"Si le gouvernement défend une politique migratoire basée sur l'approche humanitaire, il doit alors donner la carte sanitaire aux immigrés dans une situation illégale pour bénéficier des soins médicaux gratuits", a souligné le chef du PSOE, Alfredo Perez Rubalcaba, lors d'un débat au Congrès des députés sur la question migratoire.

A cet égard, Rubalcaba a critiqué sévèrement l'amendement de la Loi sur les étrangers, adopté il y a plus d'un an, privant les immigrés illégaux des soins médicaux gratuits, estimant que cette mesure n'aide pas à résoudre la problématique de l'immigration clandestine.

Pour faire face à ce fléau, le chef de l'opposition a plaidé pour la régularisation de l'immigration à travers des accords bilatéraux, la coopération avec les pays concernés par ce problème, l'aide au développement et le contrôle des frontières.

Le gouvernement espagnol du conservateur Mariano Rajoy décidé, en 2012, de priver les sans-papiers du droit d'accéder aux prestations médicales gratuites en vertu d'un amendement de la Loi sur les étrangers.
Selon les médias espagnols, plus d'un demi-million de sans-papiers sont privés de la Carte sanitaire à laquelle tous les immigrés, justifiant d'un certificat de résidence municipal, pouvaient prétendre.

En vertu de cet amendement, l'accès aux soins de cette catégorie d'étrangers, issus de pays hors l'Union européenne, est limité aux seuls cas d'urgence médicale (accident, accouchement, etc) et du suivi des enfants en bas âge. Les familles des immigrés, légalement établis en Espagne, n'ayant pas encore obtenu leurs papiers doivent se contenter, elles aussi, de ce minimum sanitaire.

30 oct 2013

Source : MAP