vendredi 5 juillet 2024 02:19

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Des compétences nationales en France pour un « annuaire » répondant aux demandes du pays d’origine

Des compétences algériennes établies en Ile de France ont recommandé dimanche à Paris la mise en place d un « annuaire » appuyé à un conseil scientifique doté de moyens de manière à mieux répondre aux demandes de développement formulées par le pays d origine.

Au terme d un workshop avec des compétences nationales réunies au Centre culturel algérien à la faveur de la mission exploratoire auprès de la communauté algérienne établie à l étranger, menée par le Conseil national économique et social (Cnes), les participants ont, à cet effet, appelé à dresser un « inventaire des besoins » dans chaque domaine précis, dans les secteurs jugés clés en Algérie pour pouvoir à l avenir faire appel à des compétences mieux ciblées et résidant à l étranger.

En présence du président du Cnes, M.Mohamed-Seghir Babès, de l ambassadeur d Algérie en France, Amar Bendjamaa, et des chefs de postes consulaires en Ile-de-France, ils ont plaidé, dans le cadre de l interaction de l élite algérienne avec le pays d origine, pour un partenariat dans les domaines de la formation, de l éducation, de la culture, de la science et des sciences humaines, tout en renforçant l outil de suivi et d évaluation périodique des programmes et politiques publics de développement du pays. Les participants, dont des universitaires, des chercheurs et autres hommes d affaires, ont affiché, par ailleurs, leur disponibilité à apporter le changement au régime de croissance en Algérie qui, selon eux, montre des « signes d essoufflement » et est « tiré par l Etat par les seules richesses générées par la rente pétrolière». Ils ont estimé, à ce titre, que le développement de nouvelles dynamiques mondiales « fait peser sur l Algérie des risques liés notamment aux hydrocarbures même si c est nous qui exportons cette richesse ». A la question de savoir comment changer ce régime de croissance et avec quels acteurs, les participants ont recommandé l augmentation de l apport du secteur privé au développement nationale, un apport qui ne dépasserait actuellement, ont-ils relevé, le seuil de « 9% du taux global de l investissement en Algérie ». Evoquant les acteurs devant accompagner cette dynamique depuis l étranger, ils ont insisté sur la nécessité de faire bénéficier l immigration algérienne du « traitement national » avec la possibilité de transférer vers l étranger les bénéfices de leurs activités selon la nouvelle loi. La création d une banque algérienne, d un Fonds d investissement et d une Chambre de commerce en France ainsi que l amélioration du climat des affaires ont été les autres préconisations retenues à cet effet. A cette occasion, a été également remis sur le tapis le projet de la « Maison d Algérie » en France, aux côtés du co-financement de l encadrement de thèses devant aboutir à des co-diplômes de doctorat (pour mettre fin à la non reconnaissance de diplômes de part et d autre). Ces recommandations ont été formulées au terme des travaux de trois ateliers ayant pour thèmes respectifs : Interaction de l élite algérienne avec le pays d'origine, Problématique du modèle de croissance économique et Renforcement de la dynamique de la coopération décentralisée. Intervenant à la fin des travaux, M. Babès a indiqué qu une synthèse de ces recommandations sera ajoutée à celles ayant sanctionné les autres étapes de sa tournée en France, pour faire l objet d une feuille de route qui sera soumise aux plus hautes autorités de l Etat. L ambassadeur d Algérie en France s est félicité du « fort attachement » des compétences nationales à leur pays, promettant que les recommandations qui seront destinées à l ambassade et aux consulats « seront examinées pour être mises en œuvre dans la mesure du possible ». Il a souhaité que des réunions de ce genre puissent devenir « la règle », promettant également qu à la faveur de visites de consulats à l intérieur de l Hexagone, de consacrer un moment à l écoute de « ceux qui sont en même temps notre fierté, ceux qui sont formés, qui ont réussi dans la patrie d adoption, et voir comment nous pouvons réaliser leurs ambitions dans leur pays d origine ».

2 fév 2014

Source : APS

 

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