Le forum, organisé par la Fondation des Trois cultures de la Méditerranée, et le Ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger, a également étudié la possibilité de création d'un réseau de coopératives, de mise en place de mécanismes pour développer les entreprises dans le monde rural, et l'octroi de micro-crédits aux retombées positives.

Durant ce forum de deux jours, les intervenantes ont indiqué que les lois et normes européennes et internationales régissant l'investissement en matière de micro-crédits. ne sont pas en accord avec celles en vigueur au Maroc et en Andalousie.

Selon Suzanna Miado, conseillère juridique à l'emploi de la province d'Almeria, et Carmen Pèrez, spécialiste des micro-crédits, l'expérience des micro-crédits dans la région de l'Andalousie n'a pas eu les résultats escomptés. Il n'est plus possible aujourd'hui pour les personnes issues des classes sociales défavorisées et marginalisées, de remplir les conditions nécessaires à l'obtention d'un micro-crédit, ont-elles regretté.

Elles ont également indiqué que les mécanismes sur lesquels s'appuient les micro-crédits n'ont pas apporté de solutions efficaces et durables pour combattre la pauvreté et la vulnérabilité des classes sociales défavorisées.

De plus, Suzanne Miado a indiqué que le gouvernement local de la région Andalouse a octroyé des micro-crédits au profit de personnes vivant dans des situations économiques précaires, parmi lesquelles des femmes marginalisées socialement, victimes de violences conjugales ou d'abus sexuels, ainsi qu'à des femmes immigrées qui ont été des exemples de réussite grâce à des petits projets tels que des salons coiffure, des cybers, des téléboutiques, des boulangeries ou encore des petits commerces de fruits et légumes.

Le secret de leur réussite selon Mme Miado, revient aux efforts fournis par les femmes bénéficiaires du micro-crédit, ainsi que ceux fournis par les personnes ayant assuré le suivi de leurs projets sur du long terme, malgré les difficultés auxquelles il a fallu faire face.

Pour finir, Mme Miado, a mis l'accent sur la situation des immigrés en Andalousie, en indiquant que le gouvernement local d'Andalousie a mis en place trois programmes d'intégration des immigrés. Ces programmes ont été initiés avant la crise, mais ils sont aujourd'hui inefficaces compte tenu de la brutalité de la crise, et de l'augmentation du taux de chômage dans les secteurs de l'agriculture et du BTP, qui représentaient les secteurs majeurs pour l'emploi des immigrés.

28 juin 2013

Source : MAP