vendredi 5 juillet 2024 04:28

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Europe : l'immigration divise toujours les pays membres

Le naufrage de Lampedusa va-t-il enfin servir à quelque chose ? La Commission européenne a en tout cas annoncé mardi sa volonté d'organiser une grande opération de « sécurité et de sauvetage » en Méditerranée, après la tragédie de jeudi dernier.

«Je vais proposer aux États membres d'organiser une grande opération de sécurité et de sauvetage en Méditerranée, de Chypre à l'Espagne», a déclaré la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, à son arrivée à une réunion des ministres européens de l'Intérieur à Luxembourg.

«Je vais demander le soutien et les ressources nécessaires pour faire cela, pour sauver plus de vies», a-t-elle expliqué en précisant que l'opération serait menée par Frontex, l'agence de surveillance des frontières européennes.

Au-delà de cette proposition, les pays du nord de l'UE ont refusé de modifier les règles sur l'asile pour aider l'Italie après la tragédie de Lampedusa.

« Je ne crois pas que ce soit le jour » pour une telle décision sur l'asile, a déclaré Mme Malmström. « Dublin II n'a pas à être modifié », a affirmé le ministre allemand, Hans-Peter Friedrich.

L'accord de Dublin impose aux pays d'arrivée de traiter les demandes d'asile et d'assurer l'hébergement des demandeurs.

«L'Allemagne est le pays qui traite le plus grand nombre de demandes d'asile en Europe», a insisté M. Friedrich.

Ses homologues suédois Tobias Billström et danois Morten Bodskov lui ont fait écho. «L'UE a tous les instruments nécessaires pour faire face», a affirmé M. Bodskov. «Tous les États devraient faire aussi bien que la Suède et l'Allemagne» en matière d'asile, a commenté M. Billström.

Sur 28 États membres, 24 se sont opposés à une modification des règles en matière d'asile lorsque cette demande d'un partage du fardeau a été mise sur la table des ministres.

Mme Malmström a indiqué qu'elle allait demander aux États membres de faire leur «maximum pour réinstaller» plus de réfugiés, en expliquant qu'aujourd'hui, « il y a six ou sept pays qui prennent toute la responsabilité».

9/10/2013

Source : lavenir.net

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