vendredi 5 juillet 2024 02:23

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Nuances andalouses tangéroises à l’institut Du Monde Arabe

Avec l’ensemble Layali Ennagham sous la direction d’Abdeslam Khaloufi et avec la participation de Abderrahim Abdelmoumen.

Au Maroc, comme dans le reste du Maghreb, la musique arabe venue d’Andalousie a plusieurs bastions où elle se perpétue depuis des siècles, épousant souvent le tempérament des cités où elle a pris souche, donnant de grands interprètes, maîtres d’« écoles » différentes en la matière, de courants nuancés tels ceux de Tanger. Ainsi, en émerge Abdeslam Khaloufi, un talent exceptionnel qui synthétise toutes les subtilités arabo-andalouses de sa ville.

Né en 1965, professeur de langue et littérature arabes, virtuose du oud à la voix chaleureuse et captivante, Abdeslam a derrière lui un parcours impressionnant. Une longue liste de participations, depuis sa sortie du conservatoire de Tanger au début années 1980, à des festivals, à des événements en Espagne, en Grèce ou en France et des collaborations musicales ou des enregistrements pour les télévisions marocaine et espagnole pour lesquelles il a présenté des émissions sur sa musique de prédilection.

Lauréat, en 1986, du Prix national du festival de musique andalouse de Chefchaouen, autre sanctuaire, dans le Rif montagneux, du raffinement arabo-andalou, Khaloufi a appris son art auprès de célébrités du genre tels Ahmed Zitouni, Mohamed Larbi Lamrabet ou Moulay Driss Cherif D’Ouezzane, dont il intègre les orchestres.

En 1985, il fonde son propre groupe sous le nom de Layali Ennagham. Une formation qu’Abdeslam Khaloufi élargit à d’autres cultures, comme le soufisme, les musiques populaires du nord marocain ou le melhoun, cette poésie populaire écrite en arabe maghrébin, commune depuis le XVIe siècle au Maroc et à l’Algérie.

Le parcours d’Abderrahim Abdelmoumen est large et distingué à la fois dans la musique soufie et la musique andalouse. Il a grandi au sein de la Zaouïa Seddekia à Tanger, où il a acquis les règles de l’art du « Samaâ Soufi » et reçu les principes et les valeurs du soufisme au contact des grands maîtres. Son talent vocal lui a permis de rechercher et explorer les secrets de la musique andalouse dont il est considéré parmi les meilleurs « Mounchidine » au Maroc, et l’un des artistes qui ont influencé ce milieu artistique.

Source : Site de l’IMA

 

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