vendredi 5 juillet 2024 02:19

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Maroc: la question migratoire doit être gérée de manière "humaniste" (roi)

Le roi Mohammed VI a estimé lundi que la gestion de l'immigration par le Maroc, qui a fait l'objet de récentes critiques, devait être "humaniste", évoquant des "préoccupations légitimes", à l'occasion de la remise d'une étude sur ce thème.

De récents rapports d'ONG, mais aussi le meurtre d'un Sénégalais le mois dernier à Rabat, ont entraîné une polémique sur une montée des violences à l'encontre des migrants d'Afrique noire alors que le Maroc, autrefois simple pays de transit sur le chemin de l'Europe est de plus en plus considéré comme pays d'accueil.

A ce jour, quelque 20.000 migrants clandestins se trouvent ainsi sur son sol, selon des associations.

Lundi, le souverain chérifien s'est fait remettre un rapport du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), un organisme institutionnel, sur cette question de "la situation des migrants et des réfugiés", a annoncé le Palais royal dans un communiqué cité par l'agence officielle MAP.

A cette occasion, Mohammed VI "a réitéré sa conviction que la problématique migratoire, objet de préoccupations légitimes et parfois sujet de polémiques, doit être approchée de manière globale et humaniste", est-il précisé.

D'après ce texte, le rapport du CNDH "souligne la longue tradition d'immigration et d'accueil du Maroc" et présente "des recommandations, après avoir analysé les mutations en cours relatives aux migrants et aux réfugiés".

Rabat entretient des rapports privilégiés avec de nombreux pays d'Afrique, mais a récemment été critiqué pour sa gestion de l'immigration illégale sur son sol.

En mars dernier, notamment, Médecins sans frontières (MSF) s'est alarmée d'une "recrudescence importante" des violences contre les clandestins, en particulier dans l'Oriental, où se trouve une grande partie des migrants en quête d'une hypothétique traversée vers l'Espagne.

Le mois dernier, le meurtre d'un Sénégalais de 31 ans, lors d'une altercation avec un Marocain à cause d'une place dans un bus, a en outre été interprété comme un symbole d'une hausse des actes racistes.

Interrogé par l'AFP sur la politique migratoire du Maroc, un haut responsable du ministère de l'Intérieur, Khalid Zerouali, a pour sa part assuré que la "stratégie sécuritaire" du royaume était "dirigée contre les réseaux criminels". "Nos frères africains sont les bienvenus, mais dans la légalité", a-t-il ajouté.

09 sept 2013

Source : AFP

Google+ Google+