Le 6 février sera inauguré à Strasbourg le premier cimetière public musulman de France.
C’est le droit local d’Alsace-Moselle, où la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État ne s’applique pas, qui rend possible la création d’un cimetière confessionnel à gestion publique, et non seulement de carrés musulmans à l’intérieur du cimetière communal.
Après un an de concertation entre la Ville et le conseil régional du culte musulman (CRCM), le conseil municipal a approuvé en juin 2010 le projet de ce cimetière qui pourra accueillir près d’un millier de sépultures.
L’Alsace-Moselle, terres concordataires
En Alsace-Moselle, la loi de 1905 sur la laïcité ne s’applique pas. Les pouvoirs publics peuvent donc intervenir dans l’organisation et le financement des cultes. Après 1918, le droit local a perduré même si l’Alsace-Moselle a été rattachée à la France. L’islam n’est pas reconnu comme religion concordataire mais, selon Anne-Pernelle Richardot, adjointe au maire de Strasbourg, la municipalité s’efforce de procéder à un « rééquilibrage » entre le culte musulman et les trois religions concernées par le Concordat : le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme.
Avec cet article, Entretien avec Anne-Pernelle Richardot, Adjointe PS au maire de Strasbourg Roland Ries, en charge de la citoyenneté, du domaine funéraire et de la gestion des cimetières
10/1/2012, Chloé Rondeleux
Source : La Croix