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Une aide pour les migrants âgés qui font le va-et-vient entre la France et leur pays

La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, s'est engagée mardi à mettre en place une aide spécifique pour les immigrés âgés, afin qu'ils conservent des droits sociaux en cas d'aller et retour entre la France et leur pays.

Ce dispositif avait été adopté à l'unanimité par le Parlement en 2007, mais les décrets d'application n'ont jamais vu le jour.

"J'ai demandé à mes services de reprendre l'expertise sur l'aide à la réinsertion sociale et familiale prévue" par cette loi, a déclaré Mme Touraine devant une mission d'information sur les immigrés âgés à l'Assemblée nationale.

"Je souhaite que nous puissions procéder par voie réglementaire" a-t-elle ajouté, en espérant "aboutir d'ici la fin de l'année".

Il s'agit, selon la ministre "de dépasser les contraintes qui existent du fait de la politique d'aller et retour" de ces immigrés.

Si les retraites contributives sont exportables, de nombreux droits (aide au logement, allocation de solidarité pour les personnes âgées, CMU...) sont conditionnés à une présence en France (de 6 à 8 mois par an selon les dispositifs).

Or, de nombreux migrants âgés, à 70% des Maghrébins, ce qui leur vaut souvent le surnom de "chibanis" (cheveux blancs en arabe), connaissent mal ces règles ou sont absents au moment des contrôles.

Pour régler le problème, le Parlement avait adopté en 2007 une loi, portée par l'ancien ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, permettant aux vieux migrants de percevoir une aide spécifique quel que soit l'endroit où ils résident.

Mais les décrets d'application n'ont jamais été publiés.

Mme Touraine souhaite également simplifier les procédures imposées aux retraités réinstallés à l'étranger qui doivent régulièrement prouver qu'ils ne sont pas morts pour continuer à percevoir les pensions.

Environ 350.000 étrangers non communautaires installés en France ont plus de 65 ans. La plupart ont exercé des métiers difficiles si bien que les espérance de vie est de dix ans inférieure à celle de la moyenne des Français.

Contrairement aux idées reçues, "seulement 6 à 7% veulent prendre leur retraite dans leur pays", selon la sociologue Claudine Attias-Donfut. Si la majorité veut rester en France, où il ont accès à des soins de qualité et où vivent leurs enfants, une large part (environ un quart des immigrés d'Afrique subsaharienne, un tiers du Maghreb) souhaite pouvoir faire "le va-et-vient", selon elle.

28 mai 2013

Source : AFP

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