vendredi 5 juillet 2024 00:25

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Colloque : les Marocains de France s'élèvent contre les lourdeurs administratives

La Fédération des Amicales des travailleurs et commerçants marocains en France a organisé, samedi à Casablanca, son colloque annuel. L'occasion de réfléchir sur la place qu'occupent les immigrés dans la société marocaine.

Quelle place ont les Marocains résidant à l'étranger (MRE) dans la société marocaine ? Qui sont réellement leurs interlocuteurs ? Quel rôle joue le ministère de tutelle dans leur intégration ?... Ce sont les principales questions qui ont mouvementé le débat. Dans cette optique, Nassrallah Salah Eddine, président de l'une des 132 Amicales de France et vice-président de la Fédération des Amicales des travailleurs et commerçants marocains en France, a déploré de nombreuses failles enregistrées dans les conditions de vie des MRE. Selon lui, «les immigrés sont rejetés de partout. Alors qu'ils viennent pour investir au Maroc, les MRE se retrouveraient face à de multiples difficultés pour s'implanter au sein du Royaume».

Les membres de la Fédération des Amicales des travailleurs et commerçants marocains en France ont aussi revendiqué leur droit d'être traités à égalité avec tous les citoyens marocains et de cesser de leur dresser des obstacles quand ils projettent d'investir dans le pays. Les participants se sont élevés contre le fait que leurs projets seraient bloqués dans les tribunaux, depuis plusieurs années, à cause de procédures administratives jugées très lourdes. Ce que déplorent les MRE peut être scindé en trois grands axes. D'après leurs propos, ils manquent de une réelle représentation. Ils avancent que malgré la mise en place d'un ministère pour les MRE, ils ne seraient pas assez représentés. Ils soulignent que la Constitution les reconnait comme des citoyens à part entière et leur octroie la possibilité d'être représentés au sein du Parlement.

Les dysfonctionnements

Les plaintes concernent aussi le dédouanement de leurs voitures. Ils protestent contre le fait qu'ils ne peuvent circuler dans le Royaume que pendant six mois seulement, alors que d'autres ressortissants étrangers ont droit à un an. Rappelons que la déception des MRE est d'autant plus grande que de nombreuses enquêtes mettent en avant l'apport considérable des immigrés pour le Maroc. D'ailleurs, dans de nombreuses régions éloignées, en milieu rural, les familles vivent et se maintiennent grâce aÌ cette contribution. D'autre part, selon le ministre marocain chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, la question de l'immigration et des MRE ne peut être gérée indépendamment des politiques de développement. D'ailleurs, il souligne que la politique migratoire doit, en premier lieu, placer l'immigrant au centre des préoccupations, notant que les quelque 4,5 millions de Marocains du monde constituent 12 % de l'ensemble de la population marocaine (dont 70% sont âgés de moins de 45 ans).

08.07.2013 ,Lamiaâ Khalloufi,

Source : LE MATIN

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