L'Espagne "n'envisage absolument pas de retirer" les barbelés tranchants, installés récemment sur le mur de clôture dans le préside de Melilla pour éviter l'assaut massif d'immigrés clandestins, indique, vendredi, un rapport du ministère espagnol de l'Intérieur.
Malgré les critiques de plusieurs organisations des droits de l'Homme et de partis de l'opposition, et à leur tête le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), le département dirigé par Jorge Fernandez Diaz a affirmé qu'"il n'a pas d'intention de suspendre cette démarche".
Dans un rapport "exhaustif" de caractère technique adressé au président du gouvernement, Mariano Rajoy, et dont les conclusions ont été relayées par des médias locaux, le ministère de l'Intérieur précise que le processus d'installation des barbelés tranchants, qui a débuté en octobre dernier et qui devrait se terminer dans les prochaines semaines, concerne "trois zones sensibles" sur le mur de clôture dans le préside de Melilla.
Le PSOE, qui considère les barbelés tranchants comme "un système de protection inhumain", avait demandé, dans une motion présentée au Congrès des députés le "retrait immédiat" de ces barbelés qui ont suscité l'indignation d'organisations internationales de défense des droits de l'Homme.
Amnesty International s'est dite "profondément préoccupée", estimant que "la réponse du gouvernement espagnol à la pression migratoire tend à s'éloigner du respect des droits des personnes qui tentent d'entrer" en Espagne.
Pour sa part, le procureur général de l'Etat, Eduardo Torres-Dulce, a demandé l'ouverture d'une enquête sur les "effets" que peuvent avoir ces barbelés tranchants sur les personnes.
22 nov. 2013
Source : MAP