vendredi 5 juillet 2024 00:30

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Italie : la nationalité, question centrale de la politique de la ministre

La ministre italienne de l'Intégration, Cécile Kyenge, originaire de l'ex-Zaïre, a déclaré mardi à Genève que la "question centrale" de son ministère était la "nationalité" à accorder aux immigrés.

"Ce débat sur la nationalité est un débat qui concerne toute l'Europe", a-t-elle ajouté au cours d'une conférence de presse en marge d'une conférence ministérielle internationale sur la diaspora, organisée par l'OIM, l'Organisation internationale pour les migrations. Elle a précisé qu'elle se rendrait à Bruxelles le mois prochain pour expliquer sa position aux autorités européennes.

Selon elle, il y a actuellement 600.000 enfants mineurs, nés en Italie de parents étrangers, qui seraient concernés par un changement du droit de la nationalité, basé sur le droit du sol.

Si l'Italie adoptait cette modification, ces enfants seraient italiens de par leur naissance.

"Il y a cinq millions de migrants étrangers en Italie, dont la grande majorité a moins de 40 ans, il faut les intégrer", a ajouté la ministre.

Sur ce total, un million sont des enfants mineurs. Quelque 600.000 d'entre eux sont nés en Italie et 400.000 sont arrivés en bas âge.

La plupart des migrants en Italie viennent d'Europe de l'Est, d'Afrique du Nord et d'Afrique sub-saharienne.

Selon la loi en vigueur actuellement en Italie, un mineur étranger peut y demander la nationalité italienne quand il atteint les 18 ans, et il a un an pour le faire.

La ministre italienne a encore indiqué être venue en Italie à l'âge de 18 ans, pour "réaliser un rêve, celui de devenir ophtalmologue".

"J'étais seule, j'avais 18 ans, j'ai eu un parcours difficile, mais j'ai réalisé mon rêve, et à présent je suis ministre", a-t-elle ajouté.

Interrogé sur les attaques racistes et xénophobes dont elle fait l'objet en Italie depuis sa nomination, la ministre a répété que ces insultes s'adressaient "à chaque personne opposée au racisme, la réponse doit venir des institutions, de la population, pas de la ministre".

18 juin 2013

Source : AFP

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