vendredi 5 juillet 2024 04:25

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Les transferts d'argent de la diaspora vers les pays en développement progressent malgré la crise

Les transferts de fonds vers les pays en développement sont attendus en hausse de 6,3% en 2013 à 410 milliards de dollars, selon la Banque mondiale. Une croissance soutenue, en dépit de frais de transferts toujours élevés.

Les transferts d'argent des migrants vers les pays en voie de développement poursuivent leur hausse, malgré la conjoncture économique. Selon un rapport publié par la Banque Mondiale, les envois de fonds vers les pays en développement devraient connaître une croissance de 6,3 % cette année, pour s'établir à 414 milliards de dollars.

Cette croissance devrait se poursuivre dans les prochaines années. Les volumes pourraient continuer à croître de 9 % par an en moyenne, pour atteindre les 540 milliards de dollars en 2016, selon les estimations de la Banque mondiale. En 2009 les fonds rapatriés étaient de l'ordre de 307 milliards de dollars et de 325 milliards de dollars en 2010.

Ces envois d'argent des migrants vers leur pays d'origine représentent une source de financement importante. Dans certains pays, ces transferts sont très souvent supérieurs à l'aide publique au développement ou même aux investissements étrangers.

En situation de crise économique et financière des pays développés, les flux d'argent des migrants à destination de leur pays d'origine tendent à rester plus stables que l'aide publique au développement et les investissements directs étrangers.

Une croissance soutenue malgré la crise

« Ces toutes dernières estimations témoignent de l'importance des envois de fonds. Pour un pays comme le Tadjikistan, ils représentent la moitié du PIB. Pour le Bangladesh, les envois de fonds constituent un instrument essentiel de protection contre la pauvreté » a expliqué Kaushik Basu, Premier Vice-président et Économiste en chef de la Banque mondiale.

L'Inde et la Chine occupent la tête du classement des principaux bénéficiaires des envois de fonds en 2013. Les Philippines le Mexique le Nigeria et l'Égypte suivent. D'autres pays reçoivent des montants importants, à savoir le Pakistan, le Bangladesh, le Viet-Nam et l'Ukraine. Seuls les pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont connu une baisse, en raison du « ralentissement de l'activité économique aux États-Unis » précise la Banque Mondiale.

« En termes de volume, l'Inde occupe le premier rang avec 71 milliards de dollars reçus. Quasiment le triple des investissements directs étrangers dont elle a bénéficié en 2012 » détaille Kaushik Basu.

Des coûts d'envoi toujours élevés

Malgré une croissance soutenue des envois de fonds, le coût de ces opérations reste très élevé et continue d'entraver l'utilisation des rapatriements à des fins de développement. Face à ces frais, les particuliers privilégient des moyens informels pour envoyer de l'argent chez eux.

Depuis plusieurs années, les pays membres du G8 se sont engagés à réduire les coûts de transferts des fonds des migrants. A l'occasion du sommet de l'Aquila en juillet 2009, les pays du G8 avaient approuvé un objectif de réduction des coûts des services de transferts d'argent de cinq points en cinq ans. Pour l'heure, le coût moyen des envois de fonds dans le monde reste de 9 %, un niveau presque identique à celui de 2012.

Pour Dilip Ratha, responsable de l'équipe migration et transfert de fonds de la Banque mondiale, les décideurs pourraient faire beaucoup plus pour maximiser l'impact positif des envois de fonds en les rendant moins coûteux et plus productifs pour l'individu et le pays bénéficiaire ».

07 octobre 2013

Source: euractiv.fr

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