vendredi 5 juillet 2024 00:28

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Restrictions de la Kafala : les familles espagnoles veulent une “solution d'urgence”

Près de quarante familles espagnoles ont adressé une lettre ouverte aux ministres espagnol et marocain de la Justice, qui se rencontreront mardi à Madrid, réclamant une "solution d'urgence" pour relancer leurs processus d'adoption, freinés depuis des mois à cause d'une nouvelle norme.

En septembre 2012, une circulaire du ministère marocain de la Justice est venue durcir la législation du Royaume, en privant les non-résidents de la possibilité d'une adoption.

Depuis, des familles dont les procédures étaient en cours s'inquiètent d'une possible rétroactivité de la mesure et d'un éventuel blocage.

"Les jours passent et, pendant ce temps, les enfants grandissent dans un établissement pour orphelins, privés de la chaleur d'une famille", écrivent les 39 familles signataires de la lettre adressée aux ministres espagnol Alberto, Ruiz Gallardon, et marocain, Mustafa Ramid.

"Ce problème exige une solution d'urgence", lancent-elles. La circulaire "a représenté un changement inattendu et drastique dans les règles du jeu", selon les familles.

"Nous n'aurions jamais entamé un processus pour avoir la tutelle d'un mineur marocain si nous avions su que cela nous obligerait à installer notre résidence au Maroc de façon permanente", expliquent-elles. "Tout ce qui nous assure une stabilité se trouve chez nous, avec notre famille, dans notre environnement, avec notre travail, nos amis".

La situation des familles en cours d'adoption avait été débattue lors de la rencontre de haut niveau Maroc-Espagne en octobre dernier, selon les familles signataires.

"Depuis cette date, plus de huit mois se sont écoulés mais rien n'a été résolu", dénoncent-elles.

Appelée kafala au Maroc, l'adoption est réservée aux musulmans et permet de recueillir un orphelin qui n'aura, toutefois, jamais les mêmes droits d'héritage qu'un enfant d'un mariage légal.

C'est la procédure en vigueur dans la plupart des pays musulmans, où l'adoption est en principe conditionnée par la religion.

10/06/2013

Source : aufait

Google+ Google+