vendredi 5 juillet 2024 04:24

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Le président du CNDH invite l'université à contribuer à l'élaboration de la nouvelle politique migratoire

Le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) Driss El Yazami a invité l'université à apporter sa contribution à la nouvelle politique que le Maroc s'emploie à mettre en œuvre dans le domaine de la gestion des flux migratoires.

M. El Yazami, qui intervenait lundi à Fès lors d'un séminaire sur les "Politiques publiques au Maroc en matière d'immigration : Réalité et défis futurs" organisé par la Commission régionale des droits de l'Homme à Fès-Meknès, a indiqué que l'université est appelée à renforcer la recherche dans le domaine de l'émigration, grâce à ses nombreux laboratoires et centres de recherches qui regorgent de compétences et d'experts, précisant que la recherche académique est un levier principal et un mécanisme efficace dans le cadre de toute approche visant à traiter la problématique de l'immigration.

Il a ajouté que cette nouvelle politique migratoire doit garantir la protection des droits de l'Homme, renforcer la coopération internationale et mettre à contribution la société civile pour permettre au Maroc de constituer un modèle pour les autres pays du Sud faisant face à de telles problématiques.

Il a fait remarquer que l'élaboration de la nouvelle politique migratoire a été dictée par le fait que le Maroc est devenu une terre de migration, après avoir constitué durant plusieurs années un lieu de passage des Subsahariennes vers l'Europe.

Ce changement, a-t-il dit, a impliqué la mise en place d'une nouvelle approche de gestion des flux migratoires basée sur le respect des droits de l'Homme pour garantir la dignité des migrants et sur l'échange entre les différentes cultures et civilisations.

De son côté, le doyen de la faculté de droit de Fès, Abdelaziz Skali, a indiqué que l'université, qui a toujours été ouverte sur les problématiques de l'immigration, va demeurer impliquée dans toutes les initiatives visant à élaborer des approches réalistes et des politiques appropriées dans ce domaine, à travers l'apport de ses laboratoires et équipes de recherches spécialisées.

Il a relevé que le Maroc, qui est devenu une terre d'accueil des immigrants en situation régulière ou irrégulière, a opté pour une approche globale et intégrée à visage humain et en adéquation avec les conventions internationales, précisant que ce séminaire vise à approfondir la réflexion sur les recommandations du dernier rapport du CNDH sur la migration et les mesures devant être prises pour la mise en oeuvre de ces conclusions.

Pour le CNDH, ce rapport peut être considéré comme les premières prémices d'une politique publique intégrée dans le domaine de l'émigration basée sur les principes du respect de la dignité humaine telle qu'elle est reconnue dans les conventions internationales.

Les participants à ce séminaire, autorités publiques, services décentralisés et déconcentrés, entreprises publiques et privées et organisations de la société civile, vont débattre de plusieurs axes se rapportant à la thématique de l'émigration et les perspectives d'opérationnalisation des recommandations du rapport du CNDH.

Les interventions porteront en particulier sur la nouvelle politique marocaine en matière de demande d'asile et d'immigration, l'immigration en tant que facteur d'un nouveau positionnement géopolitique du Maroc en Afrique, les Subsahariens au Maroc entre le droit international de demande d'asile et le droit international d'immigration et le rôle de la société civile dans le domaine de l'opération exceptionnelle de la régularisation des sans-papiers au Maroc.

09 déc. 2013

Source : MAP

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