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Pour contrôler l'immigration des subsahariens, l'Algérie met en place une banque de données

Un phénomène qui pourrait être à l'origine d'incursions terroristes sous couvert de l'immigration subsaharienne.

 

Selon des enquêtes engagées par les services de sécurité, la police et la Gendarmerie nationale, en l'occurrence, il est fait état de l'implication de 10 réseaux internationaux du Niger et du Mali, notamment spécialisés dans la falsification des passeports et des visas, avons-nous appris de source sécuritaire. Une situation qui a engendré un important afflux de Subsahariens, arrivés de plusieurs pays africains, ce qui n'écarterait pas une crainte d'incursion d'éléments terroristes, a ajouté la même source. A l'effet d'y faire face et de contrôler le phénomène que représente l'immigration clandestine, les services de sécurité en charge de ce plan de travail, et parallèlement à ces opérations de contrôle engagées, il sera procédé à la généralisation des données composant les bases de données nationales de l'immigration clandestine, devait préciser notre source. Selon les explications apportées par ses soins, la base de données a trait à l'identité avec précision et les empreintes digitales de chaque immigrant clandestin arrêté sur le territoire algérien. Au motif de cette opération d'envergure, la forte crainte d'incursions terroristes en provenance des pays du Sahel, déguisés en immigrants subsahariens afin d'atteindre le sud algérien et d'autres régions du pays, devait-elle révéler. Dans ce sillage et toujours selon notre source, après une étude sur le terrain traitant du phénomène de l'immigration clandestine des Subsahariens, un rapport sécuritaire a été établi faisant état de la présence de plus de 10 réseaux internationaux spécialisés dans la falsification de documents, a rapporté la même source, qui devait préciser que la plupart des membres de ces réseaux sont originaires du Mali et du Niger. Ils sont spécialisés dans la falsification et la vente des faux passeports et faux visas d'entrée en territoire algérien, moyennant de fortes sommes d'argent à des Africains de différents pays d'Afrique. Selon les précisions apportées par notre source, ils utilisent des passeports volés en pays africains. Dans ce sillage, on apprend aussi que les services de sécurité des wilayas du Nord, Annaba, Skikda, Oran et Alger, entre autres wilayas, sont les destinations privilégiées des immigrants subsahariens en vue d'atteindre la rive nord de la Méditerranée, l'Europe, en l'occurrence.

D'origine camerounaise et congolaise, ces Africains étaient en possession de passeports maliens et nigériens. Selon les éléments de l'enquête menée par les services de sécurité, les immigrants subsahariens versaient 1500 francs africains pour l'achat d'un passeport au Mali, plus 500 autres pour le faux visa. Exploitant la ressemblance de la communauté africaine, de par la couleur de la peau, les immigrants subsahariens pouvaient passer facilement aux postes de contrôle. Aussi, les enquêtes menées par les mêmes services ont aussi fait ressortir que le QG des réseaux de falsification et vente de faux documents se situe au Mali. Aussi, dans le cadre des mêmes enquêtes, il ressort que ces réseaux se chargent d'acheminer les immigrants aux frontières algériennes à bord de gros camions, soit depuis le Mali jusqu'à Ghardaïa en passant par Tamanrasset, habillés en Touareg. Dans le cadre de leurs prérogatives, les services de sécurité ont arrêté, lors de la semaine écoulée, 57 immigrants subsahariens dont des femmes de plus de 30 ans, originaires, notamment du Cameroun, Congo, Sénégal, Niger et Mali. Déférés par-devant les instances juridiques des circonscriptions de compétence de plusieurs wilayas du Nord, qui ont retenu à leur encontre plusieurs charges dont l'usurpation d'identité, faux et usage de faux, entrée clandestine et illégale sur le sol algérien. Ces Subsahariens devront être expulsés comme des milliers d'autres dont le jugement n'a pas été exécuté. En dépit de cette défaillance juridique, il demeure néanmoins admis que le contrôle et l'arrestation de milliers de clandestins subsahariens, sont une opportunité quant à l'enregistrement des identités. Mieux encore, la prise d'empreintes digitales, facilitera la mise en place du fichier relatif à la banque de données pouvant plus ou moins, contrôler le phénomène de l'immigration clandestine en provenance, notamment des pays du Sahel. Cette dernière, zone d'activité et QG d'Al Qaîda au Maghreb. Ce qui explique les craintes quant à d'éventuelles entrées d'éléments terroristes cherchant à entrer en contact avec les poches activant dans les monts du nord du pays, notamment lEst, soumis depuis plusieurs mois à un fort déplacement des hordes terroristes sur les hauteurs de Skikda, Jijel et Annaba, entre autres régions.

05 Novembre 2013, Wahida BAHRI

Source : lexpressiondz.com

 

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