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Intégration régionale : La Bad appuie l'élaboration de la politique migratoire commune de la Cedeao

La Banque africaine de développement (Bad) va appuyer l'élaboration de la politique migratoire commune de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). C'est ce qui ressort de l'atelier de réflexion organisé, les 20 et 21 juin, à Dakar, pour les experts en migration et les parties prenantes des Etats membres de la Cedeao.

La politique migratoire commune, une fois élaborée, fournira les éléments critiques pour la révision et la modernisation du Protocole de la Cedeao sur la libre circulation des personnes ainsi que les droits de résidence et d'établissement, indique le communiqué de la Bad. La mise en œuvre du Protocole initial, conçu en 1979, a montré des « faiblesses » qu'une version actualisée devra corriger. L'atelier a permis d'aborder les questions liées aux besoins en compétence, l'exploitation des talents de la région, l'amélioration des mécanismes de transfert de fonds, la double nationalité, le renforcement de la protection des populations migrantes, conformément aux conventions internationales.

Mamadou Seck, conseiller du ministre des Affaires étrangères du Sénégal qui représentait Mankeur Ndiaye lors de la cérémonie d'ouverture, a fait observer qu'« avec ses richesses matérielles et humaines, son potentiel économique, historique et les affinités culturelles de ses peuples, la Cedeao constitue une entité homogène. Une politique migratoire commune, élaborée et mise en œuvre dans un tel espace géographique, ne peut que promouvoir la croissance et le développement. C'est pourquoi le gouvernement sénégalais soutient fermement cette grande initiative ». Résumant la dynamique migratoire de la région, Inye Briggs, fonctionnaire de la Bad, a rappelé que plus de 7,5 millions d'Africains de l'Ouest (environ 3 % de la population de la région) circulent actuellement dans la sous-région, contre 0,5 % d'Européens qui circulent au sein de l'Europe. Ces chiffres ne tiennent pas compte des dynamiques transfrontalières ou des migrations saisonnières. « Ces chiffres, a-t-il poursuivi, montrent que l'Afrique de l'Ouest ne peut pas se permettre d'ignorer cette tendance, car les moyens de subsistance d'une partie importante de ses citoyens dépendent de la migration intra-communautaire. Ils signifient aussi que, pour être pertinente dans la vie des Africains de l'Ouest, toute politique migratoire doit avoir une perspective ouest-africaine ».

La Bad a lancé, en 2009, son initiative « Migration et développement », soutenue par un fonds visant à maximiser l'impact des transferts d'argent en les canalisant vers des investissements productifs et en encourageant les opportunités d'affaires, ainsi que la création d'emplois à la base. La création d'un marché régional de l'emploi a également été préconisée pour contrecarrer l'émigration vers les pays du Nord. Les participants ont examiné aussi les coûts de transferts des fonds vers l'Afrique de l'Ouest, où 70 % de la totalité des transferts sont gérés par un seul opérateur ; ce qui met le doigt sur l'absence de compétitivité en la matière.

01 July 2013, Seydou KA

Source: Le Soleil

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