexion font écho aux demandes du président du CFCM, Mohammed Moussaoui. "S'il y a combat contre les pratiques radicales, il faut aussi en contrepartie un combat contre l'islamophobie", avait-il déclaré lors de son audition devant la mission.

Elles répondent aussi en partie aux constats de Marouane Bouloudhnine, le président de l'association Mosaïc, qui entend incarner la "représentation laïque" des musulmans de France. La fédération souhaite mettre en place un recueil des actes islamophobes et veut organiser une visite au monument aux morts de Verdun – qui rend hommage aux soldats musulmans –, en y associant "toutes les composantes politiques et religieuses de la Nation".

D'autres voix, comme celle de l'Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM 93), demandent enfin que soit officiellement clos le débat sur l'identité nationale "le plus tôt possible".

Source : Le Monde

La chanteuse marocaine Sofia Essaidi a remporté samedi soir à Cannes (Sud de la France) le Prix NRJ Music Awards 2010 dans la catégorie "Artiste féminine francophone de l'année".

Ce prix lui a été remis lors d'une cérémonie retransmise en directe depuis le Palais des Festivals de Cannes sur la chaîne de télévision française TF1 et en simultané sur la chaîne NRJ.

Il lui a été attribué pour son interprétation remarquable du rôle de Cléopâtre dans la comédie musicale du même nom.

Sofia Essaidi avait été révélée par l'émission de télé réalité française Star Academy en 2003. Elle était demi-finaliste de ce concours musical.

C'est son professeur à l'époque, le chorégraphe Kamel Ouali, qu'il l'a choisie pour incarner la dernière reine d'Egypte dans la comédie musicale "Cléopâtre" dont il est le réalisateur.

La cérémonie des NRJ Music Awards est l'événement musical de l'année en France, destiné à récompenser les artistes français et internationaux préférés du public en 2009.

Il s'agit de la seule cérémonie où 100 pc des votes viennent du public.

Source : MAP

Le chercheur marocain Mohamed El-Mellakh a remporté le prix Cheikh Zayed du Livre pour jeunes auteurs, pour son livre "Azzamane fi Allogha Al-arabia" (dimension temps dans la langue arabe).

L'ouvrage de Mohamed El-Mellakh se distingue par la cohésion de son approche scientifique dans le traitement d'une question linguistique importante, en s'appuyant sur un style académique d'une pertinence bien établie du point de vue tant théorique que pratique, a souligné le secrétaire général du Prix, Rashed Al-Arimi dans un communiqué.

Pour M. Al-Arimi, cet ouvrage constitue une référence en la matière tant il traite un sujet d'actualité dans un esprit d'ouverture sur les recherches et études déjà réalisées concernant aussi bien la langue arabe que d'autres langues.

Mohamed El-Mellakh, lauréat de la faculté des lettres et sciences humaines de Meknès, est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles, publiés dans des revues spécialisées. Il est aussi lauréat d'un diplôme des études approfondies en langue arabe à la faculté des lettres et sciences humaines de Rabat.

Le jury a également récompensé, dans la catégorie "Développement et édification de l'Etat", le chercheur égyptien Ammar Ali Hassan pour son ouvrage "L'éducation politique chez les confréries soufies en Egypte".

Le comité organisateur du Prix, d'une valeur totale de 7 millions de DH, révèlera les noms des lauréats du prix dans les autres catégories successivement durant les trois semaines à venir. Une cérémonie leur sera consacrée en mars prochain, en marge des activités de la Foire internationale du livre d'Abou Dhabi.

Source : MAP

 
 
 

“Ma photographie est un outil politique, à dimension humaine, pour la promotion du dialogue des cultures et du respect de l'homme”, telle est la description de son art et de son projet que fait la photographe et reporter Leïla Ghandi lorsqu'on l'interpelle sur sa cause.

Ainsi, la Marocaine vient d'entamer une grande tournée au Moyen-Orient dans le cadre d'un projet photographique pour la promotion du dialogue entre les cultures.

A travers ce projet, initié en partenariat avec l'Institut d'études politiques de Paris Sciences Po, la photographe réalisera une série de clichés où elle apportera son propre regard sur les sociétés orientales.

Ces photographies, qui seront réalisées dans différents pays de la région (Koweït, Arabie Saoudite, Qatar, Bahreïn, Irak etc.), serviront de support visuel à la participation de Leïla Ghandi à la conférence Euro-Golfe, prévue les 7 et 8 mars prochain au Koweït, à l'initiative de la Chaire Méditerranée et Moyen-Orient de Sciences Po.

Source : Aufait/MAP

Selon une étude de l'IFOP, près de 60% de musulmans achètent systématiquement de la viande abattue rituellement.

En matière religieuse, l'offre crée la demande. Depuis que l'on peut facilement acheter de la viande rituellement abattue, les musulmans en mangent chaque jour plus. Près de 60% d'entre eux achètent systématiquement de la viande confessionnelle à en croire les chiffres d'une enquête inédite conduite par l'IFOP. Ils sont encore 15% à déclarer le faire «la plupart du temps». Au total, les trois-quarts de l'échantillon représentatif de musulmans vivant en France, qu'ils soient étrangers ou Français, affirment se nourrir de viande halal.

Cette enquête, bien que restreinte, ébauche les contours d'un marché mal connu. Car le halal n'est pas géré par un organisme central et relève au contraire de filières diverses, de multiples certificateurs et d'un réseau de distribution encore artisanal malgré son essor. Ce boom repose largement sur les personnes âgées et spécialement les retraités. Les immigrés de la pre­mière génération, ceux qui pendant des années n'avaient pas mangé halal faute de fournisseur, sont aujourd'hui les premiers clients des produits confessionnels et exotiques. Ils recréent le modèle d'alimentation des pays d'origine, réislamisant les repas. Comme si les concessions du passé n'avaient pas entamé la norme de leur enfance. Chez eux, la coutume rejoint la pratique religieuse, souvent intense.

«Parmi les générations suivantes, les comportements s'individualisent» , explique Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l'Ifop. Les plus croyants achètent évidemment des produits certifiés, exigeant toujours plus de garanties. Mais cette consommation relève aussi du rite identitaire : 44% de ceux qui ne fréquentent jamais la mosquée mangent toujours halal. D'autant que de nombreux snacks halal bon marché ont fleuri partout, concurrençant les fast-food. Moins de la moitié des musulmans de troisième génération dit consommer systématiquement de la viande halal. «Sachant que plus on est jeune, urbain et éduqué moins on prête d'importance à la norme halal», relève le spécialiste de l'Ifop. La région parisienne qui compte plus de catégorie professionnelle supérieure et d'enfants d'immigrés, s'affiche nettement moins adepte de la nourriture confessionnelle. À l'inverse, 84% des personnes déclarent manger halal dans le nord-est du pays et 82% dans le sud-ouest. Une prégnance du halal qui reste à expliquer. Plus la ville est petite, plus l'alimentation est communautaire. Enfin, la consommation varie drastiquement en fonction du pays d'origine.

Montée en puissance des rites identitaires

À mesure que les gammes de produits se développent, les familles achètent des bonbons, des plats cuisinés… et ne sont freinées que par le prix jugé élevé. Et lorsqu'elles n'achètent pas halal, elles prêtent une attention accrue à la composition des produits. Des sites de consommateurs musulmans multiplient les courriers pour exiger des informations détaillées sur les ingrédients, surfant parfois sur des rumeurs. Le porc est partout traqué, comme l'alcool.

Avec la banalisation du halal au foyer, 57% des musulmans interrogés se déclarent gênés lorsqu'ils doivent manger non confessionnel à la cantine, au restaurant ou chez des amis. Les jeunes se montrent plus ouverts mais sont encore 45% à regretter l'absence de plats halal. «On peut se débrouiller en toutes circonstances, il suffit de ne pas prendre de viande par exemple», assure pourtant l'imam de Bordeaux Tariq Oubrou qui prône une pratique «discrète, qui ne sépare pas des autres». Mais le succès de l' halal repose autant sur la religion, la tradition que sur une montée en puissance des rites identitaires, observée plus largement. Quelque 25% des personnes interrogées soutiennent le boycott de «produits de grandes compagnies, américaines par exemple, pour protester contre leurs attitudes ou celle de leur gouvernement vis-à-vis de l'Islam et des pays musulmans» .

Source : Le Figaro

Alors que la mission parlementaire doit rendre mardi 26 janvier son rapport sur le voile intégral, la plupart des responsables religieux se montrent circonspects sur une solution législative à ce fait marginal

Dubitatives, les religions, quant à une éventuelle loi visant à proscrire le port du voile intégral ? C’est en tout cas ce qui ressort, aussi bien de l’échange de vœux jeudi 21 janvier, à l’Élysée, entre le chef de l’État et les représentants des communautés musulmane, juive et chrétiennes de France, que des réflexions plus générales menées sur le sujet par chacune des communautés.
 


Si tous conviennent de la nécessité d’endiguer ce phénomène identitaire marginal, ils se montrent cependant défavorables à l’adoption d’un arsenal législatif qui risquerait, selon eux, de stigmatiser l’islam… sans garantie d’efficacité.

« Le président de la République a réaffirmé son souhait que cette pratique ne s’installe pas sur le territoire français, ce qui est d’ailleurs la position du Conseil français du culte musulman (CFCM), résumait son président Mohammed Moussaoui, jeudi 21, sur le perron de l’Élysée. Nous lui avons clairement affiché notre volonté de faire reculer cette pratique. Mais nous avons émis nos réserves sur une loi qui interdirait le voile intégral sur la voie publique de façon générale et absolue. »

«Une peur d'une trop grande libéralisation des mœurs»

Le responsable du CFCM concède toutefois être prêt à soutenir « des dispositions réglementaires dans des lieux et des situations précises ». Selon lui, il s’agit d’éviter que « l’amalgame créé par ce débat sur le voile intégral n’atteigne l’immense majorité des musulmans de France », au risque de nourrir l’islamophobie.


De leur côté, les représentants catholique et juif ont précisé, toujours à cette occasion, s’exprimer en tant que citoyens, et non en tant que religieux, le port du voile intégral étant, de leur propre aveu, une « question interne à l’islam ».

Ces précautions formulées, le grand rabbin de France Gilles Bernheim estime, lui, que cette pratique « minoritaire » reflète sans doute « une peur devant ce qui apparaît comme une trop grande libéralisation des mœurs ». Dès lors, « nous nous situons dans le registre de l’éducation des adolescents, à savoir d’un côté être respectueux du corps et le protéger, et de l’autre ne pas s’enfermer au point de ne plus accepter qu’une identité puisse être ouverte, visible et reconnue aux yeux de tous ».

«Faut-il que cela se termine par des patrouilles dans les rues?»

En clair, le voile intégral serait une traduction concrète d’un malaise plus profond sur le rapport au corps, sur la tendance de notre société à banaliser une suggestivité parfois très crue dans l’espace public.

C’est en tout cas le constat dressé par le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France : « Spontanément, en tant que citoyen, je suis réticent à l’idée que la République s’occupe de la manière dont on s’habille. Ou alors il faudrait aussi qu’elle s’occupe de la manière dont on se déshabille, ce qui n’est pas le cas actuellement. Faut-il donner le choix entre le voile intégral et les publicités de femmes nues sur les 4x4 ? Il faut être cohérent : si la République se met à s’occuper de nos habits, il faut qu’elle s’occupe de tous nos habits. »

Pour autant, comme ses homologues, l’archevêque de Paris doute de l’efficacité d’une loi : « Que nous ayons un jugement de valeur sur le port du voile intégral, c’est notre droit. Faut-il que cela se termine par des règlements de police et des patrouilles dans les rues ? Cela me paraît d’un autre ordre. »

«Il y a en France des courants radicaux dont l’impact est réel»

Une analyse partagée par la commission droit et liberté religieuse de la Fédération protestante de France, qui, pas plus que les organisations catholique et juive, n’a été auditionnée par la mission parlementaire. Interrogé sur ce point, le P. Christophe Roucou, directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI), regrette cette impasse faite sur les religions, « alors que toutes sortes d’associations ont été consultées ».

Joint par téléphone, c’est lui aussi « comme citoyen et non en tant que juif » que Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, accepte de s’exprimer. « Le voile intégral induit une distinction énorme entre hommes et femmes, c’est un symbole d’enfermement. Notre société, telle que nous la vivons, est une société du visage, où les gens se regardent en se parlant. Sans ce lien, on entre dans un autre type de relation sociale », fait-il valoir, estimant qu’une relation ne s’établit pas seulement « dans un échange de mots mais dans un échange d’affects ». Pour lui, la burqa est donc « inadaptée à notre société », même si « de telles règles de civilité sont très difficiles à légiférer ».

Or, pour le P. Roucou, le piège serait justement de « s’attaquer au symptôme sans se demander pourquoi des femmes adoptent ce vêtement et cette attitude de séparation ». En effet, plaide le responsable du SRI, c’est là « le signe qu’il y a en France des courants radicaux dont l’impact est réel ».

Favoriser les politiques «d’intégration et désenclavement»

Dounia Bouzar, anthropologue du fait religieux, le soulignait récemment dans La Croix : « Ceux qui prônent le voile intégral sont des groupuscules qui instrumentalisent l’islam auprès de jeunes sans instruction religieuse. Ils fonctionnent comme des sectes, et le débat devrait donc se placer sur le terrain juridique de la lutte contre les sectes. » C’est en grande partie sur cette base – celle d’un fait extrêmement marginal, qui n’a rien d’une obligation inhérente à l’islam – que les religions rejettent l’idée d’une loi trop générale.

Pour le P. Roucou, les pouvoirs publics devraient plutôt s’inquiéter du fait que « les relations entre personnes de religions et cultures différentes ont tendance à se durcir dans les quartiers populaires ». Dans ce contexte, explique-t-il, « les mouvements radicaux trouvent un écho chez ceux qui se sentent victimes d’injustice, de précarisation. C’est leur façon de réagir à cette société qui ne les accepte pas. »

Derrière ce constat, surgissent d’autres interrogations, légitimes : qui sont les prédicateurs qui développent ces discours extrémistes ? Comment se fait-il qu’ils puissent exercer ce rôle sur le territoire français ? La meilleure réponse serait, selon le P. Roucou, de favoriser les politiques « d’intégration et désenclavement » au niveau des quartiers.

Source : La Croix

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