vendredi 5 juillet 2024 04:23

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Roissy : le tribunal pour migrants ouvre en pleines turbulences

Les étrangers en situation irrégulière retenus au centre administratif de Mesnil-Amelot seront désormais jugés sur place. La première des deux annexes de tribunal prévues près de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ouvre ce lundi sur fond de polémique.

A Roissy, la justice attend désormais les migrants au bout des pistes, dans un no man's land entouré de barbelés. La nouvelle annexe du tribunal de grande instance (TGI) de Meaux (Seine-et-Marne), construite à deux portes du centre de rétention administrative des étrangers du Mesnil-Amelot, accueille ce lundi ses premières audiences.

"Justice d'exception"

Censé éviter à la police aux frontières (PAF) et aux sans-papiers les transferts jusqu'à Meaux, à 30 kilomètres de là, le tribunal délocalisé a atterri en zone de turbulences. Associations et syndicats de magistrats dénoncent un mélange des genres police-justice. "On n'a jamais rendu la justice dans un lieu d'enfermement", fustigeait récemment dans nos colonnes Maître Herida, du barreau de Paris. "C'est une justice d'exception pour les étrangers, que l'on jugera sous les yeux des seuls officiers de police", ajoutait Françoise Martres, la présidente du Syndicat de la magistrature.

"Les étrangers auront moins à attendre dans des conditions difficiles", plaide de son côté la présidente par intérim du TGI de Meaux, Marie-Christine Hébert-Pageot. Deux juges des libertés et de la détention (JLD) seront détachés pour statuer sur le cas des quelque 3.000 étrangers menacés d'expulsion qui sont jugés chaque année. Une seconde annexe, tout aussi controversée, dépendant cette fois du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis), sera accolée à la zone d'attente pour personnes en instance (zapi) de l'aéroport. C'est là que sont transférés les étrangers qui se voient refuser l'accès au territoire français.

14/10/2013

Source : metronews

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