La question de l’immigration était au menu de la table ronde de la Commission régionale des droits de l’Homme Casablanca-Settat et le Mouvement clarté ambition courage le 21 novembre. Objectif : penser la mise en œuvre de la politique migratoire au Maroc.
Outre les organisateurs, le ministère des Affaires de la migration, le Gadem, l’Association des femmes migrantes et le Syndicat national des journalistes étaient eux aussi conviés.
Le ministère et le CNDH se sont félicités des efforts consentis en matière de lutte contre les atteintes aux droits des communautés étrangères, notamment après la directive royale de régularisation des immigrés en situation irrégulière, faisant suite au rapport du CNDH.
Le représentant du Syndicat national des journalistes, Mustapha Laraki, a dressé un bilan pour le moins pessimiste des traitements réservés par la presse nationale à la question de l’immigration, abordée, selon le syndicaliste, exclusivement sous son angle sécuritaire en se faisant porte-parole des autorités.
Le Gadem, à travers son représentant Hicham Rachidi, a souligné les nombreuses difficultés d’accès aux soins pour les communautés migrantes. Pour rappel, cette problématique avait fait l’objet d’un rapport exposé le 8 octobre dernier lors d’un atelier de réflexion sur la promotion de la santé des populations migrantes en situation administrative irrégulière au Maroc organisé par le ministère de la santé.
Helene Yamta, présidente de l’Association des femmes migrantes a, pour sa part, tiré la sonnette d’alarme sur plusieurs points à caractère social. «Les immigrés en situation irrégulière sont la tranche la plus vulnérable au Maroc. Pourtant, ils sont toujours exclus du programme du Ramed» souligne-t-elle. Autre handicap, celui de l’accès à l’éducation. La militante préconise «un enseignement spécifique de la langue arabe à destination des enfants immigrés afin de faciliter leur intégration.»
En tout cas, le chargé de la coopération des études et de la perspective au sein du ministère des Affaires de la migration, Jaâfar Debbagh, promet une prise en charge juridique et financière intégrale des femmes et des enfants issus de l’immigration, et ce, à compter de l’année 2014.
22 novembre 2013, Amine Belghazi
Source : medias24.com