vendredi 5 juillet 2024 04:27

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

La «Télépolitique»

Les chaînes d'infos permanentes font leurs journaux en jouant toujours sur l'émotionnel. La question de la jeune Léonarda en est la preuve. L'audimat compte plus que l'analyse et la vérité de l'information. On voit un système médiatique qui devient hypercompétitif et ne laisse pas d'espace pour la réflexion.

Les débats politiques organisés à la télévision (mêmes sur les chaînes publiques) ont toujours les mêmes invités : les journalistes-commentateurs de la grande presse, les experts des instituts de sondages et plus rarement des analystes politiques, des universitaires, en général profs à Sciences Po Paris. Les émissions politiques ne respectent jamais la pluralité politique ni la question du genre, les femmes politiques sont rarement invitées, excepté des femmes qui ne sont pas parlementaires, telle que Nadine Morano, Marine Le Pen qui représentent la droite forte et l'extrême droite. Il faut remarquer que Marine Le Pen bat tous les records ! Si elle n'est pas invitée ce sont les autres représentants du Front National, par exemple le chouchou des médias Florian Philippot.

La justification, pour les journalistes et analystes politiques des chaînes d'info, est que le FN est devenu selon eux le premier parti de la France (sans élection). En général, ces chaînes aiment bien les hommes politiques qui passent bien à la télé avec leur langue de bois ou leur style provocateur.

Aucune question de société n'est traitée en profondeur dans ces émissions télévisées. Un sujet tel que l'immigration est abordé de façon légère, cette thématique n'est mise en valeur qu'au moment des élections. En général, le sujet est traité pour soulever la peur de l'autre, pour susciter les divisions entre la gauche et la droite. Jamais cette question n'est analysée de façon objective, rationnelle. Les chiffres des immigrés par nationalités ne sont jamais abordés, ni non plus, où se localisent géographiquement ces immigrés sur le territoire français. Quelle est la région française où la concentration est la plus forte ? Quel est l'apport des immigrés pour la France ? La France a-t-elle toujours besoin de travailleurs immigrés ? Dans quels secteurs sont-ils embauchés ? Quelle est aujourd'hui la composition de la famille française ? La France est-elle un pays métis ? Les français sont-ils anti-immigration ? Si oui pourquoi ? Si non pourquoi ?

21 octobre 2013, Marilza de Melo Foucher

Source : Médiapart

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