vendredi 5 juillet 2024 02:22

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

L'immigration irrégulière pèse sur la Libye

Chaque jour, ce sont plus de 600 d'entre eux qui pénètrent sur le territoire, aurait indiqué, selon le Libya Herald, un commandant militaire dans la région de Murzuq, contrôlée par les Tebou, le vendredi 20 septembre.

"Les autorités de Tripoli ne sont jamais venues visiter les frontières. Nous réclamons davantage d'équipements : de nouvelles voitures et de nouvelles armes, mais nous n'avons jamais reçu de réponse", a expliqué le Colonel "Barca" (qui n'a pas voulu faire connaître son prénom).

Après avoir pénétré dans le pays, les immigrants clandestins se dirigent vers les villes.

Lors d'un incident qui a causé de vastes inquiétudes à Benghazi, des centaines de migrants se sont échappés d'un camp dans le centre de la ville, le 14 septembre.

Les autorités locales ont décidé de déplacer 730 ressortissants somaliens, érythréens, maliens et nigérians vers un autre camp situé à Brak al-Shatie, à environ 60 kilomètres au nord de Sebha.

"Nous avions déjà fait partir 225 réfugiés", explique Ayman al-Khafifi, président du comité conjoint chargé de contrôler les immigrants clandestins à Benghazi.

"Toutefois, seulement six mois plus tard, nous avons eu la surprise de les voir revenir dans la ville plus nombreux encore", dit-il à Magharebia.

Al-Khafifi blâme l'Etat pour son incapacité à contrôler les flux d'immigrants clandestins, qui pèsent sur la sécurité nationale du pays et déstabilisent son économie.

Il note que le nombre d'expatriés, qu'il s'agisse d'immigrants africains clandestins ou de réfugiés arabes, et notamment à Benghazi, surpasse le nombre de citoyens libyens.

Walid El-Ourfi, membre du groupe de contrôle de l'immigration au ministère de l'Intérieur, explique les impacts du phénomène sur les communautés locales.

"Le retard pris par le Haut-Commissaire aux Réfugiés de l'ONU dans la prise de décision concernant les demandes de droit d'asile soumises par les Africains qui ont fui leurs pays en raison de guerres internes a entraîné une augmentation de leur nombre au sein des villes qui souffrent déjà d'une grande densité de population", affirme le responsable.

Il n'y a ni règles ni lois en place pour contrôler l'immigration clandestine en Libye, dit-il.

"Notre département jouit d'une compétence administrative sur l'ensemble de la région orientale, et il opère avec six véhicules sans avoir de siège permanent", ajoute-t-il. "Cela entrave notre performance", ajoute-t-il. "Nous avons demandé l'aide du gouvernement et du Congrès Général National (CGN).

Et les migrants continueront à affluer vers la Libye, selon Mohammed Alkoshkari, un habitant de Sabha âgé de 39 ans.

"Les immigrants qui rêvent de l'Europe choisissent la Libye comme point de départ de leur voyage", ajoute-t-il.

Ali Arhim, employé au ministère de l'Industrie âgé de 35 ans, appelle à une meilleure coopération entre les Etats qui partagent les mêmes frontières.

"Concernant le sud, une surveillance accrue est nécessaire", note-t-il.

26/09/2013, Par Fathia al-Majbari

Source : Magharebia

Google+ Google+