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Paris hostile à l'entrée des Roumains et Bulgares dans Schengen

La France a réaffirmé lundison hostilité à l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dansl'espace Schengen dans les conditions actuelles de contrôle auxfrontières extérieures de ces deux pays, a dit lundi LaurentFabius.

En pleine polémique sur les difficultés d'intégration desRoms en France, le ministre français des Affaires étrangères acependant pris soin de distinguer la situation de ces dernierset la question d'une adhésion à l'espace de libre circulation.

La décision d'une éventuelle entrée de la Roumanie et de laBulgarie dans ce groupe de 26 pays (22 de l'Union européenneainsi que la Suisse, le Liechtenstein, la Norvège et l'Islande)doit être tranchée à la fin de 2013, a-t-il précisé.

Pour Laurent Fabius, l'entrée de ces deux pays, pourlesquels les restrictions au travail tomberont le 1er janvier2014, dans Schengen signifierait que des migrants provenant depays extérieurs à l'Union européenne pourraient y pénétrerlibrement en passant par la Roumanie et la Bulgarie.

"Là, il y a un problème parce qu'il faut être s r que laBulgarie et la Roumanie auront les moyens de vérifier", a-t-ilexpliqué. "Pour le moment, il me semble que les conditions nesont pas remplies."

Pour Laurent Fabius, une décision avant la fin de l'annéesur l'adhésion des deux pays à l'espace Schengen paraît donc"très difficile" dans les conditions actuelles, un avis partagépar l'immense majorité des pays de l'espace Schengen.

"S'il n'y a pas un changement de conditions, nous n'y sommespas favorables", a ajouté le chef de la diplomatie française.

Laurent Fabius s'est efforcé de rester à l'écart de lapolémique déclenchée dans la majorité et le gouvernement par lapolitique de démantèlement de campements illégaux menée par leministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et par ses récentesdéclarations sur les difficultés d'intégration des Roms.

"La cohérence n'est pas interdite", a-t-il dit, tout enadmettant que les campements illégaux de Roms posaient"d'énormes difficultés" - "Parce qu'il y a des difficultéssociales, parce qu'il y a des gamins qui volent, etc." a-t-ilsouligné.

Il a rappelé que l'Union européenne octroyait des fonds à laRoumanie pour l'intégration des Roms mais qu'ils n'étaient pasutilisés, tout en reconnaissant que ce reproche devait aussiêtre adressé à d'autres pays.

"Il y a des efforts à faire", a ajouté Laurent Fabius, selonqui Bucarest serait disposé à envoyer davantage de policiers enFrance et demande que les jeunes voleurs roms ne soient pasimmédiatement relâchés.
30 septembre 2013, Emmanuel Jarry

Source : Reuters

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