vendredi 5 juillet 2024 04:28

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

L’immigration, première victime du système éducatif français

Ce sont les immigrés qui paient les pots cassés d’un système d’enseignement français en déclin.

Le programme ‘’PISA’’ de l’OCDE qui évalue sur trois ans les compétences des jeunes de 15 ans dans les domaines de la lecture, des mathématiques et des sciences, a révélé mardi 3 décembre d’importantes failles du système éducatif français. La France a été rétrogradée à la 25e place des 65 pays concernés.

Dans le précédent Pisa 2009, auquel 75 pays avaient participé, la France occupait la 22e place dans le classement global, loin derrière l’Allemagne qui se plaçait au 16e rang.

C’est notamment en mathématiques que les performances des élèves français sont les plus décevantes. Si elles restent dans la moyenne de l’OCDE, les élèves sont globalement moins bons que lors du dernier classement, établi en 2009. 

Le niveau en sciences reste moyen et il n’y a que pour la lecture que les élèves français s’en sortent globalement avec un niveau plus honorable que la moyenne. 

Mais au-delà du niveau global, ce sont surtout les inégalités qui existent en France qui poussent l’OCDE à tirer la sonnette d’alarme. Ces inégalités se sont creusées depuis 2003, avec une moindre probabilité de réussir pour les élèves défavorisés. Il faut reconnaître qu’en France, la corrélation entre le milieu socio-économique et la performance est bien plus marquée que dans la plupart des pays de l’OCDE. 

Ces inégalités sont en effet plus marquées quand il s’agit de l’accès aux haut diplômes en France. Sur 100 jeunes entrés en 6e en 2006, 41 sont désormais titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Cette proportion varie de 20 % pour les enfants d’ouvriers non qualifiés à 76 % pour les enfants de cadres ou d’enseignants. Une grande partie des inégalités scolaires se joue avant le baccalauréat. Les chances d’avoir le bac diffèrent déjà nettement selon le milieu social : parmi les jeunes entrés en 6e en 2010, près de 90% des enfants d’enseignants ou de cadres ont eu le bac, contre 40% des enfants d’ouvriers non qualifiés. L’obtention du bac scientifique varie de 40% pour les premiers à moins de 10% pour les seconds.

Résultats préoccupants

A gauche comme à droite, on se renvoie la responsabilité de ces piètres résultats. Pour le Parti socialiste au pouvoir, les résultats du système éducatif français évalués par le programme PISA, montrent à quel point la précédente majorité a délaissé l’éducation. Qualifiant ces résultats de ‘’préoccupants’’ et ‘’inacceptables’’, il a toutefois voulu garder son optimisme. ‘’Le moment est venu de nous rassembler autour de nos enseignants, notre école a des atouts importants et des résultats qui restent positifs’’, a jugé le parti dans un communiqué.

Et comme un malheur ne vient jamais seul, La France s’est vu occuper la 22e place du baromètre de la corruption, selon l’ONG Transparency international qui présentait mardi 3 décembre son rapport 2013. 

Selon cette organisation qui œuvre pour la transparence et l’intégrité dans la vie publique, 90% des Français interrogés considèrent que la corruption est un problème qui concerne principalement le secteur public. 

06.12.2013,  A. Bensalah

Source: Menara.ma

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