La décision a été prise suite à une réunion des associations actives dans le domaine des migrations qui s’est tenue à Oujda le mercredi 25 décembre. C’est à l’initiative de l’Association Beni Znassen pour la Culture, le Développement et la Solidarité (ABCDS) et de l’Association Rif des Droits de l’Homme (ARDH) que la réunion a eu lieu, afin d’examiner les développements concernant l'opération exceptionnelle de régularisation de la situation administrative des étrangers en situation de séjour irrégulier au Maroc, prévue du 02 janvier au 31 décembre 2014. À la suite de cette réunion, les organisations participantes ont annoncé la création du «Collectif Civil pour la Migration et l'Asile» destiné à observer l’application des textes régissant le déroulement de la régularisation des étrangers en séjour irrégulier au Maroc. Cette rencontre a également était l’occasion pour les différentes organisations de «déplorer la non-consultation des différentes parties concernées par l’opération de régularisation des étrangers et la précipitation dans la définition de critères d'éligibilité en omettant de catégories, y compris les mineurs non accompagnés», soulignent-elles. A cet effet, elles appellent le gouvernement à prendre des mesures d'urgence, notamment, l’institutionnalisation du mécanisme permanent de concertation sur la nouvelle politique migratoire du Maroc; la publication d'un guide pratique concernant l’opération de régularisation contenant les critères et conditions énoncés et la procédure à suivre en différentes langues et mentionnant les adresses des bureaux des étrangers créés à cet effet au niveau des préfectures et provinces du Royaume. Le Collectif préconise aussi l'implication des organisations de la société civile actives dans le domaine en tant qu'observatrices de l’opération et en faciliter la mission.

26 décembre 2013, Hafsa Sakhi

Source : LE MATIN