vendredi 5 juillet 2024 00:25

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Nouvelle publication de l'OIM : Comment associer les diasporas au développement

Une nouvelle publication de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) intitulée Comment associer les diasporas au développement, est présentée comme un manuel à l'usage des décideurs et praticiens dans les pays d'origine et d'accueil, lit-on sur le site de l'OIM-Méditerranée basée à Rome.

Selon cette présentation, les gouvernements sont de plus en plus conscients de l'intérêt des contributions spontanées des diasporas à leur pays d'origine et s'efforcent de trouver des moyens de coopérer avec elles. "Par-delà leurs rapatriements de fonds (plus de 400 milliards de dollars en 2010), les membres des diasporas sont d'importants investisseurs directs dans des branches de production essentielles et émergentes, des mécènes connus de projets touristiques, ainsi que de généreux philanthropes", a-t-on souligné. Pour les experts de l'OIM et Migration Policy Institute, qui ont élaboré le manuel, "la question qui se pose aux responsables politiques n'est pas tant de savoir si les diasporas peuvent être utiles à leur pays d'origine, mais comment elles le sont et quels types de politiques et de programmes publics sont à même de favoriser ces relations". L'ouvrage fait le point des mesures les plus récentes prises par les pouvoirs publics en direction des diasporas et présente un éventail de politiques et de programmes viables, soigneusement choisis, en s'inspirant d'expériences concrètes réalisées dans le monde entier, selon ses concepteurs. "S'appuyant sur les réponses de 62 gouvernements nationaux à une enquête initiale, ainsi que sur des entretiens approfondis menés avec des fonctionnaires gouvernementaux et des acteurs non gouvernementaux, cet ouvrage donne un aperçu des bonnes pratiques suivies, des difficultés rencontrées, des enseignements tirés et des expériences prometteuses susceptibles d'être perfectionnées et adaptées au contexte local", a-t-on ajouté. En outre, il définit une "feuille de route stratégique" pour tisser des liens constructifs avec la diaspora, passe en revue les cadres juridiques et institutionnels mis en place par les pouvoirs publics pour faciliter les relations, et examine des domaines-clés dans lesquels les diasporas ont contribué au développement : rapatriements de fonds, investissement direct, transfert de capital humain, philanthropie, investissements dans les marchés financiers et tourisme, a-t-on expliqué. "Alors que les gouvernements et les parties prenantes sont de plus en plus nombreux à tenter d'exploiter les possibilités qu'offrent les diasporas, le présent manuel est le premier et seul ouvrage complet de son genre qui présente une stratégie concrète pour mobiliser avec habileté et succès l'engagement des diasporas", a-t-on précisé.

Mesures en faveur des diasporas

Les rédacteurs du livre suggèrent aux décideurs des pays de prendre des mesures en faveur de leurs diasporas, notamment mettre en place des lois sur la citoyenneté et des exigences sur la résidence et les visas plus souples, d'autoriser la détention de deux nationalités ou plus et d'assouplir les règlements relatifs à la résidence et aux visas. Sur les droits politiques, ils proposent de permettre le vote à partir de l'étranger, d'autoriser les membres de la diaspora à se présenter à une élection, alors qu'ils résident à l'étranger et de prévoir des sièges pour la diaspora au Parlement. Sur les droits spéciaux sur la propriété, il est appelé à permettre aux membres de la diaspora d'acheter des terres et d'autres biens que ne peuvent acquérir les étrangers, recourir à des allègements fiscaux, à des exonérations des droits de douane et autres taxes l'importation des biens et effets personnels des migrants de retour, et à une abaissement du taux d'imposition sur le revenu des nationaux qui rentrent dans leur pays d'origine après avoir travaillé plusieurs années à l'étranger. Sur le même chapitre, il est proposé d'accorder des exemptions aux investissements de la diaspora, par exemple réduire les tarifs douaniers sur les matières premières et l'équipement importés et d'offrir des déductions fiscales pour les dons de charité. Au sujet des "avantages transférables", les concepteurs du manuel suggèrent d'autoriser le transfert des droits, en matière notamment de pension, d'assurance maladie et d'assurance-vie, de signer des accords de protection sociale de pays à pays ou au sein d'ententes régionales, de reconnaître la diaspora dans le droit commun et de mettre en place des lois reconnaissant que la diaspora fait partie intégrante du plan de développement national.
27-06-2013

Source : APS

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