vendredi 5 juillet 2024 02:22

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Malte crée la nationalité censitaire

Pour 650 000 euros, vous pouvez acquérir la nationalité maltaise. Pour vous aider dans vos démarches, tournez-vous vers la société Henley & Partners, enregistrée à Jersey…

Les pauvres hères brinquebalés pour quelques milliers d’euros sur les eaux de la Grande Bleue par des passeurs avides ne seront pas concernés par la générosité de Malte en matière d’octroi de la citoyenneté. Peut-être resteront-ils quelques mois ou années en centre de rétention. Peut-être seront-ils expulsés. Peut-être obtiendront-ils pour quelques-uns l’asile.

En tout état de cause, ils ne pourront pas bénéficier du programme d’investisseur individuel à Malte (IIP), voté le 16 janvier par le Parlement de cette île méditerranéenne, à l’initiative du premier ministre travailliste Joseph Muscat. Ce programme coûte plus cher que les services d’un passeur mafieux mais est parfaitement légal. Il vous permet d’acquérir la citoyenneté maltaise – et, partant, le droit de résider dans chacun des 28 pays de l’Union européenne.

Le demandeur doit verser une contribution au fonds de développement de national et social de 650 000 euros. S’y ajoutent 25 000 euros pour son époux ou épouse ou ses enfants mineurs. Si la progéniture est majeure, il en coûtera 50 000 euros pour chaque descendant. À cette somme, il faut ajouter des frais administratifs de 7 500 euros. Il faudra en outre résider cinq ans à Malte, dans une propriété achetée 350 000 euros ou en y louant un bien, mais pour un loyer non inférieur à 16 000 euros annuels. En sus, il faut investir pendant cinq ans au moins 150 000 dans un produit validé par le gouvernement.

On trouve tous ces chiffres sur le site de Henley & Partners, une société basée dans le paradis fiscal des îles Jersey. « Henley & Partners s’est vu attribuer une délégation de service public par le gouvernement » pour mettre en œuvre l’IIP, lit-on sur le site de la société. D’autres sociétés pourraient travailler sur ce juteux marché, qui devrait renflouer les finances publiques de l’île méditerranéenne. Muscat fait ses comptes : 30 millions d’euros pour 45 naturalisations la première année. Le programme prévoit l’installation de 1 800 riches étrangers dans les prochaines années.

D’autres pays, sans accorder la nationalité, délivrent des permis de résidence aux investisseurs : l’Espagne pour 500 000 euros d’investissements, le Portugal, la Grèce, la Lettonie… Celle-ci a aussi ses courtiers (parfois bancaires) en nationalité qui vous offrent plusieurs solutions : acheter, pour 300 000 euros de dette, un bien immobilier de 143 000 euros dans la capitale Riga, ou placer quelques dizaines de milliers d’euros dans une entreprise.

22/1/2014

Source : .humanite.fr

 

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