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Migration: le Maroc prône une approche de développement partagé entre pays émetteurs et récepteurs

Le Maroc prône une approche de développement partagé entre pays émetteurs et récepteurs des flux migratoires, de sorte que la mobilité des migrants ne soit pas au détriment des pays en développement, a affirmé mardi à Genève le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.

"Il est important que les discussions portent sur les perceptions de développement partagé entre les pays émetteurs des flux et les pays d'accueil", a-t-il déclaré à la MAP en marge de la séance d'ouverture de la Conférence ministérielle sur la diaspora.

Le ministre a expliqué qu'il s'agit à présent de progresser vers une dynamique à même de mettre les migrants au c ur des préoccupations en tant que ressources humaines et porteurs de projets.

"La mondialisation fait que tout bouge : le capital, la marchandise et l'Homme. Cette mobilité générale ne doit pas être faite au détriment des pays en développement", a-t-il insisté.

Il a dans ce contexte estimé important que cette conférence ministérielle puisse tracer des orientations sur la manière de gérer et de réguler les flux migratoires de telle sorte que les pays en développement ne soient pas les perdants". "Ce sont eux, a-t-il relevé, qui ont supporté les coûts de production de ces compétences et ce sont souvent les pays riches qui en tirent profit".

La conférence ministérielle sur la diaspora, organisée par l'Organisation mondiale pour les migrations (OIM), est la première à se pencher sur les possibilités de créer un environnement favorable à la mobilisation durable des communautés à l'étranger en faveur des pays d'origine.

L'approche des questions migratoires est en train de changer au niveau international et de chaque région du monde, a fait observer le ministre, précisant qu'"on parle plus de mobilité que de migration et plus de migration circulaire que de migration permanente".

Selon M. Maâzouz, cette situation ne manquera pas de chambouler la carte migratoire du monde durant les prochaines années, sachant que le nombre de migrants à travers le monde passera à plus de 400 millions (6 pc de la population mondiale) dans une vingtaine d'années, soit le double du chiffre actuel.

La chasse aux compétences, a-t-il dit, "se traduit par un appauvrissement des pays en développement au profit des pays avancés qui offrent des avantages particulièrement alléchants aux talents".

Les débats de la première conférence ministérielle sur la diaspora sont axés sur les possibilités qui s'offrent pour encourager l'investissement du capital des diasporas et maximiser l'utilisation des fonds rapatriés pour des investissements, des échanges commerciaux et des projets de développement durable dans les pays d'origine.

Les systèmes de transfert des compétences et des connaissances, l'implication des expatriés dans les programmes de coopération pour le développement et le rôle des gouvernements, du secteur privé et de la société civile dans cette dynamique sociétale sont également au menu, entre autres thématiques.
Cette conférence ministérielle sur la diaspora est l'opportunité pour le Maroc de présenter sa vision en matière de mobilisation des membres de sa communauté à l'étranger et de leur encouragement pour l'optimisation de leurs investissements directs et de leurs transferts de savoir-faire.

18 juin 2013

Source : MAP

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