samedi 28 septembre 2024 22:29

Le gouvernement est en train de mettre en place les mécanismes devant permettre aux compétences marocaines à l'étranger de contribuer davantage au développement de leur pays d'origine, a affirmé M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine à l'étranger.

Invité de l'émission "Hiwar", diffusée mardi soir par la première chaîne de télévision nationale "Al Oula", le ministre a affirmé que plusieurs cadres marocains à l'étranger sont disposés à retourner au pays et contribuer à son essor, relevant que des dizaines de cadres rentrent effectivement chaque année au Maroc.

Evoquant les problèmes rencontrés par les enfants de la 2-ème génération de la communauté marocaine à l'étranger, M. Ameur a relevé qu'il s'agit en premier lieu d'un problème d'ordre culturel, soulignant que cette catégorie a besoin de s'imprégner davantage de la culture de son pays d'origine pour, d'une part garder ses attaches avec la patrie et, d'autre part, faciliter son intégration dans les pays d'accueil.

Il a dans ce sens mis l'accent sur les efforts déployés par son département et le ministère des Habous et des Affaires islamiques, ainsi que d'autres instances pour la préservation de l'identité culturelle de la communauté marocaine établie à l'étranger.

Le ministre a souligné l'importance de la stratégie adoptée par le gouvernement pour promouvoir les conditions de cette communauté, une stratégie basée notamment sur l'accompagnement de leur intégration dans le pays d'accueil et la préservation de la relation avec le pays d'origine, rappelant la création des centres culturels, le soutien accordé aux associations des Marocains à l'étranger et aux catégories en situation de précarité, outre la mise en place d'un programme d'assistance juridique et d'un fonds de soutien à l'investissement au profit de cette communauté.

Il a par ailleurs mis l'accent sur le rôle vital et stratégique que joue cette communauté dans la défense de l'intégrité territoriale du Royaume.

M. Ameur a dans ce cadre indiqué que cette communauté fait front contre les complots des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume, rappelant que les acquis réalisés dans la défense de la cause nationale, y compris le soutien onusien, l'ont été grâce à la mobilisation de l'Etat et des partis politiques, mais aussi des Marocains résidant à l'étranger.

Le ministre a insisté sur la nécessité d'une action résolue des organisations des droits de l'Homme pour dévoiler les conditions pénibles endurées par les séquestrés à Tindouf, lesquels sont privés du droit de rallier leur pays ou d'y recevoir une sépulture digne en cas de décès, réitérant son soutien à la famille de Mahfoud Ali Beiba qui réclame une enquête sur les circonstances de sa mort subite et suspecte.

Source : MAP

La mention "Siegfried" ou "Murat" ne doit plus faire de différence. En Allemagne, cinq grands groupes cotés en bourse vont tester pendant un an les candidatures anonymes, un projet pilote pour lutter contre la discrimination et pallier les difficultés de recrutement.

"C'est nécessaire car nous avons observé que des candidats d'origine turque ont 14% moins de chance d'être convoqués à un entretien d'embauche, uniquement en raison de leur patronyme", explique à l'AFP Christine Lüders, directrice de l'Agence allemande antidiscrimination.

Selon une étude 2010 de l'Institut pour l'avenir du marché du travail (IZA), "la discrimination est encore plus prononcée au sein des petites sociétés: celles de moins de 50 salariés donnant environ 24% de réponse positive en plus à un 'Dennis' ou 'Tobias' qu'à un 'Fatih' ou 'Serkan'".

Des chercheurs avaient répondu à 528 petites annonces de stage, envoyant pour chacune deux dossiers fictifs de candidats ayant les mêmes qualifications mais avec tantôt un nom à consonances germanophones tantôt d'origine turque.

Dans la première économie européenne, les dossiers de candidature contiennent traditionnellement une photo, la date de naissance, le statut familial et la nationalité.

Mais, confrontée à une pénurie de main d'oeuvre et au vieillissement de sa population alors même que la reprise économique est plus rapide que prévue, l'Allemagne "ne peut se permettre de renoncer à des candidats qualifiés", estime Mme Lüders.

A compter de cet automne, les services du personnel de cinq grandes entreprises dont L'Oréal (cosmétiques) et Procter and Gamble (produits de grande consommation), ainsi que huit PME, recevront "exclusivement des informations sur la qualification" des candidats.

Les CV seront anonymes, soit par l'intermédiaire d'un bureau neutre ou en masquant les détails superflus d'une candidature déposée en ligne.

Mme Lüders voudrait que les entreprises reconnaissent à travers ce projet basé sur le volontariat que se convertir à la présélection anonyme ne constitue "pas un grand effort".

"Les grandes sociétés sont des précurseurs et d'autres pourraient suivre", croit-elle, estimant qu'emporter la conviction était plus efficace que d'imposer par la loi.

"Non seulement les immigrés mais aussi les personnes âgées, handicapées, les mères de famille" pourraient profiter de cette procédure de recrutement testée aussi en France, en Suisse, aux Pays-Bas ou en Suède, assure-t-elle.

Depuis 2006, les employeurs allemands sont soumis à la loi sur l'égalité de traitement en matière d'embauche, mais les cas de discrimination sont la plupart du temps difficiles à prouver.

Chez Procter and Gamble, où "depuis des années l'embauche des cadres se fait déjà de façon électronique et anonyme en Europe", les candidatures "sans visage" seront testées sur un site de production berlinois qui emploie 1.300 personnes dont une forte part d'Allemands d'origine turque.

"Nous verrons ce qu'il y a à améliorer. Cela aura valeur d'exemple représentatif pour une PME", l'établissement ne recevant qu'"environ 50 candidatures par trimestre", explique à l'AFP Jörg Uhl, responsable de la communication en territoire germanophone.

Pour L'Oréal, "l'objectif est d'éviter de possibles discriminations inconscientes de présélection", explique de son côté Oliver Sonntag, chef du personnel Europe du groupe, où "33 nationalités sont représentées rien qu'en Allemagne".

Le pays compte près de 2,4 millions de personnes d'origines turque, soit 2,9% de sa population.

Source : AFP

La Commission européenne propose une directive pour faciliter le recours à une même main-d’œuvre étrangère d’une saison à l’autre.

Des travailleurs saisonniers cueillent du raisin dans les vignes d'Itterswiller (Bas-Rhin), en septembre 2005 (AFP/Olivier Morin).
Ils sont dans les champs de fraises andalous. Ils font la cueillette des fruits des bois en Suède. Ils ramassent les tomates en Italie. Ils sont serveurs au restaurant ou font les chambres dans les hôtels. Ils sont 100 000 chaque année à venir « faire la saison » en Europe pendant trois à cinq mois.

Venant d’Afrique du Nord ou des Balkans, mais aussi d’Ukraine et de Biélorussie, voire d’Amérique latine et d’Asie du Sud-Est, ils sont embauchés pour moitié dans l’agriculture et l’horticulture, pour l’autre moitié dans le secteur du tourisme et d’autres services.
C’est d’ailleurs à la demande des entreprises de ces secteurs que la Commission européenne a rédigé une proposition de directive (loi européenne à transposer), présentée mardi 13 juillet, pour faciliter le recours à des travailleurs saisonniers de pays situés hors de l’UE.

Une condition cependant : qu’il s’agisse d’emplois déclarés et non de travail au noir. La directive propose de créer un permis spécifique servant à la fois de travail et de séjour et qui serait « plurisaisonnier ». Concrètement, il s’agirait d’un permis valable trois ans à entrées multiples pour effectuer chaque fois une saison de six mois au plus.

Salaire minimum et logement garantis

Ceci permettrait donc de faire revenir d’une année sur l’autre les saisonniers, qui appréhendent sinon chaque fois de ne plus être réadmis et prennent le risque de rester sur le territoire européen dans l’irrégularité. Mais les États conservent l’option de ne pas délivrer de tels permis spéciaux pour trois ans.

Une entrée facilitée exige toutefois d’être en mesure de présenter un contrat de travail, du moins une promesse d’embauche ferme, précisant le salaire. « Partout où il existe un salaire minimum légal, le contrat doit respecter ce minimum. L’employeur doit aussi garantir un logement », ajoute le porte-parole de Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée de l’immigration.

Selon la Commission, la directive proposée donne aux saisonniers « le droit à l’égalité de traitement avec les ressortissants des États membres », énumérant la liberté d’association et d’adhésion, les régimes de sécurité sociale ou encore les droits acquis à la retraite liés aux revenus.

Pour devancer les critiques qui diraient que cette main-d’œuvre étrangère prendrait le travail des Européens, de surcroît en temps de chômage croissant, la directive laisse aux États la possibilité d’effectuer des « tests d’emploi » afin de vérifier que ce travail saisonnier n’intéresse pas les actifs du pays.

« Rendre opérationnelles certaines bonnes intentions »

Proposée mardi, la directive est maintenant sur la table du Parlement européen et des 27 ministres de l’intérieur de l’UE pour examen et vote. La Commission espère que la procédure législative sera achevée pour l’été prochain.

« Le Parlement devra renforcer la nécessité d’accroître les inspections du travail qui, par leur manque, laissent encore aujourd’hui libre cours à l’exploitation des travailleurs par les employeurs », a réagi l’eurodéputée française Hélène Flautre. L’enjeu, pour l’élue des Verts comparant les conditions de travail actuelles des saisonniers à du « néoesclavagisme », sera de « rendre opérationnelles certaines bonnes intentions de la directive ».

Source : La Croix

Le Conseil Français du Culte Musulman exprime sa profonde indignation suite à la profanation de la mosquée en construction d’Hérouville-Saint-Clair  par des inscriptions racistes peintes sur ses murs dans la nuit de mardi à mercredi 14 juillet 2010…Suite


Dans un nouvel avis, la Commission nationale consultative des droits de l'homme considére que le projet de loi sur l’immigration, l’intégration et la nationalité ne se borne pas à transposer les directives communautaires dans ce domaine, mais contribue à banaliser la privation de liberté comme technique de gestion de l’immigration, en marginalisant le rôle du juge judiciaire et en renforçant les pouvoirs de l’administration…Suite 


Monsieur Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger a assisté le 15 juillet, aux côtés de MM. El Akil Benthami, Gouverneur de Nador, Abdelfettah El Houmam, Wali de la région de l’Oriental et d’autres personnalités à l’ouverture du Festival « IMERQANE » à Nador.  

Après l’allocution d’ouverture du Directeur du Festival M. Ahmed El Maghnouji et celles de quelques  autres personnalités, M. Abdellah Boussouf a assuré que ce Festival revêt une importance particulière pour la région et que le CCME l’a soutenu inconditionnellement.

Imerqane

En partenariat avec le CCME, l’Association Conte’Act et le Collectif des Associations de Nador, avec l’appui de l’Agence de développement de l’Oriental, organisent cette première édition du Festival des Cultures Immatérielles Méditerranéennes « IMERQANE » placée sous le thème « Patrimoine en partage ».

Pour ce festival, le CCME organise l’exposition « Dakira » qui donne à voir plus de 60 photos rares et de documents d’archives retraçant 40 ans de présence des Marocains aux Pays-Bas. Un documentaire présentant une série de témoignages livrés par des Marocains des Pays-Bas sera aussi projeté lors de cette édition.

M. Abdellah Boussouf, représentera le Conseil dans une table ronde sur « l’immigration, apports et liens entre les régions d’origine et les régions d’accueil » le  27 juillet à 16h, à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Nador.

Outre la programmation scientifique, le Festival « IMERQANE » comprendra des spectacles de musique, de chants et de théâtre avec la participation d’artistes marocains du monde et ce jusqu’au 28 de ce mois.

Le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) soutient la sixième édition du Festival de Casablanca qui se tiendra du 15 au 18 juillet 2010.

L'émission Macharif, diffusée chaque mercredi à 22h45, prête sa voix aux Marocains du monde et plus précisément aux médiateurs culturels d'entre eux pour s'exprimer. Ceux -là même qui jettent les ponts de communication et d'amitié dans un cadre d'altérité incontournable…Suite

Le Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger et le Ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger se sont heureusement associés aux amis d'Abdelmalek Sayad et à l'Agence française pour la cohésion sociale et légalité des chances afin de donner à lire les actes du colloque international qui regroupe les études et de témoignages permettant de prendre .toute la mesure des travaux de ce grand sociologue algérien…Suite

La loi antiburqa a franchi le cap de l'Assemblée nationale. Vingt députés de gauche (dont 14 socialistes, 4 radicaux de gauche, le communiste André Gerin et le chevènementiste Jacques Desallangre) ont voté mardi le projet de loi visant à interdire le port du voile intégral dans l'espace public. Michèle Alliot-Marie n'y est pas étrangère. La garde des sceaux a adressé de nombreux signes aux dirigeants socialistes.

Le texte a été adopté à une écrasante majorité (335 voix), seul un député non inscrit, Daniel Garrigue (villepiniste, ex-UMP), votant contre. Les villepinistes Marc Bernier, François Goulard, Jean-Pierre Grand et Marie-Anne Montchamp, eux, n'ont pas participé au vote.

Ce résultat est une victoire pour Jean-François Copé, le patron des députés UMP, ardent partisan de ce texte. La quasi-totalité de la droite (UMP et Nouveau Centre) a voté pour, de même que le président du MoDem François Bayrou, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et les villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet.

À l'inverse, le groupe socialiste, dont le président, Jean-Marc Ayrault, préconisait la non-participation au vote, s'est finalement divisé. L'ancienne ministre des Droits de la femme, Yvette Roudy (PS), qui ne siège plus au Parlement, s'est insurgée contre les consignes données aux élus PS de ne pas prendre part au vote sur ce texte. «Les fondamentalistes ne sont pas fous. Ils commencent fort intelligemment par la burqa (…) mais ensuite ils demanderont des temps de piscine distincts, des classes séparées», écrit Roudy à Ayrault. «Ce sera l'apartheid .» C'est aussi l'opinion des socialistes Aurélie Filippetti et Manuel Valls, qui ont voté ce projet sans état d'âme. En séance, Jean Glavany a cherché à justifier la non-participation au vote par le «risque juridique» d'une interdiction totale, estimant qu'une censure du texte serait «un cadeau inestimable pour les intégristes que nous combattons tous».

Persuadé de la «solidité juridique» du projet, Jean-François Copé a demandé à ce qu'il soit transmis au Conseil constitutionnel avant sa promulgation. Et le président de l'Assemblée Bernard Accoyer a annoncé qu'il allait saisir les Sages.

Surprise verte

Fidèle à ses convictions, le député communiste du Rhône André Gerin a déploré que «la gauche aille à reculons parce que cette loi est plébiscitée en France». Chez les écologistes, la surprise est venue de la nouvelle députée des Yvelines, Anny Poursinoff, qui a convaincu les trois autres députés Verts de ne pas prendre part au vote, alors qu'ils voulaient voter contre. Cette ancienne responsable de la commission féministe des Verts a jugé que la position des écolos était «incompréhensible dans l'opinion publique». Ce qui n'a pas empêché François de Rugy de critiquer violemment le gouvernement. «Avec ce projet de loi d'affichage, vous jetez de l'huile sur le feu, vous ravivez les tensions dans des buts strictement électoralistes », a lancé le député Vert.

Le texte sera examiné en septembre au Sénat. Le gouvernement espère que la Haute Assemblée ne le modifiera pas, ce qui entraînerait son adoption définitive.

Source : Le Figaro

La Commission européenne a présenté mardi une proposition de directive pour l'établissement d'une procédure commune d'entrée et de séjour dans l'Union européenne pour les travailleurs saisonniers originaires de pays tiers, et la définition de leurs droits juridiques.

La directive proposée concerne les ressortissants de pays non membres de l'UE se rendant dans un Etat membre de l'Union pour un emploi saisonnier. Le travail sera effectué dans le cadre d'un ou plusieurs contrats de travail à durée déterminée conclu(s) directement entre le travailleur de pays tiers et l'employeur établi dans un Etat membre.

Concrètement, la proposition établit une procédure d'entrée plus simple pour l'admission des travailleurs saisonniers non originaires de l'UE, fondée sur des définitions et des critères communs, notamment l'existence d'un contrat de travail ou d'une offre d'emploi ferme précisant le salaire.

Elle établit une limite à la durée du travail saisonnier dans toute l'Union (six mois par année civile) et prévoit un permis de travail pluri-saisonnier, valable trois ans, ou une procédure simplifiée de réadmission pour les saisons suivantes.

La directive définit également des dispositions juridiques régissant les conditions de travail des saisonniers.

Elle confère aux travailleurs saisonniers le droit à l'égalité de traitement avec les ressortissants des Etats membres dans certains domaines spécifiques (notamment la liberté d'association et d'adhésion, régimes de sécurité sociale, droits acquis en matière de pension légale liés à des revenus, accès aux biens et services ).

Cette directive laisse aux Etats membres de l'UE la latitude de procéder à un examen du marché du travail et de décider du nombre de travailleurs saisonniers admis sur leur territoire.

"Nous devons fournir aux travailleurs saisonniers, qui sont souvent vulnérables et exposés, de meilleures conditions d'emploi et un statut juridique sûr, pour les protéger de l'exploitation", a affirmé la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Cecilia Malmstrom, ajoutant que cette nouvelle directive contribuera à une gestion efficace des flux migratoires saisonniers.
La proposition fait partie d'un train de mesures proposées dans le cadre du Programme d'action relatif à l'immigration légale de 2005, et par le Programme de Stockholm adopté par le Conseil européen en décembre 2009, qui appelle à la mise en place d'une politique européenne globale en matière de migrations.

Source : Casafree.com

13/7/2010

Prévue du 14 au 21 juillet, la septième édition du Raid des Marocains du Monde se veut le rallye de la découverte, de la rencontre et de l’échange. Initiée par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, la compétition offre cette année un circuit exceptionnel à travers les provinces du sud du royaume. Plus de 150 MRE et amis du Maroc participent à cet évènement sportif, avec comme invités d’honneur des élus d’origine marocaine.

Prévue du 14 au 21 juillet, la septième édition du Raid des Marocains du Monde se veut le rallye de la découverte, de la rencontre et de l’échange. Initiée par le ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger, la compétition offre cette année un circuit exceptionnel à travers les provinces du sud du royaume. Plus de 150 MRE et amis du Maroc participent à cet évènement sportif, avec comme invités d’honneur des élus d’origine marocaine.
Si l’un des objectifs de ce raid est de faire vivre des moments inédits, le pari semble d’ores et déjà gagné au vu de l’itinéraire des plus attrayants. Agadir, la perle du Souss est choisie comme point de départ de l’épreuve qui se décline en 8 étapes contre 5 ou 6 précédemment. C’est dire toute l’envergure. Après une pause à Mirleft, les participants campent à Guelmime, sillonnent les villes de Tarfaya, Laâyoune, Boujdour et Ichtoukan. Un parcours haut en couleur et en authenticité, où les amoureux du désert ne se lasseront pas d’admirer les splendeurs naturelles de la région. Dans la deuxième partie de l’épreuve, les 150 raiders doivent parcourir la distance entre Ichtoukan et Dakhla avant de rejoindre Tan Tan, puis Tafraout pour boucler la boucle en revenant à Agadir, soit un total de plus de 2300 km.

L’une des ambitions du Raid des Marocains du Monde est de mettre en exergue la richesse culturelle du Sud. Chaque étape est marquée par diverses manifestations, accompagnées le plus souvent de soirées artistiques en présence de troupes folkloriques régionales. A Tarfaya, une soirée thématique en commémoration de la « Marche Verte », dévoilant une exposition de photographies, constitue l’un des points d’orgue de ce raid. Autre moment fort attendu, la signature à Laâyoune d’une convention entre les associations locales et le Ministère de la Jeunesse et des Sports, en vue de promouvoir les équipes de jeunes. Sans oublier la visite de grands chantiers pour apprécier l’ampleur du développement de ces provinces ainsi que ses potentialités touristiques et économiques.

« Le Raid des Marocains du Monde » vise également à informer les participants, notamment les élus d’origine marocaine et leurs homologues étrangers, du projet d’autonomie proposé par le gouvernement marocain. Les tables rondes prévues à cet effet seront animées par des spécialistes du Sahara et par des personnalités telles que Omar Azziman, à la tête de la Commission Consultative de la régionalisation (CCR). Le circuit est ponctué de rencontres avec les chefs de tribus sahraouis, ainsi qu’avec les membres de la société civile de la région et ceux du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes(CORCAS).
Autant de moyens mis en œuvre pour intégrer les MRE dans la dynamique initiée par le Roi Mohamed VI, en vue de promouvoir et de développer les provinces du Sud. Les innovations de l’édition 2010, en direction des 2ème et 3ème générations des « Marocains du Monde », confirment le souci constant du Maroc de renforcer les liens qui l’unissent à ses ressortissants résidant à l’étranger.

Source : Atlas info


Chaque année, le Service national pour les relations avec l’islam (SRI) organise une session de formation d’une semaine à l’islam. Parmi les participants, de plus en plus de personnes concernées par le dialogue avec les musulmans

Quatre religieuses, quatre séminaristes, sept prêtres et plus d’une trentaine de laïcs. La session de « formation à l’islam », organisée chaque année début juillet par le Service national pour les relations avec l’islam de la Conférence des évêques, a réuni 51 personnes la semaine dernière, hommes et femmes à quasi-parité, au séminaire d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Parmi ces laïcs, certains sont venus à titre professionnel (engagés à l’hôpital, dans l’enseignement ou en prison, envoyés par leur diocèse ou leur paroisse), d’autres à titre personnel, intéressés par le dialogue islamo-chrétien ou, de plus en plus souvent, concernés eux-mêmes ou dans leur entourage par un mariage mixte.

« C’est une tendance que l’on voit monter depuis quelques années, confirme le P. Roger Michel, l’un des animateurs de la session depuis une quinzaine d’années. Au départ, les prêtres, religieux et religieuses, notamment missionnaires, étaient les plus nombreux. Désormais, les participants sont surtout des laïcs et parmi eux, on voit beaucoup de couples dont l’un des enfants a épousé un ou une musulman(e). »

« J'ai découvert de nouvelles réalités »

À l’occasion d’échanges informels ou de séances de questions-réponses en fin de cours, un couple et une mère de famille ont raconté comment leur fils avait dû – sous la pression de la belle-famille – se convertir à l’islam pour pouvoir épouser une jeune musulmane.
Une autre mère a fait état de sa difficulté à dialoguer avec sa fille, convertie et mariée à un musulman rigoriste. « Quand nous nous voyons, je ne peux absolument pas parler de ma religion, il faut absolument que la nourriture soit halal. Je me pose des questions surtout sur l’éducation de mes trois petites-filles », a-t-elle reconnu.

Dans d’autres cas heureusement, la situation est moins conflictuelle, comme pour ces deux catholiques mariées à des musulmans (sans s’être converties) à qui la session du SRI a permis de mieux découvrir la religion de leur mari. « Pour inventer une éducation basée sur des valeurs communes à nos deux religions », a indiqué l’une, mère d’un bébé de 10 mois.
« Pour témoigner, après trente ans de vie commune, que c’est possible, a résumé la seconde. Tout ce que j’ai appris ici correspond tout à fait à ce que m’a toujours dit mon mari. Mais j’ai découvert de nouvelles réalités, comme le soufisme, cet islam plus spirituel, et je vais aussi pouvoir reprendre certaines choses avec mes filles, élevées dans la religion musulmane mais qui ont du mal avec la présentation qu’en fait leur père sous forme de permis/interdit. »

Faire vivre le dialogue islamo-chrétien

Si le programme des cours ne change pas – présentation des fondamentaux de l’islam le matin, des bases du dialogue islamo-chrétien l’après-midi –, les carrefours et ateliers ont permis de tenir compte de cette nouvelle réalité, les thèmes étant fixés à la demande des participants.

L’un d’eux s’est tenu le samedi 10 juillet, animé par le P. Christophe Roucou, directeur du SRI, sur le thème de la conversion, autour de cette question très délicate : que peut dire l’Église à un jeune catholique qui ne peut se marier qu’à la condition de se convertir ? La question a également été abordée, mardi 12 juilllet, lors de la rencontre avec des couples mixtes.

« Le profil des participants a beaucoup changé : le renouvellement et le rajeunissement sont réels, constate Cathy Desfray-Chopick, membre du SRI depuis vingt-deux ans. Le seul inconvénient c’est que nous perdons le plus souvent la trace de ces participants venus pour des raisons personnelles une fois la session terminée. » Les itinéraires peuvent toutefois se croiser.

Venue de l’Ouest et mariée à un Palestinien, Élodie envisage, après avoir vécu longtemps « à distance de l’Église », d’y prendre une responsabilité. Pour faire vivre le dialogue islamo-chrétien dans son diocèse et « témoigner de tout ce qu’elle a reçu » pendant toutes ces années de mariage.

Source : La Croix

En décidant d’intenter une action en justice contre l’Arizona, le président fait d’une pierre deux coups. Il montre qu’il se préoccupe de ce thème sans pour autant se lancer dans une grande réforme.

En avril, Jan Brewer, gouverneur de l'Arizona, a ratifié la nouvelle loi de son Etat, très stricte, sur l'immigration. Cette loi a soulevé une vive polémique, ses détracteurs arguant qu'elle encouragerait un injuste profilage racial. Le président Obama s'y est notamment opposé. Il a décidé que l'Etat fédéral intenterait une action en justice afin d'invalider ce texte. Il l'a effectivement fait le 6 juillet, sans toutefois mentionner dans la plainte le risque de profilage racial. En revanche, le gouvernement fédéral a dénoncé le caractère inconstitutionnel de la nouvelle mesure, qui selon lui empiète sur la législation fédérale régissant l'immigration. En définitive, cette distinction n'est qu'un détail. Obama veut changer les fondamentaux d'une loi qu'il juge injuste, mais sa décision n'est pas dénuée d'arrière-pensées politiques. En effet, que le ministère de la Justice gagne ou perde le procès, le gouvernement Obama en sortira vainqueur sur au moins un point : il fait taire les critiques selon lesquelles il n'a rien fait sur le front de l'immigration.

Depuis la prise de fonctions d'Obama, les défenseurs des immigrés ont pu le voir mener à bien sa réforme du système de santé et entreprendre de réformer le système financier. Ils l'ont également vu lancer un plan de grande ampleur pour relancer l'économie et engager une nouvelle politique énergétique. Mais il a fallu attendre début juillet pour qu'il prononce son premier discours officiel sur l'immigration. Et encore, il ne l'a fait qu'en termes très généraux, en notant qu'il n'y aurait de changement possible sur cette question que s'il disposait d'un large soutien au Congrès, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.

Mais s'attaquer à la loi de l'Arizona permet à Obama de durcir le ton et de marquer des points, même s'il n'obtient pas gain de cause devant les tribunaux. "Les Latinos et les autres attendent toujours que le gouvernement agisse [sur le front de l'immigration]. Maintenant il agit, en quelque sorte", commente Stephen Hess, chercheur à la Brookings Institution. La loi de l'Arizona devrait entrer en vigueur le 29 juillet. Elle stipule entre autres que la police peut "procéder légalement à l'interpellation, à la détention ou à l'arrestation" d'une personne pour contrôler ses papiers si elle a des raisons de suspecter que celle-ci est entrée illégalement dans le pays. Contrairement à la plupart des critiques émises à l'égard de cette mesure, le ministère de la Justice ne l'accuse pas de prendre spécialement les Latinos pour cible. En revanche, il souligne le fait que la réglementation sur l'immigration doit s'appliquer uniformément dans le pays. Or, le fait est que la loi de l'Arizona est plus stricte que la législation fédérale à de nombreux égards. Par exemple, elle considère comme un délit le fait qu'un sans-papiers puisse postuler à un travail dans une entreprise alors qu'au niveau fédéral c'est la personne qui embauche l'immigré clandestin qui est coupable, non le salarié.

Les républicains ne manquent pas de souligner la popularité de la loi de l'Arizona, attestée par de nombreux sondages, d'où, selon eux, le risque à court terme que représente ce procès pour les démocrates. Les candidats républicains de l'Arizona et d'autres Etats se lèchent déjà les babines à la perspective de pouvoir dénoncer la faiblesse des démocrates sur les questions d'immigration lors des élections législatives de mi-mandat, en novembre prochain. Trois députés démocrates briguant un nouveau mandat en Arizona ont dit du procès qu'il détournait l'attention de la question plus large d'une réforme de l'immigration au niveau fédéral. Le procès ne fait pas non plus l'unanimité chez les groupes de défense des immigrés. Ainsi, le président d'Immigration Works USA, une organisation qui milite en faveur d'une réforme, a-t-il assuré au site Politico que l'action en justice était "une véritable bombe nucléaire" lâchée sur le sénateur de l'Arizona, Jon Kyl, chef de file du groupe républicain au Sénat, qui aurait pu s'allier aux démocrates pour voter une réforme fédérale sur l'immigration. Néanmoins, Obama dispose du soutien de plusieurs associations de défense des libertés, comme l'America Civil Liberties Union, le National Immigration Law Center, le National Day Laborer Organizing Network, et d'autres organisations selon lesquelles la loi de l'Arizona nourrit les préjugés.

Par ailleurs, il n'est pas certain que les républicains soient en mesure de mobiliser l'opinion sur cette question en dehors de l'Arizona. L'immigration est traditionnellement un thème électoral porteur auprès des conservateurs et des Latinos, "mais pour les autres ce n'est pas un souci majeur", affirme Simon Rosenberg, de NDN, un centre de réflexion progressiste. Pour lui, le soutien à la loi de l'Arizona s'érodera à mesure que la bataille juridique traînera en longueur et la classe politique dans son ensemble risque de se voir accusée de faire de la politique politicienne plutôt que d'entreprendre une véritable réforme de l'immigration. Toute cette affaire finira peut-être devant la Cour suprême mais, quel que soit le verdict, nul ne pourra reprocher à Obama de ne pas être monté au créneau.

Source : Le Courrier international

Le ministre de l'Immigration a reçu un rapport sur la promotion de la diversité et la lutte contre les discriminations, notamment à l'embauche, réalisé par le cabinet Deloitte.

La rentrée sera consacrée à la défense du projet de loi visant à mieux lutter contre l'immigration irrégulière. Mais pour l'heure, Eric Besson a choisi de se pencher sur les problèmes d'intégration que peuvent rencontrer les immigrés et leurs descendants. Un rapport du cabinet Deloitte (La promotion de la diversité dans les entreprises. Les meilleures expériences en France et à l'étranger. Deloitte, juin 2010), commandé par le Centre d'analyse stratégique et remis mardi au ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, fait ainsi le point sur les discriminations, notamment dans l'accès à l'emploi.

Premier constat : le taux de chômage des personnes immigrées est de 15,2% contre 7,3% pour les non immigrés, alors que la proportion des immigrés diplômés de l'enseignement supérieur a quadruplé depuis 1982, passant de 6 à 24%, un niveau très proche de celui des non-immigrés (29%). Ces difficultés se retrouvent aussi chez les jeunes descendants d'immigrés qui rencontrent plus de difficultés à trouver un emploi rapidement et durablement que les autres, indépendamment de leur niveau d'études et du secteur d'emploi. Les jeunes de 15 à 24 ans vivant dans les Zones urbaines sensibles (ZUS), qui sont pour partie issus de l'immigration, sont ainsi deux fois plus touchés par le chômage (22% contre 11,6% sur la même tranche d'âge au niveau national).

Une liste de 15 propositions

Plusieurs entreprises ont déjà pris conscience de ce problème, même si le rapport note qu' «il existe un déséquilibre manifeste entre l'engagement général des grandes entreprises en faveur de la diversité et la traduction de cet engagement en actions concrètes». Pour les aider à concrétiser leurs bonnes intentions, le ministère a déjà mis en place depuis 2008 un label diversité certifié par l'Afnor que 90 entreprises publiques ou privées ont déjà obtenu. Pour inciter davantage d'organismes à se pencher sur ce sujet, le rapport dresse une liste de 15 propositions, dont certains ont été reprises par le ministre.

L'une des plus importantes est l'introduction de lieu de résidence dans les critères de discriminations définis par la loi du 16 novembre 2001. Ce texte prévoit 18 cas de discriminations, dont les principaux sont l'âge, l'origine, la religion, le sexe, l'engagement syndical. Mais il n'existe pas d'infraction en cas de discrimination dite « à l'adresse », par exemple lorsqu'un candidat voit son CV écarté parce qu'il habite dans une banlieue sensible. Ce type de discrimination est très difficile à prouver, mais la Halde est elle aussi en train de réfléchir à ce sujet.

Modifier le code des marchés publics

Eric Besson a également annoncé qu'un amendement législatif serait présenté à l'automne, «rendant obligatoire, pour l'ensemble des entreprises cotées, la présentation des actions qu'elles conduisent en faveur de la diversité et de la lutte contre les discriminations». Une proposition qui s'inspire d'un article du projet de loi sur les retraites prévoyant une pénalité financière équivalente à 1% de la masse salariale pour les entreprises de plus de 300 salariés qui ne publieraient pas un rapport de situation comparée entre les hommes et les femmes.

Pour finir, le ministre de l'Immigration s'est déclaré favorable à ce que le code des marchés publics soit modifié pour y introduire des objectifs de promotion de la diversité. Un puissant levier d'action, lorsque l'on sait que le montant annuel des marchés publics passés par l'Etat atteint chaque année en moyenne 15 milliards d'euros.

Source : Les Echos.fr

C'était l'occasion ou jamais et Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de la saisir. Alors que les troupes de treize anciennes colonies françaises doivent défiler demain sur les Champs-Elysées, le président de la République a annoncé, ce midi, lors d'un déjeuner avec les dirigeants de ces pays, que "pour témoigner de notre reconnaissance indéfectible envers les anciens combattants originaires de vos pays, nous souhaitons les voir bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d'armes français".

Cette déclaration met fin à ce que l'on appelle la "cristallisation des pensions" décidées après les indépendances. Selon l'Elysée, un projet de loi devrait être déposé à cette fin devant le Parlement "dès la rentrée prochaine". Environ 30.000 personnes seraient concernées, essentiellement en Afrique. Le cout de cette mesure est estimé à 150 millions d'euros par an.

Cette décision, qui sera bien accueillie par les intéressés et par les associations d'anciens combattants, doit toutefois être un peu explicitée et quelque peu relativisée.

En effet, en 2006, Jacques Chirac avait déjà décidé de la "décristallisation" de la "retraite du combattant" dont bénéficient les anciens combattants. En revanche, n'étaient pas concernés par cette mesure, les anciens militaires qui peuvent jouir d'une "pension de retraite" après quinze ans de services.

Il fauten effet distinguer ces deux catégories : on peut avoir été un ancien combattant (c'est-à-dire avoir fait la guerre) sans être un ancien militaire ayant quinze ans de service. A contrario, on peut être ancien militaire et n'avoir jamais entendu un coup de feu à la guerre. On peut bien sûr cumuler les deux.

La décision du chef de l'Etat était dans les tuyaux depuis la décisions du Conseil constitutionnel du 28 mai dernier, comme nous l'expliquions alors. Au nom du principe d'égalité, inscrit dans la Constitution, les Sages estimaient que la loi  «ne pouvait établir de différences selon la nationalité entre titulaires d’une pension […] résidant dans un même pays étranger». Un citoyen français habitant au Sénégal ne perçoit pas, jusqu'à aujourd'hui, la même pension qu'un citoyen sénégalais.

Le gouvernement n'avait pas d'autre choix que de mettre la loi en conformité avec la Constitution. Pour conserver "ce principe d'égalité", il pouvait certes décider de baisser la pension des Français résidant à l'étranger, car le Conseil constitutionnel ne conteste pas le droit de «fonder une différence de traitement sur le lieu de résidence en tenant compte des différences de pouvoir d’achat». C'était évidemment une décision politique impossible à prendre. Le bon sens l'a emporté.

Source : Libération

Le flux migratoire est en recul au sein des pays de l'OCDE, à cause d'un marché de l'emploi difficile. Mais à contre-courant, l’immigration a continué à augmenter à l’intérieur des frontières belges.

Sur l’année 2008, 4,4 millions de migrants se sont installés dans un des pays de l’OCDE. En un an, le flux migratoire a reculé de 6%. Un  retrait directement lié à la crise économique internationale. Au cours des cinq années précédentes, le mouvement avait connu une croissance annuelle moyenne de 11%.

Pour l’Organisation de coopération et de développement économiques, le reflux est lié à la baisse de la demande de travailleurs étrangers dans les entreprises des pays industrialisés. "La tendance s’est poursuivie en 2009 et ne devrait pas s’inverser avant 2011, note John Martin, responsable emploi et affaires sociales auprès de  l’organisation. Le climat économique a beau s’améliorer, le marché de l’emploi reste mauvais."

Dans la nouvelle édition des "Perspectives des migrations internationales" présentée hier, l’OCDE constate que les travailleurs migrants ont plus souffert de la détérioration de l’emploi. Et parmi eux, les plus touchés ont été les jeunes et les hommes. Mais le constat n’est pas uniforme. Les pays où les flux sont traditionnellement plus importants comme l’Espagne ou la Grande-Bretagne ont plus souffert. Et les secteurs qui emploient plus de main d’oeuvre immigrée comme la construction ont aussi été ceux qui ont le plus subi la crise.

"Si l’emploi masculin a trinqué, on constate dans la plupart des pays une augmentation de l’emploi immigré féminin, note le secrétaire général de l’OCDE Angel Gurria. Les femmes se sont mises en quête d’un travail pour compenser la perte de revenu de leurs conjoints."

Mais si l’OCDE et, à travers elle, l’Union européenne s’inquiètent, c’est parce que le vieillissement de nos populations rendra ces mouvements nécessaires pour combler les demandes des entreprises en termes d’emploi une fois la croissance repartie.

"Les gouvernements gèrent assez mal le problème des migrations en période de crise en adoptant des politiques plus restrictives, il faut regarder sur le long terme", observe Angel Gurria. Et selon l’étude de l’OCDE, une des mesures les plus importantes à prendre est de faciliter l’accès aux naturalisations.

Et en Belgique?

Contrairement au mouvement enregistré au sein des pays de l’OCDE, l’immigration a continué à augmenter à l’intérieur des frontières belges. En 2008, 43.900 personnes ont obtenu un permis de résidence contre 40.300 un an plus tôt. C’est 9% de plus. Malgré cela, la migration nette en Belgique reste inférieure à la moyenne OCDE.

La migration liée au travail reste aussi en hausse. En 2008, dernière année de statistiques complètes, la Belgique a accordé 25.000 permis de travail, 8% de plus en un an et, précise le rapport, un quasi doublement depuis 2006. Il s’agit pour la plupart de permis pour des travailleurs peu qualifiés et essentiellement originaires des nouveaux pays membres de l’Union européenne. La moitié de ces "visas de travail" a été accordée à des ressortissants polonais, 5.500 à des Bulgares et des Roumains.

Les travailleurs hautement qualifiés sont proportionnellement en recul. Ils ne représentent plus qu’un sixième des migrants pour raisons professionnelles alors qu’ils étaient encore un tiers en 2006. Parmi ceux-ci,on compte 2.000 Indiens, 700 Américains, 500 Japonais et 350 Chinois.

Même avec un taux assez faible par rapport à l’ensemble de la population, le phénomène migratoire assure, en Belgique, 70% de la croissance démographique de ces dernières années. Mais les nouveaux entrants connaissent toujours plus de difficultés à s’intégrer dans le monde du travail.

En 2008, le chômage chez les hommes nés hors du territoire belge atteignait 15,3% contre seulement 5,5% parmi ceux qui sont nés en Belgique. Au niveau des femmes, les chiffres sont encore un peu plus élevés (15,7% contre 6,8%). En poussant l’analyse plus loin, on constate aussi que les ressortissants de l’UE sont moins atteints par le chômage (9%) que ceux qui sont nés hors de l’espace communautaire (20,7%).

Source : L’Echo.be

A 31 ans, il vient d’ouvrir Hal’shop, premier supermarché halal de France. On y trouve des produits du bled, mais aussi toute la gamme alimentaire française garantie halal. Objectif: séduire la nouvelle génération de Français musulmans.

Rachid Bakhalq, propriétaire du Hal'shop, premier supermarché halal de France./DR

Pourquoi ouvrir un supermarché halal, alors que les épiceries, les boucheries et les grandes surfaces vendent déjà des produits halal ? Telle est la question que l’on pourrait se poser en apprenant qu’un jeune entrepreneur vient d’ouvrir le premier supermarché halal de France à Nanterre, à quelques kilomètres de Paris.

Et pourtant, le projet s’est bel et bien concrétisé sous la forme d’un supermarché de 200 mètres carrés où le client peut trouver des produits de qualité et souvent originaux. Il y trouve aussi la plupart des ingrédients ou des spécialités que consomment au quotidien les Français, quelles que soient leurs convictions. Des surgelés, des sandwichs, des plats cuisinés en barquette prêts à passer au four micro-ondes, de la viande fraîche, de la charcuterie, des boissons, des confiseries, des produits d’épicerie…

Les produits d’Afrique du nord sont bien là, mais curieusement pas ceux que l’on trouve habituellement dans les épiceries orientales. Par exemple toute la gamme des thés et infusion Sultan, ou encore les différentes spécialités de confitures ou de conserves Aïcha. Avant de se lancer, Rachid a d’abord voulu vérifier sa propre intuition: les Français musulmans mangent comme tous les Français. Leurs exigences et leurs habitudes de consommation diffèrent profondément de celles de leurs parents venus du bled.

“La communauté musulmane a complètement changé depuis l’époque de nos parents. Aujourd’hui, leurs enfants sont nés en France et consomment comme le reste de la population, à la différence qu’ils veulent respecter leurs traditions”, pense-t-il. Seule difficulté: trouver dans le commerce des produits halal de qualité et en grande variété.

“Quand vous êtes gourmand, que vous venez du Limousin, une région gastronomique, et que vous aimez cuisiner des plats traditionnels français, c’est plutôt compliqué d’y arriver en respectant les préceptes de l’Islam. Personnellement, j’en avais assez de courir aux quatre coins de Paris pour y arriver… D’où l’idée de rassembler dans un même lieu des produits que les clients peuvent acheter les yeux fermés, dans se poser des questions ou éplucher la liste des ingrédients.”

Rachid Bakhalq, propriétaire du Hal'shop, premier supermarché halal de France

Car, d’après Rachid, le principal souci posé par l’alimentation halal en France est son absence de sérieux. Il estime que la plupart des aliments dits “licites” ne le sont pas en réalité. Et surtout que les certifications les plus souvent mises en avant ne sont pas rigoureuses. Du coup, les consommateurs se montrent de plus en plus méfiants et ne se contentent plus de faire confiance à leur boucher, comme par le passé.

C’est pourquoi il a décidé de rassembler autour de lui une équipe de professionnels chargés de vérifier par eux-mêmes le respect des normes. Pour au final ne retenir qu’un nombre restreint d’industriels considérés comme vraiment sérieux.

Se nourrir d'ambition

Même s’il est trop tôt pour parler de success story – le magasin vient d’ouvrir il y a trois mois – il n’empêche que Rachid est satisfait des premiers résultats et espère bien pourvoir démultiplier son concept de magasin halal “qualitatif”, ailleurs en France. Son idée consiste à ouvrir d’autres magasins en propre dans les mois qui viennent, puis à se développer sous forme de franchise.

Le jeune entrepreneur affirme avoir la fibre entrepreunariale et s’est toujours senti à l’étroit dans les différents postes qu’il a occupés. A tout juste 31 ans, il a déjà derrière lui une belle carrière: après ses classes prépa et son cursus à Sup' de Co' Bordeaux, Rachid a enchaîné les postes en tant qu’acheteur chez General Motors, les laboratoires Mercket le géant de l’agro-alimentaire Danone.

Même si sa vie est aujourd’hui clairement en région parisienne, il garde toutefois un lien très fort avec ses frères et sœurs et ses parents restés à Limoges, mais aussi avec le Maroc. “Chaque année, je vais une fois dans ma famille originaire de Kenifra et Azrou, et une autre fois pour faire du tourisme”. Sauf peut-être cette année où cela risque d’être “un peu compliqué” avec le lancement d’Hal’Shop.

Source : Aufait

Crise ou pas, la diaspora continue de remplir les caisses de l’Etat. Ces transferts qui se sont situés à 50,22 milliards de DH en 209, selon les dernières statistiques de l’Office de changes ont augmenté de 11,9 %...Suite

Entretien avec M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME)

- Comment se sent la génération d'aujourd'hui, n'étant ni marocaine à 100%, ni européenne à 100% ?

Driss El Yazami : Même s’il faut toujours se garder des approches trop globales, on pourrait dire que la principale caractéristique des nouvelles générations nées et socialisées dans les pays de résidence est cette double appartenance, qui peut être gérée par les individus de manière plus ou moins harmonieuse, en fonction des histoires familiales, de la réussite socioprofessionnelle, du débat public sur l’immigration dans tel ou tel pays, etc. De manière générale, on constate, y compris à la deuxième et à la troisième génération un  maintien d’un attachement fort au Maroc. Ceci étant dit, iI y a au moins deux problématiques  centrales : comment, d’une part, agir pour aider ces générations à mieux réussir leur parcours scolaire et affronter les discriminations, souvent invisibles au niveau professionnel ? Et, d’autre part, comment amplifier l’offre culturelle marocaine en leur direction ? Il y a dans ce domaine de très fortes attentes.

- Quel est le nouveau profil des MRE (niveau de vie, formation,...) ?

Driss El Yazami : L’émigration marocaine a connu et connaît toujours des mutations radicales dont une féminisation croissante, une expansion démographique importante depuis le milieu des années 1990, une mondialisation continue en termes de pays d’installation, le rajeunissement d’un côté et le vieillissement de l’autre, l’extension du phénomène migratoire à toutes les couches sociales et à toutes les régions du pays et enfin la progression du niveau socioculturel des migrants marocains. Ainsi, on parle beaucoup de l’émigration illégale des Marocains, mais on évoque beaucoup moins la migration  légale des cadres hautement qualifiés qui participent à ce que l’on appelle la circulation internationale des élites professionnelles. Ce phénomène, encore mal mesuré, touche probablement quelques milliers de Marocains par an.

- Quelles sont leurs attentes?

Driss El Yazami : Ces attentes sont nécessairement diversifiées en raison de la diversité même des populations concernées, de leur statut professionnel dans les pays de résidence, de leur itinéraire migratoire, etc. Mais on peut faire l’hypothèse que ces attentes se situent au moins à deux niveaux. A l’égard des gouvernements des pays de résidence, dont ces Marocains sont de plus en plus des citoyens, il ya de fortes demandes en termes d’égalité de traitement ; à l’égard du Maroc, il est clair qu’il y a des attentes considérables dans le domaine religieux et culturel. Pour les parents, l’enjeu est celui de la transmission à leurs enfants du patrimoine culturel et de l’éducation qu’ils ont reçus en héritage. Et pour les jeunes, la question est bien celle de la gestion de cette double appartenance, question lancinante qu’ils se posent et que les sociétés des pays de résidence leur posent. Le sondage réalisé l’été dernier par notre Conseil auprès d’un échantillon significatif de Marocains d’Europe avait montré qu’il  y a en outre de fortes attentes en direction de l’administration marocaine, de la justice, etc.

- Ressentent-ils toujours le besoin de rentrer à leur pays d'origine?

Driss El Yazami : Ce même sondage avait montré un pourcentage important de Marocains, y compris à la deuxième génération, qui disent ne pas exclure de rentrer une fois la retraite venue et l’observation empirique montre qu’il y a un nombre de plus en plus important, même s’il reste minime par rapport à l’ensemble de la population émigrée, de personnes qui tentent l’expérience du retour. Ceci étant, il est probable que la majorité de la population est appelée à s’enraciner dans les pays d’immigration. Ce qui est un phénomène général qui touche toutes les populations émigrées.

- Quels sont les divers problèmes qu'ils rencontrent lors de l'exercice de leur religion dans les pays laïcs?

Driss El Yazami : Le défi est justement de pouvoir pratiquer sa religion dans des pays laïques, même si les traditions nationales en la matière varient d’un pays d’immigration à l’autre, dans un climat d’islamophobie croissante et où l’islam suscite de fortes interrogations. En théorie, les lois de tous ces pays garantissent le libre exercice des cultes, mais on peut noter ici et là des discriminations dans la pratique comme l’a encore rappelé un rapport récent de l’Agence européenne des droits fondamentaux. Les musulmans doivent aussi faire l’apprentissage de la vie dans des sociétés profondément sécularisées et  pluralistes. Ce qui exige une meilleure connaissance des traditions historique des pays où ils résident, des cadres associatifs compétents, de meilleures capacités d’organisation et des aptitudes accrues pour répondre à des questionnements théologiques inédits.

- Existe-t-il toujours autant de discriminations envers les MRE?

Driss El Yazami : Plus graves que le racisme, il y a en effet les discriminations qui ont souvent un caractère pernicieux, invisible, et qui restent difficiles à combattre malgré les dispositifs publics mis en place par pratiquement tous les pays d’immigration, Comme la « Equality and Human Rights Commission » au Royaume-Uni, le Centre pour l’égalité des chances en Belgique ou la HALDE en France. La crise actuelle et l’instrumentalisation politicienne de la question de l’immigration accroissent les risques et la déstabilisation des communautés immigrées. Mais il y a deux facteurs d’espoir : la prise de conscience des communautés qui revendiquent leurs droits et l’existence dans ces sociétés de forces démocratiques qui refusent ces discriminations et la xénophobie.

Source: L'Economiste magazine

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