"Le gouvernement s'est penché sur la nécessité ou non de tester un projet de caution destiné à décourager des personnes de rester au Royaume-Uni au-delà de la durée de leur visa (temporaire). Nous avons décidé de ne pas le mettre en place", a déclaré une porte-parole du gouvernement.

Les ressortissants de six pays africains et asiatiques considérés à "haut risque" par Londres devaient initialement être concernés par cette mesure, selon le Sunday Times: Inde, Pakistan, Sri Lanka, Bangladesh, Ghana et Nigeria.

En mars, le vice-Premier ministre Nick Clegg avait annoncé que le projet allait être testé, expliquant que le Royaume-Uni devait faire preuve d'une "tolérance zéro à l'égard des abus en matière d'immigration".
"Dans certains cas, quand un demandeur de visa vient d'un pays à haut risque, en plus de satisfaire aux critères habituels, le UKBA (services de contrôle aux frontières, NDLR) pourrait demander un dépôt, une sorte de garantie en liquide", avait déclaré le vice-Premier ministre libéral-démocrate, qui participe au gouvernement de coalition dirigé par le conservateur David Cameron.

Ce projet avait soulevé de vives protestations notamment de la part de responsables politiques et d'hommes d'affaires en Inde, ancienne colonie britannique.

De son côté, Olugbenga Ashiru, alors ministre nigérian des Affaires étrangères, avait estimé en juin que ce projet n'était "pas seulement discriminatoire mais portait également un coup à l'esprit de famille du Commonwealth".

L'immigration est revenue récemment en force dans le débat politique au Royaume-Uni, avec en toile de fond la montée en puissance du parti populiste anti-UE Ukip. Le gouvernement de coalition s'est fixé comme objectif de réduire d'ici la fin de cette législature, en 2015, le solde migratoire à 100.000.

Le solde migratoire, positif, était de 176.000 en décembre 2012 sur l'année écoulée, selon les derniers chiffres de l'agence britannique des statistiques.

03 nov 2013

Source : AFP