vendredi 5 juillet 2024 02:23

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Au Québec, le débat sur la laïcité divise l'opinion

Le gouvernement du Québec devrait présenter cette semaine son projet de « charte des valeurs » de la Belle Province avec laquelle il veut définir la laïcité de l'État québécois, mais le feu couve déjà tant la question divise.

Les troupes de la Première ministre Pauline Marois, qui vient de fêter sa première année au pouvoir, vont présenter « un document d'orientation » sur la « Charte des valeurs québécoises », dont le contenu final ne devrait pas être connu avant la fin de l'année, a dit l'élue indépendantiste.

L'ambition du gouvernement est de réaffirmer « le principe de la neutralité religieuse des institutions de l'État » et d'encadrer strictement les « accommodements raisonnables ». Ce dernier concept est à la base du multiculturalisme canadien et consiste à privilégier toujours des accords à l'amiable en se basant sur le respect des convictions de chacun lorsque des différends opposent, dans la vie de tous les jours, des groupes ethniques, religieux ou autres.

Les « accommodements raisonnables » ont été à l'origine d'un vif débat de société au Québec en 2007/2008 lorsqu'une série de cas très médiatisés, portant sur le kirpan à l'école, la cohabitation avec les juifs hassidiques ou le hijab au football, a polarisé les opinions, aboutissant à la création d'une commission présidée par deux universitaires de renom.

Neutralité obligatoire

chez les fonctionnaires

Cinq ans plus tard, les indépendantistes du Parti québécois jugent toutefois que les enseignements de ladite commission – la Commission Bouchard-Taylor – n'ont pas été tirés.

En particulier, les premiers éléments distillés dans la presse indiquent que la province francophone veut interdire aux fonctionnaires et employés du secteur parapublic d'arborer tout signe religieux, allant de fait plus loin que les recommandations de la commission. Sont ainsi concernés les enseignants, le personnel hospitalier, ou encore les éducatrices de garderie.

« L'une des responsabilités » qu'impose leur fonction « c'est d'être neutre », a souligné récemment le ministre Bernard Drainville, en charge du dossier.

« La meilleure façon de protéger le droit à l'égalité est par la neutralité. La meilleure façon de respecter le droit à toutes les religions est que l'État n'ait pas de religion », a insisté l'élu.

Mais avant même la présentation du projet, le débat s'est concentré autour de l'islam, tout en se polarisant entre défenseurs du multiculturalisme « ouvert », à la nord-américaine, et partisans d'une stricte laïcité à la française.

09/09/2013

Source : La Voix du Nord

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